N° 139, juin 2017


  • Mashhad au fil de l’histoire

    Zeinab Golestâni N° 139, juin 2017

    Ville la plus importante du Khorâssân depuis quatre siècles, Mashhad est depuis 2004 la capitale de la province du Khorâssân-e Razavi, à la suite de la division de la grande province du Khorâssân en trois parties, à savoir le Khorâssân méridional, le Khorâssân septentrional, et le Khorâssân-e Razavi. Cette ville, qui s’est appelée par le passé Sanâbâd et Noghân, a ensuite été rebaptisée Mashhad ou « lieu de martyre », car elle accueille en son sein la sainte sépulture du huitième Imâm chiite. De fait, c’est après (...)


  • Les attractions touristiques de la province du Khorâssân-e Razavi

    Hamideh Haghighatmanesh N° 139, juin 2017

    Aux côtés des Khorâssân du Nord et du Sud, le Khorâssân-e Razavi est l’une des trois parties de l’ex-grand Khorâssân. Située au nord-est de l’Iran, la province recouvre 7 % de la superficie du pays, et environ 8% de sa population. Ayant Mashhad pour capitale, cette province comprend 28 villes dont Ghuchân, Chenarân, Sarakhs, Kâshmar, Bardeskan, Neyshâbour, Sabzevâr, Kalat, Khalil Abâd, etc. Les monts Binâloud et Hezâr Masjed font partie des montagnes les plus hautes et longues du Khorâssân. Nombreuses sont (...)


  • La ville frontalière de Sarakhs :
    la frontière, une séparation entre un avant et un après

    Babak Ershadi N° 139, juin 2017

    Des villes frontalières jumelles, il y en a plusieurs en Iran. Le fait qu’il y ait une ville partagée à la frontière entre deux états est, dans la quasi-totalité des cas, le fruit de la modification de frontières, étant donné qu’il n’est, a priori, pas normal qu’une ville se voit partagée entre deux territoires politiques distincts.
    Par l’expression de « partage » ou de « division » d’une ville (selon le point de vue), nous entendons qu’une ville formait une entité entière à une époque donnée, puis qu’elle a (...)


  • Mashhad,
    Galerie des mémoires pleines d’espoir
    Notes sur la présence de la ville de Mashhad dans la poésie contemporaine persane

    Shakibâ Zâker Hosseini, Zeinab Golestâni N° 139, juin 2017

    Située au croisement de différentes sciences (urbanisme, architecture, sociologie, etc.), la ville imprègne la vie et la mémoire collective du peuple. Sa présence dans la production artistique, surtout la littérature, fait résonner une nouvelle fois des souvenirs et des archétypes qui nous habitent, qui suggèrent encore des états affectifs. Celle-ci, « grandiose création collective amassée au cours de l’Histoire », se présente comme une œuvre à lire, comme un texte, selon Michel Butor qui distingue trois (...)


  • Voyage à Nashtifân,
    ville du vent et des moulins

    Yâsaman Borhani N° 139, juin 2017

    Nashtifân est l’une des villes de l’est de la province du Khorâssân Razavi. Située à environ 300 km de la capitale de cette province, elle est connue non seulement pour ses moulins à vent, mais aussi pour sa production agricole.
    Selon certains, son nom est formé des deux mots nash et tifân. Le premier serait une prononciation locale du mot nish (piqûre), et tifân une prononciation locale de toufân, la tempête. Le nom de Nashtifân résumerait bien, dans ce cas, sa situation géographique, au centre d’une (...)


  • Les principaux groupes ethniques du Khorâssân-e Razavi

    Shakibâ Zâker Hosseini N° 139, juin 2017

    La province du Khorâssân-e Razavi, située dans le nord-est du pays, est issue de la division de la grande province du Khorâssân en trois provinces plus petites en 2004. Cette province a été dénommée Razavi car son chef-lieu est Mashhad, où se trouve le tombeau de l’Imâm Rezâ.
    Le Khorâssân historique (aujourd’hui divisé entre plusieurs pays) est l’un des berceaux de la civilisation iranienne, autant que lieu d’origine de nombreuses ethnies iraniennes. Dès le IIIe siècle av. J.-C., le potentiel agricole du (...)


  • GERMAIN ROESZ
    Etre ailleurs… un artiste et bien davantage encore.

