N° 35, octobre 2008


  • L’industrie du tourisme en Iran : une modernisation insuffisante ?

    Arefeh Hedjazi N° 35, octobre 2008

    Le tourisme s’est transformé, depuis l’avènement des congés payés, le développement de la société de consommation, et la "révolution des transports" au niveau mondial, en une industrie en pleine expansion. Ainsi, aujourd’hui, une part souvent importante du PIB de nombreux pays est redevable au développement de cette industrie. En Iran, les politiques mises à exécution avant et après la Révolution islamique ont toujours tendu vers un développement de l’immense potentiel touristique du pays, qui fut (...)


  • Le tourisme religieux, "clé de voûte" du secteur touristique iranien ?

    Sarah Mirdâmâdi N° 35, octobre 2008

    Outre ses nombreuses richesses naturelles et culturelles, l’Iran dispose d’un autre atout pouvant favoriser le développement de son secteur touristique : la présence de nombreux sites et sanctuaires religieux qui attirent chaque année des centaines de milliers de pèlerins chiites iraniens, mais également d’Irak, du Pakistan, d’Arabie Saoudite et des pays du Golfe persique et a favorisé depuis déjà plusieurs siècles le développement de ce que l’on pourrait appeler un "tourisme religieux". Si, en persan, (...)


  • Le tourisme hôtelier en Iran, acteur du renouveau de l’architecture de terre

    Mireille Ferreira N° 35, octobre 2008

    La sauvegarde du patrimoine architectural traditionnel est, dans de nombreux pays, un des rôles dévolus au secteur de l’hôtellerie. L’Iran n’échappe pas à cette règle, pour le plus grand plaisir des visiteurs en quête de sites remarquables. Nous assistons, depuis quelques années, à la réhabilitation, un peu partout dans le pays, d’édifices de terre jusque là laissés à l’abandon et qui reprennent vie pour faire face aux besoins de l’industrie touristique.
    De nombreuses initiatives en faveur de la sauvegarde (...)


  • Tourisme dans le désert*

    Djamileh Zia N° 35, octobre 2008

    Les attraits touristiques de l’Iran sont très nombreux. Les paysages de l’Iran, d’une rare beauté, en constituent l’un des principaux. Les régions désertiques et semi-désertiques de l’Iran, qui occupent près d’un tiers de la superficie du pays, sont de plus en plus visitées par les touristes (iraniens et étrangers) qui cherchent une échappatoire à la vie citadine moderne et apprécient l’authenticité et le silence de ces lieux.
    Le Dacht-e Kavir
    Le Dacht-e Kavir est le désert salé de l’Iran. Il s’étend du (...)


  • Historique de l’hôtellerie en Iran

    Arefeh Hedjazi N° 35, octobre 2008

    Dès l’Antiquité, les grandes distances qui séparaient les villes et les villages incitèrent l’Etat achéménide à aménager à intervalle égal des forteresses-caravansérails qui servaient d’étapes aux coursiers de l’Empire mais également de lieu de repos sûr pour les voyageurs. Ce genre de lieu continua à se développer après l’islam et aujourd’hui, certains de ces caravansérails, dont les plus nombreux furent construits durant le règne de l’empereur safavide Shâh ’Abbâs le Grand au XVIIe siècle, parsèment encore les (...)


  • La question de l’unicité de l’être

    Mohammad-Javad Mohammadi N° 35, octobre 2008

    La question de l’unicité de l’être (wahdat al-wujûd) au sens philosophique du terme est relativement nouvelle et a émergé avec Mollâ Sadrâ. Dans son sens mystique, la question de l’unicité de l’être fut posée dès les premiers siècles de l’islam et Ibn ’Arabi fait partie des philosophes les plus connus ayant abordé cette question. Cependant, cette question semble aller au-delà de la signification et des définitions philosophiques que l’on a pu en donner.
    Il faut cependant d’abord évoquer les différents sens (...)


