N° 172, été 2020


  • Albert Lamorisse, le Français qui a survolé l’Iran avec Le Vent des amoureux

    Saeid Khânâbâdi N° 172, été 2020

    Le 2 juin 1970, le réalisateur français Albert Lamorisse (né en 1922 à Paris) perd la vie lors du tournage d’un film documentaire sur les beautés de l’Iran. Cinquante ans après cet accident tragique, nous souhaitions célébrer sa mémoire et applaudir son inoubliable film sur l’Iran, Le Vent des amoureux (ou « Bâd-e Sabâ » d’après son titre persan).
    Lamorisse a commencé sa carrière cinématographique avec la réalisation de courts-métrages et de documentaires dès la fin des années 1940. Il réalise le documentaire (...)


  • Un survol de l’art du stuc en Iran préislamique

    Shahâb Vahdati N° 172, été 2020

    En Iran, l’art du stuc remonte au temps des Élamites qui sont considérés comme la première civilisation à utiliser la chaux comme matière première dans la construction de leurs bâtiments ; un usage limité à ses débuts au blanchiment des murs. Les réalisations élamites en chaux les plus anciennes sont celles trouvées à Haft Tappeh (Khouzestân). Les archéologues ont découvert au nord du site des cavités, deux tombes en brique et en chaux.
    Après les Élamites, les Achéménides ont utilisé la chaux pour couvrir (...)


  • L’art du stuc dans l’architecture irano-islamique

    Ali Sadjâdi
    Traduit et adapté par

    Zeinab Golestâni N° 172, été 2020

    Introduction
    Pâte durcissante, le plâtre attire depuis toujours l’attention des architectes iraniens, non seulement comme un matériau essentiel de la construction architecturale, mais aussi comme un matériau ornemental. Cependant, cette matière a suivi de nombreuses évolutions dans l’histoire de l’art iranien ; tantôt placée au centre de la considération, tantôt totalement ignorée.
    L’emploi artistique et délicat du plâtre dans l’architecture persane mène à l’apparition de divers motifs novateurs (...)


  • Le mihrab d’Ouldjaïtou Un chef-d’œuvre de l’art du stuc ilkhanide

    Babak Ershadi N° 172, été 2020

    La Grande mosquée d’Ispahan : mille ans d’architecture religieuse
    Située dans le centre historique de la ville d’Ispahan, la Grande mosquée est considérée à juste titre comme une illustration éminente de l’évolution architecturale de la construction de mosquées en Iran sur une longue période de mille ans, du IXe siècle au XIXe siècle. D’après les recherches qui y ont été effectuées, la Grande mosquée d’Ispahan serait un prototype architectural important qui servit ultérieurement à la conception d’autres (...)


  • Le logo de l’Université de Téhéran inspiré de l’art du stuc sassanide

    Saeid Khânâbâdi N° 172, été 2020

    Certains reprochent à nos historiens d’être rétrogrades et de rester bloqués dans le passé. Certains accusent les amoureux du passé glorieux de la Perse d’être affectés par une maladie de l’idéalisation mélancolique d’un temps révolu. D’autres critiquent également les passionnés de l’Histoire de l’Iran d’être les enfants des siècles oubliés, des siècles de silence, des siècles qui, selon eux, apportent peu pour aujourd’hui ou demain. Mais parmi les experts du patrimoine perse, il y a de grands hommes qui ont essayé (...)


  • La pérennité des interrogations morales

    Mohammad-Javad Mohammadi N° 172, été 2020

    Ses concepts moraux qui se forment autour des couples d’opposition du bien et du mal, du juste et de l’injuste ou du faisable et de l’infaisable, placent toujours l’homme devant des interrogations dont les réponses dépendent, dans une large mesure, de ses convictions et de sa vision du monde. Non seulement ces questions ne nous laissent pas la conscience tranquille tout au long de notre existence, mais ils ne laissent en paix ni l’Histoire ni la société humaine. Contrairement à ceux des domaines (...)


  • La philosophie de l’Arbaïn :
    la visite pieuse à l’Imâm Hussein au quarantième jour après son martyre

    Seyed Mohammad Ahmadi N° 172, été 2020

    Des millions de musulmans de différents pays arrivent chaque année dans la ville sainte de Karbala en Irak pour commémorer le jour de l’Arbaïn, cérémonie religieuse qui marque chaque année l’aboutissement d’une période de quarante jours de deuil après le martyre de l’Imâm Hussein, petit-fils du prophète Mohamad et le troisième Imâm des chiites. Le pèlerinage de Karbala à l’occasion de l’Arbaïn est l’un des plus importants rassemblements annuels du monde en un seul endroit.
    Le jour de l’Ashourâ, le 10 du mois (...)


  • Qui est Fatima al-Zahra ?

    Zeinab Moshtaghi N° 172, été 2020

    Après la victoire de la Révolution islamique de 1979, le jour de la naissance de Fatima al-Zahrâ a été choisi en Iran pour devenir la « Journée de la femme » par le fondateur de la République islamique d’Iran, l’Imam Khomeiny. Que peut justifier un tel choix ? Qui est Fatima al-Zahrâ ? Quels sont les événements majeurs de sa vie ? Quels furent ses rôles, à la fois dans la sphère familiale en tant qu’épouse et mère, mais aussi dans la sphère sociale ? Voilà les questions auxquelles nous essaierons de répondre (...)


  • Le Trésor de l’Oxus : Une collection de chefs-d’œuvre de l’art achéménide

    Babak Ershadi N° 172, été 2020

    L’Asie centrale et l’Amou-Daria
    Selon une définition politique moderne, l’Asie centrale serait une région du continent asiatique comprenant les territoires respectifs de cinq anciennes républiques soviétiques (Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan et Turkménistan).
    D’après une autre définition datant de la fin du XIXe siècle, la région qui était considérée comme étant l’« Asie centrale » correspondrait à ce qui était appelé « Turkestan » par les puissances coloniales russe et britannique, sans (...)


  • Étude comparative de la pensée symbolique chez Charles Baudelaire et Mohammad-Reza Chafiï-Kadkani

    Jamileh Jahandideh-Kazempour N° 172, été 2020

    Charles Baudelaire a douloureusement chanté le tragique de la destinée humaine et a dépeint sa vision mystique de l’univers dans ses poèmes, où il expose de mystérieuses « correspondances » entre les éléments constitutifs de la nature. Nous présentons ici une étude comparative de ses poèmes symboliques et mystiques avec ceux du poète iranien Mohammad-Rezâ Chafiï-Kadkani, dont l’œuvre est le fruit d’années de réflexion et de méditations philosophiques qui viennent enfin à l’état d’œuvre frapper, étonner, (...)


  • Au-delà de ce point nul ne sait le secret* « Les papillons » dans le Cantique des oiseaux de ‘Attâr

    Sonia El Amri N° 172, été 2020

    Poète mystique des XIIe et XIII siècles, Farid od-Din ‘Attâr est l’auteur d’une œuvre tournée, dans son intégralité, vers la quête spirituelle. Auteur prolixe dont le dessein n’est autre que de parvenir au divin et d’atteindre Sa satisfaction, ‘Attâr n’aura de cesse, au fil des vers, de témoigner de la douleur et des souffrances que sa quête d’Amour exige. Aussi conclut-il l’un de ses ghazals par une adresse sans équivoque à la dard1 ‘attârienne : Il n’y a pas de remède à la maladie de ‘Attâr / Je ne sais pas (...)