Arefeh Hedjazi

119 articles

  • Chuchotis sous le lustre de bronze à cinq branches

    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 171, printemps 2020

    Monsieur Aflâkpeymâ tourna la tête. Il cligna amicalement l’œil à l’aube qui se dandinait derrière la fenêtre puis mourut !
    Ceux qui les premiers entendirent la nouvelle et arrivèrent sur les lieux avant les autres, virent le grand homme du clan Aflâkpeymâ fixer encore d’un œil entrouvert le lustre de bronze à cinq branches, tenant fermement un bout du drap blanc entre deux de ses doigts osseux avec un calme à envier. Malgré cela, cet événement triste perdit très vite son éclat dans l’ombre du clin d’œil (...)


  • Maladie de bête*

    Peymân Esmâïli
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 152, juillet 2018

    Tu es en retard ! Ils t’ont attendu jusqu’à la tombée de la nuit, tu n’es pas venu. Ils ont donc pris la voiture et sont allés au nouveau camp. Ils viennent de finir le bâtiment. On va y aller, tu verras toi-même. C’est beaucoup mieux que notre ancien local. De toute façon, il fallait que quelqu’un reste pour t’emmener là-bas. Il n’y a pas à poser de questions. Si tu étais venu par toi-même, tu n’aurais pas trouvé. Mais c’est dommage que tu aies congédié le chauffeur. Maintenant, on doit faire tout le trajet (...)


  • Compagnons de route*

    Mohammad-Rezâ Bâyrâmi
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 146, janvier 2018

    Quand je retire mon pied de la neige, quelque chose saute dans ma botte et son froid monte rapidement. Je m’arrête. Sâber, qui marche devant moi en ouvrant un chemin dans la neige, s’arrête aussi. Me tenant difficilement en équilibre sur un pied, j’enlève ma botte et la tiens à la main.
    « Le temps change. La neige va reprendre, c’est sûr », dit Sâber.
    Je relève la tête. Il a raison ; quelque chose descend de la montagne et avale tout le paysage. Quelque chose qui est de la brume mais qui ne l’est pas. Je (...)


  • Mohammad-Rezâ Bâyrâmi :
    écrivain de la guerre et de la nature

    Arefeh Hedjazi N° 145, décembre 2017

    Mohammad-Rezâ Bâyrâmi est sans conteste l’un des auteurs iraniens les plus prolifiques de la génération actuelle. Il est connu autant pour son œuvre du terroir et son écriture de la vie paysanne, dont il réinvente le traitement littéraire et le genre en Iran, que pour son traitement de la guerre, basé notamment sur ses propres souvenirs. Il est également l’auteur de plusieurs biographies romancées des martyrs de la guerre Iran-Irak, dans des œuvres qui dépassent l’hagiographie pour dessiner un portrait (...)


  • Les thèmes externes et internes dans l’œuvre poétique de Massoud Saad Salmân (III)

    Arefeh Hedjazi N° 136, mars 2017

    Nous avons vu dans les deux précédentes parties que l’expressive poésie de prison de Massoud Saad – qui tire son œuvre d’une longue et douloureuse expérience carcérale - est structurée notamment sur des thématiques dont la mise à jour permet de dessiner les thèmes internes et profonds de sa subjectivité, au-delà des thèmes externes travaillés dans le cadre du formalisme de la poésie classique médiévale persane de style khorâssâni. Nous avons exploré ces thématiques dans l’article précédent. Nous continuons (...)


  • Les thèmes externes et internes dans l’œuvre poétique de Massoud Saad Salmân (II)

    Arefeh Hedjazi N° 135, février 2017

    Nous avons vu dans le précédent numéro que l’expressive "poésie de prison" de Massoud Saad - qui tire son œuvre d’une longue et douloureuse expérience carcérale - est structurée notamment sur des thématiques dont la mise à jour permet de dessiner les thèmes internes et profonds de sa subjectivité, au-delà des thèmes externes travaillés dans le cadre du formalisme de la poésie classique médiévale persane de style khorâssâni. Nous explorerons ces thématiques dans cette partie et la suivante (à venir dans le (...)


  • Les thèmes externes et internes dans l’œuvre poétique de Massoud Saad Salmân (I)

    Arefeh Hedjazi N° 134, janvier 2017

    Vie et œuvre de Massoud Saad (1046-1121)
    Massoud Saad Salmân est un poète persan médiéval du XIe siècle. Il naquit en 1046 de parents persans originaires de Hamedân à Lahore, à l’époque de l’empire ghaznavide (975-1176). Sa famille était noble et son père, Saad Salmân, était intendant royal des finances à la cour du roi ghaznavide Majdoud ibn Massoud. Arrivé à l’âge adulte, Massoud s’engagea également, sur les conseils de son père, à la cour du roi ghaznavide Ebrâhim (1058-1098) où il devint un proche du (...)


  • Le roman de la guerre Iran-Irak
    est-il moderne ?

    Arefeh Hedjazi N° 131, octobre 2016

    Introduction
    En septembre 1980, l’Irak de Saddam Hussein attaque l’Iran khomeyniste. C’est le début d’une guerre à dimension téléologique pour les Iraniens, qui subissent alors les violents soubresauts d’une toute récente Révolution islamique. C’est aussi l’occasion pour une nouvelle littérature de se développer : la littérature de guerre moderne, qui s’élabore à partir du vécu de ses auteurs majoritairement anciens combattants, mais aussi de l’héritage littéraire et socio-politique de la modernité entrée en (...)


  • Nuit de lumière

    Arefeh Hedjazi N° 129, août 2016

    La nuit du désert est d’une beauté écrasante, nuit à faire hurler les prophètes, nuit baignée de lumière. Nuit de terre obscure et de ciel clair, dur comme une vierge. Nuit où renaît sans cesse Mani, le prophète de lumière.
    Depuis le coucher du soleil, effondrée, couverte de poussière, inconsciente des dangers rampants, scorpions, légion légendaire de la région, serpents venimeux à souhait ou longs et fins lézards aux couleurs minérales, elle regardait obstinément le ciel de nuit, voile incandescent qui (...)


  • Survol des catégories de la fiction de guerre en Iran de 1980 à 2005

    Mehdi Saïdi
    Traduit et adapté par

    Arefeh Hedjazi N° 110, janvier 2015

    Les changements sociaux génèrent entre autres une évolution des modes de vie, de la culture et même de la langue, évolutions que la littérature reflète. La guerre en tant qu’événement déterminant dans la dynamique sociale et culturelle d’une nation est ainsi à l’origine d’une production littéraire spécifique, qui possède ses codes propres.
    Avec le commencement de la Guerre imposée en 1980, la question de la guerre se pose à la littérature contemporaine iranienne, et écrire la guerre et ses conséquences (...)


  • L’école indienne ou ispahanaise en poésie persane :
    héritière de la prestigieuse école arâghi

    Arefeh Hedjazi N° 108, novembre 2014

    La poésie persane classique peut être divisée en plusieurs grandes écoles stylistiques classiques dont la plus connue hors de l’Iran et la plus célèbre en Iran est le style arâghi, qui est notamment présent dans la poésie de Hâfez ou de Saadi. A la suite du style arâghi, on est témoin de l’apparition d’un style nouveau, le style indien ou ispahanais, qui s’étend sur environ un siècle et demi, simultanément dans la société iranienne et à la cour des Mongols d’Inde.
    Les opinions varient quant à la date exacte (...)


  • Rêve de puissance

    Jalâl Al-Ahmad
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 106, septembre 2014

    Jalâl Al-e Ahmad est un écrivain, homme de lettres et critique iranien né en 1923 et mort en 1969. Auteur prolifique, écrivain engagé, il est notamment connu pour son style journalistique, rapide et incisif, et son implication dans la vie politique et sociale de son temps. Il est à ce titre l’un des rares hommes de lettres de son époque qui s’intéressa de près aux réformes politiques et sociales, et notamment à leur impact sur la vie des paysans et des ouvriers. N’hésitant pas à partager le quotidien (...)


