N° 8, juillet 2006


  • L’imam Khomeiny et la Révolution

    Véronique Dousti N° 8, juillet 2006

    A l’occasion du dix-septième anniversaire de la disparition du fondateur de la république islamique d’Iran, la Revue de Téhéran a choisi d’évoquer, en guise de remémoration, la période prérévolutionnaire de la biographie du regretté Imam.
    L’Imam Khomeiny a vu jour le 24 septembre 1902 au sein d’une famille religieuse, dans la ville de Khomein, dans le département Markazi de l’Iran. Son père, le défunt Ayatollah Seyed Mostapha Moussavi fut l’un des contemporains de l’Ayatollah Mirzaï Chirazi. Rouhollah, (...)


  • Le 17ème anniversaire du décès de l’imam Khomeiny

    N° 8, juillet 2006

    "Les mitraillettes n’auraient plus lieu d’être si les plumes étaient au service de Dieu et du peuple".
    Imam KHOMEINY
    Le 4 juin, le mausolée de l’Imam KHOMEINY accueillait de nombreux iraniens pour célébrer le 17ème anniversaire du décès d’un penseur, en même temps guide qui est considéré par beaucoup comme l’un des hommes les plus influents du XXe siècle. Le 4 juin 1989, une foule de quelques millions d’iraniens se réunissait sur le sol qui devait bientôt accueillir le futur mausolée de l’Imam. Le 5 du (...)


  • L’art de la miroiterie

    Maryam Kowssari N° 8, juillet 2006

    L’histoire de la miroiterie en Iran remonte à l’époque Safavide, au règne de Châh-Abbass (1587- 1626 ap.J.C). Le Coran y fait allusion dans la sourate de Youssef, et la légende raconte qu’à l’époque du prophète Suliman, il existait déjà un art de la miroiterie colorée (bleu et vert). C’est avec la découverte du feu que l’homme a appris à fondre les cailloux blancs de la rivière Siliss pour obtenir des globules de verre. La miroiterie fut le premier pas fait par l’homme dans le sens de l’embellissement de son (...)


  • Le festival des voitures de collection à Téhéran

    N° 8, juillet 2006

    Du 29 mai au 2 juin 2006, le grand ensemble des Palais de Sa’ad Abad a accueilli l’étonnant festival des voitures de collection à Téhéran. Organisée par la Fédération du sport automobile, cette manifestation fut l’occasion, pour les passionnés et autres curieux de belles mécaniques, d’admirer des spécimens rares à quatre roues dont certains, exposés pour la première fois, méritaient, à n’en pas douter, le détour. Les inertes mais dignes représentants des années cinquante, soixante et soixante-dix, autrement (...)


  • Le choc mondial des crampons

    Esfandiar Esfandi N° 8, juillet 2006

    Nous-y voilà. La grande guerre. Le grand conflit (dés)armé des nations. Après quatre interminables années de cessez-le-feu, les canonniers des quatre coins du monde se retrouvent enfin face-à-face. Pendant ce temps, les conflits régionaux ont fait rage, au cours desquels les foules en délires n’ont eu de cesse d’haranguer les robustes belligérants aux jambes d’acier. La dernière mêlée régionale s’est soldée par la défaite non méritée de l’Arsenal anglais face aux arquebusiers espagnols de Barcelone. Un choc (...)


  • Le Football vu par Kambiz DERAMBAKHSH

    N° 8, juillet 2006


  • Le théâtre contemporain en France : nouvelles tendances

    Propos de Gilberte Tsaï
    Recueillis par

    Massoud Ghârdâshpour N° 8, juillet 2006

    Intervention de Gilberte Tsaï à la maison des artistes de Téhéran à l’occasion des journées de la francophonie.
    L’intitulé de ma conférence est "Le théâtre contemporain en France : nouvelles tendances". C’est peut-être un titre un peu ronflant ; venant de moi j’entends, car je ne suis pas historienne du théâtre et j’aurais bien du mal à rendre compte de la diversité du théâtre contemporain en France. De plus, ma vision sera fatalement personnelle étant donné que je n’ai pas l’objectivité des historiens. Je suis (...)