  • Le rôle des Perses dans la construction du canal de Suez

    Hoda Sadough N° 35, octobre 2008

    Parmi les grands réalisations humaines ayant contribué de façon significative aux progrès dans le monde, la construction de canaux maritimes représente un exploit technique qui suscite l’émerveillement. Il est vrai que l’expansion du trafic maritime international ainsi que le développement de grandes puissances industrielles sont largement liés à celui des routes maritimes ainsi qu’aux enjeux économiques et stratégiques qu’ils représentent. A travers l’histoire, ces passages furent l’objet de conflits (...)


  • Les bronzes du Lorestân au musée Cernuschi* à Paris

    Mireille Ferreira N° 35, octobre 2008

    Le Lorestân, région montagneuse de l’Iran occidental, qui domine les confins de la plaine mésopotamienne, a livré au cours du siècle dernier des milliers de bronzes antiques, dont les plus anciens datent du troisième millénaire avant J.-C.
    Puisant dans les collections publiques et privées d’Europe, le musée Cernuschi, Musée des Arts d’Asie de la Ville de Paris, a présenté, de mars à juin 2008, un ensemble sans précédent de deux cent trente pièces, dont une dizaine de céramiques. Cette exposition, (...)


  • La situation sociopolitique de l’Iran lors du premier mandat du président Mohammad Khâtami (1997-2001) (I)*

    Amir Âchofteh Tehrâni N° 35, octobre 2008

    De la Révolution constitutionaliste de 1906 à la Révolution islamique, en passant par Mossadegh, l’Iran a souvent innové en politique et il semble que la dynamique en cours au sein du courant islamique et de la jeunesse ne puisse pas être expliquée par une simple opposition - par ailleurs bien réelle et souvent violente - entre "conservateurs" et "réformateurs".
    Lors de l’élection présidentielle de mai 1997 (1376), l’ensemble des électeurs avaient voté à plus de 70% pour M. Khâtami, montrant à l’époque (...)


  • La langue persane et le langage scientifique

    Réunion culturelle à "Shahr-e ketâb" :

    Reportage réalisé par

    Zaynab Sadaghiân N° 35, octobre 2008

    Du fait de l’essor des sciences nouvelles dont la plupart sont produites par le monde occidental, nous sommes aujourd’hui confrontés à des expressions et des mots nouveaux qui ont contribué à l’émergence de nouveaux questionnements dans la façon d’enseigner ces sciences en langue persane. Depuis la Révolution islamique, deux institutions ont pris en charge la valorisation de la langue persane et d’une langue scientifique nationale : le Centre de Publication Universitaire, qui supervise la traduction (...)


  • Le culte de Mithra en Iran et à Rome (I)

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 35, octobre 2008

    "Si le christianisme eut été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle,
    le monde eut été mithriaste" Ernest Renan
    Naissance, apogée et déclin du mithraïsme entre les IIe et IIIe siècles av. J.- C.
    "Ahura Mazda règne dans un territoire infini et éclairé à une certaine distance du soleil qui égale la distance de celui-ci à la terre. Ahriman, le diable habite les ténèbres absolues et Mithra se trouve juste entre les deux" (Plutarque, 46, p.33)
    Le but de cet article est de présenter une (...)


  • Évocation de la Présence (II)

    Marzieh Mehrâbi N° 35, octobre 2008

    Le Saint Prophète utilisa ce verset pour soutenir que si les chrétiens ont déclaré qu’ ’Issâ (Jésus) était le fils d’Allah, c’est parce qu’il est né sans père, alors qu’il en est de même pour Adam.
    Malgré cela, les chrétiens ont continué à argumenter et le verset dit du "Mubâhila" fut révélé :
    "A ceux qui te contredisent à son propos, maintenant que tu en es bien informé, tu n’as qu’à dire : "Venez, appelons nos fils et les vôtres, nos femmes et les vôtres, nos propres personnes et les vôtres, puis proférons (...)


