N° 69, août 2011


  • Le musée d’art, passage vers aujourd’hui

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 69, août 2011

    Avant le musée, le cabinet de curiosités
    La collection d’objets, de quelque nature que ce soit, semble faire partie de l’histoire de l’humanité. Collectionner, c’est développer un intérêt focalisé, c’est choisir, c’est classer, c’est renseigner, c’est aussi partager, montrer et enseigner et en un certain sens, il s’agit d’un acte à caractère scientifique. Le musée tel que nous le connaissons trouve, dit-on, des antécédents avec les cabinets de curiosités, dont le développement remonte aux alentours de la (...)


  • Les principales étapes du développement muséal en Iran

    Alice Bombardier N° 69, août 2011

    Fin XIXème siècle : un mécénat royal qui s’institutionnalise
    Dans la première moitié du XIXème siècle, Fath ‘Ali Shâh Qâdjâr (1797-1834) composa des poèmes sous le nom de plume Khâqân, réunis dans un Diwân illustré par le peintre de Cour Mirzâ Bâbâ. Dans la seconde moitié du siècle, Nâssereddin Shâh Qâdjâr (1848-1896), également artiste mais aussi important collectionneur, créa pour la première fois dans le pays des cadres institutionnels au mécénat royal. Au cours de l’été 1866, un Ministère de l’Instruction Publique (...)


  • Le Musée national d’Iran, creuset de l’héritage culturel persan

    Kiumars Derakhshân
    Traduit par

    Ghazâleh Ebrâhimiân N° 69, août 2011

    L’un des buts du musée est de rendre accessible à tous le patrimoine historique, culturel et artistique d’une nation, à travers l’exposition ordonnée d’objets. En Iran, l’histoire du musée a ses racines dans les voyages du souverain qâdjâr Nassireddin Shâh, au cours desquels il fut impressionné par les différents aspects de la modernité qu’il avait découverts en Europe. Cette influence constitua donc le point de départ de la naissance de l’un des premiers ancêtres des musées iraniens, c’est-à-dire le site de (...)


  • Le Musée Rezâ Abbâssi, voyage dans le temps et les arts de l’Iran

    Arefeh Hedjazi N° 69, août 2011

    La connaissance des Iraniens du concept de musée date du règne du roi qâdjâr Nâssereddin Shâh qui ordonna, après son retour d’un voyage en Europe, de transformer un des pavillons de son palais du Golestân en musée en 1914. Deux ans plus tard, en 1916, le premier musée iranien, qui devint le Musée National (mouzeh-ye melli) fut inauguré par Mortezâ Gholi Khân Momtâz-ol-Molk dans l’une des ailes de l’école Dar-ol-Fonoun. Cet ensemble fut transféré, quelques années plus tard, au palais Mass’oudieh, puis au (...)


  • Le Musée des Joyaux nationaux d’Iran
    Témoins historiques et artistiques inestimable

    Afsaneh Pourmazaheri N° 69, août 2011

    Le Musée des Joyaux nationaux (mouzeh-ye javâherât-e melli) comprend des bijoux et joyaux uniques au monde qui ont été réunis au cours de l’histoire et font désormais partie de l’héritage national iranien. Chaque pièce est un chef-d’œuvre qui témoigne d’une époque particulière de l’histoire de la Perse ainsi que du goût et de la finesse de l’artisanat iranien. Une question demeure cependant sans réponse : quelle est la véritable valeur de cette collection ? Aucun expert n’a jamais pu répondre à cette (...)


  • Le Musée du Tapis

    Hoda Sadough N° 69, août 2011

    Situé à Téhéran à côté du parc Lâleh, le Musée du Tapis (mouzeh-ye farsh) a été fondé en 1976 par la dernière impératrice d’Iran, Farah Dibâ Pahlavi. Le musée expose une variété de tapis persans en provenance de nombreuses villes du pays dont la majorité appartient à la période safavide mais aussi aux époques qâdjâre et contemporaine. La salle d’exposition s’étend sur une superficie de 3400 m² et sa bibliothèque contient près de 7000 ouvrages. La salle du premier étage du musée est consacrée à l’exposition permanente (...)


  • Le Musée Abguineh

    Djamileh Zia N° 69, août 2011

    Le mot âbguineh signifie « verre » en persan. Le Musée Abguineh, situé en plein cœur de Téhéran, est consacré aux objets en céramique et en verre. Les collections du musée nous transportent aux époques lointaines et nous aident à imaginer la vie quotidienne des gens qui vivaient en Iran dans le passé, depuis le Ve millénaire av. J.-C. jusqu’au début du XXe siècle. Une visite attentive du musée permet de suivre l’évolution des techniques de la fabrication et de la décoration des objets en verre et en (...)