  • Ahmadou Kourouma ; un donsonba* émérite

    Mahmoud Goudarzi N° 8, juillet 2006

    Servant de modèle aux autres colonies françaises, les guerres d’Indochine et d’Algérie donnèrent lieu à d’autres revendications indépendantistes, en particulier en Afrique. Après de longues années de luttes sanglantes et de sacrifices, le Rêve se réalise. Le joug est levé, l’Afrique se libère. Les colons, les toubabs (blancs) racistes et exploiteurs se retirent pour laisser la place aux tyrans indigènes, aux autocrates totalitaires et souvent sanguinaires.
    Grâce aux putschs, coups d’état, aux"magouilles" (...)


  • La poésie persane avant et après la Révolution islamique (II)

    Shams Langaroudi
    Traduit du persan par

    Sara Saïdi Boroudjeni N° 8, juillet 2006

    Une fois la révolution de 1357 aboutie, les traditionalistes s’escrimèrent à mettre la poésie classique au service de la révolution. Mais les particularités de la poésie classique faisaient obstacle à l’accomplissement de cet effort. Très vite, ils comprirent la difficulté d’exprimer des vérités palpables au travers de symboles stéréotypés, à l’intérieur d’un cadre lexical limité ; chose que Nima avait au début du siècle expérimentée pour en arriver à une théorie : avec minutie, il fit de la poésie le miroir (...)


  • Dans le voisinage d’Eugène Ionesco
    Entretien avec Ahmad Kamyabi Mask

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 8, juillet 2006

    Le mois dernier, la Faculté des Beaux Arts de l’Université de Téhéran a organisé un colloque autour du théâtre d’Eugène Ionesco, "père du nouveau théâtre", selon l’expression du professeur Kamyabi Mask, ami proche et spécialiste de renommé internationale du dramaturge, et principal organisateur de la manifestation. On a également participé au rassemblement, Farhad Nâzerzadeh kermâni, Ghotbeddin Sadeghi, Farshid Ebrahimian et Saïd Assadi, tous spécialistes et professeurs de théâtre. A l’occasion de cette (...)


  • Nâsser Khosrow

    Maaike Bleeker, Mohammad-Javad Mohammadi, Shâhin Ashkân N° 8, juillet 2006

    Curieux destin que celui de ce grand poète, né en 394 de l’Hégire, à Ghobâdian, dans la province de Balkh. Pendant les quatre-vingt sept ans de son existence, il fut le témoin d’une époque historique tumultueuse et eut une étonnante trajectoire de vie.
    Son enfance coïncida avec l’âge d’or du gouvernement Ghaznavide, renommé pour la prodigalité légendaire du Sultan Mahmoud dont jouirent les poètes de sa cour. A sa naissance, le Sultan Mahmoud régnait déjà depuis cinq ans et Nasser avait sept ans lorsqu’une (...)


  • L’élevage des chameaux au Khouzestân

    monireh Borhani
    Traduit par

    Maryam Devolder N° 8, juillet 2006

    Le chameau est un élément caractéristique de la faune désertique. Se déplaçant aisément dans ces régions sèches et arides, il fait office de "vaisseau du désert". Son alimentation est infime en comparaison de celle des autres animaux de ferme ou des êtres humains. Une des grandes inquiétudes de notre siècle, due à l’essor démographique de la planète, est le manque de ressources alimentaires, spécialement en protéines d’origine animale. La viande de chameau peut en grande partie répondre à ces besoins, bien (...)


  • Ali Sadr, la plus belle grotte de l’Iran

    Djavâd Mohaghegh
    Traduit par

    Maaike Bleeker, Shâhin Ashkân N° 8, juillet 2006

    membre de l’équipe d’alpinistes qui a découvert cette merveille de la nature, Djavâd Mohaghegh, relate son aventure.
    Je me souviens, c’était en 1963. Nous étions un groupe de quelques amis qui profitions de nos week-ends pour faire de l’escalade et du camping, en particulier au printemps et en été, dans les montagnes environnantes de la région de Hamedan. Cet été là, lorsque la nouvelle de l’existence d’une grotte s’est répandue en ville, nous nous sommes réunis et avons pris une décision dangereuse : (...)


