Zeinab Golestâni

65 articles

  • Shams-u-shumūs, un titre attribué aux Imâms shiites

    Seyyed Ibrâhim Mortazavi
    Docteur en théologie

    Zeinab Golestâni N° 173, automne 2020

    « Shams-u-shumūs » ou Soleil des soleils fait référence à un titre attribué, dans les manuels de visites pieuses ou d’invocations, à certains Imâms shiites comme l’Imâm Rezâ, l’Imâm ‘Ali, ou encore l’Imâm Al-Mahdi. Dans son éloge de l’Imâm Rezâ, Ibrâhîm Ibn ‘Ali Kaf’ami (XVe siècle) a recours à cette formule : « Sham-u-shumūs, anis-u-nufūs, al-madfūn bi arḍi Ṭūs. » (Soleil des soleils, féal des esprits, enterré au royaume du Khorâsân. » Dans son livre intitulé Biḥâr al-anvâr (Océans des lumières), Allâmeh Madjlisi (...)


  • De la poésie astrale de Khâghâni *

    Zeinab Golestâni N° 173, automne 2020

    Le soleil chez Khâghâni
    Désigné en arabe par des mots comme « shams » et « zhukâ’ » et en persan par des termes tels que « âftâb », « mehr », ou encore « khour », le soleil est l’astre le plus brillant du ciel. Situé dans la constellation zodiacale du Lion, il est associé à des concepts comme celui de la puissance. La Voie lactée fait tourner cette étoile dans l’espace ; il n’est donc jamais stable dans la Galaxie et subit une rotation.
    Le grand poète persan du XIIe siècle, Khâghâni, a créé, en s’appuyant sur les (...)


  • L’art du stuc dans l’architecture irano-islamique

    Ali Sadjâdi
    Traduit et adapté par

    Zeinab Golestâni N° 172, été 2020

    Introduction
    Pâte durcissante, le plâtre attire depuis toujours l’attention des architectes iraniens, non seulement comme un matériau essentiel de la construction architecturale, mais aussi comme un matériau ornemental. Cependant, cette matière a suivi de nombreuses évolutions dans l’histoire de l’art iranien ; tantôt placée au centre de la considération, tantôt totalement ignorée.
    L’emploi artistique et délicat du plâtre dans l’architecture persane mène à l’apparition de divers motifs novateurs (...)


  • La figure du cheval dans les œuvres
    d’Abdol-Samad Shirâzi

    Traduit par

    Zeinab Golestâni N° 171, printemps 2020

    Ces dernières années, de nombreuses études et recherches ont été consacrées à l’œuvre d’Abdol-Samad Shirâzi, l’un des fondateurs de l’école de peinture indo-iranienne (moghole). Les travaux de chercheurs comme Stuart Cary Welch et Milo Cleveland Beach proposent de nouveaux éléments pour reconnaître les œuvres de ce peintre. Pourtant, certains aspects de ses travaux demeurent ambigus et méconnus. Le grand nombre de ses tableaux d’enluminure pose également la question des sens cachés éventuels de ses œuvres et (...)


  • La Dernière Tentation du Christ, une continuation infidèle des Évangiles ?

    Zeinab Golestâni N° 170, janvier 2020

    a)Thriller Esotérique
    « Les questions suscitées par l’authenticité et l’autorité des évangiles ont inspiré, en près de
    soixante ans, de nombreux récits d’énigmes. En 1944, Jorge Luis Borges interroge, dans « Tres versiones de Judas », le rôle du douzième apôtre, selon cette technique de la nouvelle spéculative et savante dont il est l’inventeur. En 2003, Dan Brown illustre, avec son Da Vinci Code, la popularité d’un thriller ésotérique volumineux et sensationnaliste.
    En associant les anciennes traditions (...)


  • Colonialisme et exotisme dans les titres de romans français de la seconde moitié du XIXe siècle

    Zeinab Golestâni N° 170, janvier 2020

    Introduction
    Basé essentiellement sur la pensée moderne, le « cercle infernal du colonialisme. domine pendant quatre siècles (1533-1960)l’esprit français, celui-ci se soumettant depuis le XVIIe siècle à la pensée rationaliste cartésienne, qui s’appuie essentiellement sur la notion de « domination ». En d’autres termes, en recourant au rationalisme, cette pensée s’efforce de dominer ce qu’elle est censée connaître. Cherchant dans les colonies les moyens d’une « prospérité commerciale », la situation (...)


  • Les chansons rurales nées en pleine rizière

    Djahânguir Abbâsi Dânâ-ye Elmi
    Traduit et adapté par

    Zeinab Golestâni N° 168, novembre 2019

    Comme le blé, le riz a constitué pendant des siècles une partie indissociable de la nourriture humaine. Certains botanistes regardent la Chine comme le pays d’origine du riz, rapporté en Iran par des Iraniens l’ayant découvert en Inde. Selon un document historique datant de l’époque achéménide et rédigé par un ambassadeur chinois, Chang Ki Ben, les habitants du nord de l’Iran portaient une attention particulière à la culture du riz qui s’était facilement acclimatée à la région du fait de l’humidité du (...)


  • Les Shâhsavan, tribu nomade des plaines dorées de Moghân

    Zeinab Golestâni N° 167, octobre 2019

    Marqué par des rites et traditions en voie de disparition, le nomadisme en Iran constitue l’un des modes de vie les plus anciens de ce pays. Parmi les régions iraniennes, la province d’Ardabil accueille un grand nombre de nomades, dont les plus importants sont les tribus d’Arasbârân et de Shâhsavan. En tant que tribu principale des provinces d’Ardabil et d’Azerbaïdjan de l’Est, cette dernière se distingue par des particularités sociales et culturelles. Le peuple Shâhsavan, qui est par ailleurs de (...)