  • Les Turkmènes d’Iran

    Arefeh Hedjazi N° 103, juin 2014

    Les Turkmènes sont l’une des ethnies importantes d’Iran, avec une population estimée à environ 1 400 000 individus. Ils vivent majoritairement dans la province du Golestân, la plaine de Gorgân et celle de Torkaman Sahra (littéralement : la plaine turkmène), la province du Khorâssân du nord (notamment à Ghoutchân et Bojnourd, ainsi qu’à Sarakhs). Un petit nombre vit également à Téhéran et dans des villes du centre de l’Iran. Les clans Jaafarbây de la tribu Yomout vivent principalement sur le littoral sud de la (...)


  • Survol historique de la franc-maçonnerie iranienne de ses débuts à la Révolution islamique de 1979

    Arefeh Hedjazi N° 101, avril 2014

    La franc-maçonnerie entre dans l’Iran du XIXe siècle en accompagnement du colonialisme et de l’impérialisme occidentaux et en association avec les concepts de « modernité » et de « progrès ». En Iran, les débats sur la franc-maçonnerie sont depuis toujours représentatifs de modes de pensée qui s’opposent.
    Comparé aux autres pays de la région, l’Iran fait connaissance assez tard avec cette mouvance occulte, et les premiers contacts entre les Iraniens et la franc-maçonnerie ont lieu en Inde, pays occupé par (...)


  • Esmâïl Fassih, écrivain majeur ou mineur ?

    Arefeh Hedjazi N° 97, décembre 2013

    Esmâïl Fassih est l’un des écrivains contemporains les plus prolifiques d’Iran, s’inscrivant à la frontière entre la grande et la petite littérature. Autrement dit, la littérature « intellectuelle » influencée fortement par les écoles françaises, notamment le Nouveau Roman, l’engagement camusien ou sartrien, ou plus récemment, une littérature assez débridée, plus soucieuse de la forme que du contenu ; et la littérature populaire, marquée par les clichés et les stéréotypes. Fassih est à mi-chemin entre ces deux (...)


  • Kermân la mystérieuse
    Présentation de quelques sites naturels et historiques

    Arefeh Hedjazi N° 96, novembre 2013

    Avec une superficie de près de 200 000 km² et environ 3 millions d’habitants, la province de Kermân, au sud-est de l’Iran, couvre 11 % du territoire iranien, ce qui en fait la plus grande des provinces iraniennes. Les traces d’habitation humaine de la région remontent au IVe millénaire av. J.-C. Ce passé ancien a doté cette province d’un fonds de trésors culturels, historiques et architecturaux évocateurs d’une civilisation humaine plurimillénaire, qui s’allie à une géographie désertique fantastique, (...)


  • Quatrième nouvelle du recueil
    Peur et tremblement
    (1968)

    Gholâmhossein Sâedi
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 95, octobre 2013

    L’après-midi, Sâleh Kamzâri et le fils du maire étaient allés avec un peu de matériel sur l’eau et sur la plage pour chercher du bois. La nuit d’avant, la mer s’était emportée et beaucoup de bois flottaient sur l’eau. Sâleh, qui tirait les morceaux de bois vers la barque avec un vieil aviron, dit au fils du maire : « Je ne comprends jamais la mer, je ne sais pas comment elle est, et si tout le monde se rassemblait pour se concerter, on ne comprendrait pas d’où vient tout ce bois. Il y a quelque chose chez (...)


  • Le tourisme médical et le tourisme de santé en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 94, septembre 2013

    Le tourisme de santé et le tourisme médical sont des domaines du tourisme et de la santé en expansion mondiale, spécialement en Asie, où les prix avantageux, alliés à une qualité standard de soins, attirent de plus en plus de voyageurs qui peuvent s’offrir des traitements médicaux soit inexistants, soit chers dans leur propre pays. Traditionnellement, c’est l’Europe et les Etats-Unis qui possèdent le meilleur cadre et la meilleure publicité pour ce type de tourisme, mais aujourd’hui, des pays asiatiques (...)


  • La littérature persane à l’époque safavide

    Arefeh Hedjazi N° 92, juillet 2013

    L’ère safavide est une ère faste pour les arts. La peinture, l’architecture, l’urbanisme, la calligraphie, l’enluminure, les artisanats précieux, la tapisserie et de nombreux autres arts s’y développent. Mais la littérature classique, elle, au lieu de se développer, entame définitivement une période de décadence qui mène finalement à la fin du XIXe siècle à une nouvelle vision du monde poétique. Cependant, plutôt que de parler de décadence durant l’ère safavide, il faut encore parler d’évolution langagière et (...)


  • Le désert de Maranjâb :
    beau lieu de randonnée désertique

    Arefeh Hedjazi N° 91, juin 2013

    Situé au nord de la région d’Arân-Bidgol dans la province d’Ispahan, le désert de Marandjân est bordé au nord par le lac salé d’Arân-Bidgol, à l’ouest par le désert de Massileh et les lacs salés de Howz Soltân et de Howz Mareh, à l’est par le désert rocheux de Bandrig et au sud par les villes de Kâshân et Arân-Bidgol.
    L’altitude moyenne du désert de Maranjâb est d’environ 850 mètres au dessus du niveau de la mer et une grande partie de ce désert est couvert de collines de sable et de collines rocheuses. La (...)


  • L’artisanat du tressage en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 90, mai 2013

    Le tressage d’objets d’utilisation courante est un artisanat répandu dans un grand nombre de pays ayant les matières premières à disposition. Bien que le tressage réponde à la définition de l’artisanat, il n’en reste pas moins un artisanat à dimension bien plus pratique qu’artistique. La pratique millénaire de cet artisanat, en fait par ailleurs l’un des plus anciens artisanats de l’homme, est à l’origine du textile.
    En Iran, les plus anciens objets tressés ont été découverts dans la région de Shahdâd à (...)


  • Massoud Sa’ad Salmân,
    poète de la prison et de l’amertume

    Arefeh Hedjazi N° 89, avril 2013

    D’aucuns poètes, d’aucuns hommes n’ont rien de prometteur, ou pas grand-chose, avant qu’une épreuve ne les révèle ou qu’ils ne soient jetés, contre leur gré, sur la scène. Parmi les poètes classiques panégyristes de l’Iran, certains se font remarquer en raison de particularités poétiques ou biographiques singulières. Massoud Sa’ad Salmân est l’un de ces poètes. De naissance noble, héritier d’une grande famille d’administrateurs, plusieurs fois gouverneur et administrateur, poète de cour, homme de guerre, il fut (...)


  • Petite histoire de l’écriture en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 87, février 2013

    Les premiers peuples iraniens qui s’installèrent sur le plateau iranien, venus de l’est et du nord étaient tous Scythes, Tokhariens, Sarmates et Alains, des peuples semi-nomades sans culture écrite. C’est pourquoi les premières écritures que les Iraniens utilisèrent furent directement empruntées à leurs voisins et aux habitants originels de la région. Le Shâhnâmeh de Ferdowsi, recueil de mythologie iranienne, précise que l’écriture fut enseignée à l’un des premiers rois mythiques d’Iran, Tahmouress, par (...)


  • Présentation de quelques attractions touristiques et historiques
    de la province de l’Azerbaïdjan oriental

    Arefeh Hedjazi 85.N° 85, décembre 2012

    La province de l’Azerbaïdjan oriental, située au nord-ouest de l’Iran, entre les deux « oreilles de chat » qui marquent le nord-ouest iranien, est une région notable à bien des égards. Témoin depuis l’Antiquité et même avant, de la civilisation humaine, cette région, qui a vécu de grandes heures de gloire – comme la Révolution constitutionnelle, qui y démarra -, ainsi que de terribles heures de terreur – les immenses et innommables massacres commis par les Mongols notamment, où des villes entières furent (...)


  • La littérature de la Défense sacrée

    Arefeh Hedjazi N° 83, octobre 2012

    L’histoire de l’Iran montre que ce vieux pays a toujours été en proie à des agressions militaires incessantes, des invasions dont les traces sont perceptibles partout dans la culture iranienne. ةtant donné la situation géographique de l’Iran, territoire au confluent de plusieurs mondes et souvent soumis à des attaques, il existe une très ancienne littérature de guerre, que l’expression "littérature de la résistance" pourrait mieux exprimer. Le plus important monument de littérature épique de l’Iran (...)


