N° 31, juin 2008


  • L’art contemporain en Iran : état des lieux et perspectives

    Alice Bombardier N° 31, juin 2008

    Sous Rezâ Shâh Pahlavi (1925-1941), l’art contemporain iranien, - c’est-à-dire ces pratiques artistiques inspirées des arts européens (la photographie, le cinéma, la peinture académique de Kamâl ol Molk…) et introduites en Iran fin XIXème-début XXème siècle - représentait essentiellement un moyen de rapprochement avec l’Europe et d’accession à la modernité. C’était un simple instrument au service du développement du pays, dont la valeur propre était minime. Or aujourd’hui, il est frappant de constater combien (...)


  • L’art sous Rezâ Shâh Pahlavi
    Aux origines de l’art contemporain iranien

    Alice Bombardier N° 31, juin 2008

    Les Beaux-arts sont à l’honneur sous le règne de Rezâ Shâh. Le Journal de Téhéran en témoigne car les articles culturels ou artistiques y sont nombreux. Ce journal francophone, qui constitue le premier quotidien en langue étrangère publié en Iran, paraît pour la première fois le 15 mars 1935 (24 Esfand 1313). Cette étude, portant sur le statut de l’art en Iran au début du XXème siècle, notamment au travers de la peinture, est basée sur certains articles du Journal de Téhéran, datant de 1935, 1936 et 1940. (...)


  • Le théâtre iranien a trouvé sa voix

    Liliane Anjo N° 31, juin 2008

    ‘‘Les meilleurs jours des meilleures années de ma vie se sont passés au Théâtre Sépari. Le rêve d’être au théâtre avait pris très tôt racine dans mon esprit en regardant une pièce. Ce rêve m’a accompagné jusqu’à l’âge de 17 ans, quand je fis la connaissance d’une troupe professionnelle. Je concrétisais alors ces aspirations, restées enfouies en moi depuis mon enfance. Pendant plusieurs années, j’ai confectionné des décors scéniques, cousu des poupées, assemblé des vêtements de scène et joué avec de nombreuses (...)


  • Photographier des tombes

    N° 31, juin 2008

    Massoud Ghardashpour est né à Mashhad en 1976. Diplômé de langue et de littérature françaises à l’Université Shahid Beheshti de Téhéran, il a commencé à se consacrer à la photographie il y a 3 ans. "Je ne sais plus exactement comment et pourquoi j’ai commencé à photographier des tombes. Au départ, je prenais des photos sans avoir une idée précise. La mort a toujours suscité en moi, depuis ma tendre enfance, une sorte de fascination et d’attrait indescriptible. C’est peut-être la raison pour laquelle j’ai (...)


  • La musique actuelle en Iran : divergence entre l’être et le paraître

    Mohammad-Rezâ Fayyâz
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 31, juin 2008

    Étudier la situation actuelle de la musique en Iran a son importance. L’art musical en Iran mérite d’autant plus l’attention qu’il est aujourd’hui agité en profondeur. La croissance et la diversité des activités et créations musicales, et les efforts manifestés pour dialoguer, malgré les difficultés socio-historiques, par les différentes générations iraniennes, tout cela est la preuve d’un intérêt croissant porté à la musique en Iran. Grâce aux possibilités de communication, les Iraniens ont l’intention (...)


  • Le groupe Nour, voix et lumière

    Mireille Ferreira N° 31, juin 2008

    Christophe Rezaï est le fondateur de l’ensemble musical Nour, composé de neuf chanteurs et musiciens iraniens et français. Né à Toulouse de père iranien et de mère française, il vit à Téhéran depuis 1994. Il a débuté ses études musicales à Téhéran où il a commencé le piano et les a poursuivies en France. Cette double filiation culturelle lui a depuis longtemps donné envie de croiser les musiques européenne et persane et entre autres la musique médiévale et la musique traditionnelle persane. Musicien vivant en (...)


  • Le documentaire animé, un nouveau regard sur le monde

    Rokhsâreh Ghâem-Maghâmi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 31, juin 2008

    L’expression "documentaire animé" paraît, de prime abord, associer deux concepts contradictoires. En effet, le film documentaire est défini traditionnellement comme une œuvre cinématographique objective qui colle étroitement à la réalité extérieure. Il se donne pour mission d’exprimer la vérité sans qu’il y ait de manipulation ni d’artifice. Quant à l’animation (dessin animé), elle est conçue comme une pure fiction, créée, image par image, par l’artiste, sans qu’il y en ait d’équivalent dans le monde (...)


