N° 146, janvier 2018


  • Les découvertes médicales iraniennes
    Le cas de Tofigh Moussivand et de Samuel Rahbar

    Afsaneh Pourmazaheri N° 146, janvier 2018

    Aperçu sur la médecine moderne en Iran
    La pratique généralisée et les premières découvertes importantes en médecine en Iran coïncident avec son essor dans les contrées grecque et indienne, et elle a conservé son élan jusqu’à la période post-islamique. L’idée de la xénotransplantation remonte au temps des Achéménides, comme en témoignent les gravures de nombreuses chimères mythologiques encore présentes à Persépolis. Dans la Perse médiévale, le premier hôpital où les étudiants pratiquaient méthodiquement cette (...)


  • Lotfi Zadeh et la logique floue
    L’anticonformiste des mathématiques

    Babak Ershadi N° 146, janvier 2018

    La théorie des « ensembles flous » ("Fuzzy set" en anglais) est une théorie mathématique de l’algèbre moderne. Elle a été présentée par Lotfi Zadeh dès 1965. Cette théorie est la base d’un autre nouveau concept mathématique appelé la « logique floue », développée elle aussi par Lotfi Zadeh.
    Le but de la logique floue est de modéliser théoriquement la représentation des connaissances humaines. Sur le plan pratique, la théorie des sous-ensembles flous et la logique floue servent à améliorer les systèmes de (...)


  • Cumrun Vafa,
    théoricien de la théorie des cordes

    Samirâ Deldâdeh, Zeinab Golestâni N° 146, janvier 2018

    Cumrun Vafa est né en 1961 à Téhéran, ville où il acheva ses études secondaires au lycée Alborz. A l’âge de 17 ans, il part pour les Etats-Unis et obtient une licence en mathématiques et physique à l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT).
    L’amour des sciences théoriques incite Vafa à quitter le MIT pour l’Université de Princeton. Il y soutient une thèse en physique sous la direction d’Edward Witten. Après sa thèse, les deux scientifiques collaborent ensemble en plusieurs domaines. La théorie (...)


  • Karim Nayerniâ
    Scientifique biomédical iranien

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 146, janvier 2018

    Né à Shirâz, Karim Nayerniâ fit ses études primaires dans sa ville natale, pour ensuite se rendre en Allemagne où il entame des études supérieures dans le domaine de la biologie moléculaire et des cellules souches. En 1993, il termine ses études à l’Université de Göttingen, où il travaille jusqu’en 2006. En 2003, il devient membre du corps des professeurs de la Faculté de médecine de l’Université George-Auguste à Göttingen. En 2006, il obtient la chaire de biologie des cellules souches de l’Institut de (...)


  • Les modernistes iraniens à la recherche de la représentation de l’identité iranienne

    Nooshin Khaefi Ashkezari N° 146, janvier 2018

    L’art pré-révolutionnaire iranien des années 60-70 (de 1960 jusqu’à la Révolution de 1979)
    Au XIXe siècle, avec l’introduction de la pensée européenne en Iran, le débat s’engage sur l’attitude à tenir face à cette nouvelle forme de pensée : la rejeter ou la copier en l’acceptant ? Certains intellectuels estiment que le seul moyen d’échapper au passé serait d’adhérer sans réserve à la pensée occidentale, en refoulant totalement toute innovation créative pouvant se produire dans le processus de l’introduction de (...)


  • « Les Beautés de Farkhâr »
    24 nov.-3 déc. 2017 Téhéran
    Le visage inconnu de l’Afghanistan

    Babak Ershadi N° 146, janvier 2018

    Farkhâr est le nom d’une ville du Tadjikistan, dans la province de Khatlon (sud-ouest), mais aussi le nom d’un district de la province afghane de Takhâr (nord-est). Farkhâr est un mot d’origine sogdienne (langue appartenant au groupe des langues iraniennes orientales) qui aurait été au départ « parvakhwâsar » qui signifiait « plein de joie ». Le nom de Fakhâr est souvent cité dans les ouvrages littéraires anciens et la poésie persane classique avec des expressions comme « l’idole de Fakhâr », « les (...)


  • Le discours des écrivains francophones : de la blessure linguistique à l’épanouissement culturel

    Jaouad Boumaajoune N° 146, janvier 2018

    La francophonie, ce concept élastique et confus, suscite toujours des débats et des interrogations portant sur sa nature multidimensionnelle où se superposent le linguistique, l’idéologique, le politique, le géographique, l’historique et l’institutionnel. Substantif dérivé du terme francophone utilisé pour la première fois par le géographe français Onésine Reclus vers 1887, la francophonie, en tant que néologisme inventé pour désigner un ensemble de pays où le français n’est pas la seule langue à être (...)