  • Histoire de la compilation et de la diffusion du Coran

    Arefeh Hedjazi N° 81, août 2012

    La « compilation » du Coran ne signifie pas son écriture ; puisque le Coran est la Parole de Dieu révélée au Prophète Mohammad, messager dont le devoir était de transmettre cette Parole à l’Humanité. D’après le Coran lui-même, ce Livre est une représentation physique d’un autre Coran, incréé et préservé dans "La Tablette gardée" :
    "Ce Qoran glorieux
    Est écrit sur une table gardée avec soin"
    Le Coran a été révélé au prophète Mohammad par l’intermédiaire de l’archange Gabriel durant 23 années. Le Prophète a (...)


  • Elite et intelligentsia de l’époque qâdjâre :
    l’échec de la modernisation dans l’Iran qâdjâr

    Arefeh Hedjazi N° 80, juillet 2012

    La modernité est entrée en Iran avec les Qâdjârs, plus exactement avec cette forme de colonialisme insidieux qu’était l’intensification de l’ingérence des pays occidentaux dans les affaires iraniennes, ingérence facilitée par la sclérose de la société iranienne dans son ensemble et tout particulièrement de la sclérose de la classe dirigeante, et de l’affaiblissement du pouvoir iranien, provoqué par une royauté absolutiste aveugle et une vision sociale dans laquelle tous les citoyens n’étaient que les serfs (...)


  • Entretien avec l’artiste Jean-Pierre Brigaudiot,
    à l’occasion de ses expositions intitulées Crossing : Rencontres Iran

    Entretien réalisé par :

    Arefeh Hedjazi, Monireh Sadat Borhani N° 79, juin 2012

    « La peinture peint et dépeint l’écriture et l’écriture le lui renvoie bien, cependant que la photo se tait. »
    Du 7 au 16 avril 2012 se sont tenues à Téhéran deux expositions, à la galerie Silk Road et au siège de l’association Amitié France-Iran, des œuvres de Jean-Pierre Brigaudiot, plasticien et peintre, qui fait découvrir au spectateur iranien les territoires conjugués de la poésie, de la peinture et de la photographie, française et persane, médiums se traversant dans l’espace de la liberté de l’art (...)


  • Influences tsaristes sur la mer Caspienne

    Arefeh Hedjazi N° 78, mai 2012

    L’intérêt russe pour la mer Caspienne est relativement récent et commence avec l’instauration du tsarisme dans ce pays. Aujourd’hui, les enjeux économiques et géopolitiques font de la mer Caspienne une région stratégique, aux Etats riverains aussi désireux l’un que l’autre de bénéficier des avantages en tous genres de cette étendue. Mais la rivalité pour cette mer ne commence en réalité qu’à partir du XVIe siècle. Avant cette période, la Caspienne est perse ou khazare, mais pas encore russe. Ainsi, les efforts (...)


  • Survol de l’histoire de la médecine
    irano-musulmane traditionnelle

    Arefeh Hedjazi N° 77, avril 2012

    La médecine islamique traditionnelle peut être considérée comme l’ancêtre direct de la médecine moderne, car elle est située au croisement du savoir médical antique et moderne qu’elle a hérité des différentes écoles de médecine antiques ; en outre, ses progrès importants en matière de découvertes médicales ont permis la naissance de la médecine moderne. Il faut préciser qu’elle fut également nommée "médecine méditerranéenne", "médecine grecque" et "médecine arabe", car son aire s’étendit sur tout le territoire (...)


  • Le Masnavi de Mowlavi

    Arefeh Hedjazi N° 75, février 2012

    Le Masnavi, connu sous le nom de Masnavi-e Ma’navi ou Masnavi-e Mowlavi, est une œuvre poétique de Mowlânâ Jalâleddin Mohammad Balkhi. Ce monumental ouvrage, composé de 26 000 distiques en 6 Livres, est l’un des plus grands chefs-d’œuvre de littérature spirituelle et mystique islamique du monde, rédigé dans la forme poétique du masnavi, qui est aussi le titre du livre. Avant Mowlavi, d’autres soufis poètes comme Sanâ’i ou ‘Attâr avaient déjà composé d’importants ouvrages poétiques mystiques dans la forme (...)


  • Survol de quelques attractions historiques et architecturales de la province de Yazd

    Arefeh Hedjazi N° 74, janvier 2012

    La province de Yazd est l’un des plus anciens bastions de l’iranité et de l’histoire plurimillénaire de l’Iran. C’est pourquoi elle en est devenue une vitrine, une exposition en adobe, où les millénaires passés déploient dans les méandres ocre de ses villes leurs fastes et leurs mystères. Ces territoires d’histoire iranienne ne sont pas rares et le pays entier est « un trésor d’archéologie », cependant, peu de régions désertiques pourraient faire le lien entre le passé et le présent de l’Iran. Il n’y a pas (...)


  • L’influence occidentale dans les changements vestimentaires iraniens aux époques safavide, qâdjâre et pahlavie

    Arefeh Hedjazi N° 73, décembre 2011

    Les changements vestimentaires, ou plus exactement l’occidentalisation vestimentaire en Iran, ne commencent pas vraiment avec l’établissement des relations avec l’Occident, mais plutôt avec l’affaiblissement général du pouvoir royal (d’abord safavide, ensuite et surtout qâdjâr) et aussi par le biais du commerce de textiles. Dès l’époque safavide, les marchands européens venus en Iran d’un continent en pleine révolution industrielle, veulent échanger entre autres les précieux tissus iraniens (soie, broderie (...)


  • Le chiisme en Iran avant les Safavides

    Arefeh Hedjazi N° 72, novembre 2011

    L’Iran est aujourd’hui un pays musulman à forte majorité chiite (duodécimaine) avec plus de 80% de ses 75 millions d’habitants, chiites. Mais comment un pays qui s’est trouvé un jour "conquis" militairement par l’islam, est devenu un pays non seulement musulman, mais chiite ?
    De nombreux orientalistes ont tenté de trouver une trace irréfutable d’"iranité" dans le chiisme, pour tenter de montrer que le chiisme est plus que tout, la façade d’une "allergie" iranienne à l’islam qui, ne pouvant porter son (...)


  • L’histoire de la radio iranienne

    Arefeh Hedjazi N° 71, octobre 2011

    A l’origine de la radio en Iran, il y le télégraphe sans fil qui fut introduit dans ce pays en 1924 par le ministère de la Guerre de l’époque. Officiellement inauguré quelques temps plus tard, le télégraphe sans fil vit ses infrastructures se développer pour permettre une utilisation civile.
    En 1934, un décret permit l’utilisation d’appareils de réception radiophonique pour l’écoute de la radio nationale. D’après les documents existants, les premiers appareils de réception furent importés d’Autriche, (...)


  • Le temple de Dâshkassan,
    à mi-chemin des arts chinois et islamique

    Arefeh Hedjazi N° 71, octobre 2011

    L’Iran, terre antique, ne manque pas de monuments capables de faire remonter le visiteur à des époques si reculées qu’elles en rappellent la préhistoire. Cependant, du fait de leur grand nombre, ces monuments sont souvent inconnus, parfois même des locaux. Parmi eux, on peut citer le temple de Dâshkassan.
    Le temple taillé à même le roc de Dâshkassan est situé dans la province de Zandjân, à 15 km de la ville de Soltânieh où l’un des plus grands dômes en brique du monde arbore fièrement sa coupole. Ce (...)


  • L’histoire contemporaine de la province de Boushehr

    Arefeh Hedjazi N° 70, septembre 2011

    La province iranienne de Boushehr, située dans le sud-ouest de l’Iran, possède 625 kilomètres de côtes avec le Golfe persique. Cette situation portuaire stratégique a depuis longtemps fait de cette région un endroit d’importance, que ce soit à l’époque antique ou moderne. La région est d’ailleurs habitée depuis plusieurs millénaires et l’âge d’or (1200 ans av. J.-C.) qu’elle vécut durant l’époque élamite (IVe millénaire av. J.-C.) montre l’importance qu’elle avait déjà alors acquise. Plus tard, durant les ères (...)


