N° 140, juillet 2017

Les femmes afghanes au cours de l’histoire : les droits des femmes dans une société patriarcale 1774-1929


Fakhereh Moussavi


Les femmes sont quasiment invisibles dans les événements politiques et historiques de l’Afghanistan. Elles étaient sans doute présentes dans la vie sociale, économique et politique, mais les documents historiques n’en ont guère enregistré la mémoire.

L’histoire de l’Afghanistan dans sa dimension nationale est récente, car auparavant, cette région faisait partie de la grande Perse. C’est lorsque la dynastie iranienne des Afshârides, établie au nord-est de l’Iran, prend fin que naît l’Afghanistan, en 1747. Ahmadshâh Dorrani, l’un des commandants de l’armée Afshâr et proche du roi Nâder Afshâr, fonde alors l’Afghanistan, mais le pays n’est toujours qu’une des principautés de la grande Perse avec laquelle son histoire s’est confondue jusque-là. Ahmadshâh est le premier gouverneur afghan ayant légiféré et établi des lois pour le peuple afghan ; lois qui établissent la supériorité totale de l’homme sur la femme, inscrivant légalement cette dernière dans la soumission.

Au XIXe siècle, Abderrahmân Khân [1] (1880-1901) a une influence significative sur la condition des femmes de son époque. Troisième fils de Mohammad Afzal Khân [2] et petit-fils de Dost Mohammad Khân [3], Abderrahmane Khân rétablit le pouvoir afghan après le désarroi qui conclut la seconde guerre anglo-afghane. Il devient célèbre sous le titre « Amir de fer » après avoir combattu et réprimé des rébellions tribales fomentées par des membres de sa famille. Les femmes hazaras connaissent une période difficile sous son règne.

Abderrahmân Khân

En 1880, Abderrahmân Khân décide de prendre le contrôle des deux régions de Hazarajat et de Kafiristan. La partie sud de la région accepte son règne et elle est épargnée, alors que les autres zones de la région prennent parti pour son oncle, Sher Ali Khân [4]. Cette résistance hazara le pousse à y lancer plusieurs campagnes durant lesquelles ses hommes commettent de nombreuses exactions. Lors de cette guerre, Abderrahmân Khân fait prisonnier Seyed Jafar, chef de la tribu de Sheikh Ali Hazara, et l’emprisonne à Mazar-e-Sharif.

Les femmes sont les premières victimes de ces campagnes meurtrières. Selon les historiens hazaras, Seyed Askar Moussavi et Kâzem Yazdâni, soldats d’Abderrahmân, capturaient les femmes hazaras qui se réfugiaient dans les montagnes environnantes pour leur échapper. Les femmes capturées étaient couramment violées et torturées. De rares documents reviennent sur les nombreux suicides de ces femmes pour ne pas tomber entre les mains des soldats. Aujourd’hui encore, la légende de la montagne de Chel-Dokhtarân [5] est une histoire bien connue des Hazaras ; ceci alors que les documents historiques en la matière sont ignorés par les hommes au pouvoir ou les intellectuels qui appartiennent aux groupes ethniques pachtounes.

Malgré sa politique cruelle envers les femmes des autres groupes ethniques dont les Hazaras et influencé par sa propre épouse, l’Amir de fer donne aux femmes la possibilité d’établir des règles civiles en faveur de leur vie sociale [6] et de leur identité en tant que femmes.

L’histoire de l’Afghanistan, en tant que pays indépendant, commence en 1919. Auparavant, ce qui devait devenir l’Afghanistan avait des liens étroits avec la sphère d’influence des Indiens, des Iraniens, puis celle des Britanniques à partir de l’Inde. Mais il ne faudrait pas en déduire que, durant la période pré-nationale, les Afghans n’ont joué aucun rôle en Asie centrale
 [7].

Les parcours des femmes sont invisibles, même durant les périodes de réformes. Cette absence de visibilité a trois causes : le manque de recherches et de documentation sur ce sujet en Afghanistan, l’importance et le caractère sensible du sujet dans une société afghane traditionnelle et patriarcale, et enfin la guerre, qui a conduit à la destruction de nombreuses archives.

