N° 170, janvier 2020


  • Nezâmi, le poète érudit de l’amour et de...

    N° 170, janvier 2020
  • Un poète de Ganja :
    aperçu sur le style et les caractéristiques des principales œuvres de Nezâmi

    Somayeh Rézaei N° 170, janvier 2020

    Nezâmeddin Abu Mohammad Elyâs Ibn Yusuf Ibn Zaki Ibn Mu’ayyad Nezâmi Ganjavi, plus connu sous le nom de Nezâmi Ganjavi (Nezâmi de Ganja), est un poète et savant médiéval iranien. Né vers 1141 et mort en 1209, Nezâmi Ganjavi est une figure remarquable de la littérature persane classique.
    Ce grand savant persan est l’auteur de plusieurs recueils poétiques où il met en scène des épopées romanesques profondément influencées par son savoir philosophique, scientifique, littéraire et religieux, ainsi que par sa (...)


  • Les « Sept Beautés » de Nezâmi

    Babak Ershadi N° 170, janvier 2020

    Les cinq grandes œuvres poétiques de Nezâmi Gandjavi (1141-1209) furent réunies à titre posthume sous forme d’un recueil intitulé « Khamseh » (ou « Pandj Ganjdj » signifiant « Les Cinq Trésors »). Il comprend, selon l’ordre chronologique de cinq œuvres poétiques séparées thématiquement les unes des autres : Le Trésor des mystères (1165), Khosrow et Chirine (1180), Leyli et Madjnoun (1188), les Sept Beautés (1191 ou 1197) et le Livre d’Alexandre (1198).
    Le Trésor des mystères est une œuvre poétique d’inspiration (...)


  • Khosrô et Shirin, la plus célèbre histoire d’amour iranienne

    Shahâb Vahdati N° 170, janvier 2020

    L’œuvre littéraire de Nezâmi est composée d’œuvres épiques et lyriques réunies dans le recueil que l’on appelle le Panj Ganj ou Khamseh, signifiant « Les Cinq Trésors », qui comprend également des ghazals, des qasidas, des quatrains et d’autres formes poétiques lyriques. Selon certaines sources anciennes, notamment l’anthologie de l’historiographe Dowlatshâh Samarqandi, le grand divân de Nezâmi comprendrait jusqu’à 20 000 distiques. Néanmoins, ce qui reste aujourd’hui de ce recueil ne comprend que 6 qasidas, (...)


  • L’influence de Nezâmi dans la littérature persane

    Marzieh Khazâï N° 170, janvier 2020

    Nezâmi Ganjavi est un poète du XIIe siècle né à Gandja (Azerbaïdjan), où il est resté jusqu’à sa mort. Il est l’auteur de plusieurs œuvres devenues des classiques de la littérature persane, dont Khosrow et Shirin, qui narre l’histoire d’amour du roi sassanide Khosrow II et de Shirin, princesse chrétienne, Leili et Madjnoun, histoire d’amour inspirée d’une légende arabe, Les Sept Idoles, Makhzan al-Asrâr, et enfin Le Livre d’Alexandre, qui magnifie la sagesse (sur)humaine. Il est l’un des poètes connus de (...)


  • Khosrow et Farhâd, la double image de l’amoureux chez Nezâmi

    Saeid Khânâbâdi N° 170, janvier 2020

    L’a littérature se nourrit toujours d’amour. L’amour de Dieu, l’amour de la patrie, ou l’amour de la femme bien-aimée, sans parler du penchant exprimé pour le vin qui constitue surtout, dans la littérature persanophone, un symbole et un catalyseur métaphorique servant à extérioriser les sentiments intérieurs. À cette liste, on peut également ajouter une cinquième option : l’amour de l’amour, qui se définit comme l’une des particularités souvent la moins étudiée de la poésie iranienne.
    L’amour de Dieu est (...)


  • Classiques de la littérature persane et représentations artistiques : l’œuvre de Nezâmi Ganjavi et ses illustrations

    Bahrâm Ahmadi N° 170, janvier 2020

    Faculté d’Art et d’Architecture, Université de Yazd
    Nezâmi Ganjavi (1141-1209) est un important poète iranien de langue persane. Il est notamment l’auteur des Khamseh ou Panj-Ganj (Les Cinq Trésors), qui désignent ses cinq longs poèmes s’inspirant de l’histoire de la Perse et de légendes populaires. L’importance, la richesse et la densité de cette œuvre en ont également fait un support de prédilection pour les arts d’illustration. Les exemplaires manuscrits des Khamseh figurent en bonne place des œuvres (...)


  • Le carré partagé

    Armand Jaspard N° 170, janvier 2020
  • La Dernière Tentation du Christ, une continuation infidèle des Évangiles ?

    Zeinab Golestâni N° 170, janvier 2020

    a)Thriller Esotérique
    « Les questions suscitées par l’authenticité et l’autorité des évangiles ont inspiré, en près de
    soixante ans, de nombreux récits d’énigmes. En 1944, Jorge Luis Borges interroge, dans « Tres versiones de Judas », le rôle du douzième apôtre, selon cette technique de la nouvelle spéculative et savante dont il est l’inventeur. En 2003, Dan Brown illustre, avec son Da Vinci Code, la popularité d’un thriller ésotérique volumineux et sensationnaliste.
    En associant les anciennes traditions (...)


  • Colonialisme et exotisme dans les titres de romans français de la seconde moitié du XIXe siècle

    Zeinab Golestâni N° 170, janvier 2020

    Introduction
    Basé essentiellement sur la pensée moderne, le « cercle infernal du colonialisme. domine pendant quatre siècles (1533-1960)l’esprit français, celui-ci se soumettant depuis le XVIIe siècle à la pensée rationaliste cartésienne, qui s’appuie essentiellement sur la notion de « domination ». En d’autres termes, en recourant au rationalisme, cette pensée s’efforce de dominer ce qu’elle est censée connaître. Cherchant dans les colonies les moyens d’une « prospérité commerciale », la situation (...)


  • L’univers du merveilleux et de l’irrationalité des surréalistes :
    André Breton et Sâdegh Hedâyat

    Zeinab Sâdeghi N° 170, janvier 2020

    C’est aux dernières limites du possible, sur les confins les plus lointains des apparences, à l’extrême pointe vers laquelle convergent toutes les directions confondues, voire même au-delà, dans cette région où ne peut plus se rencontrer que la conjecture audacieuse ou bien plutôt l’étonnement sans mesure, que s’effectue la plus profonde et la plus énigmatique peut-être des démarches que tente l’esprit de l’homme, celle par qui s’élabore secrètement le Merveilleux.
    Le terme merveille (mirabilia) qui vient (...)


  • 40 petites lettres à mon épouse

    Traducteurs : Somayeh Khâledi
    Michel Morel

    Nâder Ebrâhimi N° 170, janvier 2020

    Première lettre
    Ma bien-aimée,
    Je te livre cette vérité.
    D’où je suis, mon regard ne se porte pas bien loin.
    Je vois ma plume comme une part de ma main droite, et puis la feuille...
    Mon regard ne se porte pas bien loin.
    D’où je suis je me vois moi. Moi claustré dans la vaste prison de l’écriture,
    acceptant à jamais cet enfermement, croyant en cette imaginaire raison d’être
    et n’ayant trouvé le bonheur qu’à la fenêtre de cette prison, là, tout en haut... l’unique fenêtre.
    Cette fenêtre, c’est toi, (...)