Helena Anguizi

20 articles

  • le Voyage dans les hauteurs de l’ouest

    Le Kurdistan, berceau des aryens

    Helena Anguizi N° 27, février 2008

    Les terres que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Kurdistan font partie du territoire gouverné jadis par les Mèdes. Mais qui sont les Kurdes ? La première question nous permettant de connaître un peuple est de savoir d’où il vient. Pour établir l’origine d’un peuple, on peut se baser sur des critères tels que son nom, sa langue, ses caractéristiques morphologiques… sans d’ailleurs que ce dernier point ait une valeur absolue puisqu’il est indéniable que l’ensemble des peuples sont plus ou moins (...)


  • Rouh-ol-Amin Esfahâni

    Helena Anguizi N° 26, janvier 2008

    Comme célèbre du XIe siècle, parfois appelé par son vrai nom, Mîr Mohammad-Amîn Mîr Jomleh Shahrestânî Esfahânî et plus souvent par son pseudonyme Rouh-ol-Amîn (cité par Mîr Abdolrazâgh Khâfî, dans son ouvrage Ma’asserolamra), cet amoureux de la littérature était surtout connu pour ses dons en poésie.
    Originaire d’Ispahan et né en 981, si l’on en croit les allusions que le poète fait lui même dans son Shîrîn et Khosrow, la majeure partie de sa jeunesse s’écoula paisiblement dans sa ville natale, où il fit ses (...)


  • Lorestân, la terre de bronze

    Helena Anguizi N° 26, janvier 2008

    Le Lorestân est l’une des plus vieilles régions d’Iran. Des vestiges de l’âge de pierre, notamment des gravures et dessins retrouvés dans des grottes qui jadis furent habitées par des hommes préhistoriques, font de la province l’un des plus anciens lieux d’habitation, également très célèbre pour ses réserves d’objets en bronze très anciens. En d’autres termes et comme le souligne si bien le célèbre archéologue français Roman Ghrishman "le véritable art iranien se trouve à Lorestân". Cette province compte (...)


  • Le parc national du lac d’Oroumieh : un panorama d’exception

    Helena Anguizi N° 24, novembre 2007

    Le parc national du lac d’Oroumieh, vaste territoire dont la richesse biologique, la beauté, et la dimension historico-culturelle valent le détour, est situé au Nord-Ouest du pays et plus précisément au centre du plateau de l’Azerbaïdjan.
    Le lac d’Oroumieh est un lac salé qui se trouve donc dans l’Azerbaïdjan iranien. C’est le plus grand lac d’Iran, avec une surface d’environ 5200 km² et le deuxième plus grand lac du monde après la mer morte. Il mesure environ 140 km de long et 55 km de large. Sa (...)


  • Mâhân, la joyeuse campagne de Kermân

    Helena Anguizi N° 24, novembre 2007

    Le climat varié de Kermân et la beauté de ses paysages attire en été de nombreux visiteurs. L’un des endroits les plus magiques de cette province est la campagne de Mâhân, située à 35 kilomètres au sud-est de la ville de Kermân. Parmi les attraits touristiques de cette région où se retrouvent durant la saison chaude les amoureux de la nature et de l’air pur, on peut citer les nombreuses sources d’eau situées dans les hauteurs de la vallée de Tiregân, qui à elle seule est une merveille pour les randonnées. (...)


  • L’émaillage d’hier à aujourd’hui

    Helena Anguizi N° 20, juillet 2007

    Abandonnés aux oubliettes de l’histoire, il ne nous reste aujourd’hui que de simples mots pour désigner certains vestiges du passé de cette terre ancienne qu’est l’Iran et qui fut jadis le berceau de l’une des plus riches et importantes civilisations du monde.
    Malheureusement, nous sommes actuellement témoins de la disparition de nombreux savoir-faire et techniques artistiques et artisanaux du passé. L’émaillage fait partie des métiers artisanaux dont l’existence remonte à près de quatre mille ans et (...)


  • Mohtasham Kâshâni

    Zahra Boveyri
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 20, juillet 2007

    Shams-ol-shoarâ Kamâleddin Mohtasham Kâshâni, descendant direct de Khâjeh Mir Ahmad, est né dans une famille aisée de Kâshân. Tout comme son contemporain, le célèbre Khâjeh Sanâï, Mohtasham était un fils de commerçant qui, durant son jeune âge, exerça le métier de son père qu’il quitta par la suite pour se consacrer essentiellement à sa grande passion : la poésie.
    Il est surtout connu pour ses odes. Longtemps, à travers ses vers, il fit l’éloge de grands monarques tels que le roi Safavide Tahmâssb et sa (...)


