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CAHIER DU MOIS |
Le christianisme en Iran :
racines historiques d’une présence millénaire
Aperçu sur les Arméniens d’lran
Les Assyriens et les Chaldéens d’lran
La figure du Christ dans l’islam
Le patriarcat arménien de Jolfâ et ses relations tumultueuses avec Rome
Entretien avec l’archevêque arménien Sebouh Sarkissian
CULTURE
Arts
La peinture iranienne et le modernisme (II)
Reportage
Bibliothèque Malek, un joyau au cœur de Téhéran
Repères
Les nouveaux défis des villes asiatiques au XXle siècle
Elias Canetti, Juan Goytisolo :
Polyphonie transitive et calligraphie racinale
La situation sociopolitique de l’Iran lors du premier mandat du président Mohammad Khâtami (1997-2001)(II)
Littérature
La poésie lyrique persane
Goli Taraghi
"Chroniqueuse de la quête de soi"
Entretien
Mostafâ Rahmândoust
Un homme dont le cœur chante pour les enfants
LECTURE
Récit
The Path to Heaven (III)
FENÊTRES
Au Journal de Téhéran
La politique commerciale de l’Iran (500 av. J.-C. - 1500 ap. J.-C.) (II)
Faune et flore iraniennes
La bardane
Le polyphylla olivieri
L’Arménie, pays voisin de l’Iran, entretient depuis de nombreux siècles des relations privilégiées avec cette contrée dont il fut très longtemps durant l’une des provinces. Ceci n’est pas sans raison. En effet, la culture arménienne puise ses racines aux mêmes sources que la culture iranienne. Bien qu’il ne soit pas le seul pays à partager ce même héritage millénaire, cependant, cet héritage commun préservé au fil des siècles permit à ces deux pays de maintenir des relations dont l’ampleur dépasse celle de (...)
Les Assyriens et les Chaldéens qui vivent en Iran ont un long passé commun avec les Iraniens. Leur histoire remonte jusqu’à l’Empire assyrien et leur implantation en Iran semble aussi ancienne que les guerres entre les Royaumes Mède et d’Assyrie. Bien que les communautés assyrienne et chaldéenne contemporaines tentent de se définir par une identité nationale depuis le début du XXe Siècle, elles trouvent essentiellement leur cohésion grâce à deux facteurs : une langue commune, et la religion chrétienne. (...)
Prophète central de l’islam, Jésus - appelé "’Îsâ" dans le Coran - fait partie, avec les prophètes Noé, Abraham, Moïse et Mohammad, des "élus" à qui a été révélé un Livre ou une Loi divine. Dans l’islam, Jésus a donc été choisi par Dieu pour transmettre aux hommes un nouveau texte sacré, l’Evangile (Injîl), censé contenir le sens profond et vrai de la Thora, ainsi que pour rappeler aux "Enfants d’Israël" (Banî Isrâ’îl) le dogme central du monothéisme et la nécessité de se soumettre à la volonté divine. (...)
Au début du XVIIe siècle, après s’être installés à Jolfâ, les immigrés arméniens y fondèrent leur patriarcat pour administrer les affaires religieuses de la population arménienne. A Jolfâ de Nakhitchevan, les Arméniens avaient une église et un monastère dédiés à Saint Amenaprgich (Saint Sauveur). C’est la raison pour laquelle les Arméniens d’Ispahan construisirent dans le quartier Jolfâ une petite église dans un petit monastère du même nom. Cependant, ce dernier n’avait pas assez de place pour loger les (...)
La constitution de la République islamique d’Iran reconnaît officiellement trois minorités religieuses, y compris les chrétiens, et indique qu’elles sont libres de pratiquer leur religion. Y a-t-il des obstacles dans la pratique ?
En théorie et en pratique, les chrétiens sont totalement libres de pratiquer leur religion, ainsi que les autres minorités comme les juifs ou chrétiens. Tant qu’ils restent dans la limite de leurs institutions et ne font pas de prosélytisme, il n’y a pas de problème. (...)
Shohreh Golazâd
Traduit par
Le cubisme
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le premier groupe de diplômés de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran est revenu d’Europe. Dans les expositions de leurs œuvres à Téhéran, ces jeunes peintres ont introduit une nouvelle vague dans les milieux artistiques du pays, grâce aux nouvelles techniques acquises en Europe. Cela contribua à accélérer le déclin de la peinture académique et du naturalisme de Kamâl-ol-Molk et de ses disciples, d’inspiration diamétralement opposées à (...)
L’élégant bâtiment de la bibliothèque Malek est niché derrière la belle porte Melli, au cœur du centre historique de Téhéran. Situé dans l’ancienne avenue Barg-e Melli, et parfaitement intégré à son environnement parmi les bâtiments récemment rénovés du ministère des affaires étrangères, c’est un bel exemple d’architecture iranienne traditionnelle d’époque qâdjâre.L’histoire exceptionnelle de cette bibliothèque, créée par Hossein Aghâ Malek, nous a été contée par sa fille Ezzat Malek Soudâvar et son petit-fils (...)
