N° 77, avril 2012


  • Survol de l’histoire de la médecine
    irano-musulmane traditionnelle

    Arefeh Hedjazi N° 77, avril 2012

    La médecine islamique traditionnelle peut être considérée comme l’ancêtre direct de la médecine moderne, car elle est située au croisement du savoir médical antique et moderne qu’elle a hérité des différentes écoles de médecine antiques ; en outre, ses progrès importants en matière de découvertes médicales ont permis la naissance de la médecine moderne. Il faut préciser qu’elle fut également nommée "médecine méditerranéenne", "médecine grecque" et "médecine arabe", car son aire s’étendit sur tout le territoire (...)


  • L’apport du prophète Mohammad et des Imâms à la médecine traditionnelle
    De la prévention par l’alimentation

    Amélie Neuve-Eglise N° 77, avril 2012

    "Mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès" (Coran ; 7:31)
    En tant que guide des musulmans, le prophète Mohammad et les douze Imâms du chiisme ne se sont pas seulement limités à assurer la guidance spirituelle de leur adeptes, mais ont également transmis de nombreux principes et conseils concernant la vie matérielle et la santé du corps ; ce dernier étant un "dépôt" que l’homme a la charge de préserver, la "monture" de l’âme sans laquelle la vie et le perfectionnement spirituel qu’elle permet serait (...)


  • Les fondements de la médecine iranienne selon l’Avesta

    Djamileh Zia N° 77, avril 2012

    L’Avesta est un ensemble de textes religieux écrits sous les Sassanides (qui ont régné en Iran de 224 à 651), mais dont le contenu date d’une époque beaucoup plus lointaine que l’on situe au cours du IIe millénaire av. J.-C. Les chercheurs pensent que Zoroastre, qui a vécu entre 1000 et 600 av. J.-C., a réformé les croyances qui existaient chez les Iraniens avant lui. La santé, les maladies et leurs traitements sont abondamment mentionnés dans l’Avesta. Ces textes sont donc une source précieuse pour (...)


  • Diététique traditionnelle
    La notion de chaud et de froid liée à la nature des aliments

    Mireille Ferreira, Shahla Emamjomeh N° 77, avril 2012

    Dans mon enfance, les mères iraniennes soignaient leurs enfants en suivant les prescriptions des hakim, les médecins traditionnels. Quand je venais me plaindre d’avoir une éruption de boutons ou mal à la gorge, ma mère avait coutume de me dire : « Shahla, tu as encore mangé trop de dattes, de gâteaux ou de chocolat. Vous, les enfants, mangez beaucoup trop de garmi (aliments de nature chaude). Si tu veux guérir, tu dois manger des aliments sardi (de nature froide) ». Elle me préparait alors des (...)


  • De certaines variétés de plantes médicinales utilisées dans la médecine traditionnelle iranienne

    Afsaneh Pourmazaheri N° 77, avril 2012

    Les plantes médicinales jouissent d’une grande importance dans le traitement et la prévention des maladies mais également dans la préservation de l’hygiène générale de la société. L’usage de ces ressources naturelles de l’humanité remonte aux premières communautés humaines. Elles jouèrent de même un rôle important dans le développement des sociétés traditionnelles et modernes. D’innombrables recherches ont été et demeurent effectuées pour continuer à découvrir et à utiliser leurs vertus médicinales. Ce qui est (...)


  • L’école des hakims en Iran

    Shahâb Vahdati N° 77, avril 2012

    Situé au croisement de la Grèce et de l’Inde, l’Iran sut développer durant son histoire une science médicale nourrie à la fois de l’enseignement de ces deux grandes civilisations.
    Il arrive souvent que l’expression de « médecine traditionnelle » soit perçue comme ayant une dimension commune ou grossière. Il n’en demeure pas moins que les grands représentants de cette pratique en Iran comme Avicenne, Rhazès, Majoussi et Gorgâni n’avaient pas fondé leur science sur les croyances du peuple. Bien au contraire, (...)


