N° 100, mars 2014


  • Les mouvements iraniens de libération nationale contre l’envahisseur mongol

    Shahâb Vahdati N° 100, mars 2014

    La dure et cruelle invasion mongole et la domination qui s’en suivit provoquèrent à long terme de nombreuses révoltes. Les devises religieuses tirées du chiisme, du zoroastrisme et du mouvement khurramite ainsi que l’encouragement de seigneurs rebelles tels que le Sheikh Califa Mâzandarâni, ont encouragé sans relâche la rébellion contre l’envahisseur mongol. L’une de ces révoltes permit aux Sarbedâr de libérer la quasi-totalité de l’ouest du Khorâssân du joug mongol en 1337-1338 et d’y établir leur Etat, (...)


  • La dynastie ilkhanide en Iran :
    une renaissance après les invasions mongoles ?

    Hamideh Haghighatmanesh N° 100, mars 2014

    Après les invasions sanglantes des Mongols et en particulier les campagnes menées par Gengis Khân, qui furent à l’origine de l’une des plus traumatisantes périodes de l’histoire iranienne, une nouvelle ère commença avec l’avènement de la dynastie ilkhanide (1256-1335). Cette dynastie était dirigée par les Ilkhâns, gouverneurs régionaux du grand Khân moghol, qui régnaient sur le plateau iranien et ont pu restaurer l’indépendance politique de l’Iran y établissant un Etat unifié. Cette nouvelle génération de (...)


  • Théories de la victimisation : Influence permanente de la catastrophe de l’invasion mongole sur l’histoire politique, sociale et scientifique de l’Iran
    (2ème partie)

    Abbâs Edâlat*
    Abrégé et traduit par

    Roshanak Danaei N° 100, mars 2014

    Les conquêtes de Tamerlan et la victimisation du fait du yassa en Iran
    Après avoir sommairement décrit la psychologie du traumatisme et présenté la théorie de la victimisation dans la première partie, nous allons maintenant voir comment le traumatisme social s’étendit même après l’invasion mongole et l’ère ilkhanide, avec la réitération des actes sanguinaires des Mongols par Tamerlan.
    En 1380, les Iraniens vivaient déjà depuis plus de 160 ans dans des conditions traumatisantes constantes, générées (...)


  • Aspects de l’art et de l’artisanat iranien sous le règne ilkhânide

    Maryam Shahbâzi, Marzieh Shahbâzi N° 100, mars 2014

    Les Ilkhânides sont une dynastie fondée en 1256 en Iran par Hulagu Khân, petit-fils de Gengis Khân. Lorsque les Mongols attaquent l’Iran, ce pays, déjà enrichi depuis cinq siècles par l’apport de la culture islamique, fait connaissance avec l’art et la culture asiatiques, en particulier chinoise, notamment les styles artistiques des dynasties Song et Yuan. Grâce aux miniatures et aux pages illustrées qui nous sont parvenues de cette période, nous pouvons constater l’influence de la culture est (...)


  • L’influence des Iraniens sur les Mongols en Inde

    Zahrâ Moussâkhâni N° 100, mars 2014

    L’existence de relations entre la Perse et l’Inde est attestée dès l’Antiquité, ces deux entités ayant en outre de profondes racines historiques communes. Au début du XVIe siècle, lors de la prise de pouvoir de la dynastie safavide, les descendants de Tamerlan arrivèrent au pouvoir en Inde avec l’aide de la dynastie iranienne des Timourides. Au cours de cette période, ces deux dynasties ont entretenu des relations plus ou moins cordiales en exerçant néanmoins une influence réciproque remarquable l’une (...)


  • L’eau dans la culture iranienne
    (2e partie)

    Mohammad Naghizâdeh
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 100, mars 2014

    L’eau dans l’architecture et l’urbanisme
    Les méthodes d’approvisionnement en eau ainsi que celles de son stockage et de sa redistribution font l’objet depuis longtemps, surtout dans les régions arides ou de précipitations faibles et irrégulières du plateau iranien, de calculs mathématiques et d’innovations techniques remarquables. Il en va de même concernant les différents procédés visant à mesurer le débit d’eau. Les méthodes utilisées par Sheikh Bahâ’i pour assurer la distribution de l’eau de la rivière (...)


