N° 157, décembre 2018


  • Les Kassites :
    les habitants anciens du Lorestân

    Babak Ershadi N° 157, décembre 2018

    Les Kassites étaient un peuple ancien qui vivait dans la province de Lorestân, ainsi que dans d’autres régions du Zagros. Les origines des Kassites ne sont pas connues avec certitude, mais ils étaient très probablement originaires des montagnes Zagros. Dans l’histoire de l’Antiquité, le nom des Kassites a été cité surtout pour leur règne sur Babylone en Mésopotamie pendant quatre siècles, du XVIe au XIIe siècle avant J.-C.
    Les documents antiques citent leur nom sous différentes formes : akkadien « Kaššû (...)


  • Les attractions naturelles et historiques de la province du Lorestân

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 157, décembre 2018

    La région du Lorestân est l’une des plus anciennes régions habitées d’Iran. On y a découvert des gravures rupestres datant de l’âge de pierre. Le Lorestân est habité par l’homme depuis la préhistoire. À l’âge de fer, les habitants de la région se sont fait connaître pour leur artisanat de métaux dont certains, notamment des objets en bronze, d’une finition exquise, ont été mis à jour par les archéologues. Outre sa riche histoire, la région jouit d’une belle nature. Du fait que le Lorestân se trouve sur les (...)


  • On habilla la terre en noir…
    Notes sur les cérémonies funéraires des nomades de la province du Lorestân

    Zeinab Golestâni N° 157, décembre 2018

    Entourée par les montagnes du Zâgros, la province du Lorestân doit son nom à ses habitants, les Lors. Ces derniers menaient une vie semi-nomade jusqu’à il y a quelques décennies et vivent dans une région s’étendant des montagnes de Nahâvand à la plaine d’Oshtorân, entre Yâfteh Kouh et la vallée de Samireh. Pour certains historiographes anciens, l’ethnie lor est une subdivision de la tribu Grand Lor. L’auteur de Zobdat-ol-Tavârikh écrit : « On les nomme Lors car il existe dans la région de Mânroud une vallée (...)


  • Le Lorestân, nouveau pôle de rafting en Iran

    Saeid Khânâbâdi N° 157, décembre 2018

    Traditionnellement, le mot « tourisme » évoque, dans l’esprit des Iraniens, le fait de se rendre dans les villes verdoyantes du nord du pays ou de visiter les monuments historiques de Shirâz ou d’Ispahan. Mais depuis quelques années, de nouvelles tendances émergent dans les habitudes touristiques des jeunes Iraniens. Des passe-temps plus modernes, des activités d’aventure, de nouvelles formes d’écotourisme, de nouveaux itinéraires, des voyages à thème pour différents âges, des tours écoresponsables dans (...)


  • L’inauguration de l’Université Farshchiân des arts islamiques et iraniens

    Babak Ershadi N° 157, décembre 2018

    « La vie, surtout chez un artiste, ressemble à une coupe à remplir indéfiniment. Dès que l’artiste la croira pleine, il n’avancera plus. Plus il a soif et plus il est modeste, plus la coupe s’emplira par faveur divine sans déborder. »
    Le lundi 22 octobre 2018, l’Université Farshchiân des arts islamiques et iraniens a été officiellement inaugurée à Téhéran en présence du grand artiste peintre iranien Mahmoud Farshchiân.
    Étaient présents à cette cérémonie le ministre des Sciences, de la Recherche et de la (...)


  • La notion de Lumière interprétée dans
    le Tabernacle des Lumières de
    l’Imâm Mohammad Ghazâli

    Saeid Khânâbâdi N° 157, décembre 2018

    "Dieu est la Lumière des cieux et de la terre. Sa Lumière est semblable à un tabernacle où se trouve une lampe. La lampe est dans un verre. Le verre est comme un astre brillant. Elle est allumée grâce à un arbre béni, un olivier, ni d’orient ni d’occident, dont l’huile éclairerait, ou peu s’en faut, même si nul ne la touchait. Lumière sur Lumière. Dieu guide vers Sa lumière ceux qu’Il veut. Dieu propose des paraboles aux hommes et Dieu est de toute chose savant."
    Depuis le temps de la révélation du Saint (...)