  • Mohammad Ibn Zakariâ Râzi (865-925)
    Le plus éminent médecin de la civilisation islamique

    Djamileh Zia N° 77, avril 2012

    Il est difficile d’écrire sur Mohammad Ibn Zakariâ Râzi compte tenu de l’abondance des livres et des articles qui existent déjà sur lui. Pourtant, ce numéro de La Revue de Téhéran consacré à l’histoire de la médecine en Iran aurait un manque indéniable si nous n’évoquions pas ce médecin et alchimiste iranien reconnu comme le plus éminent médecin du Moyen Age par tous les experts en histoire de la médecine, orientaux comme occidentaux.
    Mohammad Ibn Zakariâ Râzi est connu en Occident sous différents noms dont (...)


  • Esthétique et maladies de la peau :
    remèdes et traitements de la médecine populaire iranienne contemporaine
    A partir de l’ouvrage La beauté menacée, anthropologie des maladies de la peau en Iran de Niloufar Jozâni*

    Sarah Mirdâmâdi N° 77, avril 2012

    Les piliers de la médecine populaire iranienne reposent sur des ouvrages religieux incluant des paroles du prophète Mohammad et des Imâms. Néanmoins, ce savoir populaire est loin de constituer une tradition figée et immuable au cours des siècles car "il ne fait pas abstraction de toutes les données scientifiques et se révèle perméable aux connaissances scientifiques, occidentales ou orientales, qu’il a assimilé et assimile encore de façon fidèle ou en les déformant à sa manière." Cette médecine peut (...)


  • L’enfant et la distillation

    Sepehr Yahyavi N° 77, avril 2012

    Quand j’ai été informé du sujet de ce numéro de la Revue concernant la médecine traditionnelle iranienne, la première image impressionnante venue ou revenue à ma tête, a été une scène qui se passait chaque année dans la cour de notre vieille maison au cœur de Téhéran !
    Quelle était ma joie interminable et indomptable quand je voyais ma grand-mère, poète et romancière décédée il y a quatre ans et demi, couper et nettoyer des légumes, puis, après avoir préparé et lavé les alambics et autres moyens nécessaires à la (...)


  • VIDEO VINTAGE
    1963-1983
    Centre Pompidou, Paris

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 77, avril 2012

    Une exposition modeste mais…
    Il s’agit d’une exposition relativement modeste organisée à partir de pièces puisées dans la collection des œuvres nouveaux médias du Centre Pompidou, donc ce n’est pas l’une de ces énormes expositions qui attirent la foule et sont bruyamment relayées par les médias. Pour autant, le fait d’organiser des expositions comme Vidéo Vintage, à partir de la collection du musée, permet de redécouvrir, ou tout simplement de découvrir des œuvres qu’on ne peut évidemment voir en (...)


  • L’amour de Dieu dans le Coran
    D’après le commentaire Al-Mizân de
    ’Allâmeh Tabâtabâ’i

    Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (VI)

    Amélie Neuve-Eglise N° 77, avril 2012

    Amour et Dieu d’amour dans le Coran
    La notion d’amour est évoquée dans de nombreux versets coraniques, au travers d’un vaste champ lexical de termes exprimant avec des nuances parfois très subtiles une même idée d’attachement et d’affection entre deux êtres ou réalités. Le Coran souligne que l’amour est d’abord un attribut divin : "Mon Seigneur est vraiment Miséricordieux et plein d’amour (wadûd)" (11:90). Cet amour, dont l’une des conséquences est la miséricorde qui lui est associée, constitue le fondement (...)


  • La Cinémathèque Française
    Un patrimoine mondial

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 77, avril 2012

    Henri Langlois, un passionné de cinéma et la cinémathèque
    La Cinémathèque Française permet au visiteur de prendre la mesure de ce que fut le cinéma à ses origines, notamment au plan technique, et de faire la comparaison avec ce qu’il est devenu aujourd’hui. Il fut lourd et lent à mettre en œuvre, il est aujourd’hui partiellement numérique, léger, immédiat, voire en temps réel, allant jusqu’à utiliser de simples caméscopes, comme le fait, parmi d’autres, David Lynch. Le musée du cinéma et la collection de (...)