  • La représentation du pèlerinage à La Mecque dans la miniature islamique : fresque de l’unité de la communauté musulmane*

    Mahnâz Shâyesteh Far
    Traduit et adapté par

    Zeinab Golestâni N° 166, septembre 2019

    Introduction
    a peinture islamique, notamment après les Ilkhanides, se mit au service de la diffusion de l’islam. Les miniatures ilkhanides illustrant les cérémonies du pèlerinage à La Mecque (le hadj) tentent de transmettre la signification de ce pèlerinage. Le cérémonial du hadj semble démontrer à merveille le souci islamique d’une solidarité sociale et d’une société saine. En accomplissant leur pèlerinage, les musulmans montrent individuellement aussi bien leur soumission à Dieu que leur ascension vers (...)


  • Le pèlerinage des mystiques à La Mecque selon la littérature persane

    Mohammad Sedghi Âlânogh
    Traduit et adapté par

    Zeinab Golestâni N° 165, août 2019

    ignifiant littéralement "désir", le "hadj" (pèlerinage à La Mecque) désigne le désir des musulmans pour la visite de la Demeure de Dieu en vue d’accomplir les cérémonies du pèlerinage de La Mecque. C’est la raison pour laquelle les traditions appellent les pèlerins de La Mecque, "des invités de Dieu". D’ailleurs, la pensée mystique considère ce pèlerinage comme un effort pour se rapprocher du Bien-Aimé et Le rencontrer. La visite de la Maison de Dieu est un prétexte pour rencontrer le Seigneur de cette (...)


  • Jours fériés religieux en Iran : commémoration de l’unité sociale
    Le cas des cérémonies de l’Aïd el-Fetr et de Tâsou’â et Âshourâ dans le village de Derav

    Zeinab Golestâni N° 164, juillet 2019

    En Iran, les jours fériés se divisent en trois catégories : les jours « nationaux », révolutionnaires et religieux. Cette dernière catégorie, qui représente 15 jours de l’année solaire, comprend les fêtes islamiques, l’anniversaire de la naissance du Prophète et des Imâms chiites, ainsi que la célébration de leur décès ou martyre. Les jours religieux, suivants, sont fériés dans le calendrier iranien : 27 Rajab (fête de Mab’as, début de la mission prophétique de Mohammad), 1e Shawwâl (fête de l’Aïd el-Fetr), 10 (...)


  • Sur l’étoffe brodée de la nature…
    Notes sur l’artisanat de la province du Mâzandarân

    Zeinab Golestâni N° 162, mai 2019

    Les découvertes archéologiques réalisées au sein de sites préhistoriques situés dans la province du Mâzandarân, notamment les deux grottes Kamarband et Huto au sud-ouest de la ville de Behshahr, témoignent d’une longue histoire de la production artisanale (objets en pierre, en bronze, en terre cuite) et du textile dans cette région. Ces objets, fabriqués aussi bien dans le passé qu’aujourd’hui par les artisans du Mâzandarân sont les preuves de l’existence d’une imagination fertile et en parfaite harmonie (...)


  • Le concept d’odeur chez Hâfez

    Mohammad Ali Eslâmi Nodoushan
    Traduit par

    Zeinab Golestâni N° 162, mai 2019

    Travaillant sur la traduction de Baudelaire, il y a presque 10 ans, j’ai remarqué quelques aspects plus ou moins proches entre lui et Hâfez. Entre autres, l’odorat prodigieux des deux poètes. « Aucun poète ne bénéficiait d’un odorat aussi subtil que lui », dit-on à propos de Baudelaire. J’ai pensé à Hâfez comme celui qui possédait la même particularité dans la langue persane, ce à quoi j’ai fait allusion dans la préface de ma traduction. En fait, les recherches suivantes ont prouvé que je ne me trompais pas. (...)


  • Saghânefâr, exemple de l’architecture régionale et religieuse*

    Fattâneh Mahmoudi
    Adaptation et traduction :

    Zeinab Golestâni N° 161, avril 2019

    Les mots saghâtâlâr ou saghânefâr désignent des constructions en bois dans la province de Mâzandarân pour des usages rituels et religieux. Ces édifices possèdent une architecture indigène propre à cette province. Marqués par une infrastructure volumineuse en bois, ces bâtiments à deux étages se trouvent d’habitude dans les environs des sanctuaires, des tekkyehs, et des cimetières. Les deux étages sont reliés par une échelle ou un escalier en bois qui est généralement construit à l’extérieur du bâtiment. En (...)


  • Les Maisons de la force : écoles de sport et de morale

    Traduction et adaptation :

    Zeinab Golestâni N° 160, mars 2019

    Au fil de leur histoire, les Iraniens ont porté une attention particulière aux entraînements physiques et moraux. La société traditionnelle iranienne a depuis toujours accordé une place sacrée aux zûrkhâneh, littéralement "maison de la force", où l’on suivait à la fois des entraînements de musculation et des enseignements de morale. En ce lieu se diffusent des qualités humaines, telles que la chevalerie mystique islamique (Javânmardi), l’abnégation et la bravoure. Fournissant une place où sont pratiqués (...)


  • Le rubis et le grenat
    dans la poésie classique iranienne

    Zohreh Moradi
    Traduction et adaptation :

    Marzieh Khazâï, Zeinab Golestâni N° 158, janvier 2019

    Les minerais et les pierres précieuses ont toujours été d’une grande valeur pour l’homme. Ce dernier les a notamment utilisés comme ornements. En minéralogie, il existe deux types de gemmes : les pierres précieuses et les pierres semi-précieuses. Les premières ont attiré l’attention des hommes en raison de leur beauté, de leur éclat, de leur fermeté et solidité, de leur rareté, de leur couleur, et de leur portabilité. Le diamant, le rubis, l’émeraude et le grenat font partie de ces pierres précieuses. Elles (...)