  • L’influence française et arabe sur la genèse du roman historique en Iran

    Babak Ershadi N° 35, octobre 2008

    S’il est difficile de donner une définition exacte du genre littéraire romanesque à partir de ce qu’il est, nous pouvons pourtant adopter une approche inverse, en essayant d’identifier ce qui le fait distinguer des autres genres littéraires : le roman, genre littéraire narratif, se distingue du mythe par son attribution à un auteur, du récit historique par son caractère fictif, de l’épopée par son usage de la prose, du conte et de la nouvelle par sa longueur, du simple "récit" par la plus grande (...)


  • Takht-e Soleymân

    Le quatrième site historique iranien inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco*

    Mahnâz Rezaï N° 35, octobre 2008

    Takht-e Soleymân est le nom d’un lieu historique situé près de Takâb et du village de Takht-e Soleymân (Nosrat Abâd), dans la province de l’Azerbaïdjan de l’ouest. Il fut l’un des lieux les plus sacrés du zoroastrisme. Selon les historiens, ce lieu fut peuplé dès le premier millénaire avant J.-C. Cette région rassemble des monuments datant des époques parthe, sassanide et ilkhânide, dont plusieurs âtashkadeh ou "temples du feu" zoroastres, des monuments datant de l’époque sassanide situés sur la montagne (...)


  • La province du Sistân et Baloutchistân

    Babak Ershadi N° 35, octobre 2008

    La province du Sistân et Baloutchistân (persan : Sistân-o-Baloutchestân سیستان و بلوچستان) est la deuxième plus grande province d’Iran, avec une superficie de 187 502 km². La province est située par 25° 3’ à 31° 28’ de latitude nord et 58° 47’ à 63° 19’ de longitude est. Elle se trouve au sud-est du pays, à la frontière avec le Pakistan (900 km) et l’Afghanistan (300 km). Le littoral sud de la province du Sistân et Baloutchistân, bordant la mer d’Oman, est long de 270 km. Cette province est située au sud de la province (...)


  • Tâhereh Saffârzâdeh : chantre de la religion

    Traduit par

    Ghâssem Taghvâyipour N° 35, octobre 2008

    je suis toujours en route
    avec mes yeux d’amoureux
    aux couleurs de l’attente
    Née en 1936 à Sirdjân, Tâhereh Saffârzâdeh est une poétesse iranienne célèbre. Elle est connue pour son exploration des différentes formes de l’écriture poétique.
    Bien que le fil conducteur de la poésie de Saffârzâdeh, la religion, soit toujours présent, on peut distinguer trois époques dans l’évolution de son parcours poétique. Les premiers recueils, depuis Le passager du clair de lune publié en 1963, jusqu’au Cinquième voyage, (...)


  • The Path to Heaven (I)

    Basé sur une nouvelle écrite en anglais sous le titre de "The Road to Heaven" en 1998.

    Shekufeh Owlia N° 35, octobre 2008

    “La maison de ma mère n’est qu’une prison qui se resserre sur moi davantage chaque jour ; je n’y ai aucune liberté. Telle une alouette prise au piège, je passe mes journées, enfermée entre ces quatre murs glacials, privée d’amour. Je rêve d’ouvrir mes ailes pour m’envoler… vers la voûte des cieux…vers les contrées ensoleillées des amoureux. Liberté ? Ce mot utopique dont je n’ai jamais saisi le sens profond et qui, pour moi, n’a sa place que dans les contes. Et si je restais ici à tout jamais, jamais je n’en (...)


  • Le transiranien est arrivé

    Journal de Téhéran

    N° 35, octobre 2008

    23 Mehr 1316
    17 Octobre 1937
    Toute la population de Qom attendait avec impatience l’arrivée du premier convoi du Transiranien à Qom.
    Les principales avenues, les rues, les immeubles, les magasins, toute la ville étaient pavoisés et la population avait pris les dispositions nécessaires pour une illumination en témoignage de son contentement.
    Vendredi matin, à 8 heures, le premier convoi, dans lequel S. E. Ahi, ministre des voies et communications avait pris place, quitta Téhéran pour Qom. A 14 (...)