  • Islam et art sacré à travers la présentation du Musée des Arts Imâm ’Ali

    Amélie Neuve-Eglise N° 69, août 2011

    Le Musée des Arts Imâm ’Ali (mouzeh-ye honar Emâm ’Ali) occupe une place à part dans le paysage des musées d’art téhéranais : son but ne se limite pas à présenter des œuvres dans leur dimension historique, mais il vise également à exposer une vision de la création artistique comme véhicule du sacré et "porte" vers l’invisible. Dans ce sens, il rassemble des œuvres très différentes qui n’en desservent pas moins un même objectif : conduire à une élévation spirituelle ainsi qu’à l’atteinte d’une perfection (...)


  • Regard critique sur le Musée des Arts décoratifs de Téhéran

    Khadidjeh Nâderi Beni, Mahnâz Rezaï N° 69, août 2011

    En Iran, le musée d’art est encore avant tout considéré comme le lieu d’exposition d’objets anciens voire antiques, et donc nécessairement comme le véhicule de l’histoire d’une culture. Si l’on exclut le Musée des arts contemporains, l’écrasante majorité des musées d’arts de Téhéran expose des œuvres dont les plus récentes datent au moins de 50 ans, et atteignent des époques reculées de l’histoire persane. Les lieux d’expositions ont aussi parfois une valeur historique, comme c’est le cas dans la majorité des (...)


  • Les expositions du Musée d’Art Contemporain de Téhéran
    Essai de chronologie

    Alice Bombardier, Mireille Ferreira N° 69, août 2011

    Une exposition sur la miniature persane, organisée par le directeur alors en place au Musée d’art contemporain de Téhéran, Ali Rezâ Sâmi Azar, et qui eut lieu au printemps 2005 dans ce musée, a fait date à la fois en Iran et auprès de la communauté internationale. A l’époque intégralement reproduite sur le site web du Musée d’Art Contemporain de Téhéran, elle a été notamment commentée en détail par l’historien de l’art Souren Melikian dans le journal International Herald Tribune. Intitulée Chefs d’œuvre des (...)


  • Anish Kapoor,
    Léviathan ou la sculpture au-delà d’elle-même
    Grand Palais, Paris, 11 mai-23 juin 2011

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 69, août 2011

    Monumenta
    Momumenta est une manifestation artistique récente, inaugurée en 2007, qui se tient dans l’immense nef de pierre, de verre et d’acier du Grand Palais, à Paris. Il s’agit d’un bâtiment Art Nouveau, construit pour l’Exposition Universelle de 1900 et qui, au fil des années, a accueilli une grande diversité de manifestations, tels des salons commerciaux (Salon de l’automobile ou Salon des arts ménagers, par exemple) mais aussi et surtout des foires et des salons d’art contemporain, comme la FIAC. (...)


  • Le Centre Pompidou-Metz

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 69, août 2011

    Metz est une ville de taille moyenne située au nord de la Lorraine ; elle fut prospère grâce aux industries de l’acier et à l’exploitation du charbon, mais ces activités se sont éteintes. Metz fut aussi allemande, comme l’Alsace et la Lorraine, lorsqu’au fil des conflits entre la France et l’Allemagne, ces deux régions furent plusieurs fois annexées. L’architecture de la ville garde la mémoire de cette occupation allemande, plus précisément prussienne. Récemment, en 2010, dans le cadre des politiques de (...)


  • L’Iran vu par les philosophes français Montesquieu et Voltaire

    Majid Yousefi Behzâdi N° 69, août 2011

    La littérature persane tenait une grande place chez les penseurs français des Lumières, en particulier Voltaire et Montesquieu, qui présentèrent une image fascinante de l’Iran à leurs lecteurs. Car pour eux, cette contrée marquait dans l’esprit des autres nations à la fois la sagesse et la curiosité. Partant de ce point de vue, la "sagesse" persane est utilisée par Montesquieu comme support d’une satire sociale profonde et la "curiosité" persane, qu’il tente d’imiter, est pour Voltaire une observation (...)


  • La grotte Kataleh Khor

    Mahnâz Rezaï N° 69, août 2011

    Kataleh Khor est une grotte en chaux située sur une zone rectangulaire de 2000x1500 mètres. C’est aussi l’une des plus longues grottes d’Iran. Elle se trouve à 70 kilomètres de la ville de Garmâb près de Zandjân, au pied de la montagne de Sakizlu. L’existence de sources d’eau naturelle situées à proximité de la grotte, comme celle de la Roud-e Shour, l’un des affluents du Gezel Ozan, confère une beauté toute particulière au lieu. Katal signifie "la passe de la montagne" et khor est l’abréviation de khorshid (...)