Babak Ershadi

224 articles

  • La Grande mosquée d’Ispahan

    Babak Ershadi N° 178, hiver 2022

    Située au centre de la ville d’Ispahan, la Grande mosquée est le monument seldjoukide le plus important de la ville. Au XIe siècle, Ispahan fut choisie comme capitale des grands Seldjouks de 1051 à 1118, après Nichapour (1037-1043) et Rey (1043-1051). La conquête d’Ispahan par le fondateur de la dynastie turque des Seldjoukides, Tughrul Beg (1037-1063) eut lieu après un an de siège cruel de la ville. Après la conquête (1051), les Seldjoukides firent d’Ispahan leur nouvelle capitale et commencèrent une (...)


  • Golpâyegân et son héritage architectural seldjoukide

    Babak Ershadi N° 178, hiver 2022

    La plaine de Golpâyegân fut habitée par des groupes humains au moins à partir du Ve millénaire avant notre ère. Quant à la ville de Golpâyegân, des recherches archéologiques prouvent qu’elle fut fondée au Ve siècle av. J.-C. au milieu du règne de la dynastie des Achéménides (550-330 av. J.-C.). Très tôt, la ville se transforma en une grande garnison en raison de la situation stratégique de la plaine de Golpâyegân. Au début de la période islamique, vers le Xe siècle, lorsque le califat des Abbassides dominait (...)


  • Ispahan, capitale de l’artisanat iranien

    Babak Ershadi N° 177, automne 2021

    « Qui peut prétendre avoir vu la plus belle
    ville du monde sans avoir visité Ispahan ? »
    (André Malraux)
    Ispahan est une ville du centre de l’Iran et la capitale de la province éponyme. En vue de souligner sa beauté, les Iraniens l’appellent Nesf-e Jahân, ce qui signifie « la moitié du monde ». Ancienne ville et capitale de la Perse de la fin du XVIe au milieu du XVIIIe siècle, Ispahan est restée la capitale des arts iraniens qui comprend une collection des plus beaux exemples des différents styles (...)


  • Mir Sayyed Ali et Abd al-Samad, les deux Perses qui fondèrent l’école de peinture moghole en Inde

    Babak Ershadi N° 177, automne 2021

    L’Empire moghol fut fondé par Babur, un prince timouride d’Asie centrale descendant du conquérant turco-mongol Tamerlan du côté de son père, et du mongol Gengis Khan du côté de sa mère. Chassé par les Chaybanides turco-mongols (ouzbeks) de ses domaines ancestraux en Asie centrale, Babur se tourna vers l’Inde pour assouvir ses ambitions. Il s’établit d’abord à Kaboul et avança ensuite progressivement vers le sud en Inde. Les troupes de Babur vainquirent les royaumes du nord de ce pays.
    Après une bataille (...)


  • Maktabat Amir al-Mo’menin à Nadjaf : l’une des bibliothèques spécialisées les plus prestigieuses du monde chiite

    Babak Ershadi N° 176, été 2021

    Abdul Hossein Amini, également connu sous le nom d’Allâmeh Amini (1902-1970), est un célèbre savant chiite et auteur de l’encyclopédie chiite Al-Qadir. Il naquit à Sardhâ, un village près de Sarâb (Azerbaïdjan de l’Est), dans une famille connue à Tabriz dans le domaine des sciences religieuses. Son grand-père, Mollâ Najaf-Ali, portait le titre d’Amin-al-Shar’ (« gardien de la loi »), et son père, Ahmad Amini, faisait partie des religieux les plus respectés de Tabriz, chef-lieu de la province de l’Azerbaïdjan (...)


  • Une introduction à l’architecture de la période timouride

    Babak Ershadi N° 175, printemps 2021

    Introduction
    Si tu doutes de notre pouvoir, regarde nos bâtiments. »
    Cette inscription figure sur le portail du palais Ak Saray construit à Shahrisabz, entre 1380 et 1396, puis en 1404, sous le règne de Tamerlan (1370-1405).
    Shahrisabz (qui signifie « ville verte » en persan), anciennement appelée Kesh, est une ville de l’Ouzbékistan située au sud de la ville de Samarcande. Tamerlan naquit le 9 avril 1336 dans cette ville. Elle connut son apogée historique sous le règne de Tamerlan et des (...)


  • Le monde persanisé des élites politiques Deuxième partie : l’Asie centrale

    Babak Ershadi N° 175, printemps 2021

    L’histoire de la « persanisation »
    Après la conquête arabe de la Perse au VIIe siècle et la chute du dernier Empire perse des Sassanides (651), la culture persane continua à prospérer pendant près de quatorze siècles. Ce mélange de cultures perse et islamique devint la culture dominante des classes dirigeantes et des élites de trois zones principales : a) une partie de l’Asie du Sud-ouest (Iran actuel et l’Asie centrale), b) l’Asie Mineure, et c) l’Asie du Sud (Inde).
    Une « Persianate Society » (...)


  • Kish, la perle du golfe Persique

    Babak Ershadi N° 174, hiver 2021

    Kish est une petite île iranienne du golfe Persique faisant partie du département de Bandar Lengueh (province du Hormozgan). Cette île corallienne a une forme ovale et mesure approximativement 16 kilomètres de long et 8 kilomètres de large, avec une superficie de 91,5 kilomètres carrés. Kish est aujourd’hui célèbre pour ses offres de séjour de repos et de plaisance, de shopping, et de découvertes. Et tout au long de son histoire, elle est restée célèbre pour ses palmeraies qui sont particulièrement (...)


  • Mir Mohanna, une île et une légende

    Babak Ershadi N° 174, hiver 2021

    Mir Mohanna, une île inhabitée
    Bandar Rig est une petite ville portuaire dans le nord de la province iranienne de Boushehr (département de Genaveh). La ville comptait plus de 6000 habitants au recensement national de 2016. Petit village à l’origine, Bandar Rig se situe à deux kilomètres des vestiges d’une ville antique appelée Key-Shahr.
    L’explorateur grec Néarque (né en 360 av. J.-C.), qui devint en 325 av. J.-C. commandant de la flotte royale d’Alexandre, explora le golfe Persique et la mer (...)


  • De l’origine iranienne des Croates

    Babak Ershadi N° 174, hiver 2021

    L’origine des Croates avant la grande migration des Slaves dans l’Empire romain d’Orient en 568 reste incertaine. Les Croates modernes sont considérés aujourd’hui comme un peuple slave, mais des preuves à la fois archéologiques et historiques relatives à la grande migration des Slaves montrent qu’il y eut des relations et des échanges réciproques parmi les migrants slaves et les populations indigènes qui vivaient sur le territoire actuel de la Croatie.
    La naissance d’une nation (ethnogenèse croate) (...)


  • Le Soleil de Sohrawardi :
    symbole du monde de la présence

    Babak Ershadi N° 173, automne 2020

    « Toutes les lumières de ce monde sont des nourrissons de la lumière du Soleil. »
    Sohrawardi, « La Langue des fourmis »
    Introduction à la philosophie illuminative de Sohrawardi
    Se fondateur de la philosophie illuminative, Shahâbeddin Sohrawardi, naquit en 1155 à Sohravard (province de Zandjân) dans le nord-est de l’Iran, et il fut exécuté alors qu’il n’avait que 36 ans sur ordre de Saladin en 1191 à Alep (Syrie), où se trouve sa tombe. Saladin fut le gouverneur d’Alep de 1183 à 1193.
    L’ouvrage (...)


  • Steve’s House :
    Une galerie d’Art entre modernisme et tradition à Kashan

    Babak Ershadi N° 173, automne 2020

    Du 18 septembre au 30 octobre 2020, une collection de photos de Kenro Izu, célèbre photographe japonais installé aux États-Unis, a été exposée à Steve’s House, une remarquable galerie d’Art de la ville de Kashan (province d’Ispahan).
    Cette exposition comprend 27 œuvres photographiques de l’artiste Kenro Izu, sélectionnées dans ses séries d’œuvres intitulées « Sacred Places » (Lieux sacrés), « Still Life » (Nature morte) et « Blue » (Bleu). Ces œuvres avaient été déjà exposées en septembre 2019 à la Galerie (...)


