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CAHIER DU MOIS |
De l’Antiquité à l’ère contemporaine : le vert Mâzandarân, bastion de l’iranité (II)
Sur l’étoffe brodée de la nature…
Notes sur l’artisanat de la province du Mâzandarân
Le Mâzandarâni, langue locale du Mâzandarân
Les Spahbads du Tabarestân à l’époque de l’invasion arabe
PATRIMOINE
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Itinéraire
La Grande mosquée de Qazvin
CULTURE
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Reportage
Hammershّi, le maître de la peinture danoise
Musée Jacquemart-André, Paris
14 mars-22 juillet 2019
Un immense silence, un temps suspendu, un ailleurs…
Franz Marc/August Macke : L’aventure du cavalier Bleu
6 mars-17 juin 2019, Musée de l’Orangerie, Paris
Deux artistes expressionnistes
Repères
Mars-Avril 2019 : des inondations d’une envergure sans précédent en Iran
En territoire étranger
Littérature
Le concept d’odeur chez Hâfez
Le parallélisme et le chiasme du Masnavi vus par le structuralisme synoptique du professeur Safavi
La question du roman dans
Jacques le fataliste de Diderot
Les découvertes archéologiques réalisées au sein de sites préhistoriques situés dans la province du Mâzandarân, notamment les deux grottes Kamarband et Huto au sud-ouest de la ville de Behshahr, témoignent d’une longue histoire de la production artisanale (objets en pierre, en bronze, en terre cuite) et du textile dans cette région. Ces objets, fabriqués aussi bien dans le passé qu’aujourd’hui par les artisans du Mâzandarân sont les preuves de l’existence d’une imagination fertile et en parfaite harmonie (...)
La langue mâzandarâni, connue autrefois sous le nom de tabari, fait partie de l’ensemble des langues indo-européennes. Elle est depuis très longtemps parlée par les habitants du Mâzandarân ou l’ancien Tabarestân. Connue également sous les noms de mâzani et mâzerouni, elle est la branche nord-ouest de la famille des langues iraniennes ; cette dernière comprenant à part, les idiomes tâleshi, harzandi, gourâni, guilaki et mâzerouni.
Faute de documents authentiques, ce n’est pas une tâche facile de déterminer (...)
Le déclin de la dynastie des Sassanides après la mort de l’empereur Khosro II (590-628), surnommé Parviz (le Victorieux), laissa les Perses dans une position de faiblesse dès le début de l’invasion arabe, vers 633, quand les musulmans envahirent la ville frontalière d’al-Hira. A l’époque de cette invasion, cette ville faisait partie de l’Empire sassanide, mais la quasi-totalité de ses habitants était membres de la tribu arabe des Lakhmides, vassaux des Sassanides depuis le Ve siècle. La Mésopotamie perse (...)
La Grande mosquée de Qazvin est l’une des plus anciennes mosquées du vendredi en Iran. Elle fut construite sur les fondations d’un temple de feu (âtashkadeh) sassanide. L’édifice actuel compte divers ajouts et réparations réalisés à différentes périodes. Le bâtiment initial de la Grande mosquée de Qazvin fut construit en 807 sur ordre du cinquième calife abbasside, Hâroun al-Rashid (786-809). Les deux iwans du nord furent ajoutés à l’époque de la dynastie des Seldjoukides qui régnèrent entre 1037 et 1194. (...)
Le contexte d’apparition de cette œuvre picturale montrée au musée Jacquemart-André fut le Danemark, ce petit pays situé au nord de l’Allemagne, face à la Suède, petit pays marqué par la mer et par son climat, pays peu peuplé à la jonction entre dix-neuvième et vingtième siècles. Chez Vilhelm Hammershّi (1864-1916), la peinture figure des scènes d’intérieur : son habitation, c’est ce qui retient avant tout l’attention. Il y a également des paysages, des édifices danois ou de capitales européennes, des (...)
Deux artistes, brièvement acteurs de la modernité.
Il s’agit ici d’une exposition rétrospective qui réunit deux artistes allemands profondément liés d’amitié dont la carrière parmi les expressionnistes du début du vingtième siècle a été particulièrement brève car brutalement interrompue par leur mort au combat, celui qui opposa l’Allemagne et la France, durant la terrible et meurtrière Grande Guerre (1914-1918). Franz Marc, né en 1880, est mort à trente-six ans ; August Macke, né en 1887, est mort à (...)
Les grandes inondations qui ont touché au début du printemps la plupart des provinces iraniennes ont commencé le 20 mars 2019 au nord de l’Iran en touchant plusieurs villes et villages des deux provinces du Mâzandarân et du Golestân. Deux jours plus tard, d’autres inondations ont touché la ville de Shirâz (sud) puis les provinces de l’ouest et du sud-ouest. Ce fléau naturel a mis en danger les populations de 25 provinces sur l’ensemble des 31 provinces du pays. Les inondations du Nord iranien
Des (...)
Déchus de leur présumé paradis céleste, autrement dit de leur union initiale due au non-partage des terrains et des territoires, les hommes ou plutôt les humains ne cessent de rêver de retrouver cette espèce d’unité qui les rassemblait autrefois. Le cloisonnement des lopins de terre survenu à la suite de la naissance de la propriété (d’abord foncière, puis matrimoniale et autres), la démarcation des frontières entre territoires, la division des langues humaines symbolisée par les images de la tour de (...)
Mohammad Ali Eslâmi Nodoushan
Traduit par
Travaillant sur la traduction de Baudelaire, il y a presque 10 ans, j’ai remarqué quelques aspects plus ou moins proches entre lui et Hâfez. Entre autres, l’odorat prodigieux des deux poètes. « Aucun poète ne bénéficiait d’un odorat aussi subtil que lui », dit-on à propos de Baudelaire. J’ai pensé à Hâfez comme celui qui possédait la même particularité dans la langue persane, ce à quoi j’ai fait allusion dans la préface de ma traduction. En fait, les recherches suivantes ont prouvé que je ne me trompais pas. (...)
Depuis la rédaction du Masnavi au XIIIe siècle, ce chef-d’œuvre de la littérature persane a fait l’objet de milliers de critiques et analyses dans divers domaines et selon des perspectives variées. Les critiques littéraires et les maîtres de la philosophie et de la sagesse, en Orient aussi bien qu’en Occident, ont toujours essayé de mettre à jour les innombrables dimensions de cette œuvre riche de Molânâ Jalâleddin Mohammad Balkhi dit Rumi (1207-1273). Surtout après les multiples traductions du Masnavi en (...)
Jacques le fataliste et son maître de Denis Diderot est écrit de 1765 à 1784 et paraît en intégralité en 1796 à Paris, à une époque où le roman était un genre en quête de légitimation et de définition, avant de devenir le genre dominant au XIXe siècle. Un grand nombre d’écrivains de l’époque, de l’Espagne à la Grande-Bretagne et de l’Allemagne à la France, ont réfléchi sur ce que le roman est ou doit être. Le roman se trouvait face au dilemme de continuer ou de refuser l’ordre esthétique traditionnel (notamment la (...)