  • Zahir Faryâbi

    Monireh Borhani
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 19, juin 2007

    Né très probablement pendant la première moitié du VIème siècle, Zahiroddin Abolfazl Tâher ben Mohammad Faryâbi, grand maître de la poésie et grand orateur de la fin de ce siècle, est surtout reconnu pour son talent incontestable en matière de ghassideh et de ghazal.
    Il passa la majeure partie de sa jeunesse à Faryâb pour ensuite s’établir à Neyshâbour, où il composa l’essentiel de sa poésie pour le roi Azzedoddin Toghânshâh ben Moayed. Il quitta cette ville en l’an 582, année du décès du monarque.
    "Six (...)


  • La musique militaire en Iran

    Helena Anguizi N° 18, mai 2007

    En 1913, à la demande de Gholâmrezâ Minbachiân, dit Sâlâr Moazzez, et avec l’approbation du Ministère de la Culture, la musique militaire vint s’ajouter à la liste des matières enseignées à Dar-ol-fonoun.
    La durée d’étude était de quatre ans dans cette Ecole et l’on y apprenait la musique militaire ainsi que la musique classique occidentale. En 1960, un dénommé Nassrollâh Khân Minbachiân, le fils aîné de Moazzez, qui avait étudié la musique classique au conservatoire de Petrograd, se chargea de l’enseignement (...)


  • Sheikh Mahmoud Shabestari

    Monireh Borhani
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 17, avril 2007

    Né en 687 de l’hégire à Shabastar près de Tabriz, Sheikh Saad od-din Mahmoud ben Amin od-din Abdolkarim ben Yahya Shabastari fait partie des grands mystiques du VIIIème siècle (XIVe siècle de l’ère chrétienne) et est considéré comme un important poète persanophone de l’époque.
    Ses premiers pas dans le mysticisme furent guidés par Bahâoddin Yaghoub de Tabriz, auprès de qui il acquit de vastes connaissances en la matière qu’il échangea plus tard avec les grands mystiques de cette époque. Il choisit de (...)


  • La fête de Tchahârshanbeh Souri

    Mortéza Johari
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 16, mars 2007

    Parmi les cérémonies traditionnelles, le Tchâhârshanbeh Souri compte parmi les plus anciennes fêtes célébrées par les Iraniens. Tchahârshanbeh signifiant mercredi en persan, cette fête consiste à célébrer le dernier mercredi de l’année, et son importance la fait figurer au même rang que les autres grandes fêtes nationales telles que Norouz, Mehregân, Bahmanjâneh ou encore Sadeh.
    Parmi ces grandes fêtes, prenons au hasard "Sadeh" que l’on célèbre cinquante jours avant Norouz. Cette tradition date d’il y a (...)


  • Attâr de Neyshâbour

    Mortéza Johari
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 15, février 2007

    "Gloire au créateur du monde *** Celui qui donna vie à la terre".
    Abou Hâmed Faridoddin Mohammad Ben Ebrâhim, connu sous le nom de Attâr, compte parmi les plus grands écrivains et philosophes du VIème et du début du VIIème siècle de l’hégire lunaire. Par l’étude de ses écrits, nous pouvons estimer qu’il a vécu entre 540 et 618 de l’hégire (XIIIe siècle). Né à Shâdyakh ou à Kadkan (ces deux villes sont des districts de Neyshâpour, ville qui, en 548, fut détruite et rebaptisée Shâdyakh après sa reconstruction, (...)


  • Sanâï Ghaznavi

    Mortéza Johari
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 14, janvier 2007

    Sanaï Ghaznavi, de son vrai nom Almadjd Majdoud Ibn Adam, est né au Vème siècle (vers 456 de l’hégire) à Ghazneyn.
    Jeune, il fut le poète particulier de la cour et, au travers de ses poèmes, fit l’éloge des rois Ghaznavides. Cependant, un événement particulier bouleversa le cours de sa vie. Suite à ce changement soudain, il se rendit en pèlerinage à la Mecque et à son retour, il fut pris d’un profond dégoût pour les panégyriques et opta pour une vie retirée.
    Sa plus grande œuvre est Hadigheh Al Haghighat, (...)