  • On habilla la terre en noir…
    Notes sur les cérémonies funéraires des nomades de la province du Lorestân

    Zeinab Golestâni N° 157, décembre 2018

    Entourée par les montagnes du Zâgros, la province du Lorestân doit son nom à ses habitants, les Lors. Ces derniers menaient une vie semi-nomade jusqu’à il y a quelques décennies et vivent dans une région s’étendant des montagnes de Nahâvand à la plaine d’Oshtorân, entre Yâfteh Kouh et la vallée de Samireh. Pour certains historiographes anciens, l’ethnie lor est une subdivision de la tribu Grand Lor. L’auteur de Zobdat-ol-Tavârikh écrit : « On les nomme Lors car il existe dans la région de Mânroud une vallée (...)


  • L’étude des thèmes royaux et religieux dans les fresques qâdjâres*

    Samirâ Asghar Pour Sârouyi
    Traduit et adapté par

    Zeinab Golestâni N° 155, octobre 2018

    S’appuyant sur les thèmes royaux et religieux, la présente étude vise à étudier les fresques de l’époque qâdjâre. Malgré l’absence d’une cohérence structurale et visuelle dans la plupart des œuvres de l’art qâdjâr, les fresques de cette époque peuvent se classer en deux groupes, selon qu’elles sont royales ou religieuses. Les fresques aux thèmes royaux reflètent la vie des rois, des courtisans, et de leurs adjoints. Cependant, certaines fresques datant d’un siècle après les Safavides abordent des thématiques (...)


  • De Hamedân à Londres,
    Aperçu sur la vie et les idées de
    Seyyed Djamâleddin Assadâbâdi

    Zeinab Golestâni N° 154, septembre 2018

    Né à Assadâbâd, à Hamedân, en 1838, Seyyed Djamâleddin Assadâbâdi est un philosophe et politicien musulman ayant promu le concept d’unité de la communauté musulmane internationale contre l’autorité britannique en particulier, et contre les intérêts mondiaux des pays impérialistes et colonialistes en général. Son appel à la solidarité musulmane a influencé le mouvement nationaliste d’Egypte, les réformes de Tanzimat en Turquie, aussi bien que les Révolutions Constitutionnelle et Islamique d’Iran.
    La plupart des (...)


  • Sattâr Khân, Sardâr-e Melli

    Zeinab Golestâni N° 154, septembre 2018

    Sattâr Khân est né en 1868 dans le village de Djânali dans la province d’Azerbaïdjân, dans une famille de marchands. De 1906 à 1911, durant la Révolution constitutionnelle, il devient l’un des chefs militaires de ce mouvement sous le titre populaire et officiel de Sardâr-e Melli (Le Général de la Nation).
    Dirigeant d’abord les rebelles du quartier Amirkhiz de Tabriz en 1907, Sattâr Khân est rapidement devenu le leader le plus populaire de ces combattants, grâce à son héroïsme et son courage. Après le (...)


  • Des Lors : une tribu aux mille couleurs
    Notes sur la vie des nomades de la province de Kohkilouyeh va Boyer Ahmad

    Zeinab Golestâni N° 152, juillet 2018

    Pays de quatre saisons, la province de Kohkilouyeh va Boyer Ahmad se trouve dans une contrée montagneuse au sud-ouest de l’Iran. Accueillant en son sein trois groupes de nomades Lors, à savoir les tribus Jâki, Bâvi et Âghâ Jari, cette province bénéficie d’une riche diversité culturelle caractérisée par un élément unificateur qui est la couleur - celle qui apparaît aussi bien dans la vie que dans la littérature et l’artisanat des Lors.
    Les couleurs vives font partie intégrante de la vie des femmes lors dès (...)


  • Les Iraniennes et le Ramadan :
    retour sur un rite ancien

    Zeinab Golestâni N° 151, juin 2018

    Au fil des siècles, le mois de Ramadan est devenu un élément à part entière de la culture iranienne, avec ses rites et pratiques spécifiques. Ainsi, par le passé, afin d’accueillir le Ramadan, les Téhéranais, un bol d’eau et un miroir à la main, montaient sur le toit pour voir de leurs yeux la lune nouvelle, et annonciatrice du Ramadan. Aujourd’hui encore, pour beaucoup, c’est l’un des rituels précédant le mois saint, dont les cérémonies commencent dès le mois de Sha’bân. Étroitement liés aux situations (...)


  • Damavand, de la réalité au mythe
    Sous la plume des auteurs et des artistes

    Zeinab Golestâni N° 150, mai 2018

    Citée dans les sources historiques à partir du deuxième siècle de l’Hégire, la montagne de Damavand est présentée dans Sowar al-Iqlim (Les images du territoire), récit de voyage d’un auteur inconnu rédigé en 1347, sous le nom de Danbâvand. Signifiant « le pays des Danbâvand », ce mot fait penser à une dynastie antique ayant régné dans la région du Mâzandarân (Tabarestân). C’est le Livre des Rois du poète persan Ferdowsi qui, en rappelant des histoires anciennes et légendaires, accorde à cette montagne une place à (...)


  • L’art achéménide ou l’art des nations

    Zeinab Golestâni N° 149, avril 2018

    Installés au IXe siècle av. J.-C. aux sud et sud-ouest du lac d’Ourmia, les Achéménides se déplacent à la suite des attaques des Assyriens et des Urartéens vers les régions du sud-est. Cette nouvelle terre située sur les bords de la chaîne de montagnes du Zagros s’appelle Parsuash (Parsumash). Alors que la civilisation grecque se développe autour des cités, les Perses, par l’intermédiaire des Achéménides, fondent une puissante dynastie régnant sur plusieurs nations. Le système politique, social et culturel (...)


