N° 155, octobre 2018


  • L’Empire des Roses
    Chefs-d’œuvre de l’art persan du XIXe siècle

    Katty Iherm N° 155, octobre 2018

    "Un plateau de fleurs aurait pour toi quel usage ? Prends plutôt de mon Jardin de roses une page. Une fleur, cinq à six jours au plus tiendra mais ce jardin de roses l’éternité te durera !"
    Saadi - Le Jardin de roses
    Printemps éternel que celui des souverains qâdjârs, caché à l’ombre du palais du Golestân. Une impression persane que nous avons eu la chance et l’honneur de partager au Louvre Lens le temps d’une exposition magique, l’Empire des Roses.
    Grâce à la générosité de différents musées (...)


  • Le motif "Rose et Rossignol" dans les illustrations de l’époque qâdjâre

    Saeid Khânâbâdi N° 155, octobre 2018

    Je m’en souviens très bien. C’était un livre ancien grand format. Surtout aux yeux d’un enfant de 8 ou 9 ans, il paraissait encore plus volumineux et plus grand. Une lourde boîte en bois le protégeait. Je venais d’apprendre à lire le Coran et mes parents se réjouissaient de voir que leur enfant montrait une telle affection pour le Livre sacré de l’islam. Mais ils ignoraient une chose. Si leur enfant s’était toujours attaché à ce Coran grand format, ce n’était pas tellement pour lire les sourates divines (...)


  • L’architecture qâdjâre :
    entre tradition et modernité

    Babak Ershadi N° 155, octobre 2018

    la fin du règne de la dynastie safavide (1501-1736), l’architecture iranienne connut une longue période de déclin en raison d’un chaos politique prolongé, des guerres successives et de l’insécurité. Le règne de Karim Khân (1760-1779), fondateur de la dynastie Zand, fut sans doute la seule exception à cette immobilité de l’architecture pendant cette période de déclin qui dura jusqu’au règne de Nâssereddin Shâh (1848-1896), quatrième souverain de la dynastie qâdjâre.
    Sous Karim Khân, d’importants complexes (...)


  • Le lien entre la politique et l’art
    à l’époque qâdjâre

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 155, octobre 2018

    Outre les éléments esthétiques, les facteurs politiques et sociaux ont énormément influencé l’évolution de l’art à l’époque qâdjâre. On peut notamment le voir dans les titres des agents et fonctionnaires étatiques aussi bien qu’à la lecture des arrêtés ministériels et politiques. Durant la seconde moitié de l’ère qâdjâre, la modernisation du pays crée de grands changements, notamment dans l’art. On voit alors l’apparition de nouvelles théories, de nouveaux styles et de nouvelles écoles artistiques. Selon les (...)


  • L’étude des thèmes royaux et religieux dans les fresques qâdjâres*

    Samirâ Asghar Pour Sârouyi
    Traduit et adapté par

    Zeinab Golestâni N° 155, octobre 2018

    S’appuyant sur les thèmes royaux et religieux, la présente étude vise à étudier les fresques de l’époque qâdjâre. Malgré l’absence d’une cohérence structurale et visuelle dans la plupart des œuvres de l’art qâdjâr, les fresques de cette époque peuvent se classer en deux groupes, selon qu’elles sont royales ou religieuses. Les fresques aux thèmes royaux reflètent la vie des rois, des courtisans, et de leurs adjoints. Cependant, certaines fresques datant d’un siècle après les Safavides abordent des thématiques (...)


  • Portrait de l’Iran du XIXe siècle
    et de ses premiers photographes

    Shahâb Vahdati N° 155, octobre 2018

    Les débuts de la photographie en Iran remontent au règne de Mohammad Shâh et surtout de son fils et successeur, Nâssereddin Shâh. Figurant les coutumes du temps, les photos prises à cette époque constituent des documents précieux pour étudier la vie ordinaire, ainsi que l’organisation administrative de l’Iran au XIXe siècle.
    Les photographes iraniens de l’époque qâdjâre se répartissent principalement en trois groupes :
    Ceux qui recherchaient la diversité culturelle, ethnographique et naturelle et (...)


  • Atiq Rahimi : une littérature de l’exil

    Outhman Boutisane N° 155, octobre 2018

    La littérature afghane contemporaine est le produit de l’exil. Les écrivains afghans éprouvent le besoin et la nécessité d’exprimer leur profond attachement à leur terre natale. Cette jeune littérature présente en réalité plusieurs formes d’exil et le prend comme un motif omniprésent de la quête de l’identité. Pour l’écrivain afghan, l’exil est cet élément déclencheur d’une recherche perpétuelle des origines. L’exil engendre le dépaysement et la distance, ce qui rend plus vifs et plus actuels les liens entre (...)


  • Gilbert Lazard (1920-2018)

    Babak Ershadi N° 155, octobre 2018

    « Qui doit n’avoir un jour pour couche qu’une pauvre poignée de terre
    Qu’a-t-il à faire d’édifices bâtis pour atteindre le ciel ?
    Ô ma beauté de Canaan, le trône d’Égypte t’attend,
    Voici venu le temps prescrit de dire adieu à la prison. »
    Extrait d’un ghazal de Hafez,
    traduit par M. Gilbert Lazard
    (« Cent un Ghazals amoureux », 2010)
    M.Gilbert Lazard, linguiste et iranologue français, s’est éteint le 6 septembre 2018 à l’âge de 98 ans à Paris. Il est l’auteur de nombreux ouvrages liés à l’Iran et à la (...)


  • Qui est Hossein ?

    Saeid Khânâbâdi N° 155, octobre 2018

    Qui est Hossein ? Un saint chiite qui se sacrifie pour ses idéaux religieux ? Une légende arabo-sémite inspirée du mythe avestique de Siyâvash ? Une personnalité historique qui écrit une page remarquable dans l’histoire de l’islam ? Un leader politique en quête du pouvoir califal ? Un chef de tribu qui envisage de renverser la dynastie des Omeyyades, les rivaux traditionnels des fils de Hâshem ? Un révolutionnaire qui se soulève afin de réformer la communauté de son grand-père ? Un martyr de l’honneur (...)


  • Entretien avec
    Kourosh Beigpour, graphiste et typographe

    Samirâ Fâzel N° 155, octobre 2018

    Né le 11 février 1980 à Kermânshâh, à l’ouest de l’Iran, Kourosh Beigpour est graphiste, affichiste, designer, musicien, auteur et poète iranien. Il est considéré comme une figure importante de la nouvelle génération de graphistes iraniens. Dès son enfance, il montre un intérêt marqué pour l’art et se découvre une passion pour le graphisme. Il décide donc de poursuivre ses études supérieures dans ce domaine. Une fois diplômé en sciences humaines, Beigpour approfondit son expérience dans le domaine du graphisme. (...)


  • Une lettre de Rodez

    Shahram Amirpoursarcheshmeh N° 155, octobre 2018

    À Yousra
    Quand je l’ai regardée, elle était en train de me sourire : grands yeux noirs au regard doux et tendre. Elle portait des habits d’hiver, un peu courts pour elle, laissant apparaître ses jolies mains mais frêles, et un collant qui découvrait ses belles jambes. Ses cheveux noirs et ondulés étaient partagés en deux par une raie, dont quelques mèches en désordre s’étaient placées, joliment sur ses sourcils. Elle me souriait de tout son joli être. « Tout commence par un sourire. », m’avait dit un jour (...)