Notre but est ici de retrouver la trace de ces femmes afghanes au cours de l’histoire ; des femmes qui ont joué un rôle important dans les événements politiques du pays et l’évolution de leur condition. Il existe peu de documents à leur sujet, mais nous avons réalisé plusieurs entretiens avec des historiens et militants pour retrouver leurs traces.

Buste de Mahsati Dabireh Gandjavi dans la ville de Gandja

De Rabia Balkhi à Bobojan Halima

 

Rabia Balkhi (probablement 914-943), célèbre poétesse de Balkh [8], est une femme qui est restée dans l’histoire. Son goût et son talent littéraire, ainsi que sa position sociale ont fait d’elle une figure importante de son époque. Intellectuelle et amoureuse, elle est également connue pour s’être mobilisée contre son frère Hâres, gouverneur de la région.

Selon Awfi, Rabia était l’héritière d’une famille royale. Son père, Ka’b al-Quzdâri, un personnage influent de la cour samanide, aurait été un descendant de colons arabes qui s’étaient installés dans la Perse orientale à l’époque d’Abu Muslim au Xe siècle.

Rabia est l’un des premiers poètes à s’illustrer en persan moderne. Elle est aussi, avec Mahsati Dabireh Ganje’i, l’une des rares écrivaines et femmes de lettres de la Perse médiévale à avoir été enregistrée dans l’histoire littéraire pour ce fait et sous son propre nom.

A la mort du père, Hâres, frère de Rabia, hérite de la position paternelle. Selon la légende, Hares avait un esclave turc nommé Baktâch, de qui Rabia était secrètement amoureuse. Lors d’une fête, Hâres découvre le secret de Rabia. Il emprisonne Baktâch dans un puits et après avoir emprisonné sa sœur dans un hammam, l’assassine en lui tranchant les veines. Rabia aurait alors écrit ses derniers poèmes avec son sang sur les murs. Baktâch, lui, aurait réussi à s’enfuir et après avoir entendu la nouvelle de la mort de sa bien-aimée, il aurait assassiné Hâres pour ensuite se suicider. Après Rabia, pendant plusieurs siècles, il n’y a aucune mention de militantes ou de femmes de cour influentes.

Goharshâd Begume, décédée en 1457, est sans doute la femme et la reine la plus célèbre de l’ère timouride. Elle est notamment connue pour avoir introduit des réformes au sein de la cour timouride. Goharshâd Begum, dont le nom signifie « le gai joyau » était l’épouse de Shâhrokh, l’empereur timouride, ainsi que la fille de Giâssoddin Tarkhân, noble influent de l’ère timouride [9]. Cette reine eut une influence importante dans la vie politique de son époque, avec l’aide, entre autres, de ses frères, qui occupaient des postes importants dans l’empire. C’est elle notamment qui déplace la capitale timouride à Herât en 1405 [10].

Sous son influence, la langue et la culture persanes se développent durant le règne de cette dynastie. Avec son mari, elle encourage et soutient les artistes, les penseurs, les intellectuels et les hommes de lettres, ce qui conduit à une renaissance culturelle et artistique. Le poète Jâmi [11] est l’un des nombreux poètes de la cour du couple royal. De nombreux monuments architecturaux ont également été bâtis durant le règne de Shâhrokh sur les conseils de la reine. Goharshâd était une femme politique connue, d’où les documents historiques la mentionnant, mais nous n’avons pas d’informations exactes sur la condition des femmes à Herat à son époque.

En 1747, la condition des femmes en Afghanistan connaît certaines avancées grâce à des lois établies par Ahmadshâh Dorrani, qui reste considéré comme le "fondateur" de l’Afghanistan actuel. C’est la première fois que les femmes sont reconnues par la loi, mais ce n’est pas en tant que citoyennes. En réalité, cette législation officialise et conforte la posture patriarcale, et légalise la place secondaire des femmes. Ahmadshâh Dorrani déclare dans cette législation que :

Tombeau de Goharshâd Begum

- La mutilation est interdite.

- Les jeunes filles pachtounes n’ont pas le droit de se marier avec les hommes des autres groupes ethniques [12].

- Les filles n’ont pas droit à l’héritage [13].

- Une veuve est obligée de se remarier avec un parent proche de son mari décédé
 [14].

- Si le mari décédé n’a pas d’héritiers, la veuve est obligée de rester dans la maison de son mari et de protéger ses intérêts.

