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Né en 687 de l’hégire à Shabastar près de Tabriz, Sheikh Saad od-din Mahmoud ben Amin od-din Abdolkarim ben Yahya Shabastari fait partie des grands mystiques du VIIIème siècle (XIVe siècle de l’ère chrétienne) et est considéré comme un important poète persanophone de l’époque.
Ses premiers pas dans le mysticisme furent guidés par Bahâoddin Yaghoub de Tabriz, auprès de qui il acquit de vastes connaissances en la matière qu’il échangea plus tard avec les grands mystiques de cette époque. Il choisit de s’établir un temps à Kermân, d’où l’existence d’une longue lignée reconnue sous le nom de Khâdjegân, formée par sa descendance dans cette région.
Le Sheikh décéda en 720 de l’hégire. Il fut enterré au cimetière de Shabastar, auprès de son maître Bahâoddin Yaghoub.
Il composa plusieurs œuvres en prose et en vers dont la plus connue de toutes est le Golshân-e Râz. Il s’agit d’un recueil de poèmes du genre narratif d’une certaine longueur, où le poète répond aux dix sept questions posées, elles aussi en vers, par un certain Amir Seyyed Hossein Hosseini Herâwi.
On raconte qu’une fois connues du Sheikh Bahâoddin Yaghoub Tabrizi, ces questions trouvèrent une réponse instantanée, vers par vers, auprès du Sheikh Shabastari. Ce qu’il nous reste aujourd’hui de cet ouvrage est en fait la totalité de ces questions-réponses versifiées, auxquelles se sont ajoutés au fil du temps d’autres vers complétant l’œuvre.
Il présente le moment où lui furent expédiées ces questions auprès de son maître, c’est-à-dire en l’an 717 de l’hégire, comme étant la date du commencement du Golshân-e Râz, pour ajouter que c’est à partir de cette date qu’il se lança dans la poésie car auparavant, il n’avait jamais composé aucun vers. Du fait de sa simplicité, cette œuvre fut très vite appréciée de tous.
On peut également faire allusion à Sâ’adat Nâmeh, autre grande œuvre qui nous reste de ce maître mystique. Dans ce recueil, trois mille vers publiés en huit volumes exposent au lecteur de multiples faits et histoires. Le Sheikh y cite également les propos de cinq grands mystiques du Vème siècle de l’hégire originaires d’Azerbaïdjan, à savoir Hassan Sorkhâbi, Bâbâ Faradj Tabrizi, Mohammad Kadjâni, Khâdje Abdolrahim Tabrizi et Khâdje Sayedoddin Tabrizi. Il évoque par ailleurs ses longs voyages ainsi que ceux d’oulémas et de sheikhs :
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Parmi ces œuvres en prose, on peut citer Ressâlato Haghol-yaghin fi mâarefati rabbol -âlamin, et Meratol Mohaghegheen, dans lequel le Sheikh a exposé l’essentiel de son message.
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