N° 108, novembre 2014


  • Chronologie succincte du football
    en Iran

    Afsaneh Pourmazaheri N° 108, novembre 2014

    Le football se range au premier rang parmi les sports les plus populaires en Iran, il est même surnommé premier sport de l’Iran, évidemment après la lutte. Cette dernière, généralement reconnue comme sport national, n’a jamais permis au football, malgré sa popularité hors pair, d’occuper la place qu’il mérite. Le football a depuis longtemps pénétré le quotidien des Iraniens, notamment celui des couches populaires, et on compte plus de douze journaux spécialisés dans le domaine publiés à l’intérieur du pays. (...)


  • 90 : une émisson au sein du triangle du football d’Iran

    Najma Tabatabaee, Saeed Sadeghian N° 108, novembre 2014

    90 est une émission de football diffusée sur la chaîne de télévision iranienne IRIB 3 tous les lundis entre 22h30 et une heure du matin. Adel Ferdosipour est à la fois son concepteur, présentateur et producteur. On dit que les lundis soirs, cette émission est la rivale des femmes à la maison, que les mardis matins, elle empêche les enfants d’arriver à temps à l’école, et qu’elle atteint une audience d’une « vingtaine » de millions d’Iraniens. On dit aussi que personne dans le monde du football iranien ne (...)


  • L’Iran à la Coupe du monde du Brésil 2014
    Un bilan sans surprise

    Babak Ershadi N° 108, novembre 2014

    Avant de partir pour le Brésil, l’équipe iranienne de football avait promis d’améliorer son image internationale. Bien que l’Iran ait quitté les compétitions après trois rencontres en n’obtenant qu’un seul point, il a tenu sa promesse. Les joueurs iraniens ont fait meilleur score par rapport aux autres équipes de la Confédération d’Asie (Corée du Sud, Japon et Australie), et sont repartis la tête haute.
    Mais le sélectionneur portugais de la Team Melli, Carlos Queiroz, et ses protégés n’ont pas réussi à (...)


  • Les « Lions jaunes d’Asie »
    Présentation du Club de football Sepâhân

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 108, novembre 2014

    Le Club culturel et sportif de Foulâd-e Mobârakeh Sepâhân est une institution de grande renommée qui s’occupe depuis plus d’un demi-siècle des activités culturelles et sportives de la ville d’Ispahan. Le club est avant tout consacré au football mais possède aussi de nombreuses autres disciplines dont l’athlétisme, le basketball, le futsal, le volleyball, le handball, le tennis, le vélo, la lutte, le waterpolo… pratiquées pour la plupart en deux groupes hommes et femmes. Le club Sepâhân est ouvert aux (...)


  • Le football,
    la guerre et l’urbanisme

    Sepehr Yahyavi N° 108, novembre 2014

    Le football remplace-t-il les guerres anciennes ? Le terrain de football est-il venu remplacer les champs de bataille d’hier, transformés de nos jours en guerres de guérillas révolutionnaires ou plutôt de terroristes ? Quel rapport entre ce changement dans le champ et le type de combats humains et l’évolution de la ville moderne, et notamment le développement du style haussmannien dans l’urbanisme des deux siècles passés ?
    Nous allons essayer de chercher des réponses satisfaisantes à ces questions à (...)


  • Le match historique entre l’Iran et les Etats-Unis,
    un exemple du rôle diplomatique du football

    Nassim Moghimi N° 108, novembre 2014

    La Révolution iranienne a fait de l’Iran une république islamique et depuis lors, les relations irano-américaines se sont fortement détériorées. L’Imâm Khomeyni, face aux exactions de l’impérialisme américain, nomma les Etats-Unis le Grand Satan. Les Américains, quant à eux, n’ont dédaigné aucun moyen politique pour attaquer la République islamique.
    En 1998, durant la Coupe du monde de football, l’Iran faisait partie du groupe F et devait jouer face à l’équipe américaine. D’un point de vue diplomatique, le (...)