  • Hommage à Djamshid Aminifar, peintre de rue à Téhéran

    Alice Bombardier N° 31, juin 2008

    En 2004, Djamshid Aminifar a pris le parti, malgré les critiques acerbes de son entourage, de devenir peintre de rue. Il est le seul peintre de rue qui semble exister à Téhéran. Installé au croisement des rues Enghelâb et Felestine, il ramasse des débris épars, des planches, des cartons, des carcasses de roue, des bouts de ventilateurs… et les transforme en objets singuliers, animés par un univers pictural particulier, foisonnant. Innovant par son style naïf et personnel, il peint en pleine rue puis (...)


  • Les enjeux de la conservation et de la diffusion des images de guerre en Afghanistan

    Sarah Mirdâmâdi N° 31, juin 2008

    Du 7 au 8 avril 2008, un colloque organisé conjointement par l’Institut Français de Recherche en Iran (IFRI) et le Centre du Cinéma Documentaire et Expérimental iranien consacré au cinéma de guerre documentaire ainsi qu’à la question de la sauvegarde et de la diffusion de ce patrimoine audiovisuel, a rassemblé divers spécialistes et techniciens du cinéma, invités à débattre autour de ce thème à partir des exemples de l’Iran (1980-1988) et de l’Afghanistan (1979-2001). Etaient notamment présents Agnès (...)


  • Le cinéma iranien post-révolutionnaire : étude sémiologique

    Assal Bâgheri N° 31, juin 2008

    Le cinéma en Iran, du fait de particularités liées à la culture iranienne mais aussi à la politique du pays, est très complexe. Dans un souci de vraisemblance, soucieux de ne pas choquer les dirigeants politiques et le public, le cinéaste iranien utilise un certain nombre d’expédients pour pouvoir montrer son art. Notre hypothèse consiste à dire qu’il existe, dans le cinéma iranien, une grammaire codifiant les relations humaines, notamment les relations homme-femme.
    Notre angle d’approche des films (...)


  • Le cas de la peinture et de l’École Hazariste

    Recherche d’identité chez les immigrés afghans à travers l’art :

    Hossein Mirzâï N° 31, juin 2008

    Qui dit immigré, dit errance, perplexité, vagabondage, quelqu’un à la recherche de tout, surtout de son identité.
    Des mouvements sociaux et politiques, des guerres, l’occupation étrangère, une résistance sans relâche, secouent, depuis des décennies, la magnifique terre d’Afghanistan et les fières peuplades de ce pays riche en culture.
    Ce sont précisément ces bouleversements qui ont semé, sur tout le territoire afghan, la graine de l’immigration et fait fuir des millions d’hommes de cette contrée vers les (...)


  • le renouveau de la peinture sous-verre

    Mahine-dokht Azimâ :

    Djamileh Zia N° 31, juin 2008

    Dans l’appartement de Mme Azimâ, il y a beaucoup de tableaux sur les murs. La plupart sont ses propres œuvres, certains ont été offerts par des amis peintres qui étaient dans la même promotion qu’elle à la faculté des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran.
    I- Les études et les premières œuvres
    Mme Azimâ est née en 1308 (1929) à Téhéran. La plupart des membres de sa famille sont artistes, professionnels ou amateurs. L’un de ses cousins (Manoutchehr Moti’i) fut un écrivain célèbre ; plusieurs de ses autres (...)


  • Quand Art + Philosophie = Un lit

    "10 lits de philosophes" par Gloria Zein, artiste allemande, à la Maison des Artistes, Téhéran, 9-13 mars 2008.

    Alice Bombardier N° 31, juin 2008

    L’art occidental a longtemps été écarté, entre 1979 et la fin des années 1990, de la vie artistique iranienne. Mais des artistes étrangers sont à nouveau invités, depuis l’an 2000 environ, à exposer dans le pays. Le fait que, pendant vingt-cinq ans, les Iraniens n’aient été que très peu confrontés directement aux créations occidentales, donne aujourd’hui une aura particulière aux expositions artistiques étrangères organisées dans le pays. Les jeunes artistes iraniens sont alors avides d’explications et (...)


