N° 82, septembre 2012


  • Aperçu sur les traductions du Coran en latin et en français

    Sepehr Yahyavi N° 82, septembre 2012

    Une petite histoire des traductions en latin du Coran au Moyen-âge
    La première traduction médiévale du Coran en latin date de 1143. Cette version, qui remonte au milieu des Croisades, a été effectuée par Robert de Ketton (probablement le même Robert de Chester), érudit anglais qui avait étudié la langue arabe en Espagne et qui a traduit, également pour la première fois, les traités d’algèbre du grand mathématicien iranien Kharazmi, conjointement avec Gérard de Crémone. C’est également lui qui a traduit le (...)


  • Aperçu sur l’anthropologie coranique :
    la création de l’homme, le sens de sa vie et sa destinée selon le Livre sacré des musulmans

    Amélie Neuve-Eglise N° 82, septembre 2012

    خَلَقَ اللَّهُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ بِالْحَقِّ إِنَّ فِي ذَلِكَ لَآيَةً لِّلْمُؤْمِنِينَ
    "C’est pour une juste cause que Dieu a créé les Cieux et la Terre. Il y a là bien un signe pour les croyants." (29:44)
    Au premier regard, la vision de l’homme présentée par le Coran peut sembler paradoxale : dans les nombreux versets qui le décrivent, il est qualifié tantôt de très injuste (zalûm), faible (da’îf), avare (qatûr) et ingrat (kafûr), tantôt de clairvoyant (basîr), savant (’âlim) et reconnaissant (shakûr) – un verset évoquant même son statut unique au (...)


  • Entretien avec Bahâ-od-Din Khorramshâhi, professeur de lettres et traducteur du Coran

    Arwin Rajabi N° 82, septembre 2012

    Ecrivain, traducteur, journaliste, encyclopédiste, poète et professeur d’université, Bahâ-od-Din Khorramshâhi est une figure connue en Iran en tant que grand connaisseur de Hâfez et de sa poésie. Né en 1945 à Qazvin, il commença des études de médecine qu’il abandonna trois ans plus tard pour s’engager dans l’étude de la littérature persane sous la direction de professeurs tels que Zabihollâh Safâ, Mehdi Mohaghegh, Seyyed Ja’far Shahidi, Parviz Nâtel Khânlari, ’Abd-ol-Hamid Badi-oz-Zamâni Kordestâni, etc. En (...)


  • Quelques points sur différents aspects du contenu du Coran

    Mojdeh Pour Hosseyni
    Traduction et adaptation :

    Zahrâ Moussâkhâni N° 82, septembre 2012

    Le Coran a été révélé de deux façons : une première fois le 23e jour du mois de Ramadan – durant la nuit du Destin, comme l’évoque la sourate Al-Qadr (Le destin) -, où il a été révélé en une seule fois dans le cœur du Prophète, puis une seconde fois de façon progressive durant 23 ans. Le terme inzâl désigne la révélation ("descente") immédiate et en une seule fois, tandis que tanzil fait référence à la révélation progressive. Si le Coran contient de nombreux points théoriques et concernant les croyances, dont le (...)


  • Les orientalistes et le Coran :
    plusieurs siècles de recherches occidentales sur le Livre sacré des musulmans

    Afsaneh Pourmazaheri N° 82, septembre 2012

    L’orientalisme a une vieille histoire qui remonte au-delà même des origines de l’histoire musulmane en tant que discipline. L’épanouissement de la civilisation musulmane amena les esprits occidentaux curieux à décrypter, à tâtons, les mystères du monde oriental notamment à travers les œuvres écrites, en l’occurrence, le Coran, livre sacré et "intact" des musulmans. Les orientalistes se penchèrent essentiellement sur son histoire, son style, sa structure, son contenu et entreprirent d’approfondir la question (...)


  • « Le Coran, culture de l’Eveil »
    La 20e exposition internationale du Saint Coran à Téhéran

    Arâm Rajabi , Arwin Rajabi N° 82, septembre 2012

    Chaque année, durant le mois de Ramadan, Téhéran est l’hôte d’une exposition internationale consacrée au Coran. Organisée dans le grand Mosallâ de Téhéran, elle est considérée comme l’une des plus grandes réunions spirituelles du monde musulman.
    Cette année, les deux thèmes principaux de l’exposition présents sous forme de différents stands étaient « Le réveil islamique » et « Le ’ifâf et le voile ». D’autres thèmes furent abordés, tels que celui de l’état des traductions du Coran dans le monde, les nouvelles (...)