  • L’épopée de Melbourne

    Alirezâ Hâjibâgher, Fâtemeh Kalhor N° 108, novembre 2014

    Il y a 17 ans, le 29 novembre 1997(8 Azar 1376), par un jour froid d’automne, une épopée a vu le jour. Une épopée que les Iraniens n’oublieront pas de sitôt. Des noms comme Mark Bosnichm, Harry Kewell, Stan Lazaridis et même Sandro Paul sont alors devenus familiers et mémorables, même pour les non amateurs de football. Avant de raconter l’histoire de cette épopée du football inoubliable pour les Iraniens, il est nécessaire, pour mieux la situer, de rappeler le parcours de l’équipe nationale iranienne (...)


  • Le football et l’identité nationale

    Shahâb Vahdati N° 108, novembre 2014

    L’identité nationale et ethnique repose sur une solidarité affective créée par une langue, des croyances ou un territoire. D’un point de vue géographique, elle repose sur l’idée d’un pays et selon un angle philosophique, la culture et l’histoire sont considérées comme des éléments essentiels dans la création de l’identité nationale. Les anthropologues et les sociologues, de leur côté, s’intéressent plutôt aux concepts impliqués par des notions comme « Nous », « sentiments communs » et « conscience collective (...)


  • Le mausolée de l’Imâm Ali à Najaf,
    manifestation de l’art person

    Tâhereh Farhâdi, Zeinab Golestâni N° 108, novembre 2014

    L’art abstrait persan
    Les premières conceptions abstraites, ambiguës, mais essentielles que l’homme a eues du monde se formalisèrent artistiquement par des images et des dessins ornementaux, grâce auxquels il a établi un lien avec son destin. Chaque image et chaque forme peuvent être un moyen d’adorer Dieu, être une source de prière, et servir à apaiser l’esprit. L’art persan participe à cette même volonté. Cet art persan, nourri d’expériences quotidiennes, s’est perfectionné au fil du temps pour faire (...)


  • La mathématicienne iranienne
    Maryam Mirzakhani
    Lauréate de la médaille Fields 2014
    Education en Iran : massification, démocratisation ou élitisme ?

    Babak Ershadi N° 108, novembre 2014

    Maryam Mirzakhani est née le 5 mai 1977 à Téhéran. Elle était élève au Lycée Farzanegan de Téhéran, qui dépend de l’« Organisation nationale pour le développement des talents exceptionnels ». Elle fut lauréate des « Olympiades internationales de mathématiques » en 1994 à Hong Kong et de celles de 1995 à Toronto, où elle établit un score parfait : 42 sur 42, et finit numéro un mondial. Mirzakhani obtint une licence en mathématiques en 1999 de l’Université de technologie Sharif à Téhéran, et un doctorat de (...)


  • Fundamentals
    biennale d’architecture 2014, Venise
    7 juin-23 novembre

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 108, novembre 2014

    Venise, ville d’art par excellence, accueille sans cesse un certain nombre d’événements culturels et artistiques dont l’un des plus connus est la Biennale d’art contemporain ; son origine remonte à plus d’un siècle et cette biennale est l’une des manifestations parmi les plus connues et prestigieuses au monde. La Biennale d’architecture, telle qu’elle est aujourd’hui, revêt la même ampleur spatiale que la Biennale d’art contemporain, elle se situe à la fois dans les Giardini, un grand parc, dans (...)


  • L’école indienne ou ispahanaise en poésie persane :
    héritière de la prestigieuse école arâghi

    Arefeh Hedjazi N° 108, novembre 2014

    La poésie persane classique peut être divisée en plusieurs grandes écoles stylistiques classiques dont la plus connue hors de l’Iran et la plus célèbre en Iran est le style arâghi, qui est notamment présent dans la poésie de Hâfez ou de Saadi. A la suite du style arâghi, on est témoin de l’apparition d’un style nouveau, le style indien ou ispahanais, qui s’étend sur environ un siècle et demi, simultanément dans la société iranienne et à la cour des Mongols d’Inde.
    Les opinions varient quant à la date exacte (...)