- Le divorce est interdit.

- Les hommes sont obligés d’aller à la prière de vendredi.

- Le peuple doit saluer le Roi de façon spécifique [15].

Ces lois tendent à renforcer ou du moins entériner la domination masculine et le pouvoir patriarcal. Elles sont respectées sous les Emirs pachtounes. En 1844, l’Emir Abderrahmane monte sur le trône. Sous son règne, la situation politique de l’Afghanistan devient plus stable. Sa femme, Halima, connue sous le nom de Bobo Jan, était une intellectuelle de son époque active sur la scène publique. Poétesse depuis son adolescence, elle échangeait autant avec les intellectuels qu’avec les hommes politiques. L’Emir était amoureux d’elle et elle avait une certaine influence sur ses décisions.

Consciente des difficultés de la condition féminine en Afghanistan, elle réussit à pousser son mari à abroger les lois établies sous Ahmadshâh Dorrani concernant les femmes, et à légiférer davantage en leur faveur. Sous l’influence de Halima, six nouvelles lois sont établies en faveur des femmes :

- Le mariage des jeunes filles de moins de 14 ans est interdit,

- Le mariage forcé est interdit,

- Les jeunes filles ont le droit de choisir leur mari (l’accord de la jeune fille est nécessaire pour la validation du mariage),

- La tradition de Bad (échange des filles dans le cas d’assassinat ou crime) est interdite,

- L’héritage des femmes est reconnu dans le cadre de la sharia,

- Les veuves ne sont pas obligées de se remarier avec des membres de la famille de l’époux décédé [16].

Les archives ne sont pas assez fournies pour permettre de savoir dans quelle mesure ces lois furent appliquées. Mais le règne de l’Emir était loin d’être aussi favorable envers les femmes des autres groupes ethniques tels que les Hazaras. Les documents historiques [17] témoignent des sévices subis par les habitantes hazaras du centre de l’Afghanistan [18].

L’Emir décide de conquérir les territoires du centre mais les Hazaras résistent. Cette campagne militaire dure trois ans. L’issue est une lourde défaite pour les Hazaras, dont les femmes et les jeunes hommes sont capturés et vendus à la cour de l’Emir et sur le marché de la ville de Kandahar [19]. D’innombrables cas de viols, de tortures, de suicide et de destructions en tous genres sont rapportés lors de la campagne [20]. La majorité des Hazaras doit alors quitter l’Afghanistan pour le Pakistan, l’Iran ou l’Irak.

Les Hazaras ont conservé la mémoire de cette campagne, dont les documents historiques témoignent, mais le pouvoir n’a jamais reconnu l’injustice faite au groupe ethnique hazara. Depuis 1888, suite à la défaite des Hazaras contre les Pachtounes, les Hazaras ont été persécutés et discriminés à tous les niveaux. Ils ont dû lutter pour survivre, en acceptant les travaux les plus ingrats et vivre la discrimination au quotidien dans les grandes villes au sein des familles riches. De nombreuses jeunes filles hazaras furent vendues sur les marchés. Le riche territoire des Hazaras est ainsi devenu la zone la plus pauvre de l’Afghanistan.

Malalai de Mayvand

Citons pour finir le nom de Shirin Hazara, un mythe, une combattante hazara qui combattit l’Emir Abderrahmân. La mémoire hazara raconte qu’elle fut vaincue et décida de se suicider avec ses combattantes à Chel-Dokhtarân. Il n’existe pas suffisamment de documents historiques au sujet de cet événement, mais majoritairement des légendes hazaras qui rapportent l’existence d’une jeune fille courageuse qui guida les habitants dans la bataille.

 

De Malalai de Mayvand à la reine Soraya

 

Malalai de Mayvand [21] (1861-1880) est la femme la plus connue des guerres anglo-afghanes. Elle est l’héroïne du peuple afghan aux XIXe et XXe siècles. Malalai de Maiwand, également connue sous le nom de Malala ou Malalai Anna, a dix-huit ans lorsque la deuxième guerre anglo-afghane éclate à Kandahar. Elle réunit autour d’elle des combattants et participe à la bataille de Maiwand en 1880. Elle combat aux côtés d’Ayoub Khân et meurt lors de la victoire afghane à la bataille de Maiwand, le 27 juillet 1880 [22].