  • Le Musée Rezâ Abbâssi, voyage dans le temps et les arts de l’Iran

    Arefeh Hedjazi N° 69, août 2011

    La connaissance des Iraniens du concept de musée date du règne du roi qâdjâr Nâssereddin Shâh qui ordonna, après son retour d’un voyage en Europe, de transformer un des pavillons de son palais du Golestân en musée en 1914. Deux ans plus tard, en 1916, le premier musée iranien, qui devint le Musée National (mouzeh-ye melli) fut inauguré par Mortezâ Gholi Khân Momtâz-ol-Molk dans l’une des ailes de l’école Dar-ol-Fonoun. Cet ensemble fut transféré, quelques années plus tard, au palais Mass’oudieh, puis au (...)


  • Le mausolée de l’Imâm Rezâ à Mashhad, héritage spirituel et architectural de l’histoire iranienne

    Arefeh Hedjazi N° 68, juillet 2011

    En raison de sa riche histoire, l’Iran abonde de lieux de pèlerinage, non seulement musulmans, mais également chrétiens, juifs, zoroastriens ou autres. Mais le lieu le plus important de "visite pieuse" (ziyârat), tel qu’on l’appelle dans la tradition chiite, demeure le mausolée de l’Imâm Rezâ, huitième des Imâms chiites, dont le martyre à Mashhad en 818 donna son nom au petit bourg où il fut enterré. Selon les estimations, chaque année, entre 12 et 20 millions de personnes entrent dans la ville de Mashhad, (...)


  • Khorramshahr, ville symbole d’une résistance inoubliable

    Arefeh Hedjazi N° 67, juin 2011

    Pour les Iraniens, Khorramshahr est plus qu’une ville. Aujourd’hui, trente ans après sa libération, elle reste une ville étrange, à la lisière de l’incommensurable, baignée par la chaleur extrême qui caractérise le sud de l’Iran, une ville de ce sud iranien tellement différente du reste du pays. C’est une ville où l’on peut voir partout, même sans chercher, les traces de la guerre omniprésente, sur les murs, au creux des sentiers, sur les dattiers, fiertés de la région, étêtés, noircis, criblés de balles, (...)


  • L’alimentation et son évolution logique dans le mythe iranien du premier homme (II)

    Bahâr Mokhtâriân
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 67, juin 2011

    Strauss, dans l’étude des mythes des Amérindiens, montre également la divinité florale, en soulignant la différence de cette divinité avec la divinité des plantes dans l’Antiquité grecque. Cette différence réside, selon Lévi-Strauss, dans le fait que pour les Amérindiens, la plus haute manifestation de cette divinité se manifeste dans l’agriculture, qui possède une essence périodique. Autrement dit, l’agriculture est l’alternance de la vie et de la mort. De l’agriculture, la nourriture est obtenue et de la (...)


  • Saltanat Abâd,
    palais fantôme du Vieux Téhéran

    Arefeh Hedjazi N° 66, mai 2011

    La ville de Téhéran, choisie en 1795, quelques années après la Révolution française, pour être capitale iranienne, comporte de très nombreux palais et châteaux petits et grands, construits en particulier depuis le début du règne des Qâdjârs jusqu’à la Révolution islamique de 1979. On peut citer les palais du Golestân, de Niâvarân, de Saad Abâd, de Marmar, etc. Chaque roi a ainsi fait construire un ou plusieurs palais à Téhéran, ou dans les régions alors considérées comme limitrophes de la capitale, mais qui en (...)


  • Survol de quelques trésors architecturaux et historiques de la province Markazi

    Arefeh Hedjazi N° 65, avril 2011

    En Iran, la province Markazi n’est guère connue pour ses trésors archéologiques. Province moderne, elle est beaucoup plus célébrée pour la beauté de ses paysages, son climat pur et agréable de montagne, et son urbanisme, qui se montre en particulier dans la localisation de nombreuses industries dans la région. Quand on parle d’un changement de capitale, c’est toujours le nom d’Arâk, le chef-lieu de cette province, qui s’introduit dans la conversation. Cependant, l’Iran étant un paradis archéologique, (...)


  • Deux dattes vertes

    Fereydoun Amouzâdeh Khalili
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 65, avril 2011

    Mon père dit : « Je suis obligé. Il n’y a rien que je puisse faire. Que faire ? Tu es trop jeune pour comprendre ce qui se passe, mais tu comprendras quand tu seras plus grand. Alors tu ne me regarderas plus avec ces yeux et tu ne me poseras plus autant de questions. »
    Et moi qui n’avais que treize ans, je comprenais et je ne me sentais pas mal et je ne regardais pas non plus mon père de la manière qu’il pensait. Puis il dit :
    « Peut-être qu’un jour tu seras obligé de faire la même chose avec ton (...)


  • Rezâ Abedini et la “persiannité”

    Arefeh Hedjazi N° 64, mars 2011

    Rezâ Abedini, graphiste, est né en 1967 à Téhéran. Diplômé de la faculté des Beaux Arts de l’Université de Téhéran en 1992, il s’est particulièrement investi dans la peinture et le dessin. Il est l’un des plus célèbres représentants du graphisme iranien sur la scène internationale et a obtenu de nombreux prix nationaux et internationaux en raison de la qualité de son travail. En 2006, il a obtenu le prix de la Fondation néerlandaise Prinz Claus.
    Rezâ Abedini, membre de l’Association des graphistes iraniens, (...)


  • Entretien avec Anne Aghion, documentariste

    Arefeh Hedjazi, Djamileh Zia N° 64, mars 2011

    Anne Aghion a participé au 4e festival de films documentaires de Téhéran Cinemâ Haghighat ou Cinéma Vérité (qui a eu lieu du 8 au 12 novembre 2010), avec son quatrième film sur les habitants d’un village au Rwanda intitulé Mon voisin, mon tueur. Ce film, résumé des trois films précédents d’Anne Aghion, tente de cerner les sentiments des rescapés des massacres de 1994, quinze ans après, lors du retour au village des hommes accusés d’avoir participé au génocide des Tutsis. Anne Aghion a accepté de passer (...)


  • Entretien avec Mohammad Salahshour, maître calligraphe

    Amélie Neuve-Eglise, Arefeh Hedjazi N° 62, janvier 2011

    Mohammad Salahshour est un maître calligraphe en style nasta’ligh. Il a été élu "Tchehre-ye mandegâr", distinction accordée chaque année aux personnalités scientifiques et artistiques marquantes de l’Iran.
    Eminent artiste iranien, il a obtenu son doctorat en art en 1985 et a jusqu’à aujourd’hui exposé ses œuvres un peu partout dans le monde, en France, en Angleterre, au Pakistan, en Inde, au Koweït, en Algérie, aux Emirats Arabes Unis, au Tadjikistan, etc.
    Il a commencé la calligraphie en 1950 sous (...)


  • La calligraphie et son évolution dans les arts publicitaires

    Sâdegh Niâzi
    Traduit par :

    Arefeh Hedjazi N° 62, janvier 2011

    La calligraphie a toujours été d’une grande importance pour les Iraniens. L’existence de décorations calligraphiées en des endroits aussi différents que les bâtiments historiques, les céramiques et poteries antiques ou nouvelles, les tapis, les ustensiles et plus généralement tous les objets d’usage quotidien ou symbolique atteste que la calligraphie est presque un art du quotidien en Iran. Ainsi, en particulier dans les villes importantes comme Shirâz, Ispahan, Tabriz ou Herât, cet art s’est développé (...)


  • Ailleurs, les lettres persanes…
    (XIVe - XVIe siècles)

    Arefeh Hedjazi N° 61, décembre 2010

    Des dynasties ayant régné sur l’Iran, celle des Timourides est à citer à un titre particulier : ces descendants de Tamerlan furent tous de grands mécènes et de remarquables esthètes. Durant plus d’un siècle (depuis les dernières années du XIVe siècle jusqu’au début du XVIe siècle) l’encouragement des rois timourides et leurs goûts artistiques et littéraires permirent à la littérature persane de s’exporter à grande échelle dans les pays limitrophes. Ce fut le début d’un mouvement de migration de la littérature (...)