  • Le mihrab d’Ouldjaïtou Un chef-d’œuvre de l’art du stuc ilkhanide

    Babak Ershadi N° 172, été 2020

    La Grande mosquée d’Ispahan : mille ans d’architecture religieuse
    Située dans le centre historique de la ville d’Ispahan, la Grande mosquée est considérée à juste titre comme une illustration éminente de l’évolution architecturale de la construction de mosquées en Iran sur une longue période de mille ans, du IXe siècle au XIXe siècle. D’après les recherches qui y ont été effectuées, la Grande mosquée d’Ispahan serait un prototype architectural important qui servit ultérieurement à la conception d’autres (...)


  • Le Trésor de l’Oxus : Une collection de chefs-d’œuvre de l’art achéménide

    Babak Ershadi N° 172, été 2020

    L’Asie centrale et l’Amou-Daria
    Selon une définition politique moderne, l’Asie centrale serait une région du continent asiatique comprenant les territoires respectifs de cinq anciennes républiques soviétiques (Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan et Turkménistan).
    D’après une autre définition datant de la fin du XIXe siècle, la région qui était considérée comme étant l’« Asie centrale » correspondrait à ce qui était appelé « Turkestan » par les puissances coloniales russe et britannique, sans (...)


  • Le nisaen, une race de cheval iranien éteinte

    Babak Ershadi N° 171, printemps 2020

    Grâce aux pratiques et au savoir-faire dans le domaine de l’élevage de chevaux depuis des siècles, la lignée de presque tous les chevaux modernes, que ce soient des chevaux de course ou des chevaux de labour ordinaires, remonte aux mêmes ancêtres masculins. Des recherches scientifiques prouvent aujourd’hui que les chevaux modernes de différentes races descendent de quelques étalons « orientaux ». En Europe, par exemple, ces étalons furent amenés il y a environ 700 ans. La dernière recherche dans ce (...)


  • Les « Sept Beautés » de Nezâmi

    Babak Ershadi N° 170, janvier 2020

    Les cinq grandes œuvres poétiques de Nezâmi Gandjavi (1141-1209) furent réunies à titre posthume sous forme d’un recueil intitulé « Khamseh » (ou « Pandj Ganjdj » signifiant « Les Cinq Trésors »). Il comprend, selon l’ordre chronologique de cinq œuvres poétiques séparées thématiquement les unes des autres : Le Trésor des mystères (1165), Khosrow et Chirine (1180), Leyli et Madjnoun (1188), les Sept Beautés (1191 ou 1197) et le Livre d’Alexandre (1198).
    Le Trésor des mystères est une œuvre poétique d’inspiration (...)


  • Mir Emâd Hassani, le maître incontesté du Nasta’liq

    Babak Ershadi N° 169, décembre 2019

    Depuis de longs siècles, la ville de Qazvin a été la cité des calligraphes. De grands maîtres de l’histoire de la calligraphie iranienne sont originaires de Qazvin ou enseignèrent cet art auprès des maîtres de la ville. Parmi ces grands artistes calligraphes, citons Mâlek Deylami (1518-1562), Mir Emâd Hassani (vers 1554-août 1615), Goharshâd Hassani Seyfi (mort en 1629) fils de Mir Emâd, Abdolmajid Taleqâni (1737-1171) ou Hossein Emâd-ol-Ketâb (1861-1936). Parmi les contemporains, citons en particulier (...)


  • Boukhara et l’histoire de l’Iran : Si proche et si loin…

    Babak Ershadi N° 169, décembre 2019

    Ville d’Ouzbékistan, Boukhara a été très tôt un centre commercial et culturel important sur la route des échanges entre la Chine et le Moyen-Orient. Prise par les Arabes au VIIIe siècle, elle devint le principal foyer du rayonnement de l’islam en Asie centrale. Les Turcs prirent la ville en 999 et la conservèrent jusqu’au XIIe siècle, mais en furent chassés par les Kara-Khitaïs nomades. De la fin du XIIe siècle jusqu’en 1920, Boukhara resta sous l’autorité directe d’émirs musulmans. En 1220, la ville fut (...)


  • Allahverdi Khân (Undiladze) : les Géorgiens de l’armée et de la cour de Shâh Abbâs Ier

    Babak Ershadi N° 169, décembre 2019

    La famille géorgienne des Undiladze
    Les Undiladze étaient une famille féodale géorgienne dont des membres obtinrent des postes importants au service de la dynastie iranienne des Safavides et dominèrent en quelque sorte la cour royale à Ispahan pendant une certaine période, de la fin du XVIe siècle au début du XVIIe siècle.
    Le premier membre connu de cette famille, Allahverdi Khân (mort en 1613), naquit dans une famille féodale chrétienne en Géorgie. Il fut capturé au cours de campagnes des Safavides (...)


  • Le riz et la cuisine de l’époque safavide

    Babak Ershadi N° 168, novembre 2019

    L’histoire de la consommation alimentaire en Iran fait principalement partie de l’histoire de l’agriculture et de l’élevage sur le plateau iranien. Depuis les temps les plus anciens, l’alimentation de base repose sur la consommation du blé, du millet et, dans une certaine mesure, de l’orge en remplacement du blé.
    Les documents de la période islamique (à partir du milieu du VIIe siècle) montrent que la hausse du prix de l’orge par rapport au blé, accompagnée de la disparition concomitante du blé des (...)


  • Khalkhâl, deuxième grande ville de la province d’Ardebil

    Babak Ershadi N° 167, octobre 2019

    Khalkhâl est le chef-lieu d’un département éponyme situé dans le sud-ouest de la province d’Ardebil. La ville de Khalkhâl est la deuxième grande ville de la province d’Ardebil avec une population qui s’élève à plus de 40 000 habitants, selon le recensement national de 2016. La population du département de Khalkhâl s’élevait à environ 87 000 habitants et représentait ainsi 8,6% de la population totale de la province d’Ardebil.
    Les frontières administratives du département de Khalkhâl les séparent de la (...)


  • Le bas-relief sassanide de Khân Takhti,
    monument de deux rois couronnés

    Babak Ershadi N° 167, octobre 2019

    Khân Takhti est un petit village du département de Salmâs dans la province de l’Azerbaïdjan de l’Ouest. Le village se situe à 15 kilomètres au sud de Salmâs et à quelque 74 kilomètres au nord d’Ourmiya, chef-lieu de la province. Les habitants, dont le nombre s’élevait à 393 selon les recensements nationaux de 2016, s’occupent essentiellement d’agriculture et d’élevage.
    Le village se trouve dans une vallée située à une altitude moyenne de 1000 mètres par rapport au niveau de la mer, tout près d’une haute (...)


  • Takht-e Soleymân,
    témoin vivant de l’histoire de l’Iran

    Babak Ershadi N° 166, septembre 2019

    Takht-e Soleymân est un trésor de réalisations architecturales exceptionnelles de grande valeur universelle du point de vue artistique, religieux, mythologique et historique, sans oublier l’importance du cadre naturel dans lequel il se situe.
    Takht-e Soleymân est d’ailleurs l’unique survivant des trois principaux temples du feu zoroastriens de la période préislamique. Appelé Azargoshnasb, ce temple de feu fut construit sur ordre de l’empereur sassanide Khosrow Ier Anoushirvan (531-578 apr. J.-C.) (...)


  • L’histoire politique du Hajj des Iraniens

    Babak Ershadi N° 165, août 2019

    Depuis le début de l’islamisation de la Perse à partir du VIIe siècle jusqu’à l’époque contemporaine, la participation des Iraniens à la cérémonie annuelle du Hajj a toujours subi l’influence des événements politiques, des rapports de force, des alliances ou des conflits de toutes sortes.
    Dès le Moyen Âge, les pèlerins venus de différents pays se réunissaient traditionnellement dans les capitales de la Syrie, de l’Égypte et de l’Irak pour aller à pied, à cheval ou en caravanes de chameaux vers La Mecque au (...)


  • La restauration du village d’Esfahak :
    un bon exemple de la participation locale

    Babak Ershadi N° 165, août 2019

    Le 16 septembre 1978, un grand séisme d’une magnitude de 7,8 sur l’échelle de Richter frappe le centre de l’Iran. Le foyer du séisme se situa à une profondeur de 10 kilomètres et à la surface, l’épicentre se trouva à une dizaine de kilomètres de la ville de Tabas (province du Khorâssân du Sud). Les ondes sismiques très puissantes dévastèrent la ville de Tabas et plus de 85 villages de cette région désertique. Selon les estimations de l’époque, entre 15 000 et 25 000 personnes perdirent la vie lors de cette (...)