L’histoire de sa vie témoigne de la présence de femmes lors des événements socio-politiques du pays et plus tard, elle devient un symbole pour les femmes afghanes. Les réformistes et les progressistes se sont inspirés de son parcours afin d’inciter les femmes à une participation sociale et politique dans la vie publique.

Amanullah (1892-1960), le roi réformateur désireux de moderniser l’Afghanistan, en fait également un modèle. Il lance dans ce sens une réforme dans laquelle les femmes jouent un rôle significatif dont sa femme, la reine Soraya.

La reine Soraya est la fille de Mahmoud Tarzi
 [23], écrivain et intellectuel afghan, et d’Asma Rasmya [24]. Née en 1899 à Damas sous l’Empire ottoman, elle y fait ses études. Rentrée d’exil avec sa famille sur ordre de l’Emir Habibullah, c’est une jeune fille cultivée évoluant dans une famille intellectuelle. Elle épouse le prince Amanullah, futur roi d’Afghanistan, dès l’installation de la famille à Kaboul.

Asma Rasmya et Mahmoud Tarzi

L’évolution de la condition de la femme afghane figure en bonne place dans les réformes d’Amanullah. Les femmes de la cour se mobilisent également dans ce sens, avec à leur tête la reine Soraya. Parmi les priorités, l’éducation des femmes, à la base de la réforme pour l’évolution de la condition des femmes. Des écoles pour les filles sont fondées, dont celle dirigée par Asma Rasmya et inaugurée par Amanullah en 1921. Cette école se trouve alors à Shahrara à Kaboul, et accueille une cinquantaine d’élèves.

Soraya écrit aussi des articles pour le journal féministe Ershâ al-Neswân [25], créé et publié à partir de mars 1921, avec la collaboration des femmes de la cour. Mais ces mobilisations en faveur de l’évolution de la condition des femmes afghanes ne sont pas durables et sont rapidement oubliées avec la révolte de Bache Saquo en 1929.

L’échec d’Amanullah en 1929 marque le début d’un courant intellectuel soucieux de la condition féminine, en même temps qu’il signe la fin des mouvements de femmes. De façon générale, les Afghanes n’ont alors encore jamais eu la possibilité de s’unir dans un mouvement d’envergure susceptible de faire évoluer la société patriarcale en leur faveur.

Bibliographie :


- Carol, Mann, Femmes dans la guerre : 1914-1945 : survivre au féminin durant deux conflits mondiaux, Paris, Pygmalion, 2010.


- Emâdi, Hafizullah, Politics of the dispossessed : superpowers and developments in the Middle East, Westport, Conn : Praeger, 2001.


- Emâdi, Hafiz Hafizullah, Dynamics of political development in Afghanistan : the British, Russian, and American invasions, New York, Paragon House Publishers, 1993.


- Emâdi, Hafizullah, Politic of Development and Women in Afghanistan, N.Y, Paragon house publisher, 1993.


- Emâdi, Hafizullah, Repression, Resistance and Women in Afghanistan, Oxford, University Press, 2001.


- Fallaci, Oriana, Interview with History, Boston, Houghton Mifflin, 1976.


- Farhangue, M.M. Sedique, Afghânestân dar panj gharn-e akhir (L’Afghanistan au cours de ces cinq derniers siècles), Téhéran, éd. Erfân, 2006.


- Ferreir, Joseph Pierre, History of the Afghans, London, J. Murray, 1985.


- Saikal, Amin, with assistance from Ravan Farhadi and Kirill Nourzhanov, Modern Afghanistan : A History of Struggle and Survival, New York, I.B.Tauris, 2006.

Notes

[1Abderrahmân Khân (Abdul Rahmân Khân) fut Emir de l’Afghanistan entre 1844 et octobre 1901.

[2Mohammad Afzal Khân (1811-7 octobre 1867) fut Emir de l’Afghanistan de 1865 à 1867.

[3Dost Mohammad Khân (23 décembre 1793-9 juin 1863) est le fondateur de la dynastie Barakzai et l’un des éminents dirigeants de l’Afghanistan lors de la première guerre anglo-afghane.

