N° 150, mai 2018


  • Panorama du mont Damavand
    et de sa ville

    Afsaneh Pourmazaheri N° 150, mai 2018

    En dépit de sa place importante dans les traditions littéraires et populaires persanes, le nom du mont Damavand a très souvent été omis des cartes jusqu’au début du XXe siècle. Pourtant, dès le Xe siècle, des géographes et historiens persans et arabes ont commencé à s’intéresser à cette montagne. C’est le cas de Abou Dolaf Kazraji, qui entreprend une ascension en 905 ou, trois siècles plus tard, de Yaqout Homavi, qui rédige une description détaillée conforme à celle des locaux.
    Les premières ascensions (...)


  • Le Mont Damavand :
    les ascensions passées et actuelles
    et sa place dans les loisirs des Iraniens

    Shahâb Vahdati N° 150, mai 2018

    Les premiers récits concernant l’ascension du mont Damavand ont été transmis par Abu Dolaf. Ce géographe arabe prétend en avoir essayé l’escalade en 952, sans pouvoir en atteindre le sommet. Il a néanmoins réussi à s’approcher de « fontaines énormes et de tas de pierres brutes en soufre. »
    Trois siècles plus tard, Yâkut Homavi écrit : « Le sommet du Damavand est très haut et la région environnante escarpée et magnifique. Personne ne peut atteindre le mont. » Il ne mentionne rien au sujet d’éventuelles (...)


  • La fête de Tirgân :
    Journée nationale du mont Damavand

    Babak Ershadi N° 150, mai 2018

    Les montagnes sont des sources d’inspiration, de guérison et de renouvellement dans presque toutes les cultures anciennes et actuelles. Depuis que le monde est monde, les montagnes semblent dominer l’univers des hommes. Elles s’élèvent jusqu’au ciel et incarnent, aux yeux de tous les peuples, le lien avec le sacré. Dans l’imaginaire collectif des peuples, le sommet d’une montagne est le lieu de rencontre entre le ciel et la terre. Il est aussi parfois considéré comme le centre du monde. Il est tantôt (...)


  • Le Simorgh

    Gilles Lanneau N° 150, mai 2018

    L’aigle planait aussi dans le ciel de Rineh. Ils venaient de quitter la route au sortir du village, s’enfonçaient dans la montagne. Ils étaient minuscules face au cône du volcan, si lointain, si proche – ils ne savaient pas au juste. Magique, se profilant sur un ciel ardent.
    Ils coupaient dans des landes herbacées, déjà sèches en ces premiers jours d’automne. Ahmad, le guide qu’ils avaient embauché au village, connaissait les raccourcis. Ils étaient partis un peu tard, en milieu d’après-midi, et il ne (...)


  • Damavand, de la réalité au mythe
    Sous la plume des auteurs et des artistes

    Zeinab Golestâni N° 150, mai 2018

    Citée dans les sources historiques à partir du deuxième siècle de l’Hégire, la montagne de Damavand est présentée dans Sowar al-Iqlim (Les images du territoire), récit de voyage d’un auteur inconnu rédigé en 1347, sous le nom de Danbâvand. Signifiant « le pays des Danbâvand », ce mot fait penser à une dynastie antique ayant régné dans la région du Mâzandarân (Tabarestân). C’est le Livre des Rois du poète persan Ferdowsi qui, en rappelant des histoires anciennes et légendaires, accorde à cette montagne une place à (...)


  • Le mont Damavand
    dans les textes littéraires et historiques

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 150, mai 2018

    Le mont Damavand, symbole de grandeur et de majesté pour les Iraniens, est depuis longtemps un sujet de prédilection dans les mythes et légendes persans. Ce mont possède également une signification mythologique religieuse très ancienne, puisque selon le zoroastrisme, le dragon à trois têtes, symbole du Mal, y a été enchaîné, condamné à être enfermé dans ce mont jusqu’à la fin du monde. Les nombreux mythes et légendes de ce mont ont été abordés, commentés et repris par de nombreux poètes et écrivains persans (...)


  • « Mon nom est rouge »
    Un roman d’Orhan Pamuk, traduit du turc par Gilles Authier. Collection Folio, éd. Gallimard, 2003
    Heurs et malheurs chez des miniaturistes d’Istanbul

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 150, mai 2018

    Lorsque ce livre m’a été offert, très récemment, je ne m’attendais vraiment pas à l’intérêt que sa lecture allait susciter, même si ce qui était annoncé sur la quatrième de couverture situait l’action chez des peintres miniaturistes ottomans, à Istanbul à la fin du seizième siècle. J’ai certes immédiatement été curieux de découvrir ce que ce roman disait de l’art de la miniature en une époque et un contexte où l’influence de la culture persane, pour laquelle j’ai un penchant affirmé, était extrêmement importante, (...)


  • Le Musée du Louvre à Téhéran
    (2e partie)

    Babak Ershadi N° 150, mai 2018

    Le Musée national d’Iran a inauguré, lundi 5 mars 2018, l’exposition « Le Louvre à Téhéran. Trésors des collections nationales françaises ». L’exposition se tient pendant trois mois au Musée national d’Iran, dans le centre de Téhéran, jusqu’au 8 juin 2018. Selon le directeur du Musée national d’Iran, M. Jebreil Nokandeh, pendant le premier mois de cette exposition plus de 156 000 personnes ont visité les salles exposant plus de cinquante pièces du Musée du Louvre. Il a souligné que l’exposition du Louvre à (...)


  • Jean Fautrier
    « matière et lumière »
    Exposition au musée d’art moderne de la ville de Paris,
    26 janvier - 20 mai 2018
    une peinture de l’informe

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 150, mai 2018

    Jean Fautrier (1898-1964) est un artiste dont l’œuvre majeure s’inscrit dans la période de ce qu’on appelle la Seconde Ecole de Paris, celle des abstractions appelées lyrique, informelle, tachiste ou gestuelle qui émergent vers la fin de l’entre-deux-guerres mondiales et à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, pour perdurer jusqu’a l’aube des années soixante-dix. Ces tendances se positionnent pour partie en alternative aux abstractions géométriques, celles issues de Mondrian avec, un peu plus tard, (...)


  • Le sacré dans la culture arabo-musulmane
    universel et local - profane et mystique

    Dr Yacine Benabid N° 150, mai 2018

    Le Sacré, ce concept que toutes les cultures semblent se disputer, comment le délimitent-elles ? Qu’en est-il de son positionnement extra-religieux ? De quel espace épistémologique se réclame-t-il en réalité ?
    La problématique des définitions
    Le sacré est une notion qui s’oppose au profane. Il est « une valeur qui dépasse l’homme, l’incite au respect, à la crainte révérencielle, à la ferveur ». C’est aussi une notion qui a connu des acceptions très différentes. Ainsi, pour certains, elle caractérise une (...)