N° 143, octobre 2017


  • Styles et tendances actuelles de l’architecture moderne en Iran

    Afsaneh Pourmazaheri N° 143, octobre 2017

    La transformation de l’architecture iranienne a commencé il y a environ quatre-vingts ans, au cours des années 1920. A cette époque, suite aux mutations politiques dans le pays et aux changements des conditions sociales et économiques, s’est engagée une évolution de la physionomie des villes iraniennes. En réponse aux exigences de la vie moderne, de nouveaux types de bâtiments tels que les banques, les universités et les entreprises ont émergé. Cette période de 80 ans peut être divisée en quatre (...)


  • Une école à toit concave, une réponse aux pénuries d’eau dans les zones arides
    de l’Iran ?

    Sarah Mirdâmâdi N° 143, octobre 2017

    Le cabinet d’architecte iranien MNDesign Studios a récemment proposé un projet qui se veut novateur, et qui a pour but de répondre aux problèmes de pénurie d’eau et à la problématique de la climatisation dans les zones arides du pays – et peut-être, à terme, d’ailleurs. Ce projet, appliqué dans le cadre d’une école, repose sur la construction de toits concaves en forme de cuvettes permettant de collecter l’eau de pluie dans les zones les plus arides et chaudes.
    Un complexe cubique d’un étage a déjà été (...)


  • Téhéran s’offre la plus grande librairie du monde

    Samuel Hauraix N° 143, octobre 2017

    65 000 mètres carrés. Le chiffre donne le tournis mais c’est pourtant sur cette surface que le « Book Garden », inauguré récemment, s’étend dans le centre-ville de la capitale iranienne. En plus de son architecture remarquable, cette librairie est tout simplement la plus grande jamais construite.
    Pour se donner une idée de la taille du « Book Garden », il suffit de penser au stade Azadi, l’un des plus grands stades de la planète. Et de se dire que cette librairie, inaugurée début juillet dernier, est (...)


  • Le complexe culturel et religieux de l’Imâm Rezâ au cœur de Téhéran :
    Issu de l’histoire, conforme aux critères de l’architecture moderne iranienne

    Behdad Yahyavi
    Traduit par

    Sepehr Yahyavi N° 143, octobre 2017

    Préambule : Un regard sur l’histoire de l’architecture irano-islamique permet de s’apercevoir que la mosquée occupe une place primordiale dans les quartiers urbains, à côté des maisons, des bazars et des caravansérails, et d’autres éléments constituants de la vie sociale en Iran. Non seulement les mosquées prennent des formes différentes en Iran, mais elles ont aussi diverses fonctionnalités, comme le montre par exemple la genèse du concept de la « mosquée-école » dans l’architecture iranienne. Cela dit, (...)


  • Le complexe résidentiel de Niâvarân
    Construire sans couper les arbres

    Babak Ershadi N° 143, octobre 2017

    A Téhéran et dans d’autres villes iraniennes, la loi interdit de couper les arbres, quelle qu’en soit la raison, sans en demander l’autorisation à la mairie. De même, dans les milieux ruraux, l’abattage des arbres est interdit sans avoir l’autorisation préalable du ministère de l’Agriculture ou de l’Organisation des ressources naturelles.
    Cependant, ces mécanismes légaux, interdictions et amendes pour la coupe d’arbres semblent ne pas être assez efficaces lorsqu’il s’agit de construire des bâtiments. (...)


  • Le système rafraîchisseur des bâdgirs,
    un nouvel horizon vers l’architecture durable en Iran

    Zeinab Golestâni N° 143, octobre 2017

    L’architecture durable
    La Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement définit en 1987 le développement durable comme celui qui permet de satisfaire les besoins de la société d’aujourd’hui tout en ne mettant pas en danger la satisfaction de ceux des générations futures. La notion de développement comprend en ce sens trois critères fondamentaux, à savoir environnement, finance et société. La réalisation d’une architecture durable implique notamment la diminution de l’emploi des matériaux et (...)


  • L’ancienne Maison de l’Iran attend encore l’heure de sa réhabilitation

    Samuel Hauraix N° 143, octobre 2017

    Inaugurée en 1969 à la Cité internationale universitaire de Paris, avec le concours de deux architectes iraniens, la Fondation Avicenne est fermée au public depuis 2007 pour des raisons de sécurité. Un projet de réhabilitation est toujours en cours, mais les financements manquent. Une association vient de naître pour s’assurer du maintien de ce site emblématique.
    Elle se fait officiellement appeler Fondation Avicenne. Mais à Paris, beaucoup parlent encore de (l’ancienne) Maison de l’Iran. Le lien (...)


  • Le complexe Emâm Rezâ, innovant et magnifique au cœur de Téhéran

    Shahâb Vahdati N° 143, octobre 2017

    Créé en 2012 par le Studio d’architecture Kalout, le complexe culturel et religieux Emâm Rezâ est un espace urbain dynamique apprécié par tous les âges et les goûts. Selon Saeed Boreiri et Samâneh Ghâsempour, les architectes responsables du projet, l’emplacement1 du complexe au cœur de la capitale est favorable à l’interaction sociale et à la participation de différentes générations et groupes sociaux.
    Ce magnifique centre de 7000 m2 abrite une mosquée, une galerie d’art, un café-librairie, un amphithéâtre (...)