  • Kandelous :
    la sauvegarde du patrimoine rural

    Aryâ Aghâjâni N° 108, novembre 2014

    Après avoir parcouru une route de montagne, très isolée des villes (comptez environ entre 2 et 3 heures de la dernière agglomération), vous arriverez au complexe touristique de Kandelous. Si vous avez l’impression d’être perdu, ne vous inquiétez pas ! Les indications ne sont pas nombreuses mais il n’est pas rare qu’un passant croise votre chemin. En bref, il suffit de prendre la route de Châlous et de continuer en direction de Kojour, et Kandelous sera le dernier hameau dans lequel on comptait tout de (...)


  • L’ancien Tabriz et ses portes oubliées

    Ilgar Diânati, Maryam Moghadas Borhân, Sorayyâ Maleki N° 108, novembre 2014

    D’après les fouilles archéologiques les plus récentes, l’ancienneté de la ville de Tabriz, située au nord-ouest de l’Iran dans la province de l’Azerbaïdjan de l’Est, remonte à 3500 ans av. J.-C. A la suite de fouilles réalisées en 1999 et 2000, 47 gravures datant du premier millénaire av. J.-C ont été découvertes sur une superficie de 2000 m2. On y a également découvert de nombreux objets en bronze, des céramiques, des bijoux… dont certains sont uniques en Iran. Les portes de l’ancien Tabriz font également (...)


  • Nouvelles sacrées (XI)
    La ville de Mehrân
    (2ème partie)

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 108, novembre 2014

    Pour mettre fin à la présence militaire des Irakiens dans les territoires qu’ils ont occupés, le Sepâh et l’armée iranienne se regroupent et planifient une opération. En fait, l’Iran doit pénétrer les lignes défensives irakiennes afin de prendre les bases militaires irakiennes et de reprendre les régions occupées. Selon la carte d’opération, la zone opérationnelle s’étend des hauteurs de Ghalâvizeh jusqu’à la rivière Gâvi. Trois étapes sont planifiées pour permettre d’atteindre les objectifs prévus, dans (...)


  • Les contes folkloriques de l’Iran (I)
    Hassani le vacher chauve et la fille du gouverneur

    Adaptation :
    Joseph et Christiane Escot
    Texte présenté et traduit du persan par

    Katâyoun Niloufari N° 108, novembre 2014

    Hassani-le-chauve (Hassan katchal) est un protagoniste bien connu dans les légendes et les contes persans. Ce personnage y apparaît sous différents noms comme « Hassan Tarssalou » (Hassan le peureux) chez les Kurdes d’Iran, « Pahlavân Panbeh » (héros de coton ; fanfaron) ou même « Hassan tanbal » (Hassan le paresseux) chez les habitants du Fârs. Ce personnage qui au début de l’histoire ne fait preuve que d’une simplicité et d’une passivité extrêmes, se métamorphose à la fin en un jeune homme brave et (...)


  • Lettre dix-neuf
    Extrait du recueil Tchehel nâme-ye koutâh be hamsaram
    (Quarante courtes lettres à mon épouse)

    Nâder Ebrâhimi
    Traduit par

    Arshiâ Shivâ N° 108, novembre 2014

    Ma sublime dame !
    Misérables sont ceux dont le regard jaloux ne cesse d’envier les chaumières des autres, leurs fenêtres claires et ensoleillées.
    Et qu’il est bon que nous - toi et moi - n’ayons jamais cherché le bonheur dans la maison voisine.
    Au fond, le fait même que nos enfants ne nous aient guère entendu parler avec envie du bien-être des autres, de leurs jouissances, de leurs biens, de leurs réceptions, ni même de leur santé, est assez honorable et satisfaisant en soi.
    Et moi, je n’ai jamais (...)