  • Les jours fériés et les congés payés : véritables moteurs de la culture des vacances

    Babak Ershadi N° 164, juillet 2019

    u’est-ce que les vacances ? La question peut paraître simple, mais la réponse est incroyablement complexe, car même pour définir les vacances, il est indispensable de prendre en considération plusieurs éléments différents.
    Le concept de « vacances » n’est pas une notion moderne, mais sa signification a beaucoup changé depuis la première moitié du XXe siècle. Aujourd’hui, les vacances signifient une période pendant laquelle une personne cesse ses activités habituelles. Mais les vacances ne sont pas (...)


  • Désert de Lout :
    le point le plus chaud de la planète

    Babak Ershadi N° 164, juillet 2019

    Le désert de Lout est situé dans le sud-est de l’Iran entre les trois provinces de Kermân, du Sistan-et-Baloutchistan, et du Khorâssân du Sud. Ce désert se trouve à 100 km à l’est de la ville de Kermân, l’une des villes historiques de l’Iran. Il est situé au nord de la ville de Bam et de sa citadelle historique, inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2004. Le désert de Lout est également situé à l’ouest de Shahr-e Soukhteh (Ville brûlée) inscrite, quant à elle, sur la liste du Patrimoine (...)


  • Les différents types de sources chaudes exploitables pour le thermalisme

    Babak Ershadi N° 163, juin 2019

    Avec des centaines de sources d’eau chaude d’assez bonne qualité pour le thermalisme, l’Iran peut devenir un pôle important du tourisme de santé et du tourisme médical dans la région et dans le monde. L’Organisation nationale des études géologiques a recensé quelque 369 sources d’eaux minérales et sources chaudes à travers le pays qui peuvent être économiquement exploitées. Les analyses physiques et chimiques de toutes ces sources ont été réalisées et des organismes spécialisés assurent les évaluations (...)


  • Les pétroglyphes de Teimareh

    Babak Ershadi N° 163, juin 2019

    Au cours de ces dernières années, un grand nombre de gravures rupestres ont été identifiées dans différentes régions iraniennes. La grande majorité de ces pétroglyphes représente un bouquetin. Selon les estimations, plus de 50 000 pétroglyphes ont été découverts dans tout le pays.
    Les pétroglyphes comptent parmi les œuvres les plus anciennes laissées par l’humanité, qui nous aident à découvrir différents aspects de la vie préhistorique. D’après les experts, les outils permettant de créer des pétroglyphes (...)


  • Les Spahbads du Tabarestân à l’époque de l’invasion arabe

    Babak Ershadi N° 162, mai 2019

    Le déclin de la dynastie des Sassanides après la mort de l’empereur Khosro II (590-628), surnommé Parviz (le Victorieux), laissa les Perses dans une position de faiblesse dès le début de l’invasion arabe, vers 633, quand les musulmans envahirent la ville frontalière d’al-Hira. A l’époque de cette invasion, cette ville faisait partie de l’Empire sassanide, mais la quasi-totalité de ses habitants était membres de la tribu arabe des Lakhmides, vassaux des Sassanides depuis le Ve siècle. La Mésopotamie perse (...)


  • Mars-Avril 2019 : des inondations d’une envergure sans précédent en Iran

    Babak Ershadi N° 162, mai 2019

    Les grandes inondations qui ont touché au début du printemps la plupart des provinces iraniennes ont commencé le 20 mars 2019 au nord de l’Iran en touchant plusieurs villes et villages des deux provinces du Mâzandarân et du Golestân. Deux jours plus tard, d’autres inondations ont touché la ville de Shirâz (sud) puis les provinces de l’ouest et du sud-ouest. Ce fléau naturel a mis en danger les populations de 25 provinces sur l’ensemble des 31 provinces du pays. Les inondations du Nord iranien
    Des (...)


  • Norouz dans le pays des Ouïghours

    Babak Ershadi N° 161, avril 2019

    Les Ouïghours sont un peuple turcophone d’Asie centrale dont le territoire (appelé autrefois « Turkestan oriental ») fait aujourd’hui partie de la Chine. Ils vivent dans « la Région autonome ouïghoure du Xinjiang ». Les Ouïghours représentent l’une des 56 nationalités reconnues officiellement par la Chine. Aujourd’hui, plus de 11 millions d’Ouïghours vivent au Xinjiang (23 millions d’habitants) et ils représentent plus de 45 % de la population de cette province. Situé à l’ouest de la Chine, le Xinjiang est (...)


  • Bodhidharma : les origines iraniennes du mysticisme bouddhiste et du kung-fu en Chine

    Babak Ershadi N° 160, mars 2019

    Bodhidharma fut un moine bouddhiste qui vécut aux Ve et VIe siècles de notre ère. Il est traditionnellement reconnu comme l’enseignant et le premier patriarche de Chan en Chine.
    Le chan (sanskrit : dhyana, japonais : zen) signifie « méditation silencieuse » en chinois classique. Le chan naquit en Chine à partir du Ve siècle apr. J.-C. et consiste, en général, sur l’accession à l’expérience directe de l’« éveil » par la méthode la plus simple qui puisse exister, c’est-à-dire la méditation. Selon la (...)


  • La Conférence des oiseaux : Récit théâtral de Jean-Claude Carrière, inspiré par le poème de Farid al-Din Attâr
    Jean-Claude Carrière :
    lauréat du prix Farabi 2019

    Babak Ershadi N° 160, mars 2019

    La 10e édition du Festival international Farabi pour les études humaines et islamiques a eu lieu le 27 janvier 2019 à Téhéran lors d’une cérémonie où 16 auteurs et chercheurs iraniens et 7 personnalités étrangères ont obtenu des prix (prix Farabi International Award) décernés par le ministère iranien de la Science, des Recherches et de la Technologie. Les sept lauréats étrangers étaient :
    Études islamiques : Khusro Qasim (Inde) et Raul Gonzalez Bornez (Espagne).
    Études iraniennes : Safar Abdulloyev (...)


  • Le tir à l’arc à cheval en Iran :
    d’une technique de combat des Parthes à une discipline sportive prisée 

    Babak Ershadi N° 159, février 2019

    Aujourd’hui, le tir à l’arc à cheval ou l’archerie montée est une discipline sportive moderne qui a connu un développement remarquable depuis les années 1990 un peu partout dans le monde, notamment dans les pays ayant d’anciennes traditions d’arts martiaux équestres. À travers le monde, de nouveaux clubs sportifs se spécialisent dans l’enseignement des techniques de cette discipline sportive millénaire qui exige la combinaison de compétences de deux activités sportives différentes : les arts équestres et (...)


  • Alirezâ Firouzjâh et
    Sârâ-Sâdât Khâdem Alsharieh
    ont brillé au Championnat du monde d’échecs des parties rapides et de blitz 2018

    Babak Ershadi N° 159, février 2019

    Le Championnat du monde d’échecs rapide et de blitz a eu lieu du 26 au 30 décembre 2018 à Saint-Pétersbourg (Russie). Initialement, il était prévu que ces compétitions aient lieu en Arabie Saoudite, mais la Fédération internationale des échecs (FIDE) a décidé de les déplacer à Saint-Pétersbourg suite à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.
    Ce sont les meilleurs joueurs d’échecs du monde qui se présentent au Championnat du monde rapide et de blitz, car sont (...)


  • Les Joyaux de la couronne d’Iran

    Babak Ershadi N° 158, janvier 2019

    Les Joyaux de la couronne d’Iran sont une collection de bijoux, pierres précieuses et objets incrustés de grande valeur rassemblée au cours des siècles par les différentes dynasties iraniennes. Cette collection est conservée aujourd’hui dans un musée de la Bank Markazi Iran (Banque centrale d’Iran) à Téhéran. Sur une cinquantaine des plus grandes pierres de cette collection sont gravés les dates et les noms des monarques iraniens.
    De nombreuses allusions ont été faites dans les documents historiques à (...)