  • Le Hosseinieh A’zam de Zanjân

    Zeinab Golestâni N° 148, mars 2018

    Situé au sud de la ville de Zanjân, le Hosseinieh A’zam est considéré comme l’un des grands centres religieux chiites où se tient chaque année, au mois de Moharram, une importante cérémonie de commémoration du drame de Karbalâ. Cet édifice, connu sous le nom de Hosseinieh, a été donné en tant que legs pieux (waghf) il y a un siècle. Tous les ans, de grandes processions s’y déroulent la veille du 9e jour du mois de Moharram. Les participants à cette cérémonie offrent également à cette occasion de nombreux (...)


  • Les costumes traditionnels de Zanjân, dernières traces d’une identité culturelle en voie de disparition

    Zeinab Golestâni N° 147, février 2018

    A l’instar des proverbes, contes, berceuses, chansons, mythes et autres variétés de productions ethniques, les costumes traditionnels sont des produits de l’expérience collective et historique d’un peuple particulier. Considérés aujourd’hui comme les artisanats, ces costumes, avec leurs motifs abstraits ou floraux, faisaient part de la vie quotidienne des habitants de la région. Autrement dit, ces objets folkloriques n’étaient ni des objets décoratifs, ni des objets culturels spécifiques, mais les (...)


  • Cumrun Vafa,
    théoricien de la théorie des cordes

    Samirâ Deldâdeh, Zeinab Golestâni N° 146, janvier 2018

    Cumrun Vafa est né en 1961 à Téhéran, ville où il acheva ses études secondaires au lycée Alborz. A l’âge de 17 ans, il part pour les Etats-Unis et obtient une licence en mathématiques et physique à l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT).
    L’amour des sciences théoriques incite Vafa à quitter le MIT pour l’Université de Princeton. Il y soutient une thèse en physique sous la direction d’Edward Witten. Après sa thèse, les deux scientifiques collaborent ensemble en plusieurs domaines. La théorie (...)


  • L’Organisation Iranienne
    du Rendement Energétique et des Energies Renouvelables (SATBA) et ses missions

    Zeinab Golestâni N° 144, novembre 2017

    Selon l’article 8 du Modèle iranien de Consommation d’Energie et conformément à la promotion de l’efficacité et des énergies renouvelables, un acte visant l’intégration de deux organisations iraniennes, à savoir l’Organisation Iranienne des Energies Nouvelles (SANA) et celle du Rendement Energétique (SABA), en une seule organisation appelée désormais l’Organisation Iranienne du Rendement Energétique et des Energies Renouvelables (SATBA), a été soumis à l’Assemblée Nationale iranienne (majles) par le (...)


  • Le système rafraîchisseur des bâdgirs,
    un nouvel horizon vers l’architecture durable en Iran

    Zeinab Golestâni N° 143, octobre 2017

    L’architecture durable
    La Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement définit en 1987 le développement durable comme celui qui permet de satisfaire les besoins de la société d’aujourd’hui tout en ne mettant pas en danger la satisfaction de ceux des générations futures. La notion de développement comprend en ce sens trois critères fondamentaux, à savoir environnement, finance et société. La réalisation d’une architecture durable implique notamment la diminution de l’emploi des matériaux et (...)


  • Kermânshâhân et l’héritage de
    la musique iranienne

    Zeinab Golestâni N° 142, septembre 2017

    Située au cœur des chaînes des montagnes de Zâgros, la province de Kermânshâh témoigne de la longue histoire de la Perse. Accompagnée de nombreuses guerres, batailles, et reconstructions, l’histoire de sa capitale, également appelée Kermânshâh, commence d’après certains historiens au moment du règne de Bahrâm IV, empereur sassanide. Considérant le roi sassanide comme le fondateur de la ville, ces chercheurs lient l’origine du nom de la ville à ce souverain, qui aurait eu Kermânshâh pour pseudonyme. Pourtant, (...)


  • A l’ombre du palmier de Marie
    Notes sur la figure de Marie dans la
    littérature persane

    Zeinab Golestâni N° 140, juillet 2017

    Puis, lorsqu’elle (la mère de Marie) en eut accouché, elle dit : « Seigneur, voilà que j’ai accouché d’une fille » ; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché ! Le garçon n’est pas comme la fille. « Je l’ai nommée Marie, et je place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni. » (Sourate Al-‘Imrân, 36).
    C’est en s’appuyant sur ce verset coranique que les commentateurs du Coran cherchent à interpréter le nom de Marie, mère de Jésus, qui signifie « adoratrice » et « servante (...)


  • Mashhad au fil de l’histoire

    Zeinab Golestâni N° 139, juin 2017

    Ville la plus importante du Khorâssân depuis quatre siècles, Mashhad est depuis 2004 la capitale de la province du Khorâssân-e Razavi, à la suite de la division de la grande province du Khorâssân en trois parties, à savoir le Khorâssân méridional, le Khorâssân septentrional, et le Khorâssân-e Razavi. Cette ville, qui s’est appelée par le passé Sanâbâd et Noghân, a ensuite été rebaptisée Mashhad ou « lieu de martyre », car elle accueille en son sein la sainte sépulture du huitième Imâm chiite. De fait, c’est après (...)


  • Mashhad,
    Galerie des mémoires pleines d’espoir
    Notes sur la présence de la ville de Mashhad dans la poésie contemporaine persane

    Shakibâ Zâker Hosseini, Zeinab Golestâni N° 139, juin 2017

    Située au croisement de différentes sciences (urbanisme, architecture, sociologie, etc.), la ville imprègne la vie et la mémoire collective du peuple. Sa présence dans la production artistique, surtout la littérature, fait résonner une nouvelle fois des souvenirs et des archétypes qui nous habitent, qui suggèrent encore des états affectifs. Celle-ci, « grandiose création collective amassée au cours de l’Histoire », se présente comme une œuvre à lire, comme un texte, selon Michel Butor qui distingue trois (...)