  • La royauté dans les Lettres persanes de Montesquieu

    Aryâ Aghâjâni N° 100, mars 2014

    Dans son ouvrage, Montesquieu disserte beaucoup sur la monarchie absolue : 69 lettres, et plus précisément les lettres 23 à 92 : font écho au règne de Louis XIV. Nous allons voir quelle vision il avait du pouvoir. Bon roi, mauvais roi
    La vision de la royauté dans les Lettres persanes est caractérisée par une bipolarité ambiante, bien que nuancée. Montesquieu ne donne pas vraiment d’exemples concrets de bon roi mais oppose plutôt le système qu’il souhaiterait à celui qui est en place actuellement. (...)


  • Entretien avec Mohammad Haghighat,
    critique de cinéma iranien établi à Paris

    réalisé par

    Shahnâz Salâmi N° 100, mars 2014

    Né en 1952 à Ispahan, Mohammad Haghighat est un réalisateur, scénariste, et critique de cinéma vivant à Paris depuis février 1977. Plus connu sous son seul prénom de Mamad, il est célèbre auprès des spectateurs cinéphiles d’une salle du Quartier Latin et des lecteurs assidus de la revue mensuelle Mâhnâmeh-ye Sinamâ’i-ye Film (Revue Mensuelle du Film), où il publie souvent ses rapports annuels du Festival de Cannes, de Venise, et d’autres festivals internationaux. Il rédige aussi occasionnellement des (...)


  • Jewelry as sculpture

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 100, mars 2014

    Proches de l’artisanat mais cependant Art
    Jewelry as Sculpture… tel est le titre d’une exposition présentée par la galerie Seyhoun de Téhéran durant la première partie du mois d’octobre 2013. Ce sont des bijoux d’artistes, ce qui est finalement relativement courant, notamment chez les sculpteurs ; cependant ce qui diffère ici est le fait qu’ils sont aussi des sculptures, ou que ces sculptures sont en même temps que telles, des bijoux, des sculptures portables dont l’essence est de rester une sculpture, (...)


  • Les programmes

    Gilles Lanneau N° 100, mars 2014

    Le désert, encore. Ondulant à l’horizon, indéfiniment. Des montagnes parfois, ponctuant l’ondulation, pour distraire un peu.
    Et ces oasis fantastiques au milieu du désert ! Ispahan, Shiraz, Yazd, Kerman, Kashan... Ces cités antiques aux racines enfouies dans le temps. La nuit des temps. Mille fois mille et une nuits, et beaucoup plus encore. Des racines pivotantes, pour puiser l’Eau de Vie aux sources de la Terre. Et l’Energie. Et les répandre à la surface, recevoir l’énergie du Soleil... Alchimie, (...)


  • Nouvelles sacrées (III)
    Le dernier vol

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 100, mars 2014

    En plein milieu des défaites de l’armée irakienne, lors de l’opération Beit-ol-Moghaddas et dans un contexte d’affaiblissement grandissant du gouvernement irakien, Saddam souhaitait légitimer ses violations perpétrées à l’encontre de l’Iran en organisant un Sommet des Pays Non-alignés à Bagdad, et cela grâce aux appuis de la communauté internationale, en vue de démontrer que le monde entier soutenait l’Irak contre la République islamique d’Iran.
    On voit alors l’apparition d’un mouvement de propagande (...)


  • Si Daryâgholi n’existait pas…
    Nouvelle extraite de Dâstân-hâye shahr-e djangi (Histoires de la ville guerrière) de Habib Ahmadzâdeh

    Traduction :

    Hamideh Haghighatmanesh N° 100, mars 2014

    Pourquoi n’es-tu pas connu ? Ton nom n’est pas éphémère : “la mer” l’ouvre ! La mer n’est pas petite ; elle est immense et profonde, pure et houleuse. Tous la connaissent, mais pourquoi toi, tu es si peu connu ? […] Ton nom nous rappelle la mer, Bahmanshir et le quartier Zolfaghâri d’Abâdân.
    Qu’il est facile pour les baasistes de réaliser un pont, cette nuit, sur le Bahmanshir, par-dessus les beaux dattiers du quartier Zolfaghâri qu’ils ont rasés, et de se glisser secrètement à l’autre bout du fleuve pour (...)