[4Sher Ali Khân (1825-21 février 1879) fut Emir d’Afghanistan de 1863 à 1866, puis de 1868 jusqu’à sa mort en 1879.

[5La légende de cette montagne, dont le nom signifie littéralement « Les quarante filles », est la suivante : à l’époque des campagnes de l’Amir de fer, quarante jeunes filles se réfugièrent dans la montagne pour échapper aux soldats qui les poursuivaient. Les soldats se rapprochant, elles se réfugièrent dans une grotte dont elles bloquèrent l’entrée. La légende raconte qu’elles ne furent jamais retrouvées.

[6Les femmes en Afghanistan sont soumises à des traditions qui ne leur donnent pas d’identité sociale. Selon ces dernières, les femmes, les animaux et la terre appartiennent à l’homme.

[7Saikal, Amin ; Farhadi, Parvan ; Louzhanoy, Kinil, Moderne Afghanistan : A History of Struggle and Survival, I. B. Tauris, London, 2012, p. 95.

[8Rabia bint e Ka’b al-Quzdâri, populairement connu sous le nom de Râbe’eh Balkhi est une figure semi-légendaire de la littérature persane. Probablement la première poétesse de la nouvelle poésie persane, elle est citée par des poètes comme Roudaki et Attâr. Sa biographie a été principalement enregistrée par Zâhireddin Awfi et Nourreddin Djâmi. Les dates exactes de sa naissance et de sa mort sont inconnues, mais il est rapporté qu’elle était native de Balkh (en Afghanistan actuel), dans le Khorâssân. Certaines preuves indiquent qu’elle était contemporaine de Roudaki, le poète de cour du roi samanide Nasr II (914-943). Son histoire d’amour avec l’esclave Baktâch a inspiré le poète qâdjâr Rezâ Gholikhân Hedâyat dans la composition de son Baktâchnâmeh.

[9Elle a été mariée à Sharokh probablement en 1388, certainement avant 1394. Mais on sait peu de leurs quarante dernières années ensemble.

[10La ville de Herat est une ville dans l’Afghanistan actuel. A l’époque timouride, elle était la capitale de la province persane du Grand Khorâssân.

[11Manaz, Béatrice Forbes, « Ghoharshad-Agha », Encyclopedia Iranica, 2014.

[12Cette règle est encore respectée en Afghanistan par les groupes ethniques.

[13Normalement, les hommes afghans n’accordent pas d’héritage à leurs filles.

[14Aujourd’hui encore, les veuves pachtounes sont en général forcées d’épouser un membre de la famille de leur époux décédé.

[15Morâdi, Sâhebnazar, Az Ahmadshâh ta Abdurrahmân, Khorâssânzamin, 2009 ; l’article est en ligne à l’adresse : http://www.khorasanzameen.net/php/read.php?id=956.

[16Morâdi, Ibid.

[17Moussavi, Seyed Askar, The Hazaras of Afghanistan, Oxford, Palgrave Macmilian, 1997.

[18Ibid.

[19Ghobâr, Mir Mohamad, Afghânestân dar massir-e târikh (L’Afghanistan sur le chemin de l’Histoire), Téhéran, éd. Erfân, 2002, p. 445.

[20Malgré l’abondance de la documentation en la matière, le pouvoir refuse de reconnaître ces faits.

[21Malalai est née en 1861 dans le village de Khig, à Maiwand, dans la province de Kandahar, au sud de l’Afghanistan.

[22Elle est également connue sous le nom de « La Jeanne d’Arc afghane » et « The Afghan Molly Pitcher » dans le monde occidental. De nombreux hôpitaux, écoles, et autres institutions portent son nom en Afghanistan. Son histoire est rapportée et enseignée par les manuels éducatifs.

[23Mahmud Beg Tarzi, né en 1865 et décédé le 22 novembre 1933, était un politicien et l’un des plus importants intellectuels afghans. Connu en tant que père du journalisme afghan, il était aussi un penseur moderne éminent et un personnage clé de l’histoire de l’Afghanistan.

[24C’est la fille de Shaykh Saleh Al-Mosadieh, et la seconde femme de Mahmoud Tarzi. Ils se sont mariés en 1891, suite au décès de la première femme de Tarzi à Damas.

[25Ershâd al-Neswân est le premier journal féministe publié en Afghanistan.


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