|
CAHIER DU MOIS |
Les Imâmzâdehs en Iran : un patrimoine spirituel et culturel vivant
Les Imâmzâdehs en Iran
Présentation générale et répartition géographique
Philosophie et pratique de la visite pieuse (ziyârat) aux Imâmzâdehs en Iran
Visite à l’Imâmzâdeh Yahyâ de Varâmin
Les Imâmzâdehs féminins en Iran
Les sanctuaires d’Imâmzâdeh de Téhéran et ses environs, témoins de la richesse architecturale et artistique iranienne au cours des siècles
L’Imâmzâdeh Hâshem, un mausolée au cœur du verdoyant Guilân
Les peintures murales : décorations originales des Imâmzâdehs des régions orientales du Guilân
CULTURE
|
Reportage
Unedited History
Iran 1960-2014
Musée d’art moderne de la ville de Paris, 16 mai-24 août 2014
Littérature
Traduire, retraduire et choisir un texte
PATRIMOINE
|
Itinéraire
Sabzevâr, un désert verdoyant
Tradition
Le nakhl* gardâni en Iran
LECTURE
|
En persan, le mot "Imâmzâdeh" désigne les enfants ou petits-enfants des douze Imâms chiites et par corrélation, les mausolées construits en leur honneur. La majeure partie des Imâmzâdehs se trouvent en Iran et le reste en Irak et en Afghanistan, ou dans d’autres régions musulmanes chiites. Ils attirent chaque année de nombreux pèlerins venant effectuer les rituels de pèlerinage que l’on appelle ziyârat dans la culture chiite. L’ensemble des Imâmzâdehs est géré par l’Organisation des dotations pieuses ou (...)
La visite régulière de sanctuaires religieux où sont enterrés des Imâmzâdehs constitue un élément important de la pratique religieuse dans le chiisme. Essaimés sur l’ensemble du territoire de l’Iran, au milieu de villes, au fond d’une ruelle d’un petit village, au milieu du désert ou en haut d’une montagne, ces sanctuaires connaissent une affluence particulière lors des fêtes et deuils du calendrier musulman chiite, mais rares sont ceux qui ne sont pas fréquentés quotidiennement par les gens qui habitent à (...)
Varâmin, petite ville située à 40 kilomètres au sud de Téhéran, aux portes du désert, fut capitale de la dynastie mongole des Ilkhanides d’Iran après l’invasion de 1220 et la destruction de la Rey seldjoukide. Dans son Dictionnaire des Arts de l’Islam, Jean-Paul Roux suggère que Varâmin fut sans doute la première ville à retrouver une activité architecturale après les invasions mongoles. En témoignent, notamment, quelques mausolées construits sous le patronage des souverains ilkhanides, comme l’Imâmzâdeh (...)
La persécution des membres de la famille du Prophète et des chiites, qui débuta bien avant l’événement de l’Ashourâ sous les Omeyyades, prit encore davantage d’ampleur sous le califat abbasside. Cette hostilité historique n’est plus à démontrer, hostilité qui alla plusieurs fois jusqu’à la perpétration de massacres, notamment ceux commis par Hadjâdj ibn-e Youssof à l’époque omeyyade, ceux de Mansour Davânighi à l’époque abbasside, ou même celui directement conduit par le calife Hâroun al-Rashid, qui conduisit à (...)
Outre leur dimension spirituelle, les différents sanctuaires d’Imâmzâdeh qui parsèment l’ensemble du territoire iranien méritent le détour même pour le profane, de par la diversité de leur style et la richesse de leur architecture. Ils constituent un témoignage de divers styles au cours de l’histoire, de la variété des goûts esthétiques locaux, mais surtout de l’attachement des Iraniens vis-à-vis de ces descendants d’Imâms qui les a conduit à manifester le sommet de leur art dans la construction et les (...)
Il existe aujourd’hui en Iran près de sept mille monuments funèbres qui font partie des trésors de l’héritage historique et religieux de la civilisation iranienne. Les mausolées des Imâmzâdehs sont également importants de par l’influence spirituelle, culturelle, sociale et politique qu’ils exercent. Un nombre considérable d’entre eux se situent dans la province de Guilân, au nord de l’Iran, qui n’a jamais été conquise par les Arabes musulmans hostiles aux Imâms chiites, c’est-à-dire par les personnes au (...)
Mojgân Khâkbân
Traduction :
Introduction
En dehors des mosquées, les habitants de la province septentrionale du Guilân appellent communément bogh’eh les lieux de culte de leur région, notamment les tombes des descendants des Imâms chiites (Imâmzâdehs). Les boq’eh sont donc des lieux saints vénérés et respectés de tous. Il apparaît que les mausolées et lieux de pèlerinage sont relativement plus nombreux au Guilân que dans certaines autres provinces iraniennes. Les chercheurs semblent être unanimes pour dire que la spécificité de ces (...)
L’art moderne iranien, une présence disséminée et épisodique
L’art moderne iranien n’est pas très présent en France, et lorsqu’il se montre, c’est de manière parcellaire. Peut-être parce qu’il a été mis en sourdine depuis quelques décennies, c’est sans doute également parce que la notion d’art n’est pas la même, là-bas, en Iran, et c’est peut-être également dû à des visions trop schématiques véhiculées par les médias. Et son marché semble pour partie externalisé vers Dubaï notamment, avec les foires d’art et les (...)
Cet article s’intéresse à la question essentielle du choix du texte par le traducteur, pour évoquer ensuite la pratique de la retraduction qui occupe une place relativement importante en Europe aujourd’hui. Ce phénomène représente un intérêt considérable pour la culture et la langue. Concernant l’importance du choix du texte à traduire, nous nous référons à l’expérience de Christophe Balaÿ, traducteur du persan au français. Le choix du texte à traduire
Lorsque Christophe Balaÿ, traducteur et professeur de (...)
Située à l’ouest de la province du Khorâssân, à environ 250 km de Mashhad, la ville de Sabzevâr est un carrefour où se croisent plusieurs routes nationales dont l’autoroute de Téhéran-Mashhad et celle du Nord-Sud. Cette ville était autrefois une étape de la Route de la Soie et sa région comptait parmi l’un des douze districts de Beyhagh. De ce fait, l’histoire de Sabzevâr est attachée à celle de Beyhagh. Dotée comme tous les recoins de l’Iran d’une histoire plurimillénaire et tourmentée, Sabzevâr a souvent (...)
Atefeh Ghafouri
Traduit du persan par
Le nakhl de mâtam (Dattier de deuil) ou le nakhl de tâbout (Dattier du cercueil), également connu en tant que nakhl de Moharram (nom du premier mois du calendrier de l’Hégire solaire) (Râmpouri 1349:734), est l’un des symboles utilisés au mois de Moharram dans les cérémonies de commémoration du martyre du troisième Imâm des chiites, l’Imâm Hossein. Selon la définition de l’auteur de Mostalahât al-Shoarâ, le nakhl de mâtam est « un cercueil dont la construction commence au début du mois de Moharram jusqu’au (...)
A l’ouest du Khouzestân, près de la frontière irano-irakienne, se trouve une vaste région appelée Hour-al Azim ou Hour-al Howeizeh. « Hour » est un mot arabe signifiant « le marais ». Le marais Al-Azim est formé par l’excès d’eau des grandes rivières de cette région dont le Tigre irakien et le Karkheh iranien. S’étalant sur une superficie de 175 km2, cette région est divisée en terres agricoles et marécageuses et comprend également les deux îles de Majnoun sud et Majnoun nord. La flore y est très variée. Du (...)