N° 56, juillet 2010


  • Le waqf en islam : une tradition spirituelle et sociale aux horizons illimités

    Amélie Neuve-Eglise N° 56, juillet 2010

    Le mot waqf vient de la racine trilitère waqafa qui signifie littéralement "stopper" ou "immobiliser". Le waqf consiste ainsi à faire don d’une propriété de manière définitive et incessible – et donc à l’« immobiliser » - afin de consacrer les revenus qui en sont issus à une cause choisie par le donateur. En d’autres termes, lorsqu’une personne cède son bien sous forme de waqf, elle en perd la propriété et ne peut ni le reprendre, ni le céder.


  • L’histoire du waqf en Iran

    Djamileh Zia N° 56, juillet 2010

    En Iran, le waqf - démarche des bénévoles qui bloquent la vente de leurs biens et consacrent les bénéfices qui en sont issus à une œuvre de charité - a été utilisé non seulement pour aider les pauvres, mais pour réaliser des projets sociaux et culturels. La construction et l’entretien des mausolées des Imams chiites et de nombreuses mosquées et écoles coraniques avec les revenus des waqfs a permis de renforcer la culture islamique.


  • La structure du waqf

    Mohammad-Javad Mohammadi N° 56, juillet 2010

    Dans la tradition juridique de l’islam, l’institution du waqf, occupant une place importante, prête à certaines ambiguïtés structurales ; ce qui suscite des débats et des controverses. La première polémique regarde la nature du waqf sur laquelle les juristes divergent dans la mesure où d’aucuns le prennent définitivement pour un contrat,


  • Le waqf de livres en islam et le waqf de livres à l’époque des Safavides

    Ali Rafi’i* & Mohammad Bâgher Sajâdi Khorâsgâni**
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 56, juillet 2010

    Dès le début de la période islamique, le waqf de livres fut considéré comme un exemple noble de « don charitable » et d’« œuvre bonne » méritant une grande récompense de Dieu dans l’Au-delà et garantissant la réputation du donateur qui s’attirait ainsi le respect de la postérité.


  • La tradition du waqf à Astân-e Ghods-e Razavi

    (Historique et activités de la fondation pieuse de l’Imam Rezâ)

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 56, juillet 2010

    A fin de gérer les biens donnés sous forme de "waqf", de nombreuses fondations pieuses ont été créées dans l’ensemble des pays musulmans, chiites ou sunnites. Ces dernières gèrent ces biens en fonction des lois et de la juridiction théologique propre à chaque pays. En Iran, l’Astân-e Ghods-e Razavi ou le sanctuaire de l’Imam Rezâ, situé à Mashhad, est actuellement la plus grande fondation pieuse du monde.


  • L’organisation des waqfs en Iran

    Mahnâz Rezaï N° 56, juillet 2010

    Dès l’époque sassanide (875-999), il exista en Iran quelques institutions comme le Divân-e moghoufât ou Divân-e oghâf qui surveillaient l’administration des biens cédés sous forme de waqf. Il semble qu’avant l’établissement du Divân-e oghâf, ce fut les juges qui supervisèrent l’administration des waqf.


  • Les waqfs des Iraniens à Nadjaf

    Mohammad Rezâ Ansâri Ghomi
    Traduit par

    Babak Ershadi N° 56, juillet 2010

    Pendant plus de trois décennies de domination en Irak, le parti Baas réprima avec beaucoup de violence les différents groupes ethniques et confessionnels du pays. La majorité chiite irakienne fut la principale victime des méthodes staliniennes du parti Baas qui voulait « purifier » la société irakienne et construire une « nouvelle culture » sur les ruines des croyances confessionnelles des chiites irakiens.


