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CAHIER DU MOIS |
Les palais de Téhéran,
témoins vivants de l’histoire contemporaine iranienne
Saltanat Abâd,
palais fantôme du Vieux Téhéran
Le palais de Saadâbâd
Un survol historique et culturel
Le palais du Golestân,
raconté par Soltan ‘Alî Mirza Kadjar
Le complexe du palais de Niâvarân,
témoignage historique et architectural de deux dynasties
Le Palais de Marbre (Kâkh-e Marmar),
joyau architectural au cœur de Téhéran
Le palais du Bahârestân, creuset de l’histoire iranienne moderne
CULTURE
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Arts
Le tapis persan et le kilim d’Orient
Littérature
L’autofiction doubrovskyenne à travers Enfance de Nathalie Sarraute
Jorge Luis Borges, l’éloge de l’imagination, de la mémoire et de l’oubli…
Première partie :
Le Livre de Sable*et le Temps
"Une relecture du conte Le Livre de Sable de Jorge Luis Borges"
Repères
L’islamophobie en Occident
Ses racines, et les moyens de la neutraliser
La civilisation : les causes de son apparition et de sa décadence d’après le Coran
L’origine et le statut de la beauté selon le Coran
d’après le commentaire Al-Mizân de ’Allâmeh Tabâtabâ’i
L’esprit de la chasse dans la France médiévale
(haut Moyen Âge)
Alzheimer, maladie universelle
Conférence à Téhéran de Mitrâ Khosravi
PATRIMOINE
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Itinéraire
Les Iraniens du Caucase
Un survol historique
LECTURE
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La ville de Téhéran, choisie en 1795, quelques années après la Révolution française, pour être capitale iranienne, comporte de très nombreux palais et châteaux petits et grands, construits en particulier depuis le début du règne des Qâdjârs jusqu’à la Révolution islamique de 1979. On peut citer les palais du Golestân, de Niâvarân, de Saad Abâd, de Marmar, etc. Chaque roi a ainsi fait construire un ou plusieurs palais à Téhéran, ou dans les régions alors considérées comme limitrophes de la capitale, mais qui en (...)
Situé entre la pente douce des contreforts d’Alborz et la vallée verte de Darband, à Shemirân, le palais de Saadâbâd est incontestablement l’un des plus prestigieux palais de la capitale iranienne. Il est érigé sur une superficie de 110 hectares couverts majoritairement par des forêts naturelles, des rivières, des rigoles, des jardins riches en plantes d’origines diverses et des sentiers enserrés par des arbustes et des tapis de fleurs (d’où son air sain et frais). Il avoisine également les (...)
Après m’avoir reçue une première fois à Paris puis à Téhéran pour me conter l’histoire des derniers shahs qâdjârs et rappeler le rôle essentiel joué par cette dynastie sur la culture persane, Soltân ’Alî Mirzâ Kadjar, petit-fils et neveu des deux derniers rois qâdjârs a, une fois encore, accepté de m’ouvrir ses portes pour évoquer l’histoire du palais du Golestân, bâti par ses ancêtres. Joyau de la ville de Téhéran et siège du pouvoir des shâhs de Perse, de la fin du XVIIIe siècle à la fin de la dynastie des (...)
Situé au nord-est de Téhéran, le complexe de Niâvarân se compose principalement du palais de Niâvarân (Kâkh-e Niâvarân), du pavillon Ahmad-Shâhi (Koushk-e Ahmad-Shâhi), et du palais Sâhebgharânieh (Kâkh-e Sâhebgharânieh). Situé dans un grand jardin d’une superficie de 9000 m², le domaine actuel de Niâvarân fut choisi au XIXe siècle comme lieu de résidence estivale par les rois qâdjârs, pour devenir par la suite le lieu abritant la résidence principale du dernier Shâh d’Iran, ainsi que de sa famille et ce jusqu’à (...)
Situé à l’intersection de la rue Imâm Khomeyni et l’avenue Vali Asr, le Palais de Marbre a été construit en 1938 sous l’ordre de Rezâ Shâh par des célèbres architectes de l’époque. Le plan initial du palais avait été élaboré pas Rezâ Shâh lui-même. Les architectes impliqués dans ce projet impérial furent très tôt congédiés et l’ouvrage fut confiée à Léon Tadysian, célèbre architecte irano-arménien de l’époque. Le terrain du palais appartenait autrefois aux princes Qâdjârs et fut saisi par le Shâh lorsqu’il accéda au (...)
Le palais du Bahârestân, construit en 1879 sur ordre de Mirzâ Hossein Khân Sepahsâlâr, chancelier du roi Nasseredin Shâh Qâjâr, a été choisi comme siège de l’Assemblée Nationale de l’Iran après la Révolution Constitutionnelle de 1906. Il a subi des destructions à plusieurs reprises. Les restaurations successives de ce bâtiment reflètent l’évolution des tendances architecturales des 150 dernières années en Iran. Le palais du Bahârestân est un lieu important pour les Iraniens à cause des faits historiques qui lui (...)
Dans les documents en persan ancien, le mot honar (هنر) qui signifie « art » dans le persan moderne, est très présent. Les origines de ce mot remontent d’abord au sanskrit, ensuite à la langue avestique. Mais rien ne nous prouve que ce terme ait exactement la même signification (art) dans les langues anciennes que dans le persan moderne. Les recherches linguistiques semblent confirmer que dans les langues anciennes, le mot honar avait une portée beaucoup plus large que sa signification restrictive (...)