  • De la mosquée à la taverne :
    un récit d’amour…

    Zeinab Golestâni N° 137, avril 2017

    roduit de l’intuition pure, l’art ouvre un vaste champ où l’Etre muet vient manifester son propre sens. Incarnant une Idée, qui constitue, d’après Heidegger, l’Existence elle-même, il trace une voie menant à la connaissance des secrets de l’Existence. C’est dans ce cadre que l’artiste doit atteindre le cœur mystérieux de la pensée. L’art se met donc à bâtir une vérité dans l’œuvre d’art, alors même qu’il est le fruit de l’union de la Beauté et de la Vérité, toutes deux érigées en Absolu comme origine de tout (...)


  • Structure narrative des films d’action iraniens des années 1980-90 : étude de cas

    Zeinab Golestâni
    Traduit par

    Samirâ Deldâdeh, Zeinab Golestâni N° 136, mars 2017

    "La première chose est de considérer que la critique de film ne diffère pas d’autres critiques." (John I. Simon)
    Introduction
    La critique structurale qui considère le monde comme la mise en action des formes auxquelles notre conscience donne vie , s’occupe des structures déterminées et systématiques. Dans son analyse des séries James Bond de Fleming, Umberto Eco parle des structures universelles qui marquent ces romans et évoquent des actes et oppositions précises. L’étude de ces types de romans qui (...)


  • La Princesse de Rome, archétype du nouveau cinéma d’animation iranien

    Zeinab Golestâni N° 136, mars 2017

    Marqué par une grande souplesse technique, le cinéma d’animation touche un large public de tous âges. Depuis son entrée dans le monde artistique, ce cinéma se veut un média planétaire mis au service de la transmission des images et des messages marqués par un certain humanisme. D’où la très bonne réception d’un bon nombre de ces œuvres dans le monde entier. Ce succès a ainsi converti ce genre cinématographique en un enjeu central et identitaire pour l’économie et la culture.
    En s’inspirant à la fois des (...)


  • Sur les tapis d’Ardebil

    Zeinab Golestâni N° 134, janvier 2017

    Très peu d’informations existent au sujet de l’origine des motifs et de la technique de tissage du tapis d’Ardebil. On estime que ces tapis, dont des pièces éminentes sont actuellement conservées au Victoria and Albert Museum à Londres et au Musée d’art du comté de Los Angeles (LACMA), ont été tissés au milieu du XVIe siècle. Le velours de ces tapis, dont les chaînes et les trames sont en soie, est en laine et en soie, et ses nœuds sont asymétriques. La taille du tapis exposé au Victoria and Albert Museum (...)


  • Le symbolisme du tapis person

    Zohreh Golestâni*
    Traduit par

    Minân Alâ’ï, Zeinab Golestâni N° 134, janvier 2017

    L’art persan est doté d’un riche symbolisme, ainsi que d’une dimension abstraite qui, se soustrayant aux contraintes du temps et de l’espace, s’éloigne de tout engagement social pour atteindre l’universel. La présence de ces symboles repose sur une dynamique réflective, selon laquelle « c’est dans ce qui est le plus inférieur que se reflète le plus élevé. » En mettant l’accent sur le caractère sacré de la culture et de l’art religieux, Mircea Eliade affirme que « la manifestation sacrée, c’est l’apparition du (...)


  • De la pensée-paysage au corps-cosmos
    Etude des motifs naturels représentés sur les vêtements de femmes des régions sud de la
    province d’Ardabil

    Photos : Zohreh Golestâni

    Hâmed Tcherâghi, Zeinab Golestâni N° 131, octobre 2016

    Située entre la mer Caspienne à l’est, la République d’Azerbaïdjan au nord, et la province d’Azerbâïdjân à l’ouest, la province d’Ardabil bénéficie de paysages essentiellement montagneux rassemblant une flore riche et variée qui fait partie de la vie quotidienne du peuple et a peu à peu été intégrée dans sa culture. Les femmes artisanes de la région ont intégré certains de ces motifs dans leurs ouvrages, où se mêlent monde réel et univers imaginé. Ainsi sont nés des motifs qui, enracinés dans une vive interaction (...)


  • La diversité des félins d’Iran

    Bahman Noghreh ‘Alizâdeh*
    Traduit par

    Zeinab Golestâni N° 127, juin 2016

    Proposant un large éventail d’espèces sauvages ou domestiques, la famille des félins comprend aussi bien le plus petit chat du monde que des lions féroces. Témoignant d’une diversité assez considérable en Iran, cette famille habite toujours les terres de ce pays qui abrite des espèces telles que le chat des sables et le guépard asiatique, celui-ci étant considéré comme l’un des plus grands félins d’Asie. Pourtant, face à la menace d’extinction à laquelle ils doivent faire face, la survie de certains (...)


  • La gazelle de Perse,
    une espèce menacée objet d’une politique de protection active

    Fahimeh Mohammadi*
    Traduit par

    Zeinab Golestâni N° 127, juin 2016

    Le nom scientifique de Gozella Subgutturosa (en français gazelle à goitre) désigne un animal véloce appelé en persan Ahou ; celle-ci prenant différents noms selon les tribus iraniennes, notamment âsk (en baloutche), djeyrân (en azéri), toufer (en turkmène), âsk (en kurde), et klâs (en lor). Animal agile et très rapide, la gazelle de Perse est capable de courir à une vitesse pouvant atteindre 97 km/h, et peut maintenir sur de longues distances une vitesse de 48 km/h. Vivant majoritairement dans les (...)


