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Farzâneh Nassimi
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Bozorg Alavi, écrivain iranien de renom, naquit à Téhéran le 2 février 1904 et décéda à Berlin le 17 février 1997). Son œuvre a été interdite en Iran de 1953 à 1979.
Bozorg Seyyed Mojtabâ a été élevé dans une famille de commerçants. Son grand-père, Hajj Seyyed Mohammad Sarrâf, a activement participé au mouvement constitutionnel qui conduisit à la Révolution Constitutionnelle en 1906. Le père d’Alavi, Seyyed Abolhassan, fut également impliqué dans la politique constitutionnelle. A ce titre, il dut s’exiler en (...)
Les voyageurs étrangers ont toujours été sensibles aux singularités des villes iraniennes. Leurs récits de voyage en sont les témoins. La question de la fondation et des fondateurs de ces villes prête, pour la plupart, à discussion. Zanjân est l’une de ces villes dont l’ancienneté est discutable. La province de Zanjân se situe au nord-ouest du pays, entre l’est de l’Azerbaïdjan et Qazvin, et la langue des habitants de cette région est le turc azéri. Jusqu’à présent, trois textes historiques nous ont parlé (...)
Elâheh Maghrouzi
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Depuis plus de 3000 ans, les Iraniens maîtrisent la verrerie, leurs artisans ayant rapidement appris à produire des pièces uniques en verre aux formes et couleurs à la fois raffinées et variées ; objets allant des plus utilitaires aux bijoux précieux. Actuellement encore, cet artisanat devenu industrie constitue l’un des aspects importants de l’économie du pays. Cette présence du verre dans la vie et la culture iraniennes se reflète également dans la poésie persane. Dans ce qui suit, nous allons (...)
Né en 1939 à Ghazvin, Djavâd Modjâbi est un humoriste, poète, écrivain et journaliste contemporain iranien. Rédacteur en chef de la Revue littéraire Donyâ-ye Sokhan (Le monde de la parole) pendant un temps, il a publié de nombreux ouvrages. Il est l’une des figures culturelles contemporaines importantes de l’art et de la littérature iraniens.
En art, Modjâbi croit au modernisme et aux arts nouveaux. Dans son œuvre, surtout dans son roman Bâgh-e Gomshodeh (Le Jardin Perdu), le passage de la tradition à la (...)
Abbâs Mokhber
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L’Avestâ ainsi que les autres textes religieux zoroastriens parlent des démons, des êtres légendaires et des héros de la Perse antique. Les sources les plus instructives en la matière sont l’Avestâ, le Bondahesh, ainsi que quelques autres documents ayant été consacrés aux anciens héros iraniens. Démons et forces malfaisantes
Deux types de forces malfaisantes existaient dans l’ancienne Perse : celles qui attaquent directement le corps humain, et celles qui fréquentent les hommes en attendant une occasion (...)
Sarah Matloubi
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Chaque année, au début du Moharram, premier mois du calendrier islamique, on commémore le souvenir de Karbalâ et de l’Imâm Hossein, en autre avec des spectacles de théâtre. Ce théâtre s’appelle ta’zieh. Le mot arabe ta’zieh signifie littéralement « consolation » et, par extension, désigne l’ensemble des cérémonies funèbres en l’honneur des martyrs de Karbalâ. Chacune des scènes de ce théâtre est nommée majles, qui signifie littéralement « séance ».
De nombreux touristes et voyageurs qui ont visité l’Iran au (...)
En Iran, le musée d’art est encore avant tout considéré comme le lieu d’exposition d’objets anciens voire antiques, et donc nécessairement comme le véhicule de l’histoire d’une culture. Si l’on exclut le Musée des arts contemporains, l’écrasante majorité des musées d’arts de Téhéran expose des œuvres dont les plus récentes datent au moins de 50 ans, et atteignent des époques reculées de l’histoire persane. Les lieux d’expositions ont aussi parfois une valeur historique, comme c’est le cas dans la majorité des (...)
Kataleh Khor est une grotte en chaux située sur une zone rectangulaire de 2000x1500 mètres. C’est aussi l’une des plus longues grottes d’Iran. Elle se trouve à 70 kilomètres de la ville de Garmâb près de Zandjân, au pied de la montagne de Sakizlu. L’existence de sources d’eau naturelle situées à proximité de la grotte, comme celle de la Roud-e Shour, l’un des affluents du Gezel Ozan, confère une beauté toute particulière au lieu. Katal signifie "la passe de la montagne" et khor est l’abréviation de khorshid (...)
Norouz, fête de l’arrivée du printemps et du nouvel an, est célébré depuis 3000 ans en Iran. La date de cette fête varie entre le 20 et le 22 mars. Norouz est également célébré hors de l’Iran, en particulier dans les pays qui ont autrefois été des territoires de l’Empire perse tels que l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Pakistan et le Tadjikistan. Les habitants de ces pays suivent les coutumes iraniennes associées à Norouz, en les agrémentant aussi de leurs propres coutumes locales.
Norouz au (...)
Le dialecte guilaki est l’un des dialectes iraniens parlés au nord-ouest de l’Iran. Ce dialecte ferait partie de l’une des branches de la langue dite pahlavi-ashkâni ou kurde parlée dans les provinces du Guilân, Tabarestân (actuel Mâzandarân), Gorgân, Ghazvin, Rey, Dâmghân, Semnân, Hamedân, etc. Les peuples du nord de l’Iran, de Gorghân à Rezvânshahr, parlent guilaki mais avec des accents différents. Les accents sont également différents dans l’est et l’ouest du Mâzandarân et du Guilân.