  • L’impressionnisme et la différence entre ce courant et le mouvement appelé impressionnisme en Iran

    Bahrâm Ahmadi N° 56, juillet 2010

    Avec la création de la Faculté des Beaux-Arts en 1940, les étudiants iraniens ont pu expérimenter les nouveaux courants de l’art et plus particulièrement l’impressionnisme, un style que l’on appelle « pinceau libre ». L’influence des professeurs étrangers dans cette Faculté permit la découverte par les étudiants iraniens de la vision nouvelle qu’offrait l’art européen,


  • L’histoire du théâtre moderne persan (1870-1980)
    (3ème et dernière partie)

    Touradj Rahnema
    Traduit de l’allemand par

    Shekufeh Owlia N° 56, juillet 2010

    Né à Rasht dans le nord de l’Iran, Akbar Râdi est un des dramaturges prolifiques du pays. Ce qui distingue ses pièces de théâtre de bien d’autres n’est pas son choix de thème, mais plutôt sa façon de gérer les dialogues. Sa pièce intitulée Marg dar Pâiz (La mort en automne), dont la première eut lieu en 1967, en est un excellent exemple.


  • La cité nationale de l’histoire de l’immigration

    Paris, Porte Dorée

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 56, juillet 2010

    Cette Cité nationale de l’histoire de l’immigration a été récemment créée (2007) et logée dans l’ancien musée des colonies bâti pour l’Exposition coloniale internationale de 1931 ; à cette époque, la France avait de nombreuses colonies de par le monde et cela contribuait grandement à sa richesse et à sa puissance. La décolonisation et l’accession des pays colonisés à l’indépendance auront lieu plus tard,


  • L’eau et l’architecture
    Thème du concours 2010 de la Fondation Mirmiran

    Djamileh Zia N° 56, juillet 2010

    La Fondation d’architecture Mirmiran organise depuis deux ans un concours de « design conceptuel » pour encourager les jeunes architectes iraniens à réfléchir sur les modalités de la prise en compte des éléments de l’architecture iranienne traditionnelle dans l’architecture moderne. Le thème du concours de cette année était « l’eau et l’architecture ».


  • La dimension mystique de la poésie classique persane

    Râheleh Morakkabi N° 56, juillet 2010

    La poésie persane est l’expression la plus brillante et la plus riche du génie iranien. Née il y a plus d’un millénaire, elle s’est développée sans interruption jusqu’à nos jours. Pour la compréhension de cette poésie et surtout son aspect mystique qui lui a donné beaucoup d’importance, la connaissance du « soufisme », du moins dans ses grandes lignes, est nécessaire.


  • La bourgeoisie, ressort du désir de l’exotisme chez les poètes du XIXe siècle

    Akram Ayati N° 56, juillet 2010

    « Qu’est-ce que le bourgeois ? Question grave et tout à fait palpitante d’actualité, comme disent les journalistes. », précise Gautier dans la Monographie sur le bourgeois parisien. Le type qui a pris le pouvoir après la Révolution de 1789 était la cible des attaques des jeunes générations. Le bourgeois offre au Romantisme pendant la Restauration, vers 1827, le meilleur sujet


  • Poésie

    Sylvie M. Miller N° 56, juillet 2010

    C’est l’heure incandescente et rose des prières.
    Dans la clair-voie des cours
    Un vol de tourterelles fond sur la boutonnière
    Des fontaines
    Et l’eau perle aux aiguières verseuses d’ablutions.
    D’où vient que tout s’envole où jaillissent les saules,
    Tout,


  • La fille de mon conte

    Soghrâ Aghâ-Ahmadi
    Traduit par

    Shahrzâd Mâkoui N° 56, juillet 2010

    Il pleuvait dehors et le vent se mêlait avec les effluves du jasmin de nuit. La femme respira la nuit parfumée, ferma la fenêtre et s’assit derrière sa table. Sa tête était lourde et lui tournait.

    Elle n’arrivait pas à réfléchir. Elle ne savait pas ce qu’il fallait faire avec la fille de son conte. L’idée d’une fugue avait germé dans sa tête. La fille de son conte se rebellait. Elle voulait s’évader des mains de la femme qui était sans cesse réveillée et qui voulait lui causer des soucis.


  • L’examen d’analyse stylistique

    Saeid Khânâbâdi N° 56, juillet 2010

    (Question numéro 1) Expliquez les caractéristiques de l’incipit réaliste de type balzacien dans le texte suivant.

    C’est en murmurant ces mots que je me prépare pour aller à l’Université. Nous avons aujourd’hui un examen d’analyse stylistique. Je dois me presser pour arriver à temps. C’est mon trajet quotidien, la tâche personnelle que j’accomplis comme un bon citoyen depuis quelques années, le rôle unique que la société moderne a confié à un étudiant de littérature ;