N° 60, novembre 2010


  • Aperçu sur l’histoire de la philosophie islamique

    Arefeh Hedjazi N° 60, novembre 2010

    La philosophie islamique commence bien évidemment avec l’islam et s’inspire notamment des enseignements coraniques. Le Coran, pourtant, n’est pas un livre philosophique. Cependant, avec le développement et l’expansion de l’islam dans des pays possédant déjà des traditions philosophiques bien ancrées, puis avec l’important mouvement de traductions et de découvertes des sagesses antiques des pays conquis, cette nouvelle foi a inspiré une philosophie nouvelle, qui étudiait les grandes questions posées par (...)


  • Entretien avec Hossein Ghaffâri

    Amélie Neuve-Eglise N° 60, novembre 2010

    Hossein Ghaffâri est né en 1955 à Téhéran. Il a étudié à la fois la philosophie islamique et les grandes œuvres d’Avicenne et de Mollâ Sadrâ au howzeh (séminaire ou école de théologie) auprès de Shahid Mortezâ Motahhari, et la philosophie occidentale à l’Université de Téhéran, où il obtint son doctorat avec une thèse consacrée à la philosophie de Kant. Il a dirigé à deux reprises le département de philosophie de cette même université et y enseigne actuellement. Il dirige également la maison d’édition et le centre de (...)


  • Le Coran et les hadiths : deux sources d’inspiration de la philosophie islamique

    Seyyed Hossein Nasr
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 60, novembre 2010

    Si nous évaluons la philosophie islamique à l’aune des critères de la tradition du rationalisme occidental, nous ne verrons en la philosophie islamique qu’une version arabisée de la philosophie grecque de l’école d’Alexandrie. De ce point de vue, la philosophie islamique aurait servi de relais pour la transmission des éléments spécifiques et significatifs de l’héritage de l’Antiquité à la civilisation occidentale du Moyen-âge. Mais si nous examinons la philosophie islamique par les critères qui sont les (...)


  • La traduction des œuvres des philosophes grecs en arabe

    Djamileh Zia N° 60, novembre 2010

    La philosophie islamique a deux piliers : le Coran et les hadiths d’une part, les œuvres des philosophes grecs, surtout Aristote et les néoplatoniciens, d’autre part. Comment les écrits des philosophes grecs sont-ils parvenus aux penseurs musulmans ? Au cours des dix premiers siècles de l’ère chrétienne, les chrétiens d’Orient ont été les traducteurs des textes philosophiques et scientifiques grecs en syriaque puis en arabe. Les migrations désirées ou forcées des théologiens chrétiens orientaux ont eu (...)


  • Sohrawardi et la théosophie orientale

    Afsaneh Pourmazaheri N° 60, novembre 2010

    Tout au long de sa tumultueuse histoire, l’Iran a toujours su préserver la singularité de son identité culturelle, et ce malgré les multiples invasions dont le pays fit l’objet de la part des pays de l’est ou de l’ouest, des Grecs jusqu’aux Mongols, en passant par les conquérants arabes. Ce qui n’a pas été le cas pour d’autres civilisations telles que celles de l’Afrique du Nord, la Palestine, la Turquie ou la Syrie. Cette singularité a constitué l’objet d’études de certains chercheurs ayant également mis (...)


  • Avicenne et la philosophie de la prophétie

    Farzâneh Pourmazâheri N° 60, novembre 2010

    Avicenne a une place centrale dans la philosophie islamique, et a rédigé de nombreux traités et œuvres présentant un système métaphysique homogène, s’inspirant de certains concepts aristotéliciens, mais possédant sa propre ontologie dans laquelle le concept d’existence joue notamment un rôle central. Dans le dernier chapitre de son œuvre principale intitulée Kitâb al-Shifâ’ (Le livre de la guérison), à la fin de la Métaphysique, Avicenne aborde également tout un ensemble de questions comme le rêve, (...)


  • Entretien avec Rezâ Dâvari Ardakâni

    Amélie Neuve-Eglise N° 60, novembre 2010

    Rezâ Dâvari Ardakâni est né en 1933 à Ardakân, ville du centre de l’Iran. Il est actuellement professeur au département de philosophie de l’Université de Téhéran et dirige l’Académie des Sciences de l’Iran (Farhanguestân-e oloum-e Iran). Il est également le rédacteur en chef de Farhang Journal et a été le directeur de la commission nationale iranienne pour l’UNESCO de 1979 à 1982. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels Siyâsat, Târikh, Tafakkor (La politique, l’histoire et la pensée), Mâ va râh-e (...)