  • Les points chauds de biodiversité et les espèces animales en danger d’extinction au nord-ouest de l’Iran

    Bahman Noghreh Alizâdeh*
    Traduit par

    Minâ A’lâyi, Zeinab Golestâni N° 126, mai 2016

    Durant les deux derniers siècles, les activités humaines ont suscité des changements fondamentaux dans la nature. Si certains se sont avérés positifs, la majorité a entraîné une destruction de l’environnement et d’écosystèmes entiers. Certains endroits ont cependant été largement préservés et bénéficient d’une grande diversité biologique, malgré leur superficie restreinte. Ces lieux, qui se font de plus en plus rares, sont appelés "points chauds" (hotspots en anglais) ou "points chauds de biodiversité". A une (...)


  • L’homme culturel et l’environnement, récit incessant d’une expérience poétique
    Etude du bestiaire de la poterie d’Iran avec l’accent mis sur le capra

    Zeinab Golestâni N° 126, mai 2016

    L’homme et la nature, interaction sans cesse renouvelée
    Attachant sans cesse son regard à un dehors, une expérience poétique cherche à établir un lien entre le sujet, le monde et le langage. D’ailleurs, afin de voir poétiquement une chose, il faut l’observer non seulement dans son rapport avec d’autres, mais aussi avec le monde en tant que totalité interactive de qualités concrètes. Etant à l’origine de la sensation d’univers, cette corrélation marque, selon Valéry, l’expérience poétique. Mettant ainsi en (...)


  • Sur les trames de l’invisible :
    regard sur le tapis de la
    province de Hamedân

    Zeinab Golestâni, Zohreh Golestâni N° 125, avril 2016

    L’art est une abstraction, c’est le moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer.
    Paul Gauguin
    L’art, la technique et le symbole
    Manifestations saillantes de la culture de la société où ils prennent forme, l’art et la technique d’un peuple se déploient essentiellement en relation avec la question du beau, exigeant ainsi la détermination des éléments à l’origine d’une expérience esthétique, notamment l’efficacité, les croyances magiques, mythiques et religieuses d’une ethnie, le (...)


  • Archéologie et fouilles archéologiques
    en Iran
    avec un aperçu sur les relations
    archéologiques irano-britanniques des débuts
    au XXe siècle

    Fâtemeh Dargazi, Zeinab Golestâni N° 124, mars 2016

    En tant que berceau de la civilisation humaine, le Moyen-Orient, et en particulier l’Iran, constitue l’un des principaux centres d’intérêt des explorateurs et des archéologues. Pendant presque trois siècles (1501-1786), la forte présence des Européens en Iran, ainsi que la méconnaissance des Iraniens de leur précieux héritage historique ont mené à la perte d’une grande partie des vestiges archéologiques iraniens qui ont été, généralement sans aucune autorisation, sortis de l’Iran. Pourtant, la (...)


  • A la recherche des espaces perdus
    Regard sur l’architecture rurale de
    la province d’Ardebil

    Minâ Alaï
    Zohreh Golestâni*
    Traduit par :

    Rezâ Mokhles, Zeinab Golestâni N° 123, février 2016

    L’homme et la nature, une interaction en question
    Dans le monde tumultueux d’aujourd’hui, l’identité est une question centrale. Si on en parle tant, c’est peut-être que dans beaucoup de cas, cette identité est perdue et qu’elle demande à être retrouvée. De nombreuses définitions en ont été données. Celle-ci nous intéresse plus particulièrement ici : « L’identité est un concept reliant une œuvre (comme une réalisation architecturale) ou une créature (comme l’homme) à son origine, à sa racine et à sa source. Du (...)


  • Kâshân,de la géométrie à la poésie
    Notes sur les éléments architecturaux
    de la ville de Kâshân et leur reflet dans
    la poésie de Sohrâb Sepehri

    Sarah Hosseini
    Traduit par :

    Marzieh Khazâï, Zeinab Golestâni N° 122, janvier 2016

    Il apparaît complexe au premier abord d’aborder les liens privilégiés entre l’architecture et la littérature, celle-ci se proposant non pas comme un monde fermé sur lui-même, mais comme un univers singulier qui se définit en interaction avec d’autres champs artistiques et même scientifiques. Il est cependant particulièrement intéressant de mettre certains éléments de l’architecture iranienne traditionnelle avec la poésie de Sohrâb Sepehri en ce que celle-ci aborde la question de l’originalité, de la (...)


  • La poésie plasticienne
    Entretien avec Jean-Pierre Brigaudiot
    à l’occasion de son exposition
    « Il y a tant de choses à dire » à la galerie Seyhoun.

    Zeinab Golestâni N° 122, janvier 2016

    Texte de présentation du catalogue de l’exposition :
    Les œuvres que présente Jean-Pierre Brigaudiot à la galerie Seyhoun de Téhéran relèvent de cinq médiums : l’écriture, la peinture, la photographie, les dessins et la vidéo. Le dénominateur commun en est la poésie : une poésie contemporaine, libre de règles préalables, poésie avec des mots et poésie sans mots car ce qui est poésie sait se passer des mots. Cette poésie rencontre la peinture et se fait tableau, rencontre la vidéo et se fait cinéma, rencontre (...)


  • Tabas, exemple brillant de la cité-jardin à l’époque zand

    Zeinab Golestâni, Zohreh Golestâni N° 121, décembre 2015

    « A fin de forger son identité, son opulence, et sa raison, un peuple s’efforce pendant toute l’histoire de révéler sa gloire en architecture ; travail artistique lors duquel l’imaginaire outrepasse la matière, accueille et appelle ce que désire la volonté artistique résidant en la matière, pour la dépasser enfin. L’architecture s’avère, dans ce sens, un art qui n’apparaît ni chez tout peuple, ni nécessairement chez un peuple particulier pendant son histoire. Dans ce sens, l’architecture apparaît dans une (...)