  • Aperçu sur l’histoire de la philosophie islamique

    Arefeh Hedjazi N° 60, novembre 2010

    La philosophie islamique commence bien évidemment avec l’islam et s’inspire notamment des enseignements coraniques. Le Coran, pourtant, n’est pas un livre philosophique. Cependant, avec le développement et l’expansion de l’islam dans des pays possédant déjà des traditions philosophiques bien ancrées, puis avec l’important mouvement de traductions et de découvertes des sagesses antiques des pays conquis, cette nouvelle foi a inspiré une philosophie nouvelle, qui étudiait les grandes questions posées par (...)


  • Khayyâm, entre réalité et subjectivité

    Arefeh Hedjazi N° 59, octobre 2010

    Je me suis rassasié, mon Dieu, de mon ivresse,
    De ma pauvreté et de ma misère
    Puisque du néant, Tu fais vie,
    Tire-moi de ce néant à la sacralité de Ton être.
    Omar Khayyâm
    Il est indéniable que les quatrains de Khayyâm, du moins ceux que l’on peut raisonnablement lui attribuer, marquent souvent un pessimisme et même un doute à l’encontre des enseignements et des réponses qu’apportent la théologie et la philosophie aux grandes questions de l’homme. Cela dit, c’est souvent par facilité, parfois avec (...)


  • Assal Tâheri, jeune mais professionnelle

    Arefeh Hedjazi, Hassan Tâheri N° 58, septembre 2010

    a photographie du théâtre est l’un des genres les plus intéressants mais également l’un des plus difficiles de la photographie. Ce qui singularise la photographie de théâtre des autres genres photographiques au théâtre, - qui sont généralement des inscriptions et des inventaires de scènes -, est le ressenti du photographe par rapport à la représentation, la scène et l’acteur. Le savoir et la technique du photographe sont en ce sens placés en deuxième ordre d’importance.


  • L’alimentation et son évolution logique dans le mythe iranien du premier homme

    Bahâr Mokhtâriân
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 57, août 2010

    Cet article étudie le mythe iranien du premier couple, Mashi et Mashyâneh, explique le rôle de l’alimentation dans la formation de la culture et le processus de la valorisation de l’alimentation dans celle-ci. La comparaison des différents genres de nourritures montre que l’alimentation idéale dans la culture iranienne préislamique était l’alimentation végétarienne, et que manger de la viande était déprécié et même réprouvé. L’alimentation médiatrice dans ce schéma est celle basée sur des aliments tels que le lait ou les œufs, ni végétaux, ni animaux.


  • La poésie politique contemporaine de l’Iran

    Arefeh Hedjazi N° 55, juin 2010

    Quand on parle de la littérature contemporaine de l’Iran, la première dimension de cette littérature qui saute aux yeux est sa dimension politique, sociale et plus ou moins « engagée » ; non pas engagée au sens sartrien du terme, mais plutôt une poésie étroitement imbriquée dans un contexte historique, social et politique troublé, qui l’influence malgré elle.

    La modernisation des formes et des thématiques de la littérature contemporaine iranienne commença quelques années avant la Révolution constitutionnelle, c’est-à-dire dès la fin du XIXe siècle et l’entrée de l’Iran dans la modernité.


  • Ilât-e Khamseh ou l’Union des cinq tribus

    Arefeh Hedjazi N° 54, mai 2010

    L’Iran, en raison de son climat peu tempéré et de la multitude de ses écosystèmes, a été un pays où le nomadisme a régné en maître, dans une cohabitation difficile avec les sédentaires. Les conditions difficiles de vie ont donné tout au cours de l’histoire une puissance militaire importante aux peuples nomades. Ainsi, en Iran, ce ne fut qu’avec le règne du premier souverain pahlavi et son autoritarisme que le pouvoir militaire des nomades commença à être maîtrisé. Avant cela, toutes les dynasties iraniennes s’étaient efforcées de s’allier les tribus. La confédération des cinq tribus de Fârs est l’un des exemples de cette situation.


  • Mantiq at-Tayr (Le Langage des Oiseaux) d’Attâr Neyshâbouri : de la poésie mystique par excellence

    Arefeh Hedjazi N° 53, avril 2010

    Le Mantiq at-Tayr (Le Langage des Oiseaux), masnavi symbolique et mystique de 4458 vers, est sans doute le plus beau et le plus poétique des ouvrages gnostiques de Sheikh ’Attâr Neyshâbouri, poète mystique iranien des XIIe et XIIIe siècles. Ce livre a également été nommé Maghâmât-e Toyour (Rangs des oiseaux), en référence à sa dimension pédagogique d’enseignement des étapes et des rangs du cheminement soufi. Il met en scène des oiseaux, symbolisant l’homme, qui se mettent à la recherche de leur Roi, le mythique Simorgh.


  • Présentation générale du Kurdistan

    Arefeh Hedjazi N° 52, mars 2010

    Situation géographique du Kurdistan
    Le Kurdistan est l’une des provinces vertes de l’Iran couvrant une superficie de 28 203 km² dans l’ouest de l’Iran, près de la frontière est de l’Irak. Cette province qui est située sur les pentes et les plaines du moyen Zagros, a pour voisins l’Azerbaïdjan de l’Ouest et le Zanjân au nord, le Hamedân et le Zanjân à l’est, le Kermânshâh au sud et Irak à l’ouest.
    Cette province est située dans une région montagneuse qui s’étend depuis Marivân jusqu’à la vallée du fleuve (...)


  • Regards sur le zourkhâneh, une institution iranienne

    Arefeh Hedjazi N° 49, décembre 2009

    Le zourkhâneh est un gymnase où se pratique des sports que l’on pourrait qualifier de "martiaux". A mi-chemin entre la salle d’armes et le terrain de lutte, il a longtemps été une institution à la lisière de la légalité. Pendant de longs siècles lieu de transmission et de diffusion des valeurs chevaleresques, mystiques et guerrières des Iraniens, ayant survécu à la modernité, il cherche aujourd’hui ses repères à travers un certain renouvellement de ses règles et de sa définition même.
    Les sports du (...)


  • Avicenne et les mots

    Arefeh Hedjazi N° 48, novembre 2009

    Philosophique, médicale, mathématique et savante, la diversité et l’importance de l’œuvre d’Avicenne a souvent conduit à oublier la dimension littéraire et linguistique de son langage. En tant que savant, la langue et la littérature n’étaient pas les premières préoccupations d’Avicenne. Cependant, il ne fut pas uniquement un grand écrivain dans le sens le plus général du terme, mais aussi, pourrait-on le dire, un linguiste et grammairien de talent, et un poète à ses heures perdues.
    L’évènement qui déclencha (...)


  • La Ville Brûlée (Shahr-e Soukhteh), paradis des archéologues

    Arefeh Hedjazi N° 47, octobre 2009

    Aujourd’hui, la province du Sistân et Balouchistân est réputée pour être l’un des plus importants lieux de transit de drogue au monde. Elle compte également, malgré les efforts de l’Etat pour remédier à cet état de fait, parmi les plus pauvres provinces iraniennes. Ces deux facteurs, conjugués à l’éloignement de la province du siège du pouvoir central, jouent un rôle considérable dans la diminution continuelle du flot de visiteurs iraniens ou étrangers. Cela dit, cette région qui fait office de parent pauvre, (...)


  • Entretien avec Alirezâ Yazdâni, verrier

    Monireh Borhâni
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 46, septembre 2009

    Alirezâ Yazdâni est né en 1962 à Téhéran. Il est diplômé en design et impression sur textile et a un master de recherche artistique de la faculté d’art et d’architecture de l’Université Azâd. Il enseigne actuellement la sérigraphie et s’est spécialisé dans la confection d’œuvres artistiques en verre. Il a participé à de nombreuses expositions collectives dont la biennale des sculpteurs iraniens contemporains du Musée des Arts Contemporains de Téhéran, et organise tous les ans une exposition à la galerie (...)


  • Mersâd-ol-Ebâd de Najm el-Din Râzi

    Arefeh Hedjazi N° 45, août 2009

    Mersâd-ol-Ebâd de Najm el-Din Râzi qui rendit le nom de son auteur éternel, est l’un des textes les plus importants de la littérature persane, en particulier de la littérature soufie.
    Ce texte est la mémoire d’une des époques les plus troublées de l’histoire de l’Iran, une époque qui marque l’apogée de la culture islamique iranienne. Cette période est aussi tristement célèbre en raison des violentes confrontations des divers courants de pensée religieuse, des guerres civiles meurtrières, et pour finir pour (...)