  • Archéologie :
    les piles électriques des Parthes

    Babak Ershadi N° 158, janvier 2019

    Qu’y a-t-il de plus banal aujourd’hui qu’une pile électrique, une batterie ? Mais ce n’était pas le cas en 1799 quand la première pile voltaïque fut inventée par l’Italien Alessandro Volta (1745-1827). La pile électrique primitive du physicien et chimiste lombard était un dispositif électrochimique qui convertissait l’énergie chimique en énergie électrique par le biais d’une réaction chimique d’oxydoréduction au cours de laquelle se produit un transfert d’électrons, c’est-à-dire l’électricité (Figure n° 1). (...)


  • Les Kassites :
    les habitants anciens du Lorestân

    Babak Ershadi N° 157, décembre 2018

    Les Kassites étaient un peuple ancien qui vivait dans la province de Lorestân, ainsi que dans d’autres régions du Zagros. Les origines des Kassites ne sont pas connues avec certitude, mais ils étaient très probablement originaires des montagnes Zagros. Dans l’histoire de l’Antiquité, le nom des Kassites a été cité surtout pour leur règne sur Babylone en Mésopotamie pendant quatre siècles, du XVIe au XIIe siècle avant J.-C.
    Les documents antiques citent leur nom sous différentes formes : akkadien « Kaššû (...)


  • L’inauguration de l’Université Farshchiân des arts islamiques et iraniens

    Babak Ershadi N° 157, décembre 2018

    « La vie, surtout chez un artiste, ressemble à une coupe à remplir indéfiniment. Dès que l’artiste la croira pleine, il n’avancera plus. Plus il a soif et plus il est modeste, plus la coupe s’emplira par faveur divine sans déborder. »
    Le lundi 22 octobre 2018, l’Université Farshchiân des arts islamiques et iraniens a été officiellement inaugurée à Téhéran en présence du grand artiste peintre iranien Mahmoud Farshchiân.
    Étaient présents à cette cérémonie le ministre des Sciences, de la Recherche et de la (...)


  • Le cinéma d’Ali Hâtami,
    la littérature et l’historicité

    Babak Ershadi N° 156, novembre 2018

    Pour Ali Hâtami, le cinéma était un média à la fois humain et sérieux. Cette vision du monde, il la partageait avec plusieurs cinéastes iraniens de sa génération, bien que les sources d’inspiration de ces grandes figures du cinéma d’auteur des années 1960-1970 furent très variées. Bahrâm Beizâï (né en 1938) suivait une approche mythique en conformité avec les traditions du drame shakespearien. Massoud Kimiâï (né en 1941) s’inspirait essentiellement de l’âme du western américain. Fereydoun Goleh (1940-2005) (...)


  • Le GM Parhâm Maghsoudlou
    champion du monde d’échecs junior 2018

    Babak Ershadi N° 156, novembre 2018

    Parhâm Maghsoudlou est né le 11 août 2000 à Gonbad-e Kâvous, dans la province du Golestân (nord-ouest). Son père est employé de banque et sa mère institutrice. À 15 ans, Parhâm a battu le record de l’Iran et est devenu le plus jeune Grand maître international d’échecs du pays. Il a suivi ses études secondaires dans un lycée de l’Organisation nationale pour le développement des talents exceptionnels (SAMPAD en persan) dans sa ville natale.
    En 2015, Parhâm a fini sixième au championnat d’échecs d’Asie et s’est (...)


  • L’architecture qâdjâre :
    entre tradition et modernité

    Babak Ershadi N° 155, octobre 2018

    la fin du règne de la dynastie safavide (1501-1736), l’architecture iranienne connut une longue période de déclin en raison d’un chaos politique prolongé, des guerres successives et de l’insécurité. Le règne de Karim Khân (1760-1779), fondateur de la dynastie Zand, fut sans doute la seule exception à cette immobilité de l’architecture pendant cette période de déclin qui dura jusqu’au règne de Nâssereddin Shâh (1848-1896), quatrième souverain de la dynastie qâdjâre.
    Sous Karim Khân, d’importants complexes (...)


  • Gilbert Lazard (1920-2018)

    Babak Ershadi N° 155, octobre 2018

    « Qui doit n’avoir un jour pour couche qu’une pauvre poignée de terre
    Qu’a-t-il à faire d’édifices bâtis pour atteindre le ciel ?
    Ô ma beauté de Canaan, le trône d’Égypte t’attend,
    Voici venu le temps prescrit de dire adieu à la prison. »
    Extrait d’un ghazal de Hafez,
    traduit par M. Gilbert Lazard
    (« Cent un Ghazals amoureux », 2010)
    M.Gilbert Lazard, linguiste et iranologue français, s’est éteint le 6 septembre 2018 à l’âge de 98 ans à Paris. Il est l’auteur de nombreux ouvrages liés à l’Iran et à la (...)


  • La Grande mosquée d’Ardestân :
    un chef-d’œuvre de l’architecture iranienne

    Babak Ershadi N° 154, septembre 2018

    La ville d’Ardestân se situe dans la province d’Ispahan, au centre de l’Iran. Elle se trouve plus précisément à 110 kilomètres de route au nord-est d’Ispahan et à 350 kilomètres au sud de Téhéran. Comme d’autres régions du nord et de l’est de la province d’Ispahan, Ardestân est marquée par un climat désertique aride.
    La ville est vieille de deux mille ans. Des vestiges des périodes arsacide et sassanide sont nombreux dans la région, mais Ardestân est surtout connue aujourd’hui pour sa grande mosquée. (...)


  • La période achéménide de
    l’Antiquité égyptienne

    Babak Ershadi N° 154, septembre 2018

    L’histoire de l’Égypte achéménide est divisée en deux périodes : une période initiale d’occupation perse dirigée par les empereurs achéménides, lorsque l’Égypte est devenue une satrapie, suivie d’un intervalle d’indépendance ; et une seconde période d’occupation, toujours sous les Achéménides.
    Le dernier pharaon de la XXVIIe dynastie égyptienne (de 664 à 525 av. J.-C.) fut Psammétique III, qui régna seulement pendant un an (de 526 à 525 av. J.-C.). Il fut vaincu par Cambyse II de Perse (empereur de 529 à 522 av. (...)


  • Yeprem Khân et Stepan Stepanian : Ces deux Arméniens de la Révolution constitutionnelle

    Babak Ershadi N° 153, août 2018

    Stepan Stepanian naquit en 1868 à Nork, un petit village près d’Erevan, capitale de l’Arménie sous domination russe. Il passa son enfance dans son village natal et alla à l’école à Erevan. Pour continuer ses études, le jeune Stepanian entra à l’école des sciences humaines et religieuses de la cathédrale Sainte-Etchmiadzin à une cinquantaine de kilomètres d’Erevan. Plus tard, il se rendit à Tbilissi, capitale de la Géorgie, où il apprit la photographie.
    En 1890, Stepanian adhéra, à 22 ans, au « Mouvement de (...)


  • Le Téhéran de Nikolaï Markov
    (2e partie)

    Babak Ershadi N° 153, août 2018

    L’histoire de l’architecture iranienne connaît une « période de transition », allant des dernières décennies du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. En effet, les dernières décennies du règne de la dynastie des Qâdjârs (1786-1925) et les trois premières décennies du règne de la dynastie des Pahlavis (1925-1979) connurent la réalisation d’importants projets d’architecture et d’aménagement à Téhéran, ce qui se traduisit par la réalisation de nouveaux bâtiments publics et privés d’abord par les architectes (...)


  • Ariobarzanes, le héros de la bataille désespérée des Portes persiques

    Babak Ershadi N° 152, juillet 2018

    Les habitants de la province iranienne de Kohkilouyeh va Boyer Ahmad sont réputés pour leur patriotisme et leur bravoure exemplaires. Des exemples en sont nombreux pendant l’histoire ancienne et l’histoire contemporaine de notre pays. Durant l’Antiquité iranienne, cette région fut la scène d’une bataille désespérée face à un puissant agresseur étranger.
    Darband-e Pârs (assimilée aujourd’hui à Tang-e Takâb ou à Tang-e Meyran) est une région montagneuse située à la frontière des trois provinces iraniennes de (...)


