N° 65, avril 2011


  • Bref aperçu de l’histoire de la province Markazi et de sa capitale, Arâk

    Monireh Sadat Borhani N° 65, avril 2011

    Situation géographique de la province Markazi
    La province Markazi, qui couvre une aire de 29 406 km², est limitrophe des départements de Téhéran et de Ghazvin au nord, d’Hamedân à l’ouest, du Lorestân et d’Ispahan au sud et de Qom à l’est. Ses villes principales sont Arâk, Sâveh, Mahallât, Khomeyn, Tafresh, Ashtiyân, Delidjân, Shâzand (Sarband), Komidjân et Zarandieh. Cette province se situe à l’est de l’intersection des chaînes de montagnes d’Alborz et de Zâgros. Son relief est essentiellement constitué (...)


  • Survol de quelques trésors architecturaux et historiques de la province Markazi

    Arefeh Hedjazi N° 65, avril 2011

    En Iran, la province Markazi n’est guère connue pour ses trésors archéologiques. Province moderne, elle est beaucoup plus célébrée pour la beauté de ses paysages, son climat pur et agréable de montagne, et son urbanisme, qui se montre en particulier dans la localisation de nombreuses industries dans la région. Quand on parle d’un changement de capitale, c’est toujours le nom d’Arâk, le chef-lieu de cette province, qui s’introduit dans la conversation. Cependant, l’Iran étant un paradis archéologique, (...)


  • Le mode d’irrigation traditionnel des terres agricoles à Ashtiân

    Djamileh Zia N° 65, avril 2011

    Ashtiân est une ville montagneuse, située au centre de la province Markazi, à 80 km au nord-est de la ville d’Arâk, au sud-est de la montagne Kalâheh et à l’ouest de la montagne Zirgân (qui font partie de la chaîne Zagros), dans la pente descendante des collines adjacentes à la rivière Ahou. Elle a actuellement près de vingt mille habitants. Les maisons y sont construites en escalier. C’est une ville très ancienne. Les chercheurs pensent qu’elle correspond à un ancien village appelé Eshtejân, dont le nom (...)


  • Sâveh, la ville des grenades

    Babak Ershadi N° 65, avril 2011

    Le nom de « Sâveh » ne semble pas être mentionné tel quel dans les documents préislamiques, pourtant l’existence de vestiges datant de la période des Sassanides prouve que la région était prospère avant l’islam.
    Dans un récit islamique lié aux triples signes extraordinaires de la naissance du Prophète de l’islam, le nom de la ville a été pourtant mentionné : 1) l’effondrement de la voûte du palais de Ctésiphon, capitale mésopotamienne des Sassanides, 2) l’extinction inattendue des feux dans le plus grand (...)


  • L’écotourisme et les attractions naturelles de la province Markazi en Iran

    Afsaneh Pourmazaheri N° 65, avril 2011

    La province Markazi occupe une position centrale en Iran et avoisine les provinces de Téhéran, Ghazvin, Hamedân, Lorestân, Qom et Ispahan. Au niveau géologique, la formation de sa croûte terrestre, inégale et poreuse, remonte à l’ère quaternaire ou anthropozoïque. Elle longe le désert central d’Iran connu sous le nom de Dasht-e Kavir, et se situe au pied des plissements des chaînes montagneuses de l’Alborz et de Zâgros. C’est justement cette position stratégique qui explique les irrégularités de son (...)


  • Shâzand
    ville de légendes et de montagnes

    Babak Ershadi N° 65, avril 2011

    Le mont Shâzand, situé dans le département du même nom, est un lieu vénéré par les Zoroastriens. Ce mont se situe au nord-ouest du village de Gourezar, dans la commune d’Anaj-Bakhsh Khondâb, dans le département d’Arâk. Actuellement, l’accès au mont Shâzand est assuré par une route secondaire de 8 km qui le relie à la route Arâk-Malâyer. Dans un livre publié en 1963, M. Ebrâhim Dehgân écrit :
    « Sur le mont Shâzand, il y a une petite grotte, vénérée depuis longtemps par les Zoroastriens. Selon la légende, après (...)


  • La ville de Mahallât :
    capitale florale et oasis thermale

    Hoda Sadough N° 65, avril 2011

    Située au sud de la province Markazi, la ville de Mahallât a été la capitale historique de la province Markazi. Elle est notamment connue pour ses anciens palais, ses temples de feu (âtashkadeh), ses forteresses, ses systèmes d’irrigation datant de la période préislamique ainsi que ses mosquées, ses mausolées des descendants des douze Imâms chiites, ses anciens bâtiments et ses caravansérails. La ville est également réputée pour ses sources d’eau thermale reconnues pour leurs vertus médicinales. Les (...)


  • Khomeyn, ville natale du fondateur de la Révolution islamique

    Marzieh Shahbâzi N° 65, avril 2011

    Située au sud de la province Markazi, à 60 kilomètres de sa capitale Arâk, Khomeyn est une ville quasi montagneuse avec un climat relativement sec et froid, que ne remarque cependant pas le voyageur qui arrive au mois d’avril. Ses plaines sont vastes et agrémentées de cascades, qui sont des sources d’irrigation pour les terres agricoles. L’agriculture est le métier principal de ses habitants. Le blé, le safran, la pomme de terre, la betterave sucrière et les céréales sont abondamment cultivés dans la (...)