  • Entretien avec M. Vakiliân,
    Directeur de la revue Farhang-e Mardom (“Culture Populaire”) à Téhéran

    La culture populaire en Iran : ses formes, son histoire, ses croyances.

    Alice Bombardier, Arefeh Hedjazi N° 43, juin 2009

    M. Vakiliân a pris la succession des travaux de Seyyed Abolqâssem Enjavi Shirâzi sur la culture populaire et nous transmet ici sa passion de collecteur d’histoires.
    Savez-vous ce qu’est un zarbolmasal ? Cela veut dire « proverbe ».
    Par exemple, voici un proverbe qui existe en Iran : âstin-e now bokhor polo (littéralement : « manches neuves, mangez du riz »).
    Chaque proverbe a une histoire. L’histoire de ce proverbe concerne Bohloul, à l’époque de Hâroun al-Rashid. Un jour, Bohloul va à une réunion. (...)


  • Une plante en quarantaine*

    Bijan Nâdji
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 41, avril 2009

    Tâher avait beau réfléchir, il ne comprenait pas pourquoi l’homme vêtu de blanc voulait lui regarder la plante des pieds. Il enleva pudiquement ses chaussures et ses chaussettes et se souvint, en voyant les minces os de ses chevilles, des si nombreuses sangsues qui s’y agrippaient dans les champs d’olivier, et du sel dont il devait se frotter les chevilles pour qu’elles se détachent.
    L’homme en blanc dit :
    "Montre tes pieds… C’est ça… L’autre pied maintenant…. C’est bien… Maintenant, va te peser." (...)


  • Zorvân, dieu du temps et de la destinée

    Arefeh Hedjazi N° 40, mars 2009

    L’Iran, terre antique, a vu de nombreuses croyances et idéologies se succéder au fil des siècles. Parmi elles, le zorvânisme est sans doute l’une des croyances les plus ancrées et les moins connues de l’Iran antique, dont les traces sont aujourd’hui encore visibles dans la société et dans la pensée iraniennes.
    Basée sur le culte d’un Dieu originel, Zorvân, dieu du Temps fini et infini et père créateur d’Ahourâ Mazdâ et d’Ahriman, le zorvânisme propose une vision du monde totalement fataliste et (...)


  • Aperçu sur les Arméniens d’lran

    Arefeh Hedjazi N° 38, janvier 2009

    L’Arménie, pays voisin de l’Iran, entretient depuis de nombreux siècles des relations privilégiées avec cette contrée dont il fut très longtemps durant l’une des provinces. Ceci n’est pas sans raison. En effet, la culture arménienne puise ses racines aux mêmes sources que la culture iranienne. Bien qu’il ne soit pas le seul pays à partager ce même héritage millénaire, cependant, cet héritage commun préservé au fil des siècles permit à ces deux pays de maintenir des relations dont l’ampleur dépasse celle de (...)


  • Regards sur les industries navales iraniennes

    Arefeh Hedjazi N° 37, décembre 2008

    Depuis les débuts de la modernisation des industries maritimes en Iran, ces dernières ont eu à faire face à de nombreux problèmes, dont le règlement pourrait permettre à ces industries de dépasser la crise interminable qu’elles subissent depuis deux décennies. L’industrie maritime, en tant qu’industrie mère, mérite certainement une place plus importante que celle qui lui a été allouée jusqu’alors en Iran, notamment compte tenu du fait que ce pays possède de longues frontières maritimes ainsi que, (...)


  • Situation de l’édition en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 36, novembre 2008

    Chaque fin d’année, l’approche annuelle de la Foire internationale du Livre, et la semaine de l’édition, relance les débats sur la question de l’édition en Iran, secteur en plein essor, mais auquel une gestion appropriée fait cruellement défaut. Aujourd’hui, le débat sur les nouvelles technologies en matière de publication, de ventes et de distribution du livre sont d’actualité, mais il demeure difficile d’appliquer ces nouvelles méthodes en raison de l’anarchie ambiante, et qui, selon les éditeurs, est le (...)


  • L’industrie du tourisme en Iran : une modernisation insuffisante ?

    Arefeh Hedjazi N° 35, octobre 2008

    Le tourisme s’est transformé, depuis l’avènement des congés payés, le développement de la société de consommation, et la "révolution des transports" au niveau mondial, en une industrie en pleine expansion. Ainsi, aujourd’hui, une part souvent importante du PIB de nombreux pays est redevable au développement de cette industrie. En Iran, les politiques mises à exécution avant et après la Révolution islamique ont toujours tendu vers un développement de l’immense potentiel touristique du pays, qui fut (...)


  • Historique de l’hôtellerie en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 35, octobre 2008

    Dès l’Antiquité, les grandes distances qui séparaient les villes et les villages incitèrent l’Etat achéménide à aménager à intervalle égal des forteresses-caravansérails qui servaient d’étapes aux coursiers de l’Empire mais également de lieu de repos sûr pour les voyageurs. Ce genre de lieu continua à se développer après l’islam et aujourd’hui, certains de ces caravansérails, dont les plus nombreux furent construits durant le règne de l’empereur safavide Shâh ’Abbâs le Grand au XVIIe siècle, parsèment encore les (...)


  • L’Alborz mythique et le monde iranien

    Arefeh Hedjazi N° 34, september 2008

    La montagne représente pour toutes les civilisations l’effort de la terre entravée dans l’atteinte du ciel pur et vertigineusement illimité. Inutile donc d’expliquer dans quelle mesure ce poing de la terre, menaçant le ciel inatteignable, est doté d’un symbolisme puissant auprès des hommes. L’attrait qu’elle possède ne se limite pas à représenter les tentatives de l’Homme pour s’élever au-delà de sa condition et découvrir la Vérité au travers de l’atteinte du ciel, une vérité que sa faiblesse originelle (...)


  • Le "paradis" et le tapis persan

    Arefeh Hedjazi N° 33, août 2008

    Quand on parle de la Perse, on pense forcément à ses tapis. Expression de la culture persane, comme elle, ne cessant de s’enrichir au fil du temps par l’apport des nouveaux éléments qui jalonnent le temps de l’Histoire, la tapisserie est effectivement un art "persan" par excellence, car même si plusieurs civilisations peuvent compter l’art de la tapisserie au nombre de leur artisanat, aucune d’entre elles ne peut se targuer de l’avoir autant travaillé que la civilisation iranienne. Et en effet, le (...)


  • Extrait du recueil "Le clown ne rit pas du clown"

    Le troisième Farhâd (Dernière partie)

    Hassan Bani-Âmeri
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 32, juillet 2008

    (...) "Viens ici… mon chéri !"
    Et je suis allé reposer l’album sur la table et j’ai relevé la vieille femme et je l’ai installée dans un fauteuil. Il m’indifférait désormais de la voir sans son échar…
    "Merci", dit-elle.
    Mais c’est incroyable…
    La vieille me demanda d’aller chercher l’album. J’ai obéi. Elle l’ouvrit à la page trois.
    "Tu commences à oublier, doucement, tout doucement, mon chéri."
    Et elle me montra, ou peut-être était-ce Farhâd qu’elle montra, trônant sur un vélo de velours rouge et une femme (...)


  • Saadi, le poète humaniste du XIIIe siècle

    Arefeh Hedjazi N° 30, mai 2008

    Parmi les géants de la poésie persane, un nom brille d’une douceur et d’une verve particulière. Ce n’est ni celui de l’épique Ferdowsi, ni celui du roi des poètes mystiques Mowlânâ, ni celui du théologien conteur d’amour Nezâmi, et ni celui de l’immense Hâfez, à la poésie toute de grâce et de pure beauté. Ce géant se nomme Saadi, le sage poète, à la langue d’une saveur unique, à la plume vivace, l’inimitable qui porta à son point de perfection un genre qu’il renouvela entièrement, celui de la poésie et de la prose (...)


