N° 74, janvier 2012


  • Yazd, au cœur du désert et des montagnes

    Djamileh Zia N° 74, janvier 2012

    La province de Yazd, qui est l’une des provinces les plus étendues de l’Iran, comprend des régions désertiques et des régions montagneuses d’une grande beauté. La nature sauvage de cette province avec sa faune et sa flore exceptionnelles attire chaque année de nombreux touristes iraniens et étrangers.
    La province de Yazd est située dans la partie centrale du plateau iranien. Elle a une superficie de 131 575 km², et est à ce titre la quatrième province la plus vaste de l’Iran. Les provinces limitrophes (...)


  • Les temps forts de l’histoire de la province de Yazd

    Afsaneh Pourmazaheri N° 74, janvier 2012

    Yazd est l’une des plus anciennes provinces de l’Iran. Son âge supposé a donc tout naturellement éveillé de nombreuses hypothèses quant à ses origines mythiques. D’après l’UNESCO, il s’agirait de l’une des plus vieilles provinces, après Ur (dans l’actuelle Irak) datant du IIIème millénaire av. J.-C. A en croire les textes historiques et religieux, la fondation de la ville de Meybod (dans l’est de la province) remonterait au prophète Salomon, fils de David, au premier millénaire av. J.-C. (selon la (...)


  • Survol de quelques attractions historiques et architecturales de la province de Yazd

    Arefeh Hedjazi N° 74, janvier 2012

    La province de Yazd est l’un des plus anciens bastions de l’iranité et de l’histoire plurimillénaire de l’Iran. C’est pourquoi elle en est devenue une vitrine, une exposition en adobe, où les millénaires passés déploient dans les méandres ocre de ses villes leurs fastes et leurs mystères. Ces territoires d’histoire iranienne ne sont pas rares et le pays entier est « un trésor d’archéologie », cependant, peu de régions désertiques pourraient faire le lien entre le passé et le présent de l’Iran. Il n’y a pas (...)


  • Meybod,
    Où les potiers traduisent le désert

    Saeid Khânâbâdi N° 74, janvier 2012

    « Il créa l’homme d’argile sonnante comme la poterie. »
    Qu’entend le Créateur Éternel par ce verset coranique ? Ne se présente-t-il pas comme un Dieu Potier ? Et ce vieil artisan, dans un coin de son minuscule atelier d’ermitage, dans cette ville perdue au cœur des déserts les plus apocalyptiques de l’Iran central, nous répondait bien : « La poterie est une tentative humaine pour exercer la Genèse divine. » Géographie de Meybod, encore les sables
    Dans leur itinéraire désertique, les voyageurs étrangers (...)


  • Yazd, ville-oasis du centre de l’Iran

    Mireille Ferreira N° 74, janvier 2012

    Créée il y a plus de 2500 ans sous l’empire achéménide, Yazd compte parmi les plus belles oasis du pays. Elle se situe au centre de l’Iran, à 700 kilomètres au sud-ouest de Téhéran. Entourée de hautes montagnes et de déserts, elle borde le sud du Dasht-e Kavir, désert de roches et de sable, à une altitude de 1240 mètres. Placée sur les anciennes routes caravanières qui reliaient les grandes villes de Perse à l’Asie Centrale, à l’Inde et à l’Irak, Yazd devint un carrefour commercial important du commerce de (...)


  • L’architecture dans le desert

    Djamileh Zia N° 74, janvier 2012

    Dans le classement de l’UNESCO, la vieille ville de Yazd est la plus ancienne ville en adobe et la deuxième ville la plus ancienne du monde. La partie de la ville de Yazd connue sous le nom de la vieille ville, d’une superficie de 800 hectares, est la plus vaste structure historique de l’Iran ; elle est un exemple remarquable et bien conservé de l’architecture spécifique des régions désertiques de l’Iran.
    Les plaines du plateau iranien ont en général un climat froid et sec au cours de l’hiver, chaud (...)