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 139, juin 2017

    Depuis fort longtemps, l’art s’est ancré dans les capitales, celles où résident les pouvoirs politiques et les pouvoirs d’argent, celles où triomphe la culture sous toutes ses formes. Cet ancrage fait écho à la centralisation, telle que nous la connaissons en France, malgré les tentatives de régionalisation, malgré les structures locales destinées à promouvoir et à soutenir la création artistique. Mais en ce qui concerne l’art et plus précisément les arts plastiques et les arts visuels, la décentralisation (...)


  • Les hymnes nationaux de l’Iran
    du XIXe siècle à nos jours

    Babak Ershadi N° 139, juin 2017

    L’hymne de la République islamique d’Iran
    L’actuel l’hymne national iranien, appelé officiellement Hymne de la République islamique d’Iran, est l’œuvre du compositeur contemporain Hassan Riyâhi, né en 1944. Il a été composé dans les années 1980 et adopté officiellement par le gouvernement en 1990. Quant à ses paroles, elles sont l’œuvre du poète Sâed Bâqeri, né en 1960.
    Composé de moins de 40 mots, ce chant évoque quelques éléments fondamentaux de la civilisation iranienne et de la République islamique d’Iran, (...)


  • Le musée de la Paix de Téhéran

    Narjes Abdollâhinejâd N° 139, juin 2017

    Il est facile d’imaginer ce qui nous attend dans un musée de la guerre. Mais que nous vient-il à l’esprit lorsque nous entendons parler d’un musée de la Paix ?
    Le musée de la Paix de Téhéran (Mouzeh-ye Solh-e Tehrân), le premier du genre et unique au Moyen-Orient, est situé dans l’enceinte du Parc de la Ville de Téhéran. Après la place centrale de ce parc où se dresse la sculpture d’une colombe blanche en souvenir des victimes des armes chimiques, en longeant la partie nord de l’allée centrale, apparaît le (...)


  • Les vedettes françaises du
    Salon international de l’auto de Téhéran

    Babak Ershadi N° 139, juin 2017

    Pour la première fois depuis onze ans, le Salon international de l’auto de Téhéran a rouvert ses portes, du 14 au 18 février 2017. Les grands constructeurs automobiles européens et asiatiques ont pris part à cette exposition. Cette année, l’importance de cet événement réside dans le fait qu’après l’application, depuis janvier 2016, des accords sur le nucléaire iranien entre Téhéran et le G5+1, les sanctions qui avaient été imposées injustement à l’économie iranienne ont été levées, d’où une ouverture dans le (...)


  • Entretien avec Jamshid Heidari, producteur de films iraniens et l’un des pionniers du cinéma de guerre en Iran

    Réalisé par

    Shahnâz Salâmi N° 139, juin 2017

    Acteur, scénariste, réalisateur et producteur de films iraniens, Jamshid Heidari, né à Shirâz en 1951 (1330), commence sa carrière cinématographique en 1971 (1350) en tant qu’assistant de réalisateur. Il poursuit ses études de cinéma au Canada. Parmi ses films, nous pouvons citer Hamâseh Ghahremânân (L’Épopée des héros), Vasvaseh (La Tentation), Vakil-e Avval (Le Premier avocat), Tofangdâr (Le Mousquetaire), Farâr (La Fuite), et Marz (La Frontière).
    Shahnâz Salâmi : À votre avis, la situation des droits (...)


  • Châteaux et paysages d’Iran*

    Jean-Claude Voisin N° 139, juin 2017

    Marqué par une histoire géologique exceptionnelle, au contact de grandes plaques tectoniques qui ont façonné ses paysages, l’Iran offre une diversité de paysages sans précédent. Ces paysages, tout en compliquant l’implantation humaine, vont offrir aux populations comme aux différentes dynasties qui régnèrent sur le sol de l’Iran actuel des terrains favorables à l’installation de fortifications spectaculaires. En particulier de la période urartienne (IXe-VIIe s av. J.-C.) à l’époque seljoukide (XIe-XIIIe (...)


  • De la couleur des chênes

    Présentation, choix et traduction par
    Rezâ Abdollâhi

    Jalil Safarbeygui N° 139, juin 2017

    Né en 1973, Djalil Safarbeygui est un poète contemporain iranien que l’on pourrait qualifier d’"extrême". Comprenant le langage des chênes et des montagnes embrumées, sa poésie s’exprime en particulier dans la forme du quatrain, sous la tutelle d’illustres prédécesseurs comme Khayyâm, Attar, Mowlavi. Le quatrain s’est présenté à côté du ghazal comme forme lyrique plus vivante et flexible que d’autres formes traditionnelles de la poésie persane, et il est aujourd’hui encore pratiqué du fait de cette souplesse (...)