  • Un projet architectural iranien
    sélectionné pour Design Awards 2017 de Berlin
    La Maison transformative

    Babak Ershadi N° 143, octobre 2017

    Pour la première fois, l’œuvre de deux architectes iraniens a été sélectionnée pour l’une des plus grandes compétitions architecturales de l’Europe. Le projet de la « Maison transformative » des frères iraniens Nima et Sina Keivani a été réalisé en Lettonie, et les organisateurs « Design Awards » l’ont choisi pour les compétitions architecturales européennes qui auront lieu en octobre 2017 à Berlin.
    Le Studio d’architecture Keivani (Keivani Architects Studio) a été créé en 2009 à Téhéran par deux frères (...)


  • Nice 2017. Ecole(s) de Nice
    A Nice, au MAMAC, au Musée Masséna, au 109,
    à la Galerie des Ponchettes
    23 juin-15 octobre 2017

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 143, octobre 2017

    Une Ecole de Nice qui n’en est pas une
    Nice, en tant que ville, a longtemps ignoré l’art contemporain et les avant-gardes qui l’ont agité. Le monde de l’art ancré sur la Côte d’Azur, c’est-à-dire à Nice et en ses alentours, était un monde vivant à côté des institutions locales ou nationales chargées d’accompagner et de promouvoir les arts sans l’intervention ou l’aide de celles-ci. Parallèlement, c’était un monde animé autant par des artistes résidant là que par ceux y séjournant, le plus souvent durant (...)


  • Les menaces linguistiques du Cadre d’action Education 2030 contre les langues nationales : le cas du persan

    Saeid Khânâbâdi N° 143, octobre 2017

    Depuis quelques décennies, la mondialisation s’impose en tant qu’enjeu majeur dans les questions géopolitiques du monde entier. Ce sujet prend un relief particulier dans le cadre des rapports entre les pays développés et les pays du Sud. Les risques et les potentialités de la mondialisation sont tant abordés par les experts de différentes branches scientifiques qu’aujourd’hui, nous sommes témoin de nouvelles tendances et de nouvelles approches pluridisciplinaires et transversales destinées à faciliter (...)


  • Les Kazakhs d’Iran

    Babak Ershadi N° 143, octobre 2017

    La politique stalinienne de collectivisation débuta en 1929 en ex-URSS. Elle s’appliqua d’abord au travers de la création des fermes agricoles collectives dans les campagnes de toutes les républiques soviétiques. Pendant une période de dix ans (jusqu’en 1938), près de 97% des terres agricoles de toutes les républiques soviétiques furent collectivisées. Au Kazakhstan, pendant la même période, l’application d’une politique de sédentarisation forcée des tribus nomades et les projets de collectivisation des (...)


  • La Mosquée Bleue de Tabriz

    Samirâ Fâzel N° 143, octobre 2017

    La mosquée Jahân Shâh ou Mosquée Bleue de Tabriz a été construite en 1465 par un émir qaraquyunlu, Abul Mozaffar Jahân Shâh ibn Qorâ-e-Yousouf, dont l’épouse, Jân Beigom Khâtoun, a supervisé les travaux de construction.
    Les textes historiques mentionnent ce monument somptueux sous le nom d’« Édifice Mozaffarieh ». Tabriz était alors une ville florissante et prospère. Durant la première moitié du XIe siècle, Kâtip Chelebi et Evliyâ Chelebi, célèbres voyageurs de l’Empire ottoman, ont visité cette mosquée, de (...)


  • Les Chevaliers de Notre Dame de Damas
    À tous les Abbas de l’histoire

    Saeid Khânâbâdi N° 143, octobre 2017

    "Je n’y vis que de la beauté !"
    Zeynab lui répliqua par ces mots. Obeydollah, le gouverneur Omeyyade de l’Irak, s’attendait à tout sauf à cette réponse. Il se trouva bouleversé par cette philosophie esthétique brisant ses calculs politiques. Comment une femme de presque soixante ans, endeuillée et souffrante, qui venait de perdre, en une demi-journée, toute sa famille, ses fils, ses neveux et ses deux chers frères, pouvait-elle décrire ainsi le massacre de Karbala où, arrêtée sur une colline (qui (...)


  • Poèmes

    Brumoire N° 143, octobre 2017

    Sous Fragonard
    Sous mon tableau clair, tu regardes, l’œil irisé,
    Se prélasser le cours d’un siècle auprès d’un orme
    Dont la branche généreuse, cachant le baiser
    Du Ciel avec le sein de bergères qui dorment.
    Un pas à la gauche, tiré vers le chocolat
    Et la pourpre draperie d’un vieux Fragonard
    Fatiguent, près d’un boudoir où s’oublie un prélat,
    Les chimères profondes, l’illusion d’un regard,
    Pareilles aux douceurs de ton bras délicat.
    La peinture et le café, le pas d’un bleu russe
    Dont l’ombre sur un (...)


  • Poèmes

    Rorik Dupuis N° 143, octobre 2017

    Parades
    Je zone durablement au Moyen-Orient
    Je me fais draguer par la petite bourgeoisie mais je me méfie
    Il y a là quelque chose qui relève de la lutte universelle des classes
    Nous sommes de ces gamins qui préfèrent la rue comme terrain de jeu
    À ne pas trop savoir quoi se dire, à ne pas trop savoir quoi faire
    S’aventurant avec humour et inventivité derrière les barbelés
    L’argent ne nous a jamais impressionnés
    Au contraire, il nous a écœurés
    Mais qui sont ces gens
    Qui semblent avoir eu le (...)