  • Le cheval turkmène,
    monture familière des plaines du Gorgân

    Bilâl Abdollâhipour, Zeinab Golestâni N° 120, novembre 2015

    "Grâce à son peuple et ses chevaux, le pays des Mèdes a préséance sur d’autres pays. Formé dans la stalle royale, son cheval règne sur tout l’Asie", écrit l’historien grec Polype (201-130 av. J.-C.). Le plateau iranien, du fait de ses prairies, est un des foyers très anciens de la domestication du cheval. Nommée d’après ses caractéristiques physiques et ses comportements, cette monture est surtout caractérisée par sa beauté, sa bravoure et sa fougue. Des noms spécifiques sont donnés aux chevaux selon leurs (...)


  • La femme turkmène :
    de l’étoffe dont sont faits des rêves

    Marzieh Khazâï, Zeinab Golestâni N° 119, octobre 2015

    Peuple d’origine turque, les Turkmènes se sont établis au nord de l’Afghanistan, à l’est de la Caspienne dans les Républiques du Turkménistan et de l’Ouzbékistan, et au nord de l’Iran, plus précisément dans les provinces du Golestân - surtout à Torkaman Sahrâ ("plaine des Turkmènes") - et dans le Khorâssân - dans les villes de Djargalân, Bojnourd, et Torbat-e Djâm. Les Turkmènes iraniens se divisent en plusieurs tribus dont les Kuklân, Yomut, Tekkeh (composé des deux groupes Khive et آxâl, ces derniers habitant (...)


  • Entretien avec Martine Bouchier sur l’esthétique de la capitale iranienne
    « Ne pas être ni Américain, ni Européen, ni Chinois,
    mais être vraiment Iranien. »

    Samâneh Karimi Yazdi, Zeinab Golestâni N° 117, août 2015

    Dans le monde moderne où la ville est désormais considérée comme faisant partie de l’identité de millions de citadins, l’esthétisation de l’espace public possède une place de choix dans leur manière d’être au monde ; d’où l’importance accordée par des Etats, des urbanistes et des architectes à ce sujet. C’était en vue de réfléchir au but de cette esthétisation que les deuxième et troisième ateliers de la phénoménologie de l’espace urbain ont eu lieu le 10 et 11 mars 2015, au musée des arts contemporains de (...)


  • Entretien avec Mohammad Rezâ Moridi
    « Ce qui manque à Téhéran,
    c’est de l’imagination poétique. »

    Samâneh Karimi Yazdi, Zeinab Golestâni N° 116, juillet 2015

    "Si elles [les villes] offrent aux livres un vaste paradigme,
    en retour les livres donnent la profonde mythique d’un espace humain."
    Olivier Rolin
    Mohammad Rezâ Moridi est docteur en sociologie de l’art et professeur à la faculté des Beaux-arts de l’Université de Téhéran. Dans cet entretien, il revient sur les principales caractéristiques artistiques urbaines de la capitale iranienne : pour lui, l’aspect mythique et poétique manque cruellement à cette métropole qui ne parvient plus à créer de (...)


  • Entretien avec Rezâ Mirzâe Barzaki
    Directeur du département de langue chinoise de l’Université Shahid Beheshti de Téhéran
    « Le premier contact Iran-Chine était culturel. »

    Elhâm Habibi, Zeinab Golestâni N° 115, juin 2015

    Les étroites relations ayant existé au cours des siècles entre l’Iran et la Chine ont marqué l’histoire de ces deux pays. Comme le souligne le docteur Rezâ Mirzâe Barzaki, directeur du département de langue chinoise de l’Université Shahid Beheshti, les premiers rapports tissés entre ces deux pays ont été avant tout culturels, et non politiques ou économiques. Nous l’avons interrogé au sujet de l’enseignement du chinois en Iran et du persan en Chine, l’enseignement des langues étant selon lui la meilleure (...)


  • De l’Iran à la Chine : un Art-Paysage

    Zeinab Golestâni, Zohreh Golestâni N° 114, mai 2015

    Depuis des siècles, le cadre paysager, cette structure fondamentale de la perception humaine, se manifeste dans la vie et la culture humaines. Cette notion qui fait référence, par définition, à un espace perçu, est liée à un certain point de vue et correspond à une étendue de pays qui s’offre au regard de l’observateur. Léo Spitzer y voit une unité indissoluble dans laquelle l’homme et la nature sont intégrés. La perception de ce produit de la rencontre entre l’homme et le monde est pour Gibson une (...)


  • Shirâz, ville des jardins persans

    Hossein Manouchehri, Zeinab Golestâni N° 113, avril 2015

    L’un des traits les plus célèbres de la culture iranienne est l’architecture persane, en particulier celle des jardins persans qui, au cours de l’histoire, a toujours ravi et continue de ravir les visiteurs. Ces jardins ont le plus souvent été conçus en vue de symboliser le Paradis décrit dans le Coran, livre saint des musulmans. Parmi les villes iraniennes, Shirâz se distingue par ses nombreux et somptueux jardins, dont le jardin d’Eram, le jardin Afif-âbâd et le jardin Jahân-namâ. Grâce à des (...)


  • Shirâz, ville éternelle,
    à travers le regard des poètes

    Zeinab Golestâni N° 112, mars 2015

    "Adieu, belle ville,
    En me séparant de toi, me vient à l’esprit la chute d’Adam du Paradis."
    Sir Thomas Herbert
    Shirâz, ce paradis perdu datant d’avant la dynastie achéménide et dont Sir Thomas Herbert fait un tel éloge, fut construite, selon les mythes, par Tahmouress, deuxième roi de la dynastie Pishdâdiân. Selon Djamshid Soroush Soroushyân, son nom est composé des deux mots persans shahr (la ville) et râz (le secret). Il a ensuite changé au fil de l’évolution de la grammaire persane, de Shahr-e râz, (...)