  • Palimpseste

    Mehdi Sedaghat-Payam
    Traduit du persan par

    Helena Anguizi N° 8, juillet 2006

    Ces jours-ci, en cette période de fin d’année, trouver un taxi c’est une affaire. Nous étions sur la place Ariashahr, ma femme et moi, dans l’attente d’une voiture susceptible de nous conduire à destination. Pour la énième fois, je tendis la main en vue d’appeler un taxi. Nous avions attendu longtemps jusqu’à ce qu’arrive une Pride noire s’immobilisant net devant nous qui étions avec d’autres personnes, pareillement dans l’attente d’une solution pour rentrer chez eux. Sur le siège avant, près du conducteur, (...)


  • Le rêve de la vieille Kolthoum

    Seyed Djafar Hakim N° 8, juillet 2006

    Il n’y a pas longtemps de cela, pendant les longues soirées d’hiver, les grands-mères réunissaient leurs petits-enfants autour du korsi et leur racontaient des histoires. Les petits-enfants, toujours ravis de leur écoute, retenaient leur souffle quand le héros, après de nombreuses épreuves, abattait le dragon à sept têtes. Ces contes contribuaient à initier les enfants à la vie et à les familiariser avec les exploits de leurs ancêtres. Ils contenaient également de bonnes moralités et parfois même, (...)


  • Gheysar Aminpour

    Rouhollah Hosseini N° 8, juillet 2006

    Ce n’était plus possible
    La plume n’exprimait plus mon cœur
    Il faut déposer les plumes, me dit-il
    Dorénavant
    L’arme blanche de la parole est impuissante
    Il me faut chanter pour la guerre
    Par le canon du fusil
    Avec la cartouche en guise de mot
    La cinquantaine passée, Aminpour ne cherche plus à bâtir son œuvre avec des cartouches. Il est bien loin de l’époque de « l’alerte rouge » ; l’époque où « la poupée en sang de l’enfant qui courait décapitée » pesait dans sa besace de poète. Pourtant le souvenir (...)


  • Hommage à la mémoire de Maxime Gorki

    Au Journal de Téhéran

    Saïd Naficy N° 8, juillet 2006

    1 Mordad 1315,
    23 Juillet 1936
    Discours de Monsieur Saïd Naficy
    Membre de l’Académie iranienne
    Aujourd’hui juste un mois s’est écoulé depuis la mort d’un des plus grands écrivains de cette époque, Maxime Gorki, survenue à Moscou. Ne croyez pas que la Société des Hommes de Lettres étant une réunion des écrivains iraniens c’est par esprit de solidarité que je prononce quelques paroles devant vous, Mesdames et Messieurs ; afin de lui décerner une couronne, tout en nous en décernant une, comme nous disons en (...)


  • Rahi Moayeri

    Amir Sedâghat N° 8, juillet 2006

    Poète contemporain estimé, Rahi Moayeri nous a légué un ensemble raffiné d’odes et de sonnets, regroupé dans le recueil intitulé L’ombre de la vie. Musicien habile et talentueux, il a également composé des paroles de chansons, mémorables, qui comptent parmi les trésors de la musique nationale iranienne. Biographie
    Né en 1909 à Téhéran, de parents nobles (des Moayer ol Mamalek, fameuse lignée de l’époque Qadjar) Muhammad Hassan Moayeri, qui plus tard adopta le pseudonyme de Rahi, commença à composer des (...)


  • Peut-être

    Selda Ghannâdân N° 8, juillet 2006

    Peut-être qu’un jour personne ne cueillera les fleurs
    Et chacun oubliera les malheurs
    Peut-être qu’un jour la tendresse prendra la main de la beauté
    Et chaque enfant aura une poupée
    Peut-être qu’un jour naîtra encore l’amour
    Et les oiseaux chanteront pour toujours
    Peut-être qu’un jour chacun retrouvera son étoile
    Et la dessinera sur la toile
    Peut-être qu’un jour tout le monde aimera les corbeaux
    Et chacun sera heureux
    Peut-être qu’un jour personne ne fermera son seuil
    Et personne n’aura peur du (...)