  • Le Téhéran de Nikolaï Markov
    (1ère partie)

    Babak Ershadi N° 152, juillet 2018

    L’histoire de l’architecture iranienne connaît une « période de transition » allant des dernières décennies du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. En effet, les dernières décennies du règne de la dynastie des Qâdjârs (1786-1925) et les trois premières décennies du règne de la dynastie des Pahlavis (1925-1979) sont témoins de la réalisation d’importants projets architecturaux et d’aménagement à Téhéran, ce qui se traduit par la réalisation de nouveaux bâtiments publics et privés d’abord par des architectes (...)


  • Le « Land Art », un art de paysage
    Projet de « Ghavâm Zang » en automne 2017

    Babak Ershadi N° 151, juin 2018

    Le Land Art est une nouvelle vision de l’approche artistique par rapport au « paysage ». Cette approche peut devenir monumentale, conceptuelle, minimaliste, écologiste, etc.
    L’intervention de l’artiste dans le paysage naturel peut être très minimale ou maximale, mais elle peut aussi modifier le paysage de manière provisoire (lors d’une exposition, par exemple) ou permanente, s’il s’agit de garder de façon durable les modifications dans le paysage. Certaines œuvres sont exposées à l’érosion naturelle et (...)


  • Tony Cragg au Musée d’art contemporain de Téhéran

    Babak Ershadi N° 151, juin 2018

    Le 29 avril 2018, le Musée d’art contemporain de Téhéran (MACT) a dévoilé « Roots and stones » (Racines et pierres), une sculpture du célèbre artiste britannique Tony Cragg.
    Cette œuvre d’art a été offerte par l’artiste de 69 ans au MACT. Lors d’une cérémonie officielle dont Tony Cragg était l’invité spécial, « Roots ans Stones », une gigantesque sculpture conceptuelle en marbre de 320 cm sur 158 cm, a été dévoilée dans le jardin des sculptures du MACT, situé au centre de la capitale iranienne. Étaient présents à (...)


  • La fête de Tirgân :
    Journée nationale du mont Damavand

    Babak Ershadi N° 150, mai 2018

    Les montagnes sont des sources d’inspiration, de guérison et de renouvellement dans presque toutes les cultures anciennes et actuelles. Depuis que le monde est monde, les montagnes semblent dominer l’univers des hommes. Elles s’élèvent jusqu’au ciel et incarnent, aux yeux de tous les peuples, le lien avec le sacré. Dans l’imaginaire collectif des peuples, le sommet d’une montagne est le lieu de rencontre entre le ciel et la terre. Il est aussi parfois considéré comme le centre du monde. Il est tantôt (...)


  • Le Musée du Louvre à Téhéran
    (2e partie)

    Babak Ershadi N° 150, mai 2018

    Le Musée national d’Iran a inauguré, lundi 5 mars 2018, l’exposition « Le Louvre à Téhéran. Trésors des collections nationales françaises ». L’exposition se tient pendant trois mois au Musée national d’Iran, dans le centre de Téhéran, jusqu’au 8 juin 2018. Selon le directeur du Musée national d’Iran, M. Jebreil Nokandeh, pendant le premier mois de cette exposition plus de 156 000 personnes ont visité les salles exposant plus de cinquante pièces du Musée du Louvre. Il a souligné que l’exposition du Louvre à (...)


  • La religion
    des premiers souverains achéménides

    Babak Ershadi N° 149, avril 2018

    Nous ne connaissons pas avec certitude la religion des premiers souverains de la dynastie des Achéménides. Furent-ils mazdéens, zurvanistes, zoroastriens ou adeptes d’une autre religion iranienne pré-zoroastrienne ? Furent-ils monothéistes ou polythéistes ? Si les documents historiques confirment avec clarté l’appartenance des derniers rois achéménides au zoroastrisme, rien ne semble aussi clair pour les premiers grands rois de la dynastie.
    Le zoroastrisme est une réforme du mazdéisme. Le mazdéisme (...)


  • Le Musée du Louvre à Téhéran
    (1ère partie)

    Babak Ershadi N° 149, avril 2018

    Le Musée national d’Iran a inauguré lundi 5 mars 2018, en présence du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, l’exposition « Le Louvre à Téhéran. Trésors des collections nationales françaises ».
    Cette exposition est une première pour un musée occidental, fruit de l’accord, conclu en janvier 2016, entre le président français de l’époque, François Hollande, et le président iranien Hassan Rohani, lors de la visite officielle de ce dernier à Paris.
    Un sphinx égyptien de 2400 ans, un buste de (...)


  • Aperçu des activités minières de la province de Zanjân

    Babak Ershadi N° 148, mars 2018

    La province de Zanjân est, depuis plusieurs décennies, l’un des pôles importants d’activité minière en Iran. La mine la plus célèbre de la province est celle d’Angourân, qui constitue la plus grande réserve de minerais de plomb et de zinc dans toute la région du Moyen-Orient, avec une qualité et une teneur exceptionnelles au niveau mondial.
    Il est confirmé aujourd’hui par des découvertes archéologiques que l’histoire des activités minières dans l’actuelle province de Zanjân remonte à l’Antiquité. Ce fut en (...)


  • La province de Zanjân
    la géographie, la faune et la flore

    Babak Ershadi N° 147, février 2018

    La province de Zanjân est une région semi-steppique composée de zones montagneuses, de plaines couvertes d’une végétation modeste, et de zones forestières avec des arbres clairsemés.
    La superficie de la province est de 2 216 400 hectares. Près de 56% de cette superficie sont constitués de « ressources naturelles », gérées par l’État. La province se partage entre deux zones climatiques, à savoir des plaines et des montagnes.
    Des forêts naturelles (97 355 hectares) ne représentent que 4,4% de la superficie (...)


  • Lotfi Zadeh et la logique floue
    L’anticonformiste des mathématiques

    Babak Ershadi N° 146, janvier 2018

    La théorie des « ensembles flous » ("Fuzzy set" en anglais) est une théorie mathématique de l’algèbre moderne. Elle a été présentée par Lotfi Zadeh dès 1965. Cette théorie est la base d’un autre nouveau concept mathématique appelé la « logique floue », développée elle aussi par Lotfi Zadeh.
    Le but de la logique floue est de modéliser théoriquement la représentation des connaissances humaines. Sur le plan pratique, la théorie des sous-ensembles flous et la logique floue servent à améliorer les systèmes de (...)


  • « Les Beautés de Farkhâr »
    24 nov.-3 déc. 2017 Téhéran
    Le visage inconnu de l’Afghanistan

    Babak Ershadi N° 146, janvier 2018

    Farkhâr est le nom d’une ville du Tadjikistan, dans la province de Khatlon (sud-ouest), mais aussi le nom d’un district de la province afghane de Takhâr (nord-est). Farkhâr est un mot d’origine sogdienne (langue appartenant au groupe des langues iraniennes orientales) qui aurait été au départ « parvakhwâsar » qui signifiait « plein de joie ». Le nom de Fakhâr est souvent cité dans les ouvrages littéraires anciens et la poésie persane classique avec des expressions comme « l’idole de Fakhâr », « les (...)


  • Le changement de capitale en Iran

    Babak Ershadi N° 145, décembre 2017

    Une capitale est la ville qui est le siège des pouvoirs d’un État. Cette ville s’impose comme le foyer du pouvoir politique et économique, et a souvent une prééminence socioculturelle par rapport aux autres villes du pays. C’est la définition moderne que l’on pourrait donner pour désigner la capitale constitutionnelle d’un état. La notion existe pourtant depuis l’Antiquité, et nous pouvons considérer la Mésopotamie ancienne comme le berceau des premières capitales du monde (comme Ur et Babylone). Le concept (...)


  • Tabriz 1137-1548
    Capitale de sept dynasties

    Babak Ershadi N° 145, décembre 2017

    Selon le recensement national de 2016, la population de Tabriz s’élevait à 1 558 693 âmes (contre 1 494 998 en 2011), ce qui fait de Tabriz la sixième ville la plus peuplée de l’Iran, après Téhéran, Mashhad, Ispahan, Karaj et Shirâz. Tabriz est la capitale de la province de l’Azerbaïdjan de l’Est, l’une des quatre provinces azéries du Nord-ouest iranien. Sa population égale à peu près celle des trois autres chefs-lieux des provinces azéries réunies (Oroumiyeh, Ardebil et Zanjân). Depuis très longtemps, Tabriz (...)