  • Deux globe-trotters thécoslovaques en Iran

    Journal de Téhéran

    N° 35, octobre 2008

    28 Mehr 1316
    20 Octobre 1937
    La photo ci-contre montre deux globe- trotters tchécoslovaques, M. Berthold Plecyly et Madame qui traversent l’Iran pour se rendre en Extrême Orient.
    Au cours d’une interview avec le reporter de notre confrère Ettela’at, Berthold Plecyly a donné les renseignements suivants concernant son passé et son dernier voyage.
    Je suis âgé de 28 ans et natif de la ville de Zeline. Je parle le tchèque, l’italien et l’allemand, je comprends aussi un peu le russe, l’anglais et le (...)


  • La grotte Karaftou

    Mahnâz Rezaï N° 35, octobre 2008

    La grotte Karaftou fait partie des sites touristiques de la province du Kurdistan et se situe à 72 km au nord de Divândareh, près du village de Youzbâshi Kandi. La route de Takâb est le chemin le plus facile pour y accéder. Selon les chercheurs, au Mésozoïque, la grotte était sous l’eau et émergea peu à peu à la fin de cette ère. Karaftou est une grotte naturelle en chaux à quatre étages dont la profondeur est de 750 m. La grotte de Karaftou est située dans une montagne en chaux près de laquelle se (...)


  • Je me renouvelle & ...

    Poèmes traduits par

    Mahnâz Rezaï N° 35, octobre 2008

    La nuit tombe,
    Et je me renouvelle.
    Enthousiasmé par la pluie de rosée,
    Tel un nénuphar,
    J’ouvre la bouche vers le ciel.
    O créateur de la rosée et des nuages !
    Mets-tu fin à ma soif ?
    Quel est mon destin ?
    Je veux être comblé par toi. ***
    L’univers est le Coran illustré.
    Et ses versets
    Au lieu de s’asseoir, se tiennent debout.
    L’arbre est un concept
    La mer est un concept.
    La forêt, le sol, le nuage
    Le soleil, la lune et les plantes aussi.
    Avec des yeux amoureux,
    Viens lire l’univers. (...)


  • La couleur d’être

    Rose Fâzeli N° 35, octobre 2008

    La neige avait rendu la terre clair-obscur, le ciel pleuvait à l’unisson
    Et les rangées de cyprès blancs étaient soumises à l’orgueilleuse armée des nuages sauvages
    Toutes choses étaient couleur d’être
    Quand tous mes rêves blancs se fondirent dans le froid d’un hiver plein de souvenirs
    Comme la blanche et triste froidure seul deuil des vivants du monde
    Toute chose sera toujours couleur d’être
    Car la couleur d’être est couleur de neige. Les hommes sans avenir
    Klaxonnent, klaxonnent, klaxonnent,
    Les (...)


  • Parc national du Golestân

    Mortéza Johari N° 35, octobre 2008

    Les parcs nationaux sont l’un des éléments essentiels du patrimoine naturel national de nombreux pays, tant du point de vue écologique, scientifique et éducatif que touristique. Le parc national iranien du Golestân a une situation privilégiée au niveau national et international en tant que réserve unique de biosphère. Il y a une cinquantaine d’années, "la forêt du Golestân" (jangal-e Golestân) était un terrain de chasse privilégié. Il fut ensuite rebaptisé du nom de la région d’Almeh et Ishki, puis d’Almeh (...)


  • L’adonis d’été & la huppe fasciée

    Faune et flore iraniennes

    Mortéza Johari N° 35, octobre 2008

    L’adonis d’été
    Nom scientifique : Adonis aestivalis
    Nom persan : Adonis
    Plante annuelle, mesurant de 20 à 50 cm de hauteur, à la racine parfois fibreuse. Sa tige est naine souvent simple, glabre, verte ou verte jaunâtre. Sa feuille est décomposée, divisée en segments linéaires. Sa fleur est rouge ou jaune citronné et glabre et ses pétales sont oblongs, étalés, et égaux. Les carpelles sont oblongs, pyramidaux et glabres, et sa racine est mince et longue. Elle fleurit en avril-mai mais également en juin (...)