N° 40, mars 2009


  • Zorvân, dieu du temps et de la destinée

    Arefeh Hedjazi N° 40, mars 2009

    L’Iran, terre antique, a vu de nombreuses croyances et idéologies se succéder au fil des siècles. Parmi elles, le zorvânisme est sans doute l’une des croyances les plus ancrées et les moins connues de l’Iran antique, dont les traces sont aujourd’hui encore visibles dans la société et dans la pensée iraniennes.
    Basée sur le culte d’un Dieu originel, Zorvân, dieu du Temps fini et infini et père créateur d’Ahourâ Mazdâ et d’Ahriman, le zorvânisme propose une vision du monde totalement fataliste et (...)


  • Les systèmes de chronologie dans l’Antiquité iranienne

    Ali Safipour
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 40, mars 2009

    Depuis des époques très reculées, les Iraniens ont accordé une importance toute particulière à la chronologie, science de la fixation des dates des évènements historiques, à l’établissement du calendrier en tant que système de mesure du temps pour les besoins de la vie quotidienne, et à l’astronomie, science des astres, des corps célestes et de la structure de l’univers. Les grands astronomes de la période islamique étaient les héritiers de cette passion ancienne : Ibn Heysam, Abou Reyhân Birouni, Abou Sahl (...)


  • Les calendriers et les systèmes de chronologie en Iran du VIIe siècle à nos jours

    Farid Ghâssemlou*
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 40, mars 2009

    Après l’effondrement de l’Empire sassanide au VIIe siècle et l’islamisation de la Perse, l’usage du calendrier de l’Hégire s’est développé dans les différentes régions iraniennes. Cependant, au cours des huit siècles qui ont suivi l’islamisation de la Perse, d’autres systèmes de chronologie ont été utilisés parallèlement au calendrier de l’Hégire lunaire, car la nécessité de l’existence d’un calendrier solaire était toujours ressentie, surtout par les pouvoirs politiques, pour des raisons socioculturelles et (...)


  • L’absence de la division du temps en semaine dans le système de chronologie de l’Antiquité iranienne

    Ali Safipour
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 40, mars 2009

    La semaine est la division du temps en périodes de sept jours consécutifs. Aujourd’hui cette division du temps existe dans la plupart des systèmes de chronologie, dont le système de chronologie iranienne. Mais la division du temps en périodes de sept jours existait-elle également dans l’Antiquité iranienne ? Dans cet article, nous analyserons les rapports et les points de vue relatifs aux jours de la semaine, pour éclaircir la place de la division du temps en périodes de sept jours dans le système (...)


  • La sauvegarde de la chronologie iranienne*

    Rezâ Morâdi Ghiyâssabâdi
    Traduction et adaptation par

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 40, mars 2009

    Tout au long de leur histoire, les Iraniens ont accordé une grande importance aux phénomènes naturels pour l’élaboration de leur calendrier. De l’Antiquité à nos jours, de nombreux systèmes chronologiques ont été successivement mis en place. Le système chronologique actuel de l’Iran (qui est un calendrier solaire) peut être considéré comme l’un des calendriers le plus exact du monde en lien étroit avec les cycles de la nature. En approfondissant les divers calendriers persans, une divergence se fait jour (...)


  • L’Institut de Géophysique de l’Université de Téhéran

    l’organisme officiel chargé du calendrier en Iran*

    Babak Ershadi N° 40, mars 2009

    L’Institut de Géophysique de l’Université de Téhéran, qui détermine tous les ans l’heure exacte du passage à la nouvelle année iranienne, est également chargé depuis l’an 2000 d’élaborer le calendrier officiel du pays. Ainsi, cette institution scientifique est devenue l’organisme chargé du calendrier en Iran.
    La géophysique est une science qui étudie la Terre par les méthodes de la physique. Les origines de cette science moderne remontent à la seconde moitié du XVIe siècle et aux travaux du physicien anglais (...)


  • Téhéran et le Festival international du Théâtre de Fajr

    Photos prises par

    Hassan Tâheri N° 40, mars 2009

    A l’occasion du festival international du Théâtre de Fajr, Téhéran est chaque année l’hôte de dizaines de troupes théâtrales venues des quatre coins de l’Iran et du monde. Ce festival, qui comprend des événements divers tels que la compétition internationale et le théâtre de rue, reçoit depuis de nombreuses années l’accueil chaleureux du public. Cet événement n’est pas uniquement un festival mais également l’occasion d’un dialogue culturel entre l’Iran et les autres pays du monde. Lors de ce grand rassemblement, (...)


  • Henry Corbin, messager de la philosophie islamo-iranienne en Occident*

    Karim Modjtahedi N° 40, mars 2009

    Le regretté orientaliste et philosophe Henry Corbin n’a pas été un simple messager de la philosophie islamo-iranienne en Occident, mais celui qui en a si savamment découvert les dimensions inconnues, en tout cas négligées avant les recherches ingénieuses effectuées par lui, le long d’une vie particulièrement fructueuse.
    De nos jours, Corbin est connu dans tous les milieux universitaires et dans des centres d’études où l’on s’intéresse à la philosophie en général, et à la philosophie islamique en (...)


  • Le kotéba : théâtre traditionnel malien

    Odile Puren N° 40, mars 2009

    Le Mali est un Etat situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Sa superficie est de 1 240 190 km². Il s’agit d’un pays continental dont le tiers est désertique. Le Mali est une nation agricole. Des sécheresses fréquentes et l’irrégularité des pluies constituent un handicap sérieux au développement de l’agriculture.
    L’or est la principale ressource minière du Mali.
    Sa population est de plus de 8,4 millions d’habitants. La capitale, Bamako est entourée de collines. La langue officielle du pays est le français. (...)