Intervention de M. Dominique de Villepin à l’occasion du Forum des Villes Asiatiques, Téhéran, le 19 novembre 2008
N° 38, janvier 2009Dominique de Villepin a effectué un cours séjour à Téhéran, mi novembre 2008, à l’occasion du Forum des Villes Asiatiques. Il y a prononcé un discours sur l’évolution des villes asiatiques et les nouveaux défis auxquelles ces dernières doivent faire face, dans un contexte marqué par d’incessantes crises financières et politiques. Face à cette situation, il a notamment insisté sur la nécessaire mise en place d’une gouvernance mondiale afin de lutter en faveur de la paix, contre le terrorisme, ou encore contre (...)
Marrakech dans la spécificité interculturelle de l’écriture entre la polyphonie d’Elias Canetti et la calligraphie de Juan Goytisolo. Marrakech comme poétique transitive et comme poétique nodale.
L’histoire d’une ville est toujours l’histoire d’une culture. L’histoire d’une communauté occupe sans aucun doute la place d’une position dans la culture. Il relève du truisme de dire que la trace communautaire ne saurait être, en amont comme à son aval, une expérience quelconque de l’éphémère. La position (...)
Le 23 mai 1997 peut être considéré comme un tournant marquant une transition non négligeable dans l’histoire politique de l’Iran, bien qu’elle semble aujourd’hui avoir été quelque peu oubliée. Comme nous l’avons évoqué dans la première partie de cette étude, les résultats de ces élections ont surpris et fait l’objet d’études de nombreux analystes politiques iraniens ainsi que de leurs confrères étrangers. Il faut cependant noter que ce phénomène est le fruit d’évolutions profondes ayant affecté la société (...)
Chez les Grecs, un poème lyrique était un poème court chanté et accompagné par la lyre. Le lyrisme se rattache donc à la "lyre", instrument de musique utilisé pour accompagner le poète et souvent associé à la création poétique ; d’où cette appellation du "lyrique" (du grec lura = lyre, lyre en français et en anglais, ghanâ en persan). En général, il s’agit de poèmes où le poète exprime ses sentiments personnels.
Dans la littérature française, on peut caractériser le lyrisme moderne en (...)
“Mon père était souvent en train d’écrire. Je me mettais à coté de lui et voyais qu’il plongeait sa plume dans l’encre, et que c’était de cette encre magique que sortaient toutes les paroles et histoires. Une fois seule, j’ai plongé un à un mes doigts dans l’encre et les ai passés sur la table, la nappe, mes vêtements et mon visage, et j’ai ainsi commencé ma première histoire en faisant un gâchis jouissif qui continue toujours.” [1]
Goli Taraghi est l’une des écrivaines iraniennes les plus lues et les plus (...)
Un homme dont le cœur chante pour les enfants
, N° 38, janvier 2009Mostafa Rahmândoust, écrivain et spécialiste de la littérature pour enfants et adolescents a consacré toute sa vie à écrire pour les enfants et à vivre avec eux. Son monde, comme celui des enfants, est doux et coloré. Il naît en 1949 à Hamedân. Après avoir obtenu son diplôme de la Faculté des Sciences Humaines de l’Université de Téhéran, il a commencé une carrière d’auteur pour enfants s’est mis à publier des livres qui sont appréciés, lus et appris par cœur par les enfants depuis des années. (...)
Il était minuit passé, mais Cordelia n’arrivait pas à fermer l’œil, car le souvenir de son bien-aimé pesait sur son âme. Allait-elle passer une autre nuit blanche ? C’était bien probable… Les démons avaient, semblait-il, chassé tout sommeil pour elle cette nuit. Voilà une fois de plus que son esprit errait vers William… vers le jour qui pointerait bientôt à l’horizon avec les milliers d’aventures qui la guettaient. Epuisée et tendue, se promenant de long en large à longues et lentes enjambées, elle n’avait (...)
Au Journal de Téhéran
(500 av. J.-C. - 1500 ap. J.-C.) (II)
N° 38, janvier 20091 Azar 1316 22 Novembre 1937
... Mais le commerce pouvait emprunter une autre voie celle de l’Inde au Golfe Persique ; par la suite, pendant tout le cours du IIe et du IIIe siècles, l’attention de l’empire Romain se portera sur cette voie. Alternativement par la force et par la diplomatie, les Romains chercheront à procurer à leur industrie et à leur commerce toute la matière dont ils avaient besoin. Ils y réussirent en partie grâce à l’alliance offerte aux Nabatéens.
D’autre part, les deux (...)
Faune et flore iraniennes
N° 38, janvier 2009La bardane
Nom scientifique : Arctium lappa
Nom persan : Bâbâ-Adâm
La bardane est une plante herbacée, bisannuelle, et mesurant de un à deux mètres. Elle a une longue frange fuselée et brune. Sa tige est épaisse, dressée, rameuse et comporte un duvet en surface. Les feuilles sont grandes, ovales et dentelées, et leur dessous est glabre. La fleur est de couleur pourpre-violacée, et son fruit gris ou brun clair. La surface du fruit est recouverte d’un fin duvet, si bien qu’il adhère facilement aux (...)