  • Sur les armes dans l’Avestâ (II)

    Arun Singh, Manouchehr Moshtagh Khorasani N° 82, septembre 2012

    Références aux armes dans le Âbân Yasht (Yasht Avan)
    Comme la plupart des Yashts, le Âbân Yasht n’est pas caractéristique pour ses références aux armes. Néanmoins, le verset numéro cent trente est une supplication adressée à la déesse Aredvi Sur Anahita et lui demandant plusieurs bénédictions : de grands royaumes étant bien gérés et génèrant des impôts élevés, des hordes de chevaux (vaštar ; aspa ) avec des chars (vãša) splendides et des poignards tranchants, ainsi que de nombreuses offrandes et beaucoup de (...)


  • Gerhard Richter
    Exposition au Centre Pompidou, Paris
    6 juin-26 septembre 2012
    La photo au cœur de la peinture

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 82, septembre 2012

    L’exposition s’intitule Panorama, ce qui définit comme programme de montrer un ensemble significatif mais évidemment non exhaustif d’œuvres de Richter, un artiste allemand né en 1932 dans un pays marqué par de pesants évènements politiques dont la guerre mondiale, la défaite puis la partition du pays. Richter restera en République Démocratique, c’est-à-dire communiste, jusqu’à sa fuite en Allemagne de l’Ouest en 1961. La formation artistique de Richter, en Allemagne de l’Est, a été extrêmement académique - (...)


  • À propos de Rostam & Sohrâb
    Entretien avec le dramaturge et metteur en scène Farid Paya

    Mireille Ferreira N° 82, septembre 2012

    Farid Paya, dramaturge et metteur en scène franco-iranien vivant à Paris, a mis en scène sa traduction en français de Rostam & Sohrâb, poème épique du Shâhnâmeh (Livre des Rois), la grande épopée iranienne de Ferdowsi. Mêlant au texte, chant, musique et scènes de combat, Farid Paya en fait un spectacle vivant aux multiples références, empruntant, comme il le dit lui-même, autant à la miniature persane qu’à des techniques issues des théâtres d’Orient et aux arts martiaux.
    Les premières représentations (...)


  • Les remèdes au mal physique ou amoureux
    selon le Shâhnâmeh (Livre des rois) de Ferdowsi

    Emilie Aghâjâni N° 82, septembre 2012

    Depuis qu’il existe, l’homme a cherché à décupler son pouvoir sur la vie et pensait trouver dans la nature les moyens d’y parvenir. Ainsi, dans le Shâhnâmeh (Livre des rois) de Ferdowsi, on s’évertue à trouver un remède aux deux principaux maux de l’humanité : le mal physique et la douleur issue de l’amour. Nous présentons ici le point de vue de ce classique de la littérature persane à ce sujet.
    a) La médecine
    Cette science fut inventée par un des premiers rois du monde, Djamshid . Quand à son père, il est (...)


  • Leyli dans l’attente…

    Erfân Nazar Ahâri
    Traduit par

    Nedâ Atash Vahidi N° 82, septembre 2012

    Leyli savait que Madjnoun ne viendrait pas.
    Mais elle resta. Le regard sur la route, dans l’attente… Mille ans. Leyli décora les routes, et orna son cœur de lumière. Madjnoun ne vint pas. Madjnoun ne viendra pas. Dieu regardait Leyli à travers mille ans. La lumière de son cœur. Son attente.
    Dieu disait à Madjnoun de ne pas venir. Madjnoun écoutait Dieu.
    Dieu comptait les secondes. La patience de Leyli.
    L’amour était un arbre. Il exigeait des racines. La patience de Leyli devint ses racines.
    Dieu (...)


  • Hossein Panâhi, poète de l’enfance et de l’innocence perdue

    Mahdi Ashouri N° 82, septembre 2012

    Hossein Panâhi Dejkouh naît le 28 août 1956 dans le village de Dejkouh, dans la province de Sough à Kohkilouye va Boyer Ahmad. Il étudie pendant quatre ans à l’école artistique d’Anâhitâ à Téhéran, et entame sa carrière d’acteur en 1986 en jouant dans quelques séries télévisées à succès. Son jeu brillant, son physique enfantin, sa façon de parler, sa simplicité et sincérité attirent alors l’attention. Il commence ensuite à écrire des pièces de théâtre et à travailler en tant que régisseur de théâtre. A la fin de (...)