  • Sarâ-ye Mehr*
    (Le Sérail du Soleil)

    Traduction :

    Babak Ershadi N° 65, avril 2011

    Faisant partie du complexe historique du bazar d’Arâk, Sarâ-ye Mehr (le Sérail du Soleil) est un magnifique caravansérail ancien situé derrière la mosquée de Hâdj Aghâ Taghi Khân. Le bâtiment du caravansérail a été restauré à l’initiative de la préfecture d’Arâk et de l’Organisation des œuvres pieuses et caritatives de la province Markazi. Le Sérail du Soleil a été inauguré en 2004, sur l’emplacement de l’ancien caravansérail pour faire connaître l’artisanat de la province au public, surtout aux touristes iraniens (...)


  • Science et philosophie

    Seyyed Mortezâ Kârâmouzi N° 65, avril 2011

    Dans la civilisation, quelle est la place de la science (‘ilm) par rapport à la philosophie, et quels sont leurs liens essentiels et historiques ? Dans la Grèce antique, le terme "philosophie" englobait toutes les connaissances et sciences théoriques et pratiques. La philosophie était la science générale. On peut dire que le savoir humain revêt trois formes principales : la connaissance vulgaire, la science et la philosophie. La connaissance vulgaire est celle qui s’acquiert au travers de (...)


  • Exposition Mondrian/De Stijl
    Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 65, avril 2011

    Cette exposition, contrairement à beaucoup d’autres, antérieures, situe l’œuvre de Mondrian dans son contexte historique et artistique. L’histoire de l’art et la muséologie évoluent et se contentent de moins en moins de montrer les œuvres en tant qu’objets autonomes, pour eux-mêmes, et ainsi coupés de leur contexte économique, social et artistique. Cette exposition présente un ensemble significatif d’œuvres de Mondrian accompagné d’une documentation iconographique et textuelle conséquente, parmi d’autres (...)


  • L’Iran des Mille et une nuits

    Majid Yousefi Behzâdi N° 65, avril 2011

    Un véritable approfondissement dans la connaissance des effets littéraires exige évidemment de savoir quelle conception convenable s’accorde à la création artistique. Parmi les éléments constitutifs d’une œuvre littéraire le « rêve » et le « fantasme » semblent avoir obtenu leurs lettres de noblesse dans le domaine des sciences humaines grâce à la psychanalyse. Ceux-là sont étroitement liés à la « subjectivité » qui constitue l’esprit de l’inconscient et que l’on considère comme le point de départ de toute (...)


  • Norouz à Téhéran

    Guy Jampierre N° 65, avril 2011

    L’auteur, Guy Jampierre, 65 ans, est né à Valensole en Haute provence. Il est marié depuis 43 ans à Mireille, artiste peintre, et père de 3 enfants dont une fille née à Téhéran et l’autre à Amman. Ses expatriations dans la diplomatie puis dans la banque internationale, l’ont fait vivre avec sa famille d’abord à Téhéran, puis à Amman, à Wellington, à Nairobi, à Tokyo, à New-York et enfin à Genève. Il s’est retiré dans son village où il gère sa propriété oléicole et vend huile d’olive, truffes et poésie sur les (...)


  • Deux dattes vertes

    Fereydoun Amouzâdeh Khalili
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 65, avril 2011

    Mon père dit : « Je suis obligé. Il n’y a rien que je puisse faire. Que faire ? Tu es trop jeune pour comprendre ce qui se passe, mais tu comprendras quand tu seras plus grand. Alors tu ne me regarderas plus avec ces yeux et tu ne me poseras plus autant de questions. »
    Et moi qui n’avais que treize ans, je comprenais et je ne me sentais pas mal et je ne regardais pas non plus mon père de la manière qu’il pensait. Puis il dit :
    « Peut-être qu’un jour tu seras obligé de faire la même chose avec ton (...)


  • Norouz dans quelques pays voisins de l’Iran

    Mahnâz Rezaï N° 65, avril 2011

    Norouz, fête de l’arrivée du printemps et du nouvel an, est célébré depuis 3000 ans en Iran. La date de cette fête varie entre le 20 et le 22 mars. Norouz est également célébré hors de l’Iran, en particulier dans les pays qui ont autrefois été des territoires de l’Empire perse tels que l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Pakistan et le Tadjikistan. Les habitants de ces pays suivent les coutumes iraniennes associées à Norouz, en les agrémentant aussi de leurs propres coutumes locales.
    Norouz au (...)


  • Bastâm Bâyazidi

    Saeid Khânâbâdi N° 65, avril 2011

    A 7 km de Shâhroud, dans la province de Semnân, au sud du massif de l’Alborz, se trouve la petite ville de Bastâm, qui compte moins de 8000 habitants et borde l’ancienne Route de la soie. Elle se flatte et regrette à la fois sa splendeur d’hier. Même aujourd’hui, l’autoroute qui mène de Téhéran à cette région traverse les collines sèches, basses et rudes qui autrefois étaient parcourues par les caravanes à l’horizon blanc du Lac du sel. En nous retrouvant au milieu de ces collines rondes et ridées par le (...)


  • Hegmatâneh
    Une ville antique construite selon une modélisation géométrique

    Djamileh Zia N° 65, avril 2011

    Tappeh-ye Hegmatâneh ou Tall Hegmâtaneh, situé en plein cœur de la ville de Hamadân, est le site archéologique le plus vaste d’Iran. Les fouilles effectuées de 1983 à 2000 par l’équipe de Mohammad Rahim-Sarrâf, archéologue iranien, y ont mis à jour des maisons toutes similaires, construites dos à dos, situées entre des rues perpendiculaires les unes aux autres, et ont permis de conclure que ce site correspond à une ville antique conçue selon un plan géométrique préétabli. Mais on ne peut toujours pas (...)