  • Un nouveau contrat irano-britannique
    pour le développement des énergies renouvelables

    Babak Ershadi N° 144, novembre 2017

    La société britannique Quercus prévoit une coopération avec le ministère iranien de l’Energie pour la construction en Iran d’une centrale solaire photovoltaïque d’une capacité de 600 mégawatts dans le cadre d’un contrat dont la valeur s’élèverait à 500 millions d’euros.
    Les dirigeants de la société britannique d’investissement Quercus et le ministère iranien de l’Energie ont conclu, le 20 septembre 2017, un contrat qui prévoit la construction de l’une des plus grandes fermes solaires du monde en Iran. De son (...)


  • La région rurale de Shaft au Guilân

    Babak Ershadi N° 144, novembre 2017

    Shaft est le département le plus « rural » de la province du Guilân. Les villages sont nombreux et sont tous entourés par des rizières et des vergers, avec de beaux paysages forestiers et montagneux. Avec une superficie de 681,3 km², le département de Shaft comprend plus de 71 000 habitants (recensement national de 2011), ce qui signifie une densité de population de plus de 104 habitants/km², chiffre inférieur à la densité moyenne de la province du Guilân (177 h/km²) dont la population s’élève à plus de (...)


  • Le complexe résidentiel de Niâvarân
    Construire sans couper les arbres

    Babak Ershadi N° 143, octobre 2017

    A Téhéran et dans d’autres villes iraniennes, la loi interdit de couper les arbres, quelle qu’en soit la raison, sans en demander l’autorisation à la mairie. De même, dans les milieux ruraux, l’abattage des arbres est interdit sans avoir l’autorisation préalable du ministère de l’Agriculture ou de l’Organisation des ressources naturelles.
    Cependant, ces mécanismes légaux, interdictions et amendes pour la coupe d’arbres semblent ne pas être assez efficaces lorsqu’il s’agit de construire des bâtiments. (...)


  • Un projet architectural iranien
    sélectionné pour Design Awards 2017 de Berlin
    La Maison transformative

    Babak Ershadi N° 143, octobre 2017

    Pour la première fois, l’œuvre de deux architectes iraniens a été sélectionnée pour l’une des plus grandes compétitions architecturales de l’Europe. Le projet de la « Maison transformative » des frères iraniens Nima et Sina Keivani a été réalisé en Lettonie, et les organisateurs « Design Awards » l’ont choisi pour les compétitions architecturales européennes qui auront lieu en octobre 2017 à Berlin.
    Le Studio d’architecture Keivani (Keivani Architects Studio) a été créé en 2009 à Téhéran par deux frères (...)


  • Les Kazakhs d’Iran

    Babak Ershadi N° 143, octobre 2017

    La politique stalinienne de collectivisation débuta en 1929 en ex-URSS. Elle s’appliqua d’abord au travers de la création des fermes agricoles collectives dans les campagnes de toutes les républiques soviétiques. Pendant une période de dix ans (jusqu’en 1938), près de 97% des terres agricoles de toutes les républiques soviétiques furent collectivisées. Au Kazakhstan, pendant la même période, l’application d’une politique de sédentarisation forcée des tribus nomades et les projets de collectivisation des (...)


  • Présentation générale de
    la province de Kermânshâh

    Babak Ershadi N° 142, septembre 2017

    Avec une superficie de plus de 24 998 km², la province de Kermânshâh représente 1,5% de la superficie totale du territoire iranien. Sa population s’élève à 1 952 434 personnes, selon le recensement national de 2016. Située à l’ouest du territoire iranien, la province de Kermânshâh est au sud de la province du Kurdistân, à l’ouest de la province de Hamadân, au nord des provinces du Lorestân et d’Ilâm. A l’ouest, Kermânshâh partage une frontière de 330 km avec l’Irak.
    Egalement localisée dans la région du (...)


  • Le département de Kangâvar

    Babak Ershadi N° 142, septembre 2017

    Avec une superficie de 884 km², Kangâvar est un petit département de la province de Kermânshâh et ne représente que près de 3, 5% de la superficie totale de la province. Situé à l’extrémité est de la province, le département de Kangâvar avait plus de 81 000 habitants (22 665 foyers) selon le recensement de 2011. Le chef-lieu du département est la ville de Kangâvar qui se situe à 142 km de Kermânshâh, capitale de la province. La ville se situe également à 88 km de Hamadân (capitale de la province voisine), et (...)


  • Toûs, le village éternel du Khorâssân

    Babak Ershadi N° 142, septembre 2017

    Toûs est un petit village peu peuplé qui se situe à 35 kilomètres au nord-ouest de la métropole de Mashhad, deuxième grande ville d’Iran après Téhéran avec plus de trois millions d’habitants. Jusqu’en 2012, Toûs était un village du département de Mashhad, mais à partir du 14 février 2013, son statut a changé dans les divisions administratives, et il est devenu un faubourg dépendant du 12e arrondissement de la métropole de Mashhad.
    Dans l’histoire préislamique de l’Iran, le nom de Toûs n’a été mentionné que (...)


  • Colloque Saadi et Victor Hugo
    Les 18 et 19 avril 2017 à Téhéran

    Babak Ershadi N° 141, août 2017

    Depuis 2002, le 1er Ordibehesht (21 avril) est la « Journée de Saadi » en Iran. De nombreuses institutions et centres culturels et littéraires organisent des événements à l’occasion de cette journée.
    À l’initiative du Centre d’Etudes sur Saadi, des cérémonies spéciales sont organisées, depuis 1999, au mausolée de Saadi à Shirâz ainsi que dans d’autres villes pour commémorer ce grand poète et écrivain du XIIIe siècle.
    S’intéressant à l’œuvre mondiale de Saadi, Shahr-e Ketâb (Book City) collabore avec le Centre (...)


  • « Soudain, à quatre-vingt-quatre ans »
    Exposition des tableaux de
    Mme Raafat Sarrâf

    Babak Ershadi N° 141, août 2017

    Depuis plusieurs décennies, les experts connaissent certaines vertus thérapeutiques de l’activité artistique. L’art-thérapie en général, et le soin par la peinture en particulier, ont été utilisés d’abord par la psychiatrie et la psychologie en tant qu’instrument de guérison de la pathologie mentale. Mais au fur et à mesure, on a découvert aussi les vertus de l’activité artistique pour le soin et le bien-être des personnes âgées. Ces vertus ont été d’ailleurs reconnues par la communauté scientifique.
    Quand (...)


  • Les Samanides
    et la résurrection de la langue persane

    Babak Ershadi N° 141, août 2017

    Les Samanides sont des émirs (rois locaux) ayant fondé une dynastie puissante qui régna de 874 à 1004. Le royaume des Samanides couvre alors le grand Khorâssân, l’Hyrcanie (littoral sud et sud-est de la mer Caspienne), le Sistân, Kermân, le Makrân (sud-est de l’Iran et est du Pakistan) et le Khwarezm. Leur royaume correspond donc à toute la partie orientale et centrale de l’Iran moderne, à la totalité du territoire afghan, au sud-est du Pakistan actuel et à une vaste région du sud de l’Asie centrale (...)


  • La participation des femmes
    à la vie politique

    Babak Ershadi N° 140, juillet 2017

    « Tous les membres de la Nation, femmes et hommes, sont sous la protection de la Loi et jouissent de tous les droits humains, politiques, économiques, sociaux et culturels, dans le respect des préceptes de l’Islam. »
    Article 20 de la Constitution de la République islamique d’Iran
    De son édification en 521 av. J.-C. par Darius Ier à sa destruction partielle en 331 av. J.-C. par Alexandre, Persépolis fut la capitale politique des rois achéménides. Les archéologues nous apprennent que les nombreux (...)


  • La Maison Behrouzi
    Une maison ancienne de Qazvin transformée en hôtel

    Babak Ershadi N° 140, juillet 2017

    Depuis trois ou quatre décennies, les « maisons anciennes » sont considérées comme des éléments à part entière du patrimoine historique, socioculturel et architectural d’une ville, village ou région, et ont accédé au statut d’attraction touristique. Dans ce sens, on entend par « maison ancienne » une œuvre architecturale représentative de l’histoire relativement récente d’une ville, d’un village ou d’une région. Ces maisons représentent aussi un patrimoine « intime » du fait qu’elles avaient une fonction (...)