  • L’avenir de l’élevage des crocodiles en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 30, mai 2008

    Cela fait à peine deux décennies que l’élevage d’animaux à des fins commerciales commence à être un sujet d’actualité en Iran et un secteur éventuellement considéré comme rentable. Malgré cela, la diversité des micros climats, l’étendue des ressources naturelles et les besoins mondiaux ont considérablement contribué au développement de ce secteur une branche en pleine expansion et l’on voit tous les jours la mise en service de nouveaux centres d’élevage d’animaux parfois exotiques, comme en témoigne l’intérêt (...)


  • Mehregân, fête de l’Homme et de la Nature

    Arefeh Hedjazi N° 29, avril 2008

    Le Nouvel an iranien, qui marque l’entrée, du moins administrative, de l’Iran dans une nouvelle année 1387 remet de nouveau le débat sur la question des relations qu’entretiennent en Iran la superposition de deux traditions culturelles, celles préislamiques et parfois même pré zoroastriennes de l’Iran, et l’apport de l’islam. En effet, l’Iran musulman a su préserver la plus grande partie de son héritage millénaire, menacé par plusieurs invasions. Ainsi, nous sommes témoins du cumul de plusieurs types de (...)


  • Entretien avec l’écrivain et photographe Gérard Macé (II)

    Afsaneh Pourmazaheri, Arefeh Hedjazi N° 29, avril 2008

    A.H. : Jusqu’à l’âge de cinquante ans, vous n’avez pris des photos que des passants. Pourquoi des passants, puisque l’image les fige ?
    Non, c’est parce que des passants me demandaient de prendre une image pour eux. Avant, je n’avais pas d’appareil et je n’ai commencé à prendre des photos qu’à cinquante ans. Mais j’aimais beaucoup la photographie, j’allais voir des expositions, j’avais des amis photographes, de grands photographes, c’est pour cela que je ne photographiais pas. Et puis, les circonstances ont (...)


  • Le troisième Farhâd (I)

    Hassan Bani-Âmeri
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 29, avril 2008

    Il était devenu impossible de forcer Tahmouress à se taire, qu’il se taise et nous laisse étudier. Il jouait dans l’herbe avec son vélo et parlait de l’étrange vieille dame. Il disait que ses vêtements et son chapeau et même son écharpe étaient rouges. Il disait qu’elle était folle. Il disait qu’elle se maquillait et se fardait de rouge, et qu’elle venait tous les matins une rose rouge à la main, à Park-e-Shahr, avec une vieille photo fanée et qu’elle demandait à tout le monde : "Vous n’avez pas vu mon (...)


  • L’Iran et le jeu géopolitique pétrolier du XXIe siècle

    Arefeh Hedjazi N° 28, mars 2008

    L’OPEP a récemment annoncé qu’il n’avait pas l’intention d’augmenter la production de pétrole. Ainsi, le dernier espoir de voir le prix du baril redescendre à un taux plus "raisonnable" pour les pays consommateurs, - au détriment des pays producteurs puisque selon les experts, aujourd’hui le baril aurait dû valoir 120 dollars-, s’est envolé. Les raisons de cette situation, peut être pas si imprévisible qu’on le conçoit, sont innombrables. On peut citer entre autres les récentes guerres hégémoniques (...)


  • Entretien avec l’écrivain et photographe Gérard Macé (I)

    Afsaneh Pourmazaheri, Arefeh Hedjazi N° 28, mars 2008

    Gérard Macé est né en 1946 à Paris. Professeur de lettres, il a écrit une quinzaine de livres et publié plusieurs recueils de poésie. Il se distingue par un style particulier, inclassable, à mi-chemin entre la poésie et la prose. Qualifié de "poète essayiste" par la critique, il écrit, dans la lignée des grands écrivains français, des textes qui constituent autant d’interrogations sur les identités parallèles des êtres, la signifiance des symboles, la place des Autres dans l’imaginaire du Moi et le sens de (...)


  • Retour sur la gestion de l’eau en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 26, janvier 2008

    Pour le voyageur, l’Iran est surtout le pays des grandes plaines aux couleurs ocre et aux teintes chaudes, entrecoupées de montagnes et de gorges ravinées surplombant majestueusement le paysage. Cette terre aux belles couleurs est en réalité une terre sèche, et dès les premiers balbutiements de l’humanité, ses habitants comprirent la nécessité de la gestion de l’eau rare et précieuse, offrande divine, protégée par les dieux et source de vie. Aujourd’hui, des siècles plus tard, le problème est toujours le (...)


  • Entretien avec Bernard Maitte

    Amélie Neuve-Eglise, Arefeh Hedjazi N° 26, janvier 2008

    Né en 1942, Bernard Maitte est spécialiste de la cristallographie et de l’histoire des sciences. Il enseigne actuellement à l’université des sciences et techniques de Lille (Université de Lille I) et est directeur du Centre d’Histoire des Sciences et d’Epistémologie de cette même université. Il est également responsable du master "Diffusion des connaissances scientifiques et technologiques" destiné à former des professionnels dans le domaine du journalisme scientifique ainsi que de la communication (...)


  • Téhéran et le phénomène des embouteillages "apocalyptiques"

    Arefeh Hedjazi N° 25, décembre 2007

    Une scène qui depuis quelques années se répète à tous les carrefours de l’immense capitale iranienne : derrière les feux rouges, les conducteurs impatients de Téhéran attendent dans un état d’esprit proche de l’hystérie le passage au vert qui leur permettra de déverser une nouvelle fois, après quelques secondes -très très longues il est vrai - le flot interminable des voitures sur les larges chaussées de cette ville dont les embouteillages monstrueux sont aussi bien connus que mal vécus par les habitants. (...)


  • La paix et le retour aux origines au Tadjikistan : un bilan mitigé

    Arefeh Hedjazi N° 24, novembre 2007

    En septembre 1991, avec l’éclatement de l’URSS, le Tadjikistan, de République soviétique qu’il était, accéda à l’indépendance ; une indépendance inattendue et source de conflits, même si elle était inévitable. Laissé aux mains de politiciens formés à attendre des ordres du Comité central de Moscou dans quelque domaine que ce soit, ce pays appauvri et affaibli par plusieurs décennies de dictature "prolétarienne" sombra en 1992, malgré les efforts désespérés des plus conscients pour l’éviter, dans une guerre (...)


  • L’infanticide dans la littérature iranienne et irlandaise

    Arefeh Hedjazi N° 24, novembre 2007

    Le Shâhnâmeh (Livre des Rois) de Ferdowsî, monument de la littérature persane dont chaque chapitre est un monde en soi, une scène de théâtre où la vie entière défile. Parmi les plus beaux passages - et les plus tristes - de ce chef d’œuvre, on peut notamment évoquer la mort de Sohrâb, ce jeune prince et héros légendaire, fier, jeune, beau et sage, qui meurt de la main de son père, le grand Rostam. Dans ce chapitre, l’un des plus tristes et des plus beaux du Shâhnâmeh, Ferdowsî traite d’un thème universel de (...)


  • L’économie iranienne et le défi de la croissance

    Arefeh Hedjazi N° 23, octobre 2007

    Nous sommes actuellement au début de la troisième année de l’application de la Convention du développement économique, qui a été mise en place en 2005.
    Selon la Convention du développement économique sur vingt ans de la République Islamique, l’Iran doit devenir dans dix-huit ans, c’est-à-dire en 2025, la première puissance économique régionale.
    Les statistiques montrent que les grands pays en voie de développement de la région tels que les Emirat Arabes unis, le Pakistan, l’Arabie saoudite avancent plus (...)


  • Les Mannéens

    Arefeh Hedjazi N° 23, octobre 2007

    Les Mannéens étaient un peuple antique dont l’origine est inconnue, qui vécut sur le territoire de l’Iran actuel, du Xème au VIIème siècle av. J.-C.
    Ils étaient à cette époque voisins des empires assyrien et urarturien, ainsi que de certains petits Etats tels que Musasir et Zikirta, qui faisaient office d’Etats-tampon entre ces deux empires.
    Leur territoire originel était situé au sud du lac d’Orumieh, près de l’actuelle ville de Mahâbâd, et au moment de l’extrême expansion de leur territoire, leurs (...)


