N° 62, janvier 2011


  • L’esthétisme de la calligraphie islamique

    Alirezâ Hâshemi-Nejâd
    Traduit par :

    Babak Ershadi N° 62, janvier 2011

    Introduction
    L’œuvre d’art est le résultat d’un processus complexe dont les composantes principales sont recherche, réaction au milieu, sensibilité, choix de matériaux et de thèmes. La combinaison de ces composantes donnerait à la création artistique une signification particulière. Il est évident que l’analyse et l’évaluation esthétique de l’œuvre d’art ne peuvent pas rester indifférentes à l’influence et au mode de combinaison de ces éléments.
    L’évaluation rationnelle de l’œuvre d’art est une discipline dont (...)


  • Entretien avec Abdollah Kiae,
    maître calligraphe

    Elodie Bernard N° 62, janvier 2011

    Abdollah Kiaie est calligraphe. Il débute son apprentissage dès l’âge de 5 ans, aux côtés de son grand-père, et le consolide ensuite auprès du maître Amirkhâni. A Téhéran, il a travaillé comme calligraphe et graphiste pour la télévision iranienne et autres institutions. Arrivé en France en 1987, Abdollah Kiaie expose régulièrement ses œuvres lors de manifestations en France et à l’étranger. Son atelier se situe dans le Quartier Latin, à Paris. Il y exerce diverses activités, notamment la réalisation de (...)


  • Les différents styles de calligraphie islamique et iranienne

    Monireh Sadat Borhani, Sarah Mirdâmâdi N° 62, janvier 2011

    La calligraphie islamique
    La calligraphie peut être considérée comme l’art le plus éminent des pays islamiques, ainsi que le langage artistique commun des musulmans. Elle a toujours eu une importance particulière en ce qu’elle figure la Parole divine révélée. Cet art n’est pas seulement utilisé pour le Coran mais est aussi présent dans de nombreux autres domaines artistiques et non-artistiques comme la correspondance, l’écriture d’ouvrages…
    La calligraphie islamique renferme une variété de styles et de (...)


  • Entretien avec le maître Gholâmhossein Amirkhâni

    Ali Moghaddam, Samira Fakhâriyân N° 62, janvier 2011

    Maître Gholâmhossein Amirkhâni, le plus grand maître contemporain de calligraphie nasta’ligh en Iran, est né à Taleghân en 1939. Il est président du conseil Supérieur et membre du conseil d’administration de la Société des calligraphes iraniens. Il a commencé son activité artistique sous l’égide des maîtres calligraphes Hossein et Hassan Mirkhâni en 1961. Ses œuvres, internationalement connues, ont été maintes fois exposées en Iran et à l’étranger, notamment en France, au Pakistan, en Syrie et au Royaume-Uni. (...)


  • La calligraphie de l’époque des deux premiers empereurs safavides
    Shâh Esmâ’il et Shâh Tahmâsb
    1501-1576

    Priscilla Soucek*
    Traduit par :

    Babak Ershadi N° 62, janvier 2011

    A partir de la prise du pouvoir politique par les Safavides, l’art calligraphique connut un essor important en Iran. L’idée dominante de l’époque consistait à considérer que l’artiste calligraphe se soumettait à un ensemble de traditions qui prédéterminait à la fois l’aspect visuel de l’écriture et le but de son usage. Cependant, il était admis que le calligraphe avait le droit de contribuer à l’amélioration de ce patrimoine calligraphique et d’être même un facteur de perfection des techniques de son métier, (...)


  • Entretien avec Mohammad Salahshour, maître calligraphe

    Amélie Neuve-Eglise, Arefeh Hedjazi N° 62, janvier 2011

    Mohammad Salahshour est un maître calligraphe en style nasta’ligh. Il a été élu "Tchehre-ye mandegâr", distinction accordée chaque année aux personnalités scientifiques et artistiques marquantes de l’Iran.
    Eminent artiste iranien, il a obtenu son doctorat en art en 1985 et a jusqu’à aujourd’hui exposé ses œuvres un peu partout dans le monde, en France, en Angleterre, au Pakistan, en Inde, au Koweït, en Algérie, aux Emirats Arabes Unis, au Tadjikistan, etc.
    Il a commencé la calligraphie en 1950 sous (...)


  • La dimension spirituelle et gnostique de la calligraphie :
    du sentiment esthétique à la voie vers l’Origine de toute beauté

    Amélie Neuve-Eglise N° 62, janvier 2011

    Sur le tableau de mon cœur, il n’y a que l’alif de la taille de l’Ami
    Que ferais-je ? Mon maître ne m’a pas appris d’autre lettre.
    Hâfez
    Très présente dans l’art islamique, la calligraphie s’enracine dans la vision coranique du monde et vise à manifester non seulement la forme, mais aussi l’esprit et le sens profond du Livre sacré des musulmans. Le motif même de l’écriture occupe une place importante dans le texte coranique, et marque le début de la révélation : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé/ (...)


  • L’art calligraphique et scriptural de la Perse antique

    Afsaneh Pourmazaheri N° 62, janvier 2011

    La calligraphie iranienne, à côté de celle des pays orientaux ou extrême-orientaux et au-delà de son caractère proprement utilitaire, constitue un art décoratif à part entière. Cet art, qui prit son essor grâce à la calligraphie coranique, continue de vivre son âge d’or, et ce depuis la naissance de l’islam. Aujourd’hui, malgré les progrès technologiques et l’usage systématique de l’écriture numérique, la calligraphie iranienne continue de retenir l’attention d’un grand nombre d’amateurs et d’artistes à la (...)


  • Le point de vue d’Aydin Aghdashloo
    sur la calligraphie iranienne

    Djamileh Zia N° 62, janvier 2011

    Aydin Aghdashloo est graphiste et peintre et enseigne l’histoire de l’art. Il s’est intéressé depuis sa jeunesse à la calligraphie, au point de collectionner et de restaurer des calligraphies anciennes et de devenir l’un des meilleurs experts dans ce domaine à l’heure actuelle. Alirezâ Hâsheminejâd, calligraphe et professeur à la faculté d’art et d’architecture de l’Université de Kermân, a effectué plusieurs entretiens avec Aydin Aghdashloo à propos de la calligraphie, parus dans un ouvrage unique.
    Dans ces (...)


  • La calligraphie et son évolution dans les arts publicitaires

    Sâdegh Niâzi
    Traduit par :

    Arefeh Hedjazi N° 62, janvier 2011

    La calligraphie a toujours été d’une grande importance pour les Iraniens. L’existence de décorations calligraphiées en des endroits aussi différents que les bâtiments historiques, les céramiques et poteries antiques ou nouvelles, les tapis, les ustensiles et plus généralement tous les objets d’usage quotidien ou symbolique atteste que la calligraphie est presque un art du quotidien en Iran. Ainsi, en particulier dans les villes importantes comme Shirâz, Ispahan, Tabriz ou Herât, cet art s’est développé (...)


  • Zende, trait d’union entre
    tradition persane et art contemporain

    Mireille Ferreira N° 62, janvier 2011

    Quand Zende vous reçoit dans son atelier de Montpellier au sud de la France, il vous prévient d’emblée : « Dites bien que je ne suis pas calligraphe ». Ce qui ne laisse pas de surprendre puisque son atelier est justement rempli de nombreuses œuvres calligraphiées. Il explique alors que, pour lui, la lettre calligraphiée est, en soi, un élément de décor, qu’il représente en dehors de toute codification chère aux calligraphes persans ou arabes traditionnels. D’ailleurs, ses lettres peintes appartiennent (...)