  • L’artisanat de Yazd

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 74, janvier 2012

    Yazd est réputée pour être la ville des canaux souterrains, de la prière, et de la sobriété (shahr-e ghanât va ghonout va ghenâ’at) ; autrement dit, c’est la ville des traditionnels canaux souterrains, dont les habitants sont musulmans et se contentent de ce qui leur est réparti par la providence divine. Cette dernière particularité, la frugalité, fait partie de la culture des Yazdis. Elle transparaît également dans leur art et plus particulièrement dans l’artisanat de cette région désertique.
    A partir du (...)


  • Petite Grèce ou trésor des patrimoines, présentation de la ville d’Ardakân

    Najmâ Tabâtabâee N° 74, janvier 2012

    Le désert semble être un rêve, un lieu original avec des habitants chaleureux qui lui ressemblent. Le calme absolu de ses nuits, son coucher de soleil rendant le ciel rouge sang et son ciel merveilleusement étoilé lui confèrent une beauté unique.
    Ardakân, perle du désert, est une ville connue pour sa culture, son art, ses habitants accueillants et son histoire ; une ville qui garde le souvenir de maints érudits, savants et astronomes, et qui, pour cette même raison, a été surnommée "la petite Grèce" (...)


  • Coutumes et célébrations religieuses à Yazd

    Babak Ershadi N° 74, janvier 2012

    La province de Yazd est souvent citée pour sa population zoroastrienne. Cependant, c’est aussi l’un des bastions du chiisme iranien et sa population est très religieuse. Ainsi, les cérémonies et les coutumes religieuses islamiques y sont également remarquables. Les cérémonies religieuses
    La majorité des habitants de la province est chiite duodécimaine. Les us et coutumes de la région sont donc profondément marqués par les éléments de la culture religieuse, tant pour les fêtes familiales et les noces que (...)


  • Le travail du textile dans l’artisanat de Yazd

    Ghazâleh Ebrâhimiân N° 74, janvier 2012

    La province de Yazd, située dans le centre de l’Iran, est entourée des déserts du Dasht-e Kavir au nord et du Dasht-e Lout au sud. Depuis longtemps, sa position géographique et la distance par rapport aux grands centres commerciaux ont suscité le développement d’un artisanat permettant de répondre aux besoins quotidiens de la population. La cohérence esthétique des productions dans cette région demeure admirable et attire l’attention des artistes du pays et des touristes. L’artisanat à Yazd est très (...)


  • Yazd, un dépaysement, un regard et des souvenirs

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 74, janvier 2012

    C’était en juin 2002, j’étais à Téhéran avec une équipe d’experts de plusieurs disciplines universitaires afin de définir les modalités selon lesquelles les universités françaises pourraient accueillir et délivrer des diplômes de doctorat à des étudiants iraniens. C’était mon second séjour en Iran et il s’agissait avant tout de travailler avec les représentants du ministère de l’enseignement supérieur, autrement dit une succession de longues réunions ponctuées de quelques malentendus. Cependant, la compagnie Iran (...)


  • Yeh Habbeh Ghand
    « Un présent pour la famille iranienne »

    Saeed Sadeghian N° 74, janvier 2012

    La longue nappe persane s’est dressée sur l’écran. La famille est réunie... Déjà, par Hâtami (Mâdar) et Mehrjou’i (Mehmân-e Mâdar), aujourd’hui par Seyyed Rezâ Mirkarimi. Connu en France depuis qu’il a reçu le Grand Prix de la Semaine de la critique de Cannes en 2001 pour Zir-e noor-e maah (Sous la lumière de la lune) : un film admiré, le plus souvent, pour son regard neuf sur la vie des religieux. Et maintenant, encore de la nouveauté : « une étape décisive dans le cinéma de l’Iran. »
    Yeh Habbeh Ghand (Un (...)


  • Regard sur le zoroastrisme iranien à l’aube du XXIe siècle

    Afsaneh Pourmazaheri N° 74, janvier 2012

    « Heureux sera celui qui est à la recherche du bonheur des autres » Yasnâ 30, ligne 1
    Dans l’actuel Iran, notamment à Téhéran, il reste apparemment peu de traces de l’ancienne religion perse, le zoroastrisme. Pourtant, en « creusant l’écorce » et en dépassant cette première impression de vacance, on réalise que l’antique religion est toujours vivante. Elle perdure à travers un ensemble de signes et d’éléments, de rituels et de traditions, qui confirment non seulement sa permanence, mais également sa (...)