  • Le lion sous l’arc-en-ciel

    L’Art contemporain de Téhéran à Athènes, de mai à juillet 2008

    Alice Bombardier N° 31, juin 2008

    Du 22 mai à la mi-juillet 2008, l’art contemporain iranien est à l’honneur en Grèce. Une vingtaine d’artistes téhéranais seront exposés en plein centre d’Athènes. Organisée parallèlement à la Foire de l’Art Contemporain d’Athènes (22-25 mai), cette exposition retentissante nous donne un bel aperçu de l’effervescence artistique qui exalte l’Iran aujourd’hui.
    Après avoir vécu plusieurs années à New York, Alexandros Georgiou, peintre et photographe grec, s’est lancé en 2005 dans un nouveau projet artistique aux (...)


  • Le Musée du Temps de l’Iran,

    Château des Horloges Immortelles

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 31, juin 2008

    …Si seulement j’avais un coffre magique, J’aurais emprisonné le temps Si seulement j’avais assez de cris J’aurais condamné les minutes pour leurs crimes Car tout ce que je désire est d’être répété Et n’est qu’un souhait tombé dans l’abîme Oh, l’immense Balancier s’en va Saisissant nos moments dorés sur son chemin…
    Pour nous, êtres humains, le temps veut dire compter des secondes, des minutes, des heures, puis des jours, des semaines, des mois pour ensuite dire qu’un an de plus est passé et que voilà l’autre. (...)


  • De Nadjaf à Kerbala, au cœur d’un pèlerinage en Irak (II)

    Amélie Neuve-Eglise N° 31, juin 2008

    Kerbala, ville de martyrs située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Bagdad, "Kerbala la Sublime" ou "l’Elevée" (Karbala-e mo’alla), comme la surnomment les chiites iraniens, fut le théâtre du plus important événement de la dramaturgie chiite : le martyre de l’Imam Hossein et de ses compagnons par Yazid ben Muawiya et de ses soldats en 680 de l’ère chrétienne. La route reliant Nadjaf à Kerbala n’est qu’une succession de paysages désertiques dont la monotonie n’est rompue que par la présence (...)


  • Sibiu, Capitale Européenne de la Culture

    Elodie Bernard N° 31, juin 2008

    Le Parlement européen a pris l’initiative en 1985 d’élever une ville de l’Union Européenne au rang de Capitale Européenne de la Culture. Si ce titre n’était au départ décerné qu’à une seule ville, ce sont dorénavant deux villes qui se partagent ce privilège. Lorsqu’une ville est ainsi choisie, des manifestations artistiques et des performances issues de toute culture s’y déroulent durant l’ensemble de l’année. Ainsi en 2007, c’est au tour des villes de Sibiu en Roumanie et du Luxembourg de se faire couronner. (...)


  • Sheikh Sadough

    Hoda Sadough N° 31, juin 2008

    Depuis le rayonnement de la civilisation Islamique en Perse, la ville sainte de Qom a toujours été un centre religieux rassemblant de grands érudits et accueillant de nombreux pèlerins. Selon le sixième Imam chiite, Djafar Sâdiq, "Qom est le berceau des érudits, et sa population est constamment prosternée et occupée à prier." Il soulignait ainsi dès cette époque l’enracinement profond de la croyance et de la dévotion de ses habitants. Cherchant à éclaircir leurs esprits et trouver des réponses à leurs (...)


  • L’industrie iranienne

    Au Journal de Téhéran

    Bulletin de la Banque Melli d’Iran

    N° 31, juin 2008

    24 Khordâd 1316
    14 Juin 1937
    Avec le présent exposé, nous commençons la publication d’une série d’études sur l’industrie de notre pays. La première étude est réservée à l’industrie sucrière ; dans une des prochaines éditions du Bulletin, une autre étude sera consacrée à l’industrie textile (égreneuses de coton, fi1atures et établissements de tissage du coton et de laine). Il sera suivi des développements sur l’industrie du ciment, sur les fabriques d’allumettes, sur les tanneries, sur les usines d’électricité, (...)


  • L’oignon sauvage & le chevreuil

    Faune et flore iraniennes

    Mortéza Johari N° 31, juin 2008

    Oignon sauvage
    Nom Scientifique : Allium haemanthoides
    Nom Persan : Pyâz-e Vahshi
    Plante vivace ovoïde, pourvue de tuniques externes subcoriaces pourpres ou noirâtres et de tuniques internes blanchâtres. Son bulbe mesure 3,5 cm de diamètre, et sa tige de 7 à 16 cm est robuste, plus ou moins courbée. Ses feuilles sont vertes pâles, planes, à bord rugueux, et mesurent de 2 à 3 cm de longueur. Sa fleur en ombelle multiflore et hémisphérique est de couleur rose pourpre et fleurit en mai. On la trouve en (...)