  • Le Torandj

    Helena Anguizi N° 13, décembre 2006

    Le nom " Torandj " vient du cédrat, fruit proche du citron, et compte parmi les plus anciens motifs de décoration de l’art islamique et iranien. Ce modèle de composition sert notamment à décorer les couvertures de livres ainsi qu’à illustrer leurs pages. Il est également très utilisé dans l’ornementation du Coran. On trouve également ce motif de façon répétitive sur les tapis et de nombreux autres objets décoratifs. Le Torandj est habituellement représenté sous forme de losange ou encore d’une amande. (...)


  • Introduction à la peinture des Qâdjârs

    Aïdin Aghdashlou
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 9, août 2006

    Les peintures qâdjâres, vieillent de cent cinquante ans, datent du règne de la dynastie du même nom qui régna durant de longues années sur le territoire iranien. Cependant, contrairement à une idée reçue, la floraison de cette forme d’expression artistique a eu lieu bien avant l’arrivée au pouvoir du Roi Mohammad Khân Qâdjâr. C’est en effet à partir de la seconde moitié du XIIème siècle de l’hégire lunaire que les artistes ont pris goût à ce style de peinture, donc le succès diminua environ quarante ans avant (...)


  • Palimpseste

    Mehdi Sedaghat-Payam
    Traduit du persan par

    Helena Anguizi N° 8, juillet 2006

    Ces jours-ci, en cette période de fin d’année, trouver un taxi c’est une affaire. Nous étions sur la place Ariashahr, ma femme et moi, dans l’attente d’une voiture susceptible de nous conduire à destination. Pour la énième fois, je tendis la main en vue d’appeler un taxi. Nous avions attendu longtemps jusqu’à ce qu’arrive une Pride noire s’immobilisant net devant nous qui étions avec d’autres personnes, pareillement dans l’attente d’une solution pour rentrer chez eux. Sur le siège avant, près du conducteur, (...)


  • Owhadi Maragheï

    Monireh Borhani
    Traduit par

    Helena Anguizi N° 7, juin 2006

    Cheykh Owhadoddin Ben Hossein Owhadi Maragheï Esfahani compte parmi les célèbres poètes et mystiques des VII et VIIIème siècles de l’hégire. Pour certains, le surnom de Owhadi, vient de Owheddine et pour d’autres de Roknoddine. Pour certains, il est natif d’Ispahan et pour d’autres sa ville natale est Maragheh.
    Au début de sa carrière, il prit pour pseudonyme littéraire, le nom de Safi qu’il changea plus tard en Owhadi. Son recueil de poèmes "Jamé Jam", fut achevé en 733 de l’hégire, alors qu’il avait 60 (...)


  • L’art du khatamkâri

    Helena Anguizi N° 6, mai 2006

    Le Khatamkari, cet art d’ornement de la surface des objets par l’incrustation de minuscules morceaux de bois triangulaires qui viennent se poser côte à côte, remonte à si loin, qu’il serait difficile de lui trouver une origine. Un art dont le commencement remonte, comme beaucoup d’autres métiers d’art, aux plus anciennes légendes, de sorte que dans certains récits, on relate que le vénéré Ibrahim pratiquait lui aussi cet art. Quoi qu’il en soit, les plus anciens Khatamkaris, ont été découverts lors de (...)


  • L’enfant de l’autre

    Jalâl Al-é Ahmad
    Traduit du persan par

    Helena Anguizi N° 6, mai 2006

    Eh bien, que pouvais-je y faire ? Mon mari ne voulait pas de moi avec un enfant qui n’était pas le sien. C’était celui de mon ex-mari qui n’a pas voulu en prendre la charge et qui nous a abandonné tous les deux. Qu’est-ce que vous auriez fait à ma place ? Il fallait bien que je vive. Qu’allais-je devenir, si lui aussi venait à me quitter ? J’étais obligée de me débarrasser d’une manière ou d’une autre de cet enfant. Une femme comme moi, qui ne connaissait pas grand-chose au monde, ne voyait rien d’autre à (...)


  • Les dessins de Ghahveh Khâneh

    Helena Anguizi N° 4, mars 2006

    C’est en dehors des courants académiques et des écoles d’arts officielles, que les dessins de Ghahveh Khaneh ont pris naissance. Ce qu’on appelle Ghahveh Khaneh, n’est autre que le café traditionnel, où l’on s’adonnait, tout en discutant, à la dégustation de l’amère et noire texture riche en caféine.
    "Le dessin de Ghahveh Khaneh", désigne une forme artistique simple et populaire de peinture à l’huile évoquant généralement des sujets religieux, des scènes héroïques et quelque fois des festivités. Des (...)