  • Les démons, les êtres légendaires et les héros

    Abbâs Mokhber
    Traduit par

    Khadidjeh Nâderi Beni, Mahnâz Rezaï N° 77, avril 2012

    L’Avestâ ainsi que les autres textes religieux zoroastriens parlent des démons, des êtres légendaires et des héros de la Perse antique. Les sources les plus instructives en la matière sont l’Avestâ, le Bondahesh, ainsi que quelques autres documents ayant été consacrés aux anciens héros iraniens. Démons et forces malfaisantes
    Deux types de forces malfaisantes existaient dans l’ancienne Perse : celles qui attaquent directement le corps humain, et celles qui fréquentent les hommes en attendant une occasion (...)


  • Les chutes d’eau du Lorestân, tumulte de la vie au cœur du roc
    Les chutes Absefid d’Ali-Goudarz

    Afsaneh Pourmazaheri N° 77, avril 2012

    Le Lorestân, l’une des trente provinces de l’Iran, se situe en plein centre des monts Zagros. Il constitue le noyau des montagnes et des affluents qui créent de grandioses chutes au centre de paysages magnifiques.
    Dans le sud-est du Lorestân, à une cinquantaine de kilomètres de la ville d’Ali-Goudarz, plus précisément dans la région de Pishkouh et au cœur de la montagne Ghâli-kouh, se trouve de belles chutes d’eau connues sous le nom de Ab Sefid ou « Eau blanche », appelées également "la belle mariée du (...)


  • Regard sur la fête de Norouz :
    traditions des Perses

    Hélène Beury, Shahzâd Madanchi N° 77, avril 2012

    Depuis le 23 février 2009, l’UNESCO a fait de Norouz une journée internationale figurant dans la liste de l’héritage culturel du patrimoine mondial. Sur son site Internet, il décrit Norouz en ces termes : « Le Novruz, ou Norouz, Nooruz, Navruz, Nauroz, Nevruz, marque le nouvel an et le début du printemps dans une zone géographique très étendue, comprenant, entre autres, l’Azerbaïdjan, l’Inde, l’Iran, le Kirghizistan, le Pakistan, la Turquie et l’Ouzbékistan. Il est fêté chaque 21 mars, date calculée et (...)


  • Deux poèmes de Gheyssar Aminpour

    Traduits du persan par

    Mohammad-Rezâ Ebrâhimi N° 77, avril 2012

    La signification de la vie
    Ô chance de brise pour souffler
    Papillon volant pour voler
    Ô allégresse de l’âme à l’approche de la brise amicale
    Possibilités du cœur à palpiter, à s’émouvoir
    L’amour que tu inspires a transformé tous en Majnoun égarés, monts et plaines,
    Vent soufflant et gazelle fuyante
    Être emprisonné en soi n’est pas le sens de l’amour
    Comme être vivant n’est pas celui de vivre
    Je suis confus de mon cœur rebelle
    C’est une honte même de déclarer que je suis ton serviteur
    ای فرصت نسیم برای (...)


  • Un chien vagabond et malade

    Elhâm Kâghaztchi
    Traduit du persan par

    Faribâ Ashrafi N° 77, avril 2012

    Cette histoire inaugure le recueil de douze nouvelles intitulées Tchahârshanbeh divâneh (Le mercredi fou) de Elhâm Kâghaztchi.
    Je lève les mains en signe que je suis vivant. Mais personne ne me voit. Je mets mon doigt dans la bouche des morts, j’accuse les vivants de vol. Je vole un album de timbres et je l’emporte chez l’enseignant. Je mendie et agace les fous. Je lutte avec de vieux champions de lutte et je les bats. Je vais volontairement à l’asile de fous et m’y hospitalise. Je creuse une fosse (...)