  • Les vitraux et leur symbolique en Iran : l’univers imaginaire des secrets

    Zeinab Golestâni, Zohreh Golestâni N° 111, février 2015

    Faisant le pont entre le ciel et la terre, l’homme et le monde, la matière et le sens, l’art et l’architecture de l’islam cherchent à imiter le céleste. La mimesis se définit, dans les pensées musulmanes d’inspiration néo-platonicienne et hindoue, comme la manifestation de réalités transcendantes au travers de formes choisies par des artistes et architectes afin de refléter des significations spirituelles. Ainsi, la terre devient le miroir du ciel et la forme, celui du sens. Dans cette vision, l’homme, (...)


  • La dernière parole d’Ebrâhim Hatamikiâ dans le cinéma iranien
    Un exemple du cinéma de guerre

    Elhâm Habibi, Zeinab Golestâni N° 109, décembre 2014

    « Toi qui erres dans des déserts loin de ta conscience,
    Regagne ton for intérieur et retrouve toute l’existence abrégée en toi ;
    C’est toi la Voie et la Vérité de la plénitude de l’Existence ;
    La Grande Conscience Divine habite en toi. »
    Le cinéma de la guerre Iran-Irak ou de la "Défense sacrée" (defâ-e moghaddas) est d’abord un cinéma documentaire enraciné dans les mémoires, les notes, les rapports, les autobiographies, les récits et l’histoire officielle iranienne. Ce cinéma met en scène l’opposition (...)


  • Le mausolée de l’Imâm Ali à Najaf,
    manifestation de l’art person

    Tâhereh Farhâdi, Zeinab Golestâni N° 108, novembre 2014

    L’art abstrait persan
    Les premières conceptions abstraites, ambiguës, mais essentielles que l’homme a eues du monde se formalisèrent artistiquement par des images et des dessins ornementaux, grâce auxquels il a établi un lien avec son destin. Chaque image et chaque forme peuvent être un moyen d’adorer Dieu, être une source de prière, et servir à apaiser l’esprit. L’art persan participe à cette même volonté. Cet art persan, nourri d’expériences quotidiennes, s’est perfectionné au fil du temps pour faire (...)


  • La culture et la langue tât
    de la vallée de Shâhroud

    Zeinab Golestâni N° 104, juillet 2014

    Entre les cols des montagnes verdoyantes d’Asâlem et le blanc sommet de l’Agh dâgh se trouve la vallée de Shâhroud, boisée et glaciale. Cette vallée, encerclée linguistiquement par l’azéri et le tâleshi, abrite le peuple et la culture de la langue tâti qui, selon les orientalistes, est l’héritière directe du mède.
    Le tâti plonge aussi certaines racines dans la langue pahlavi. Il est parlé dans les villages de la région de Shâhroud (au sud de la ville de Khalkhâl), à Roudbâr, Hasnav (Tabriz), Ebrâhim Abâd, (...)


  • La mosquée : galerie de l’art islamique*

    Abdol Hossein Zarrin Koub
    Traduit par

    Zeinab Golestâni N° 97, décembre 2013

    Qui a dit que, dans l’islam, l’art n’était pas agréable à la religion ? Tout au contraire, ces deux s’embrassent et cela dans la mosquée. Le Dieu de l’islam - Allah le Suprême - n’est pas seulement Miséricordieux et Judicieux, mais aussi Beau, et par conséquent, comme les soufis le disent, l’Admirateur de la beauté.
    Un regard jeté sur certaines mosquées anciennes révèle que ces édifices d’une gloire éthérée et offerts à Dieu méritent d’être nommés « galeries de l’art islamique ». Leurs artistes anonymes et (...)


  • Poème de Mohammad Rezâ Shafii Kadkani

    Traduit par

    Zeinab Golestâni N° 96, novembre 2013

    Né en 1940 à Kadkan près de Neyshâbour, Mohammad Rezâ Shafii Kadkani, poète, homme de lettres, professeur et chercheur littéraire contemporain iranien, a commencé sa carrière en poésie classique. Cependant, inspiré par la nouvelle poésie persane, en particulier celle, érudite, riche et aux tons épiques de Mehdi Akhavân Sâless, il s’est aussi graduellement essayé au vers libre.
    Kadkani, pour qui la poésie est une « résurrection du langage », est un poète engagé dont la poésie reflète la société iranienne (...)


  • (La Mère)
    Chapitre trente-six

    Traduction :

    Zeinab Golestâni N° 83, octobre 2012

    Le livre Dâ, recueil de propos recueillis par A’zam Hosseini, raconte les souvenirs de Zahrâ Hosseini, kurde originaire de Khorramshahr, qui avait dix-sept ans lors de l’attaque irakienne, et couvre essentiellement la bataille de Khorramshahr. Khorramshahr est une ville importante dans l’histoire de la Défense sacrée (defâ’-e moghaddas, 1980-1988) et est le symbole de la résistance iranienne. Les souvenirs de ces premiers jours de guerre sont détaillés avec précision dans ce livre et font revivre la (...)


  • Départ
    Extrait de Kavir (Désert)

    Ali Shariati
    traduit par

    Zeinab Golestâni N° 64, mars 2011

    Ne vois-tu pas combien doucement, tendrement, meurt le "martyr" ?
    Pour ceux habitués au "quotidien" et qui restent avec soi, la mort est la catastrophe terrifiante et désastreuse de la disparition, la perdition dans le néant. Celui qui a fait soi la décision de partir, débute avec la mort.
    Comme ils sont grands, les hommes qui ont entendu la grandeur de cet ordre étrange, et qui l’appliquent : « Mourrez, avant de mourir. »
    Il me semble que dans cette sourate, le Prophète n’est pas le seul (...)