L’exposition Odilon Redon au Grand palais montre un artiste à part, à la fois proche d’un certain nombre d’autres artistes de son temps, peintres et écrivains, parmi les plus acharnés à changer l’art, et en même temps un artiste dont l’œuvre se joue du temps. Ainsi, par certains de ses aspects, son œuvre rejoint celle de Goya ou perpétue celle de Turner en même temps qu’elle flirte avec l’Art nouveau et semble proche d’un certain surréalisme à venir. Odilon Redon, 1840 Bordeaux-1916 Paris
L’exposition du (...)
« Je suis à peine, je suis un être fictif. J’écris mon autofiction. »
Serge Doubrovsky
Souvent, Enfance de Nathalie Sarraute est considérée comme une autobiographie. Pourtant, Sarraute a réussi dans cet ouvrage à prendre ses distances avec ce genre littéraire. Ainsi, on peut y retrouver les traits de l’autofiction doubrovskyenne. D’autre part, l’étude des facteurs qui ont poussé Doubrovsky et Sarraute à choisir cette écriture est intéressante. Regard bref surEnfance
En lisant l’incipit de Enfance, une (...)
…Il suffirait d’un seul volume, de format commun, imprimé en corps neuf ou en corps dix, qui comportât un nombre infini de feuilles infiniment sveltes. (…) L’emploi de ce vade-mecum soyeux serait commode : chaque feuille se dédoublerait en d’autres analogues ; l’inconcevable feuille centrale n’aurait pas de revers.
Jorge Luis Borges
En lisant le conte Le Livre de Sable de Jorge Luis Borges, l’écrivain argentin, nous trouverons le fantastique qui entre dans un jeu avec la réalité clairvoyante. Dans (...)
Sâdegh Koushki, professeur à la faculté de droit et des sciences politiques de l’Université de Téhéran a évoqué, lors d’une conférence qui a eu lieu le 14 février 2011 à la Maison des Amis de l’écriture (Sarâ-ye Ahl-e Ghalam), les racines de l’islamophobie existant actuellement en Occident, et a proposé quelques solutions pour neutraliser ce phénomène.
Les racines de l’islamophobie
Pour M. Koushki, l’islamophobie entre dans la cadre de la vision que l’Occident a des sociétés musulmanes. Les racines de cette (...)
De nombreuses théories ont été formulées à propos des causes de l’origine et de la décadence des civilisations, certaines insistant avant tout sur les raisons spirituelles, et d’autres sur les raisons matérielles d’un tel phénomène. Cependant, pour connaître la civilisation, il faut d’abord connaître l’homme et, selon le Coran, connaître l’homme indépendamment de son Créateur et de ce pour quoi il a été créé est impossible.
Deux théories principales ont donc été formulées pour expliquer l’apparition des (...)
Pensée iranienne contemporaine - études religieuses et philosophiques (II)
N° 66, mai 2011L’origine de la perception de la beauté par l’homme : du monde sensible à la beauté immatérielle
Selon ’Allâmeh Tabâtabâ’i, l’origine de la perception de la beauté par l’homme est issue de la contemplation et de la comparaison des différentes apparences physiques de ses semblables, qui l’ont ainsi conduit à qualifier ceux ayant une stature harmonieuse et un visage bien proportionné de "beaux". L’homme a ensuite progressivement distingué la beauté des différents êtres et aspects de la nature. La beauté (...)
La France est le pays d’Europe occidentale qui compte la plus forte proportion de chasseurs dans sa population. Pour se défendre d’une caricature qui en fait un guerrier brutal échappé d’un autre âge, le chasseur français revendique un héritage d’une longue tradition historique et n’hésite pas à invoquer un glorieux passé national pour affirmer ce « droit naturel » : la liberté de chasser est une conquête de la Révolution Française. Dans ses écoles, la république n’a eu de cesse de rappeler à ses enfants (...)
Madame Mitrâ Khosravi est docteur en psycho-gérontologie, docteur en science de l’éducation, conférencière, formatrice et conseillère auprès des familles et des établissements de malades d ’Alzheimer. Née à Nahâvand en Iran, elle exerce ses activités à Paris où elle a fait ses études. Créatrice en 1993 de la méthode de causalité – qui consiste à rechercher, en priorité, les causes des troubles du comportement du patient – elle anime des formations spécifiques à la maladie d’Alzheimer.
Son ouvrage intitulé Aider (...)
Le Dâghestân, qui signifie "pays de montagne", est situé au nord-ouest des chaînes caucasiennes. Il est voisin, au nord, de la Russie, à l’ouest, de la Géorgie, au sud, à la République d’Azerbaïdjan et à l’est, de la Caspienne. La population du Dâghestân est à 87% musulmane, majoritairement chiite ou sunnite. Les groupes ethniques y résidant sont les Avars, les Aguls, les Rutuls, les Tsakhurs, les Kumyks, les Nogays, les Juifs de montagnes, les Kurdes, etc.
Les guerres irano-russes du début du XIXe siècle (...)
Soghrâ Aghâ Ahmadi
Traduit par
Elle aurait mieux fait de dire à Hamid qu’elle n’était pas la fille de Marzbân. Mais elle l’était. Elle était sa fille, la fille adoptive de Marzbân et sa confidente.
Mais seul Marzbân et elle le savait.
Hier après-midi, lorsque Hamid lui avait demandé la main officiellement à la faculté, son cœur n’avait fait qu’un bond. Mais un bond qui ne prédisait rien de bon et qui vous laisse comme abruti pendant un moment. Non, c’était plutôt comme une chute dans un marécage, on se débat pour s’en sortir puis on (...)