N° 140, juillet 2017


  • La place de la femme dans la Perse antique

    Sepehr Yahyavi N° 140, juillet 2017

    Dans la société iranienne d’aujourd’hui, les femmes occupent une place de choix. Elles sont présentes partout, à presque tous les niveaux de la scène sociale et économique du pays. Professeure, médecin et ingénieure depuis longtemps, mais aussi, depuis peu, femme d’affaires et gérante d’entreprise, chef de cabinet et directrice de département à l’université, mais aussi doyenne de faculté, ministre et vice-ministre, occupant d’importantes fonctions comme celui de porte-parole de la diplomatie et (...)


  • La femme et la littérature persane
    La figure de la femme et les femmes écrivaines en Iran

    Afsaneh Pourmazaheri N° 140, juillet 2017

    Les premiers pas des femmes dans la littérature
    La littérature contemporaine iranienne se forme à partir de l’ère qâdjâre et continue son évolution jusque dans les années 1950. Cependant, le faible nombre d’écrivaines iraniennes durant cette période n’a guère permis à un véritable courant littéraire féminin d’émerger. Les contraintes sociales et familiales ne favorisaient alors pas l’épanouissement de la fibre littéraire féminine. Celles qui avaient l’ambition d’écrire évitaient de porter la main à la plume de (...)


  • A l’ombre du palmier de Marie
    Notes sur la figure de Marie dans la
    littérature persane

    Zeinab Golestâni N° 140, juillet 2017

    Puis, lorsqu’elle (la mère de Marie) en eut accouché, elle dit : « Seigneur, voilà que j’ai accouché d’une fille » ; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché ! Le garçon n’est pas comme la fille. « Je l’ai nommée Marie, et je place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni. » (Sourate Al-‘Imrân, 36).
    C’est en s’appuyant sur ce verset coranique que les commentateurs du Coran cherchent à interpréter le nom de Marie, mère de Jésus, qui signifie « adoratrice » et « servante (...)


  • La Mujtahid d’Ispahan

    Saeid Khânâbâdi N° 140, juillet 2017

    Durant ces dernières décennies, nous observons un intérêt croissant chez les femmes iraniennes, plutôt des jeunes filles d’entre 20 et 30 ans, pour étudier la théologie chiite dans diverses écoles islamiques. Pour répondre à cette demande, depuis les années 1980, le séminaire religieux ou howzah de Qom a établi, dans les grandes villes du pays, des centres d’études religieuses ouverts aux femmes. Fondée en 1984, l’école internationale Jame’at-ol-Zahrâ de Qom est la plus connue. Aujourd’hui, il existe plus (...)


  • La participation des femmes
    à la vie politique

    Babak Ershadi N° 140, juillet 2017

    « Tous les membres de la Nation, femmes et hommes, sont sous la protection de la Loi et jouissent de tous les droits humains, politiques, économiques, sociaux et culturels, dans le respect des préceptes de l’Islam. »
    Article 20 de la Constitution de la République islamique d’Iran
    De son édification en 521 av. J.-C. par Darius Ier à sa destruction partielle en 331 av. J.-C. par Alexandre, Persépolis fut la capitale politique des rois achéménides. Les archéologues nous apprennent que les nombreux (...)


  • Le travail des femmes en Iran :
    la lutte pour l’égalité

    Shahâb Vahdati N° 140, juillet 2017

    Depuis 1975, le pouvoir de la femme dans la famille iranienne augmente continuellement. On peut constater au sein des familles iraniennes une marche vers la démocratisation et la réduction du rôle de l’homme dans la prise de décisions. Selon un sondage d’opinion effectué en 1975, pour 72% des sondés, ce sont les hommes de la famille qui prennent univoquement les décisions. En 2004, cette proportion a diminué à 33%.
    La scolarisation féminine en Iran
    Avec la généralisation de l’éducation gratuite et (...)


  • Les femmes,
    la Révolution et la Défense sacrée

    Hamideh Haghighatmanesh N° 140, juillet 2017

    Leurs visages étaient étranges. Habillées de foulards bleu foncé ou crème et de vêtements longs, le khôl de leurs yeux était de poussière et de larmes, le rouge de leurs joues, la chaleur, et celui de leurs lèvres, la soif. Leur parfum sentait la poudre… Elles portaient des armes pour parure, ou un sac de munitions, ou un appareil photo, un magnétophone, une trousse de secours… Et aujourd’hui, leur plume est leur plus bel ornement … C’est l’histoire des femmes de la guerre ; ces femmes épiques des huit (...)