  • Etudiants, professeurs : quel type d’interaction ?

    Afshin Nasimi
    Traduit par

    Esfandiar Esfandi N° 40, mars 2009

    Comme toujours, dans les débats sociétaux, tout commence par un constat. S’il n’est pas chiffré, minutieusement analysé à coup de graphiques et de courbes en tous genres, ce constat peut néanmoins constituer la première étape d’une systématisation ultérieure.
    Dans la société iranienne et plus particulièrement dans l’enseignement supérieur, il est un épineux sujet qui déborde de beaucoup le strict cadre académique. Ce sujet concerne la relation de l’étudiant au savoir, et partant, à l’illustre intermédiaire (...)


  • Une vision coranique des éthiques environnementales

    Hoda Sadough N° 40, mars 2009

    Le Coran, considéré comme le dernier anneau de la chaîne divine de la Révélation, a toujours été une source d’inspiration, d’illumination et de guidance pour le peuple musulman et ce, de manière plus particulière pour les philosophes, juristes, théologiens et scientifiques musulmans. Le Coran est vu comme un livre de prières, d’invocation, de sagesse, d’adoration, de droit et de sciences, un ouvrage qui englobe un ensemble de thèmes qui se rapportent essentiellement à la dimension physique et spirituelle (...)


  • La 28e réunion du "Club Art et Nature" à La Maison des Artistes

    Djamileh Zia N° 40, mars 2009

    Les amoureux de la nature se réunissent chaque premier dimanche du mois iranien de 18h à 20h à la Maison des Artistes de Téhéran, pour voir les nouveaux documentaires réalisés par les membres du Club Art et Nature. Ce club regroupe en son sein un bon nombre d’écologistes iraniens, jeunes ou moins jeunes, célèbres ou anonymes. Les membres de ce club tentent de faire connaître au public les richesses et les beautés naturelles de l’Iran grâce à des conférences, des films documentaires ou des photos.
    Le (...)


  • "Repartir à zéro, comme si la peinture n’avait jamais existé" :
    Point de vue d’artiste

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 40, mars 2009

    Du 24 octobre 2008 au 2 février 2009, une exposition intitulée « 1945-1949. Repartir à zéro comme si la peinture n’avait jamais existée » a été organisée par le Musée des Beaux Arts de Lyon. Elle était consacrée à la question de l’art vu par les artistes après la Seconde Guerre mondiale. Après les atrocités de cette guerre, beaucoup d’artistes se sont posé de nouvelles questions concernant leur art et cette remise en question a conduit à la production d’œuvres originales et modernes, objets de l’exposition. (...)


  • Romain Gary et l’aspect de l’atypique de La Promesse de l’aube

    Mona Hosseini N° 40, mars 2009

    Romain Gary, de son vrai nom Romain Kacew, naît à Wilno en Lituanie en 1914. Il arrive à Nice en 1928 où il vit en compagnie de sa mère, une ancienne comédienne reconvertie dans la gérance d’hôtel. Pour la famille juive dans laquelle il naît en 1914, à Wilno, ville polonaise alors sous contrôle russe, l’avenir peut être sombre. Sa mère, quittée par son père pour une femme plus jeune, opte pour le retour en Pologne (Varsovie), puis pour l’exil dans le pays mythique qui, depuis plus d’un siècle, incarne la (...)


  • La politique commerciale de l’Iran

    Au Journal de Téhéran

    (500 av. J.-C. - 1500 ap. J.-C.) (Dernière partie)

    A. Fâroughi N° 40, mars 2009

    22 Azar 1316
    13 Décembre 1937
    "Dans la note diplomatique que Buscarello remettait au roi de France, Argoun s’offrait à lui procurer 20 ou 30 000 chevaux" en don ou convenable prix "et à faire rassembler dans toute la Turquie le menu bétail les bœufs, les vaches et les chameaux, les grains, la farine et toute espèce de vivres suivant le besoin de celui-ci à sa volonté et mandement." De plus, si le roi de France marchait en personne, Argoun, lui, engagerait les princes Georgiens ses alliés à y (...)


  • Regards sur les attractions touristiques de Kandovân*

    Maryam Soltâni N° 40, mars 2009

    Kandovân, village troglodyte de la province de l’Azerbaïdjan de l’est, est l’un des étonnants monuments naturels de l’Iran. De loin, les cônes rocheux qui constituent les maisons originales de ce village brillent des feux des lucarnes et des fenêtres qui les constellent. Certaines de ces portes et fenêtres sont naturelles, résultat de l’érosion des pierres au sein des rochers.
    La maison dans laquelle nous entrons est dotée d’une petite chambre, d’une salle de séjour d’environ neuf mètres carrés et (...)


  • L’arbre aux anémones & Le dugong

    Faune et flore iraniennes

    Mortéza Johari N° 40, mars 2009

    L’arbre aux anémones
    Nom scientifique : Calycanthus floridus
    Nom persan : Gol-e Sharâb
    L’arbre aux anémones est un arbuste mesurant de 2 à 3 m de hauteur. La texture de la tige est proche de celle du bois, son écorce est gris brunâtre et son bois parfumé dégage une odeur douce de cannelle. La tige comporte de nombreuses branches couvertes de feuilles ovales et élancées mesurant de 5 à 12 cm de long. La fleur est rouge-purpurine ou brunâtre et comporte parfois des reflets gris. Elle mesure 5 cm de (...)