  • Quel sens donner à l’économie de la résistance ?

    Thierry Coville N° 146, janvier 2018

    En France, quand on entend le concept d’économie de la résistance, on pense généralement à une politique économique qui s’oppose à la mondialisation, à une politique économique qui, à travers le renforcement du protectionnisme, vise à protéger l’industrie nationale et les emplois associés. On peut d’ailleurs noter que ce courant de pensée est devenu très populaire ces dernières années dans la sphère politique et les électorats dans de nombreux pays développés, comme le reflètent en 2016 l’élection de Donald (...)


  • Khayyâm et Abul-’Alâ al-Ma’ari étaient-ils hérétiques ?
    Critique de l’article intitulé : « Un regard sur les deux hérétiques Abul’Alâ al-Ma’âri et Khayyâm »
    (3ème et dernière partie)

    Jafar Aghayani-Chavoshi N° 146, janvier 2018

    Cet article est la troisième et dernière partie de la critique de l’article intitulé « Un regard sur deux hérétiques : Abul’Alâ al-Ma’âri et Khayyâm » coécrit par Fardin Shirvâni et Hassan Shâyegân et publié dans le numéro 74-75 de Roudaki, revue consacrée à l’art et la littérature publiée en langue persane à Téhéran.
    Les poèmes de Khayyâm :
    Dans cet article, ces vers en arabe sont attribués à Khayyâm :
    أمنت تصاريف الحوادث كلها فكن يا زماني موعدي أو مؤاعدي
    La traduction suivante en est donnée : « Je suis à l’abri (...)


  • La littérature afghane et la nécessité de l’écriture

    Outhman Boutisane N° 146, janvier 2018

    L’écriture est considérée comme une tentative d’ouverture en vue de dépasser un « moi » en crise. Il s’agit d’une prise de position qui ouvre un débat autour des questions comme la quête de soi par le regard croisé et le dialogue, l’identité dans toutes ses dimensions, le regard de l’autre, et l’influence qu’il exerce sur le « je ». Ce sont des questions qui poussent l’esprit afghan à agir, à se placer dans le monde et à remettre en cause l’essence et l’utilité de ses actes artistiques dont l’écriture est l’une (...)


  • Reflets de l’interculturalité franco-iranienne dans les Lettres persanes de Montesquieu

    Majid Yousefi Behzâdi, Malahat Babayari N° 146, janvier 2018

    Cette étude a pour but de mettre en évidence les particularités de la théorie de Gaston Bachelard, « la poétique de la rêverie », conçue comme le pivot de la création imaginaire de Montesquieu dans les Lettres persanes. Le Même et l’Autre sont deux termes essentiels pour situer l’imagologie dans une approche interculturelle de la France et de la Perse comme représentants d’un exotisme enchanté. Dans ce parcours, seront examinés des critères comme l’espace, le goût, le merveilleux et la vraisemblance afin (...)


  • A la découverte des attractions de
    la ville de Malâyer

    Zahra Shokri N° 146, janvier 2018

    Malâyer est la plus grande ville de la province de Hamedân en superficie, après la ville de Hamedân, et s’étend sur 3210 km2. Selon le recensement de 2016, elle compte environ 282 000 habitants répartis dans près de 88 000 familles, l’ensemble de l’agglomération comptant plus de 350 000 habitants. Située à 1780 mètres au-dessus du niveau de la mer, au pied des monts Zagros, elle bénéficie d’un climat continental.
    Diverses interprétations ont été avancées à propos de l’origine du nom de Malâyer : selon une (...)


  • Compagnons de route*

    Mohammad-Rezâ Bâyrâmi
    Traduit par

    Arefeh Hedjazi N° 146, janvier 2018

    Quand je retire mon pied de la neige, quelque chose saute dans ma botte et son froid monte rapidement. Je m’arrête. Sâber, qui marche devant moi en ouvrant un chemin dans la neige, s’arrête aussi. Me tenant difficilement en équilibre sur un pied, j’enlève ma botte et la tiens à la main.
    « Le temps change. La neige va reprendre, c’est sûr », dit Sâber.
    Je relève la tête. Il a raison ; quelque chose descend de la montagne et avale tout le paysage. Quelque chose qui est de la brume mais qui ne l’est pas. Je (...)