  • La ville frontalière de Sarakhs :
    la frontière, une séparation entre un avant et un après

    Babak Ershadi N° 139, juin 2017

    Des villes frontalières jumelles, il y en a plusieurs en Iran. Le fait qu’il y ait une ville partagée à la frontière entre deux états est, dans la quasi-totalité des cas, le fruit de la modification de frontières, étant donné qu’il n’est, a priori, pas normal qu’une ville se voit partagée entre deux territoires politiques distincts.
    Par l’expression de « partage » ou de « division » d’une ville (selon le point de vue), nous entendons qu’une ville formait une entité entière à une époque donnée, puis qu’elle a (...)


  • Les hymnes nationaux de l’Iran
    du XIXe siècle à nos jours

    Babak Ershadi N° 139, juin 2017

    L’hymne de la République islamique d’Iran
    L’actuel l’hymne national iranien, appelé officiellement Hymne de la République islamique d’Iran, est l’œuvre du compositeur contemporain Hassan Riyâhi, né en 1944. Il a été composé dans les années 1980 et adopté officiellement par le gouvernement en 1990. Quant à ses paroles, elles sont l’œuvre du poète Sâed Bâqeri, né en 1960.
    Composé de moins de 40 mots, ce chant évoque quelques éléments fondamentaux de la civilisation iranienne et de la République islamique d’Iran, (...)


  • Les vedettes françaises du
    Salon international de l’auto de Téhéran

    Babak Ershadi N° 139, juin 2017

    Pour la première fois depuis onze ans, le Salon international de l’auto de Téhéran a rouvert ses portes, du 14 au 18 février 2017. Les grands constructeurs automobiles européens et asiatiques ont pris part à cette exposition. Cette année, l’importance de cet événement réside dans le fait qu’après l’application, depuis janvier 2016, des accords sur le nucléaire iranien entre Téhéran et le G5+1, les sanctions qui avaient été imposées injustement à l’économie iranienne ont été levées, d’où une ouverture dans le (...)


  • Astan Qods-e Razavi
    Le sanctuaire de la lumière

    Babak Ershadi N° 138, mai 2017

    Histoire de la vie de l’Imâm Rezâ
    Imâm Ali ibn Moussâ al-Rezâ est un descendant direct au sixième degré du Prophète, et le huitième Imâm des musulmans. Selon les croyances chiites, tout comme les Imâms précédents, il est une haute figure spirituelle qui contribua à la consolidation de la croyance en l’unicité de Dieu, ainsi qu’à l’établissement de la justice et des vertus dans le monde. L’Imâm Ali ibn Moussâ al-Rezâ naquit le 11 Dhou al-Qida 148 de l’Hégire (766). Son père était l’Imâm Moussâ ibn Ja’far et sa (...)


  • La Muraille de Gorgân

    Babak Ershadi N° 138, mai 2017

    La huitième saison de fouilles du grand projet archéologique de la Muraille de Gorgân a commencé début octobre 2016. Le projet est mené conjointement par l’Institut iranien d’archéologie, l’Organisation nationale du Patrimoine culturel, et l’Université d’Edimbourg. Dans ce projet international, des chercheurs et des archéologues iraniens collaborent avec leurs confrères britanniques, allemands, français, irlandais et géorgiens.
    Il est plus long que le Mur d’Hadrien et le Mur d’Antonin pris ensemble. Il (...)


  • La mosquée « la plus ancienne »
    de l’Iran à Fahraj

    Babak Ershadi N° 137, avril 2017

    La connaissance de l’histoire de l’architecture iranienne pendant les cinq premiers siècles de l’Hégire (du VIIe au XIe siècle de l’ère chrétienne) s’avère importante pour mieux connaître les racines et les évolutions de l’architecture de la période islamique jusqu’à nos jours.
    D’un point de vue historique, les premiers siècles de l’Hégire furent marqués par des événements majeurs de l’histoire du pays : invasion arabe, chute de l’Empire perse des Sassanides, effondrement de l’Etat perse et domination de l’ordre (...)


  • Asghar Farhadi a boycotté
    les cérémonies des Oscars 2017

    Babak Ershadi N° 136, mars 2017

    Le Client (2016), dernier long-métrage d’Asghar Farhadi, raconte l’histoire d’un jeune couple, Emâd, professeur, et sa femme, Ra’nâ, qui prépare une représentation d’une pièce d’Arthur Miller, Mort d’un commis voyageur. Mais survient un glissement de terrain qui endommage leur maison. Le jeune couple s’installe dans un nouvel appartement. La nouvelle maison était occupée auparavant par une femme de mœurs légères, Âhou. Cependant, tout va bien pour Emâd et Ra’nâ jusqu’à l’apparition d’un ancien « client », (...)


  • Harsin
    du Néolithique à l’Empire achéménide

    Babak Ershadi N° 136, mars 2017

    Le département de Harzin (province de Kermânshâh) est internationalement célèbre pour les inscriptions de Darius Ier à Behistoun. Mais les découvertes archéologiques dans ce département occidental de l’Iran prouvent que Harsin a été habitée depuis des époques beaucoup plus anciennes. La région a eu des habitants sédentarisés depuis le néolithique (10 000 ans av. J.-C.)
    La ville de Harsin est le centre d’un département du même nom dans la province de Kermânshâh dans la région kurde de l’Ouest iranien. La (...)


  • Le Home Cinema
    ou le « Cinéma de supermarché » ?

    Babak Ershadi N° 135, février 2017

    Nous sommes à la fin des années 1970. La marque japonaise JVC réussit à mettre au point une technologie permettant d’enregistrer des signaux vidéo sur bande magnétique : le « Video Homme Système » mieux connu sous le sigle VHS, vient d’être inventé. Le format VHS arrivait, en fait, peu de temps après son adversaire direct le Betamax créé par le Japonais Sony. Cette nouvelle technologie est alors une véritable révolution en matière d’audiovisuel, car il permet aux familles de rester chez elles et de regarder (...)


  • Une résolution de l’UNESCO
    qui vient rappeler l’occupation de la Palestine

    Babak Ershadi N° 135, février 2017

    La partie orientale de la ville sainte de Jérusalem (Qods, en arabe) est occupée depuis 1967 par Israël et depuis annexée - une annexion considérée comme illégale par l’Organisation des Nations Unies. Cette partie de la ville abrite la Vieille ville et ses remparts, un site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Là, se trouve l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam après La Mecque et Médine, mais aussi le site le plus sacré pour les juifs qui le nomment « Mont du Temple (...)


  • La cité souterraine de Sâmen

    Babak Ershadi N° 134, janvier 2017

    Câmen n’est pas l’unique cité souterraine de l’Iran : La Revue de Téhéran en a déjà présenté une autre, celle qui se situe sous la ville ancienne de Noush Âbâd à sept kilomètres de Kâshân, construite il y a environ 1400 ans vers la fin du règne des Sassanides. Mais Sâmen a une autre histoire qui mérite d’être relatée ici.
    La petite ville de Sâmen (moins de 5000 habitants en 2011) se situe dans le département de Malâyer, au sud de la province de Hamedân. Dans le Livre des Routes et des Royaumes (Al-Kitâb (...)


  • Le tapis de Qom
    n’est pas une tradition,
    mais une innovation

    Babak Ershadi N° 133, décembre 2016

    Située à 150 km au sud de Téhéran, Qom est la capitale d’une province éponyme (superficie : 11 240 km²) dans la plaine centrale de l’Iran. Dans les subdivisions administratives des provinces iraniennes, la province de Qom est une exception, car elle ne compte qu’un seul département dont la capitale est la métropole de Qom (1 074 036 habitants en 2011).
    Qom est une région semi-désertique. Il y fait très chaud en été et très froid en hiver. Depuis longtemps, Qom est un pôle agricole (céréales, jardinage, (...)


  • Ali Javan (1926-2016)
    Physicien et inventeur iranien

    Babak Ershadi N° 133, décembre 2016

    Ali Javan, physicien et inventeur iranien résidant aux Etats-Unis, s’est éteint le 12 septembre 2016 à Los Angeles à l’âge de 89 ans. Ali Javan est reconnu mondialement pour sa contribution originale aux recherches dans le domaine des lasers et de l’électronique quantique. Il est l’inventeur du premier rayon continu de laser dans le monde, avec une pureté des couleurs et une précision inégalées.
    * * *
    « Aussi longtemps que je me souvienne, je me suis toujours intéressé à la science. Je pense que ma (...)