  • La figure de la femme dans
    la littérature persane
    traditionnelle et contemporaine

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 140, juillet 2017

    Selon un regard traditionnel, l’être masculin occupe souvent une place primordiale dans la littérature ; et quand bien même l’être féminin n’y serait pas absent, sa présence sert souvent à refléter les besoins et désirs masculins. Dans un système culturel dominé par les hommes, l’image des femmes ne peut être que le reflet de la face cachée de l’être masculin. La femme, tantôt comme symbole du bien, tantôt comme celui du mal, s’est vu conférer des rôles différents et contradictoires dans la littérature persane (...)


  • Les femmes afghanes au cours de l’histoire : les droits des femmes dans une société patriarcale 1774-1929

    Fakhereh Moussavi N° 140, juillet 2017

    Les femmes sont quasiment invisibles dans les événements politiques et historiques de l’Afghanistan. Elles étaient sans doute présentes dans la vie sociale, économique et politique, mais les documents historiques n’en ont guère enregistré la mémoire.
    L’histoire de l’Afghanistan dans sa dimension nationale est récente, car auparavant, cette région faisait partie de la grande Perse. C’est lorsque la dynastie iranienne des Afshârides, établie au nord-est de l’Iran, prend fin que naît l’Afghanistan, en 1747. (...)


  • Ali Bâbâ et les quarante sémiotophiles
    de Téhéran

    Saeid Khânâbâdi N° 140, juillet 2017

    Séquence IV :
    Pour la deuxième fois de ma vie, je le vois là, devant la mosquée, pas trop loin des tombeaux des cinq martyrs anonymes qui se trouvent juste sur un point d’intermédiaire entre le mausolée du cher Imâmzâdeh Aziz et la tombe d’un prince qâdjâr de la fin du XIXème siècle. Ces mémoriaux religieux-historiques se dressent sur une colline à quelque cent mètres de la Faculté des Lettres étrangères et des sciences du langage où Ali Bâbâ enseigne la sémiotique depuis bon nombre d’années au département (...)


  • Apulée au miroir de la Mystique ensorcelée iranienne

    Delphine Durand N° 140, juillet 2017

    « Grand ouvert mon cœur est prêt / à suivre la première ombre qui passe »
    Holappa
    « Sois immatériel en présence de l’immatériel »
    Saint Nil, De Oratione
    Dans la tradition chinoise, l’arbre taoïste du Kien-Mou, le « Bois dressé », en lequel se marient l’ombre et la lumière, est le point d’équilibre parfait : « On dit qu’à midi rien de ce qui, auprès de lui, se tient parfaitement droit, ne peut donner d’ombre ». Sans ombre. On pense aux vers célèbres de Pindare : « Qu’est chacun de nous, que n’est-il pas ? (...)


  • Entretien avec Mohammad Ahmadi, producteur de films iraniens

    Réalisé par

    Shahnâz Salâmi N° 140, juillet 2017

    Né à Yazd en 1962, Mohammad Ahmadi a fait des études de photographie à la faculté des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran. Directeur de la photographie, producteur et scénariste de nombreux films, il a participé à de multiples festivals nationaux et internationaux. Parmi ses films figurent Delbarân (2001), L’Enclave (2009), Le Tableau noir (2000), Le Jour où je suis devenue femme (2000), Les Contes de Kish (1999), La Pomme (1997). Il a obtenu le prix du meilleur réalisateur pour le film Poète des (...)


  • La Maison Behrouzi
    Une maison ancienne de Qazvin transformée en hôtel

    Babak Ershadi N° 140, juillet 2017

    Depuis trois ou quatre décennies, les « maisons anciennes » sont considérées comme des éléments à part entière du patrimoine historique, socioculturel et architectural d’une ville, village ou région, et ont accédé au statut d’attraction touristique. Dans ce sens, on entend par « maison ancienne » une œuvre architecturale représentative de l’histoire relativement récente d’une ville, d’un village ou d’une région. Ces maisons représentent aussi un patrimoine « intime » du fait qu’elles avaient une fonction (...)


  • Nouvelles sacrées (XLI)
    L’armée de l’air iranienne et la Défense sacrée
    (3ème partie)

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 140, juillet 2017

    Durant les derniers jours de la guerre Iran-Irak, l’armée irakienne, toujours appuyée par les aides de ses alliés arabes et occidentaux, tente de lancer des attaques-surprises contre les plates-formes et les navires iraniens afin d’empêcher les exportations de pétrole iranien et, donc, d’interrompre les échanges commerciaux maritimes de l’Iran. Avec le début d’une vague d’intenses bombardements contre les navires iraniens, les commandants de l’armée de l’air planifient plusieurs opérations dans les eaux (...)