  • Jâleh Amouzegâr
    spécialiste de la culture et des langues anciennes iraniennes

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 157, décembre 2018

    Jâleh Amouzegâr nait en 1939 à Khoy (province de l’Azerbaïdjan de l’ouest), dans une famille cultivée. Elle fait ses études primaires dans sa ville natale pour ensuite se rendre à Tabriz, où elle continue ses études en littérature persane. En 1959, elle quitte l’Azerbaïdjan pour Téhéran où elle commence une carrière d’enseignante du primaire, mais cette expérience ne dure que quatre années. En 1963, elle part en France pour suivre des études doctorales à l’Université de Paris-Sorbonne, aux côtés de quelques (...)


  • La nécessité de la connaissance de l’Imâm du Temps et les devoirs vis-à-vis de lui dans la pensée chiite
    (2ème partie)

    Zeinab Moshtaghi N° 157, décembre 2018

    L’Imâm, à la fois dans sa dimension physique et métaphysique, occupe une place centrale de la spiritualité chiite. Le douzième d’entre eux, l’Imâm Al-Mahdi, y occupe une place particulière. Dans cette seconde partie, nous continuons à retracer l’importance de cette personnalité dans la conscience des chiites, en se basant essentiellement sur des hadiths (paroles du prophète Mohammad et des Imâms), ainsi que des extraits de ziyârat, qui sont des textes de prières chiites récités lors de visites pieuses à (...)


  • Hamedân :
    Capitale du tourisme asiatique en 2018

    Arash Khalili N° 157, décembre 2018

    Lors de la deuxième réunion des ministres du Tourisme des États membres du « Dialogue pour la coopération asiatique », qui s’est tenue en juin 2017 à Siem Reap au Cambodge, la ville iranienne de Hamedân a été élue capitale du tourisme asiatique en 2018. À cette occasion, Hamedân a été hôte cette année de plus de cinquante événements culturels, sociaux, économiques, artistiques et historiques liés au tourisme.
    Le Dialogue pour la coopération asiatique (Asia Cooperation Dialogue, ACD) est une organisation (...)


  • Z ou F
    De l’étrangeté d’être immigré

    seyed ashkan khatibi N° 157, décembre 2018

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    Pour nous qui vivons dans ce cosmos non hiérarchisé, nous qui habitons ce monde mondialisé et qui pensons après un Nicolas de Cues, n’est-ce pas étrange d’être un étranger d’immigration ? L’étranger d’immigration est, bien sûr, très ancien, a une longue présence parmi les hommes ; mais nous avons vécu des siècles – et quels siècles ! – qui ont déformé toutes les anciennes conceptions, toutes les conceptions anciennes. Nous sommes tous, l’étranger aussi, postérieurs à une révolution scientifico-anthropologique (...)


  • PARIS PHOTO
    Grand Palais, 8 - 11 novembre 2018
    Un salon particulièrement reconnu et fréquenté

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 157, décembre 2018

    Cette reconnaissance de Paris Photo tient certes à la conjugaison de plusieurs phénomènes, le premier étant l’engouement croissant pour cet art de l’image qu’est la photo, et ce, depuis des décennies, depuis l’accession de la photo au statut d’art à part entière. Elle fut considérée à son origine, et longtemps, comme un art mécanique, c’est-à-dire une production davantage technique qu’artistique, un art de l’ingénieur davantage qu’une création de l’esprit, selon des catégories qui remontent à la Renaissance (...)


  • Ecrire en français pour un étranger

    Sepehr Yahyavi N° 157, décembre 2018

    Quelle est cette envie qui nous déchire, qui nous dévore ? Elle ressemble à une termite, mais à une termite sainte, un parasite sacré qui ne fait que nous donner l’envie d’écrire et de construire. Quel est l’édifice ? Peu importe, au moins tant que le matériau l’emporte. Ce moyen, ce matériau est une langue étrangère, en l’occurrence le français, langue que nous, les francophones iraniens, avons apprise pour la plupart à l’université, au sein de l’université. L’Iran n’est pas un pays francophone, en ce sens (...)