  • Le Khorâssân du Sud :
    l’histoire du Ghohestân

    Babak Ershadi N° 132, novembre 2016

    Dans le système des divisions administratives du territoire iranien, le Khorâssân du Sud est une province bien jeune. C’est en 2004 que le Parlement approuve la division de la province du Khorâssân en trois nouvelles provinces : le Khorâssân du Nord (avec Bojnourd pour capitale), le Khorâssân Razavi (Mashhad), et le Khorâssân du Sud (Birjand). Cependant, les divisions administratives à l’intérieur de la nouvelle province du Khorâssân du Sud ne se stabilisent que huit ans plus tard, en raison des (...)


  • Les qanâts d’Iran inscrits sur la
    Liste du patrimoine mondial

    Babak Ershadi N° 132, novembre 2016

    Au cours de la 40e réunion du Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO à Istanbul, onze qanâts iraniens ont été inscrits sur la Liste du patrimoine de l’humanité. Parmi ces œuvres figure le qanât le plus ancien du pays, vieux de plus de 2500 ans (le plus récent datant d’il y a 200 ans), ainsi que le qanât le plus long de l’Iran, d’une longueur de 100 kilomètres. Ces onze qanâts sélectionnés par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO ont également des particularités techniques qui les font se distinguer (...)


  • Le noyer de Perse

    Babak Ershadi N° 131, octobre 2016

    Le noyer est une espèce d’arbre de la famille des juglandacées. Originaire des régions tempérées et chaudes, les différents types de noyers poussent dans un état sauvage naturel dans l’hémisphère nord, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord.
    Selon les botanistes, le noyer est vraisemblablement originaire de l’Asie. Certains savants estiment que le noyer serait originaire de Chine, et certains autres attribuent son origine à l’Iran ou à l’Asie Mineure (Turquie).
    Le noyer commun dont les fruits sont (...)


  • Hossein Malek :
    le plus grand donateur de Waqf
    en Iran contemporain

    Babak Ershadi N° 131, octobre 2016

    Dans le droit musulman, le Waqf (ou Habis) est une donation faite à perpétuité par un particulier à une œuvre pieuse, de charité ou d’utilité publique.
    La famille
    La famille Malek est originaire de Tabriz. Fin du XVIIIe siècle et début du XIXe siècle, la famille compte plusieurs célèbres oulémas. La famille porte le nom « Malek » à partir du grand-père de Hossein Malek : à l’époque des derniers conflits majeurs entre l’Empire russe et l’Iran (1826-1828), son grand-père, Mohammad-Mahdi Tabrizi, décide de ne (...)


  • Le 50e anniversaire de l’industrie
    du gaz naturel en Iran

    Babak Ershadi N° 130, septembre 2016

    La Compagnie nationale iranienne de gaz (National Iranian Gas Company, NIGC), est l’une des quatre principales sociétés du ministère iranien du Pétrole. Elle fut fondée en 1965, après la signature d’un protocole entre l’Iran et l’ex-Union soviétique, pour l’exportation du gaz naturel iranien vers l’ex-URSS. Le projet fut complété par la construction de la première raffinerie de gaz naturel de l’Iran et du Moyen-Orient en 1968 à Bidboland (à 18 km au nord d’Aghâjâri, dans la province du Khouzestân), la (...)


  • Trois souvenirs d’Abbas Kiarostami

    Babak Ershadi N° 129, août 2016

    « Il représentait le plus haut degré de l’art dans le cinéma. »
    Martin Scorsese
    « Le goût de la cerise est devenu amer » ou « Kiarostami rentre à la maison de son ami », a titré la presse iranienne. « Abbas Kiarostami, emporté par le vent », a écrit Le Monde. Ainsi, pour annoncer le décès d’Abbas Kiarostami qui a révélé au monde entier la puissance du cinéma iranien, les médias ont emprunté les titres de ses chefs-d’œuvre.
    Le réalisateur iranien Abbas Kiarostami, réalisateur du Goût de la cerise , est décédé (...)


  • La religion de l’Élam

    Babak Ershadi N° 128, juillet 2016

    Histoire
    Notre connaissance de l’histoire élamite reste très largement fragmentaire, la reconstitution se basant principalement sur les sources de leurs voisins mésopotamiens.
    L’histoire de l’Élam est traditionnellement L’histoire de l’Élam est traditionnellement divisée en quatre périodes, s’étendant sur plus de deux millénaires : A) Période proto-élamite (de 3200 à 2700 av. J.-C.) : à Suse, la période proto-élamite se termine par l’établissement de la dynastie d’Awan. B) Période paléo-élamite (de 2700 à (...)


  • Le Jardin du livre
    La plus grande librairie du monde à Téhéran

    Babak Ershadi N° 128, juillet 2016

    Téhéran s’impatiente en attendant de se doter de la plus grande librairie du monde. Le parrain du projet, la Mairie de Téhéran, avait annoncé initialement que le « Jardin du Livre » serait inauguré en automne 2015, mais la prolongation des travaux pour des raisons techniques l’a retardé d’abord à mai 2016, puis à février 2017.
    L’idée de la création d’un « Jardin du livre » a été présentée en 2004 à la Mairie de Téhéran par Ali Akbar Ash’ari, alors président de l’Organisation des Archives et de la Bibliothèque (...)


  • Le directeur du Louvre en Iran

    Babak Ershadi N° 127, juin 2016

    Jean-Luc Martinez, 52 ans, est un archéologue et historien de l’art français spécialisé dans la sculpture grecque antique. Il est président-directeur du Musée du Louvre depuis 2013.
    En avril 2016, le président-directeur du Musée du Louvre, Jean-Luc Martinez, a effectué une visite de cinq jours en Iran à la tête d’une délégation du Louvre. Il s’agissait du premier voyage de M. Martinez en Iran. Mais cela a été aussi le premier voyage d’un directeur du Louvre en Iran depuis neuf ans, M. Henri Loyrette (...)


  • Wim Delvoye est arrivé à Téhéran
    Rétrospective de l’artiste plasticien belge
    au Musée d’Art contemporain de Téhéran
    Mars-mai 2016

    Reportage réalisé par

    Babak Ershadi N° 126, mai 2016

    Le Musée d’Art contemporain de Téhéran consacre, du 7 mars au 13 mai 2016, l’ensemble de ses huit galeries à l’exposition d’œuvres de l’artiste plasticien belge Wim Delvoye.
    Pendant ces trois dernières années, Wim Delvoye a passé beaucoup de temps en Iran et s’est occupé surtout de la restauration d’une ancienne maison et d’une école à Kâshân, ville située au sud de Téhéran, en espérant pouvoir y ouvrir un atelier et une galerie d’art. Il a déclaré dans un entretien que contrairement à ce à quoi il s’attendait, (...)


  • La 9e Exposition internationale
    du tourisme de Téhéran

    Babak Ershadi N° 125, avril 2016

    La 9e Exposition internationale du tourisme et des industries annexes a eu lieu à Téhéran du 16 au 19 février 2016. « Be our guest » (Soyez notre invité), tel a été le slogan du plus grand événement annuel de l’industrie du tourisme en Iran, qui s’est tenu un mois avant le début des vacances du Nouvel An iranien, Norouz (21 mars), haute saison du tourisme iranien au début du printemps. Cette édition de l’Exposition internationale du tourisme s’est articulée autour du thème de la « maison iranienne ». (...)


  • Téhéran et sa dame de sept mille ans :
    une histoire néolithique ?

    Babak Ershadi N° 125, avril 2016

    Plus d’un an après sa découverte, la « Dame de sept mille ans » de Téhéran ne cesse de faire parler d’elle. Le 6 novembre 2015, l’Institut des recherches archéologiques de l’Organisation nationale du Patrimoine culturel a annoncé la fin des études sur le squelette et l’a transféré au Musée national d’Iran, la visite étant autorisée depuis le 27 janvier 2016. Cette « Dame de sept mille ans » est rapidement devenue un symbole populaire de l’ancienneté de la capitale. A cette occasion, nous présentons ici quelques (...)


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