N° 160, mars 2019


  • Le Varzesh-e Pahlavâni avant l’islam et sa présence dans le Shâhnâmeh de Ferdowsi

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 160, mars 2019

    Les études sociologiques attestent que dans toute société, il y a bon nombre de coutumes et d’habitudes provenant des traditions anciennes des peuples. De plus, selon ces études, la religion a été l’une des plus anciennes éducations offertes dans des institutions éducatives. Autrefois, les jeunes enfants débutaient leurs études par l’éducation religieuse destinée à leur offrir une vie culturelle, sociale et économique plus élevée.
    Les fondateurs de la civilisation iranienne, pour leur part, ont également (...)


  • Les Maisons de la force : écoles de sport et de morale

    Traduction et adaptation :

    Zeinab Golestâni N° 160, mars 2019

    Au fil de leur histoire, les Iraniens ont porté une attention particulière aux entraînements physiques et moraux. La société traditionnelle iranienne a depuis toujours accordé une place sacrée aux zûrkhâneh, littéralement "maison de la force", où l’on suivait à la fois des entraînements de musculation et des enseignements de morale. En ce lieu se diffusent des qualités humaines, telles que la chevalerie mystique islamique (Javânmardi), l’abnégation et la bravoure. Fournissant une place où sont pratiqués (...)


  • Varzâ Jang,
    le combat des taureaux contre le temps

    Shahâb Vahdati N° 160, mars 2019

    Quatre jeux, plus ou moins spectaculaires, sont prédominants dans la province du Guilân (nord de l’Iran) et emblématiques de l’identité régionale : morghâneh jang (guerres de l’œuf), lâfand-bâzi (la corde raide), koshti-e Guileh-mardi (lutte traditionnelle du Gilân) et varzâ Jang (guerre des taureaux). Le premier, associé à la fête de Norouz, a pour protagonistes deux individus qui se jettent des œufs. Il se pratique souvent dans l’espace privé, mais aussi parfois en public, les jours de marché sur la place (...)


  • Une femme, un cheval, un fusil

    Saeid Khânâbâdi N° 160, mars 2019

    Une femme apparaît à l’horizon. Elle s’approche sur son cheval galopant. La foule enthousiaste l’attendait impatiemment depuis quelque temps. Une femme nomade aux habits colorés, des habits qui étincèlent sous l’effet des rayons du soleil encore froid de ce matin printanier. Une dame aux cheveux longs et noirs, des cheveux qui dansent doucement dans la liberté provisoire que l’écharpe en laine légèrement nouée et le zéphyr caressant du Zagros lui offrent. Son regard perçant, son visage déterminé brisent (...)


  • Razmafzâr : Faire revivre les arts martiaux historiques d’Iran

    Traduction : Sârâ Mirdâmâdi

    Manouchehr Moshtagh Khorasani N° 160, mars 2019

    Présentation générale
    Le projet intitulé « Escrime historique et arts martiaux perses traditionnels » vise à faire revivre les techniques de combat des guerriers persans sur la base d’une analyse académique des techniques décrites dans les manuscrits persans des différentes époques. Faire renaître et revivre l’escrime persane ainsi que les arts martiaux traditionnels iraniens constitue un projet important qui inclut différents arts de combat et de lutte ayant été employés par les tribus iraniennes au (...)


  • La femme dans le miroir de l’islam

    Zeinab Moshtaghi N° 160, mars 2019

    Tout au long de l’histoire, la femme a essuyé de grandes injustices. Elle a souvent été dépourvue de ses droits les plus élémentaires et considérée comme inférieure à l’homme autant sur le plan physique que moral.
    En portant un regard attentif sur la place de la femme dans les civilisations et les religions antérieures à l’islam, on constatera que ce dernier se distingue par l’estime qu’il réserve à la femme. Dans cet article, en prenant en considération d’autres points de vue, nous essaierons de répondre (...)


  • Bodhidharma : les origines iraniennes du mysticisme bouddhiste et du kung-fu en Chine

    Babak Ershadi N° 160, mars 2019

    Bodhidharma fut un moine bouddhiste qui vécut aux Ve et VIe siècles de notre ère. Il est traditionnellement reconnu comme l’enseignant et le premier patriarche de Chan en Chine.
    Le chan (sanskrit : dhyana, japonais : zen) signifie « méditation silencieuse » en chinois classique. Le chan naquit en Chine à partir du Ve siècle apr. J.-C. et consiste, en général, sur l’accession à l’expérience directe de l’« éveil » par la méthode la plus simple qui puisse exister, c’est-à-dire la méditation. Selon la (...)


  • Les fondements épistémologiques
    de la Modernité

    Badreddine El-Kacimi N° 160, mars 2019

    La modernité est perçue, de nos jours, comme étant un danger satanique menaçant l’identité sociétale. Le plus souvent ce genre de discours est de cette nature idéologique qui résiste aux changements. Pour expliciter cela, nous avons tenté de remettre en question ce concept, et de fouiller dans l’histoire ainsi que dans l’héritage philosophique occidental en vue de repérer ses fondements épistémologiques, surtout que nous sommes devant une conception qui est par excellence plurielle, complexe, insaisissable (...)


  • La Conférence des oiseaux : Récit théâtral de Jean-Claude Carrière, inspiré par le poème de Farid al-Din Attâr
    Jean-Claude Carrière :
    lauréat du prix Farabi 2019

    Babak Ershadi N° 160, mars 2019

    La 10e édition du Festival international Farabi pour les études humaines et islamiques a eu lieu le 27 janvier 2019 à Téhéran lors d’une cérémonie où 16 auteurs et chercheurs iraniens et 7 personnalités étrangères ont obtenu des prix (prix Farabi International Award) décernés par le ministère iranien de la Science, des Recherches et de la Technologie. Les sept lauréats étrangers étaient :
    Études islamiques : Khusro Qasim (Inde) et Raul Gonzalez Bornez (Espagne).
    Études iraniennes : Safar Abdulloyev (...)


  • « Les pas de l’eau » de Sohrâb Sepehri

    Présenté et traduit par

    Fâtemeh Ghahramâni N° 160, mars 2019

    Sohrâb Sepehri est né le 7 octobre 1928 à Kâshân, en Iran. Il est souvent tenu pour l’un des cinq plus grands poètes modernes iraniens avec Nimâ Youshij, Ahmad Shâmlou, Mehdi Akhavân-Sales et Forough Farrokhzâd.
    Sohrâb Sepehri a dédié le poème « Les pas de l’eau » à sa ville natale, Kâshân, où il a vécu la première partie de sa vie.
    Sepehri était aussi l’un des principaux peintres modernistes d’Iran. Connaisseur notamment du bouddhisme, du soufisme et des écoles mystiques d’est ou d’ouest, il a mêlé les concepts (...)


  • Cauchemar

    Mahshid Dastgheib N° 160, mars 2019

    C’est presque l’aube. Bien que la chambre soit plongée dans l’obscurité, elle peut déjà sentir par une sorte d’anticipation imaginaire presque organique, l’approche imminente du premier rayon de lumière.
    Des bruits dans le couloir l’ont réveillée. Hésitante, venant à peine d’ouvrir les yeux, elle discerne tant bien que mal la nature des bruits. Elle se recroqueville et essaye de se rendormir. « Ça n’a pas d’importance ! » se dit-elle, sachant que c’est justement quelque chose qui la tracasse. Elle évoque, (...)