  • L’histoire de l’imprimerie en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 22, septembre 2007

    Il serait peu réaliste de vouloir situer aux temps antiques la "première" d’une quelconque imprimerie. Même les Chinois et les Coréens qui se disputent l’invention de la première machine à imprimer, ne l’ont fait qu’au VIIème siècle après Jésus Christ.
    En Iran, il faut rechercher les premières traces de ce que l’on pourrait considérer comme une imprimerie - ou plutôt une gravure assez ancienne - sous la dynastie achéménide. De cette époque nous sont parvenus des sceaux cylindriques particuliers, appartenant (...)


  • Les premiers journaux iraniens

    Arefeh Hedjazi N° 22, septembre 2007

    "Qu’il ne reste point inconnu aux habitants de notre empire que la volonté royale a décrété son souhait d’éduquer ses sujets, et comme l’éducation comprend notamment la connaissance des choses de ce monde, il a été décidé par Sa Majesté que sera désormais imprimé un papier d’informations comprenant les nouvelles de l’Orient et de l’Occident. Ce journal sera envoyé dans toutes les provinces de l’Empire. Les nouvelles de l’Orient comprendront celles de l’Arabie, de l’Anatolie, de l’Arménie, de la Transoxiane, de (...)


  • La musique persane : l’expression de la continuité

    Arefeh Hedjazi N° 21, août 2007

    Aujourd’hui, après un siècle d’évolution rapide, la musique persane n’est plus à se forger une nouvelle identité après des siècles de stagnation. Avec les récents développements qu’elle a connu suite à la Révolution islamique, la valorisation des arts traditionnels et l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes et de musiciens qui, gratifiant le présent et le futur, a su pourtant préserver la sonorité paradisiaque d’une musique dont les origines remontent à l’Antiquité, elle se voit confrontée à de nouveaux (...)


  • Ghâneï

    قانعی طوسی

    Arefeh Hedjazi N° 21, août 2007

    Le Roi des poètes Amir Bahâ’eddin Ahmad ebn Mahmoud Ghâneï Toussi (احمد بن محمود قانعی طوسی) est l’un des grands poètes persans de l’Asie Mineure et l’un des premiers poètes persanophones de cette région. Il naquit vers la fin du VIème siècle à Tous et vécut dans cette ville jusqu’au début de l’invasion moghole, se perfectionnant de plus en plus dans la maîtrise de l’art poétique. Ce poète est l’un des rares artistes de cette époque à avoir survécu à la férocité et à la virulence des massacres qui ont accompagné l’invasion (...)


  • Kamâl-e-Din Behzâd

    maître incontesté de la miniature persane

    Arefeh Hedjazi N° 20, juillet 2007

    Le maître Kamâl-e-Dîn Behzâd est sans doute le plus grand peintre et portraitiste du XVème siècle de l’hégire. Nous savons très peu de sa naissance et de sa généalogie. La seule certitude est qu’il devint orphelin très jeune et fut élevé par Mirak, probablement l’un de ses lointains parents.
    Mirak, armurier de métier, pratiquait la calligraphie et aujourd’hui encore, l’on peut voir de vieilles bâtisses à Herât qui furent décorées de sa main. Il avait un goût artistique très prononcé qu’il transmit au jeune (...)


  • Le Livre des Rois, le Maître de Touss : un livre à la mesure de son auteur

    Arefeh Hedjazi N° 19, juin 2007

    Abolghâssem Hassan ben Ali Ferdowsi, grand maître de la langue persane, fut une personnalité aussi légendaire que ses héros. Du jeune noble, lettré et bien élevé, qui décide de transcrire sous forme d’un immense ouvrage épique les légendes et les mythes de l’ancienne Perse, au vieux sage usé et fatigué qui, vers la fin de sa vie, nous conte les tourments de son âme en peine, l’itinéraire de ce héros inclassable et obstiné est unique. Il fut noble dehghân, poète de cour, satiriste, chef de file du mouvement (...)


  • A l’occasion de la mise en place d’un accord d’échange universitaire entre l’Institut d’Études Politiques de Lyon et l’Université de Téhéran

    Propos recueillis par

    Amélie Neuve-Eglise, Arefeh Hedjazi N° 19, juin 2007

    Entretien avec
    M. Christian Velud, professeur d’histoire et directeur des relations internationales à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon, Mme Karine Bennafla, maître de conférences en géographie, et M. Jean-Louis Marie, professeur de sciences politiques
    Quels sont le contenu et la raison de la mise en place d’un accord d’échange universitaire entre l’IEP de Lyon et l’Université de Téhéran ?
    Christian Velud : Depuis une vingtaine d’années, l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon a développé une (...)


  • État des lieux de la situation de l’emploi en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 18, mai 2007

    Le 1er mai est la journée internationale du travail. Cette journée est peut-être également l’occasion de faire le bilan sur la situation de l’emploi en Iran. Le chômage n’est pas un problème récent pour l’économie iranienne, même si avec un taux actuel de 11,4 %, ce problème a pris une envergure considérable nécessitant la mise en place de solutions urgentes sans délais. Les problèmes de l’après-guerre, le changement des structures sociales, l’urbanisation massive, les changements des cadres du marché etc., (...)


  • A l’occasion de la journée mondiale du travail

    Entretien avec Ezzatollah Arâghi

    Professeur de droit du travail à l’université de Téhéran

    Arefeh Hedjazi N° 18, mai 2007

    Arefeh Hedjazi : A l’occasion de la journée mondiale du travail, pourriez-vous nous retracer l’historique de ce mouvement ?
    Ezzatollah Arâghi : Vous savez que le 1er mai a été choisi comme journée mondiale des travailleurs et du travail. A l’origine, cette journée a été établie pour commémorer les ouvriers morts au cours d’une manifestation aux Etats-Unis. Dans cette manifestation, qui a eu lieu à la fin du XIXème siècle, les ouvriers revendiquaient la journée de huit heures et la semaine de quarante-huit (...)


  • Rose et tradition :

    Fête des Roses à Ghamsar

    Arefeh Hedjazi N° 18, mai 2007

    Les Iraniens sont parmi les premiers peuples à avoir découvert les vertus nutritives et médicales de la rose. Sa couleur et son parfum calme le stress et ses pétales roses tirant sur le rouge ont toujours décoré les maisons iraniennes. Que ce soit dans la parfumerie, où depuis toujours son essence donne forme aux géniales idées des maîtres de l’odorat, à la gastronomie où, séchée ou sous forme d’essence, elle sert d’aromate, cette fleur, reine sans conteste de ses semblables, est depuis des siècles la (...)


  • Les forêts de mangrove iraniennes

    Arefeh Hedjazi N° 17, avril 2007

    L’Iran est un pays vaste à la beauté souvent méconnue. Doté d’une diversité naturelle remarquable, ses multiples microclimats lui donnent une beauté à toutes les saisons. Ses déserts, montagnes, plaines, forêts humides ou sèches, côtes de la Caspienne ou du golfe Persique demeurent pourtant toujours très peu connus. Parmi les originalités de l’écosystème iranien, il faut évoquer ses forêts de mangrove, monde méconnu, frontière entre la mer et la terre et lieu de vie d’une multitude d’espèces rares dont (...)


  • Le poète de la nature

    Arefeh Hedjazi N° 17, avril 2007

    Abbonajm Ahmad ebn Ghows ebn Ahmad Manoutchehri Dâmghâni est l’un des grands de la poésie persane de la première moitié du Vème siècle. Jeune, il connut la gloire que méritait son immense talent poétique et jeune, il mourut. Sa poésie est célèbre par bien des aspects mais surtout par ses superbes descriptions de la Nature.
    Né à Dâmghân, il y passa son enfance et adolescence, dans le silence du désert, cristal parfois brisé par les cloches des caravanes qui passaient, ces mêmes caravanes qui, quelques années (...)


  • L’université de Gondi Shâpour phare de la science antique

    Arefeh Hedjazi N° 17, avril 2007

    L’Iran antique demeure, comme toutes les anciennes civilisations, inconnu ou peu connu ; et nous ne savons guère comment vivaient nos ancêtres il y deux mille ou trois mille ans. Mais l’Histoire garde la trace de la grandeur de cette civilisation. L’une des caractéristiques des cultures développées est l’intérêt qu’elles portent aux sciences, garantes du progrès. En Iran, cet intérêt existait, ainsi que l’atteste les vestiges des grandes universités antiques qui formèrent pendant des siècles les pionniers (...)


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