  • La découverte des philosophies islamiques par les Occidentaux au Moyen Age*

    Karim Modjtahedi
    Traduction et adaptation :

    Sarah Mirdâmâdi N° 60, novembre 2010

    La question de la découverte des Occidentaux des différentes philosophies islamiques au Moyen Age est indiscutablement une question historique, mais comporte également de nombreuses autres dimensions. Le fait même de s’intéresser à une autre culture révèle la présence d’un état d’esprit particulier chez un peuple d’une époque donnée. Cet intérêt peut être motivé par une volonté de perfectionner et de combler certaines lacunes ou, au contraire, par une volonté de défendre et d’affirmer sa propre culture. Depuis (...)


  • L’importance de Mollâ Sadrâ dans la philosophie iranienne et islamique

    Seyyed Hossein Nasr*
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 60, novembre 2010

    Sadreddin Mohammad Shirâzi, plus connu sous le nom de "Mollâ Sadrâ" naquit dans la ville de Shirâz. Sa date de naissance nous est restée inconnue pendant longtemps, jusqu’à ce que des chercheurs découvrent il y a quelques décennies la copie d’un manuscrit original de Mollâ Sadrâ portant une inscription de l’auteur : « J’ai appris ce point à l’aube du vendredi 7 Jomâdâ al-Awwal de l’an 1037, à l’âge de 58 ans. » D’après cette note, Mollâ Sadrâ serait né à Shirâz vers 979 ou 980 de l’Hégire (correspondant à 1572 (...)


  • Entretien avec Gholâm Hossein Dinâni

    Amélie Neuve-Eglise N° 60, novembre 2010

    Gholâm Hossein Dinâni est une figure importante de la philosophie islamique actuelle en Iran. Né en 1934 à Dinân, près de la ville d’Ispahan, il entra au howzeh (séminaire ou école de théologie) dès sa jeunesse et passa de nombreuses années à Qom à étudier notamment la philosophie et la jurisprudence islamique. Il fut l’élève des plus grands maîtres de l’époque, dont Allâmeh Tabâtabâ’i et l’Ayatollah Seyyed Abol-Hassan Rafi’i Qazvini. Il continua ensuite ses études à l’Université de Téhéran. Il a enseigné près de (...)


  • Afzaleddin Kâshâni, philosophe iranien (XIIe-XIIIe siècles)

    Karim Modjtahedi N° 60, novembre 2010

    Traditionnellement et déjà depuis un nombre considérable d’années, la philosophie orientale sous le nom de philosophie musulmane ou, par moment, sous le nom de philosophie arabe, a occupé en Occident la pensée de nombreux historiens et orientalistes, mais il est frappant de constater aujourd’hui que la majeure partie de ces études – malgré la variété des thèmes et des titres – n’a pas échappé à une prise de position à la fois très discutable et contradictoire en elle-même. En effet, très souvent, la (...)


  • L’Occident et la pensée de Mollâ Sadrâ

    Seyyed Hossein Nasr
    Traduit et adapté par

    Samira Fakhâriyân N° 60, novembre 2010

    Les lacunes des études orientalistes sur l’évolution de la civilisation islamique
    La plupart des Occidentaux considèrent la civilisation islamique comme une civilisation ancienne qui a influencé, à une certaine époque, le destin de leur civilisation puis a ensuite disparu peu à peu. Jusqu’à une époque récente, beaucoup de chercheurs étudiaient la civilisation islamique et le savoir qu’elle a produit comme on étudie Babylone ou l’Egypte antique – c’est-à-dire comme si elle n’avait plus aucun représentant (...)


  • A l’occasion de la journée mondiale de la philosophie

    Hoda Sadough N° 60, novembre 2010

    "Plus que jamais, la connaissance mutuelle et la compréhension de toutes les traditions de la pensée dans le monde sont essentielles pour le dialogue et le respect entre les peuples. Prenons le temps aujourd’hui de célébrer l’universalité de la philosophie. L’amour de la sagesse est inhérente à toutes les cultures, et constitue un patrimoine immatériel de l’humanité."
    Message du directeur général de l’UNESCO à l’occasion de la journée de la philosophie (21 novembre 2002).
    Il y a des années que l’UNESCO (...)