Dès l’époque sassanide (875-999), il exista en Iran quelques institutions comme le Divân-e moghoufât ou Divân-e oghâf qui surveillaient l’administration des biens cédés sous forme de waqf. Il semble qu’avant l’établissement du Divân-e oghâf, ce fut les juges qui supervisèrent l’administration des waqf.
Les poètes de l’« époque de l’éveil », c’est-à-dire de la Révolution constitutionnelle de 1906, avaient déjà modifié en profondeur les thèmes poétiques, mais cette révolution se cantonnait dans le cadre du fond, tandis que les formes poétiques demeuraient les mêmes. Il fallut d’autres évènements historiques d’importance tels que la Première Guerre mondiale, le coup d’État de 1920, et enfin la chute de la dynastie quasi féodale des Qâdjârs et l’arrivée au pouvoir des Pahlavis (1925) pour que le processus de modernisation de la poésie s’affirme davantage.
Les Qashqâ’is sont une grande tribu iranienne parlant une langue turque azéri. Ils sont chiites et vivent principalement dans les provinces de Fârs (en particulier autour de Shirâz), dans le sud de la province d’Ispahan, dans la province du Khouzestân et autour des villes comme Gatchsârân, Yâsoudj, Boroudjen, Sâmân, Boushehr, Samirom, Shahrezâ, etc. En fait, les clans Qashqâ’is sont dispersés dans presque toutes les régions de l’Iran. Ils sont originaires d’Asie centrale et font partie des peuples turcs qui s’installèrent en Iran aux XIe et XIIe siècles.
C’est bientôt Norouz. Norouz est une histoire simple faite de trois mots : les hommes, la sensibilité et la nature. Bien que vieille de plus de 3000 ans, cette tradition iranienne n’a pas pris une ride, et a même pris une nouvelle importance à une époque où l’on tend de plus en plus à vivre loin de la nature. Norouz peut ainsi été considéré comme une invitation à établir de nouveau un lien avec la nature renaissante : outre le traditionnel nettoyage de la maison,
Mohammad Zâreï
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La mosquée et le Coran de Negl
En nous référant aux livres anciens comme Hadighat al-Nasseri et Tohfat al-Nasseri nous pouvons lire : "Dans une mosquée à Negl, un des villages de la région du Kurdistan, se trouve un très grand manuscrit du Coran écrit en style coufique". Negl est un village situé à 65 km de l’ouest de Sanandadj et se trouvant à proximité de la route de Sanandadj-Marivân. Selon les habitants de cette région, la mosquée de Neghl contient encore l’un des quatre Corans de ce genre écrits à (...)
La langue persane se développa considérablement à l’époque seldjoukide durant laquelle les rois seldjoukides, les aristocrates et les riches commerçants encouragèrent et aidèrent considérablement les écrivains et poètes. La présence d’hommes de lettres et de savants courtisans était considérée alors comme l’une des marques de la supériorité d’une cour. Suite aux conquêtes des Seldjoukides et des Ghaznévides, le persan se propagea depuis la Transoxiane jusqu’à la Méditerranée, la Mésopotamie, le subcontinent (...)
Târikh-e Sistân ou Sistân Nâmeh est l’un des plus anciens ouvrages sur l’histoire du Sistân rédigé en persan par deux ou plusieurs auteurs. Outre sa valeur historique, c’est son écriture unique qui donne également une grande importance à cet ouvrage. Il fut publié pour la première fois sous le nom de Târikh-e Sistân dans le journal Irân (du numéro 474 au numéro 564, de 1881 à 1884). L’unique but de cette publication était alors de préserver cet ouvrage sur le point de disparaître. Cette version fut quelques (...)
Zahrâ Mozaffari
Traduit et adapté par
Au cours des premières années du XIXe siècle, l’Europe était en pleine expansion politique et économique alors que l’Iran des Qâdjârs souffrait de nombreuses insuffisances dans le domaine de l’éducation et de ses infrastructures.
Sous le règne des Qâdjârs comme sous celui des Safavides, les relations politiques entre l’Iran et l’Europe se développèrent. A cette époque, contrairement à l’époque zend et afshâr, les Européens s’intéressèrent de façon croissante à l’Orient et notamment à l’Iran. Ainsi, bien que (...)
Le mariage est toujours source de difficultés dans le Shâhnâmeh de Ferdowsi. Bien qu’étant au départ des événements heureux, ces mariages, à l’exception de quelques-uns, ont une fin tragique et sont cause de guerres, de mort, de haine et de trahison. Le mariage des héros ou des rois iraniens avec des jeunes filles non iraniennes, les mariages amoureux, le mariage avec les femmes artistes ou guerrières [1] ouvrent toujours sur de nouvelles aventures. C’est avant tout le mariage avec les non-iraniennes (...)
Entretien réalisé par
, N° 45, août 2009Nous vivons sur la Terre, petite planète du grand système solaire, lequel fait partie de l’ensemble beaucoup plus vaste qu’est une galaxie, la Voie Lactée. Ceci alors qu’il existe des millions de galaxies dont certaines sont remarquablement plus vastes que la Voie Lactée. Cet entretien avec le professeur Sobouti pourrait nous révéler certains aspects de ce monde.
Yousef Sobouti est né en 1932 à Zandjân. Il a étudié la physique, d’abord à l’Université de Téhéran, puis au Canada, où il a obtenu une (...)
La prose persane et les grands écrivains
L’importance accordée à la langue persane à l’époque samanide eut une grande influence sur le développement de la prose et de la poésie persane. Ce siècle vit l’augmentation du nombre des livres écrits en persan à défaut de l’arabe et des traductions. Un bon nombre de ces ouvrages nous sont parvenus. Cependant, l’importance de cette révolution littéraire et scientifique de ce siècle fut considérable et il est certain que de nombreux ouvrages ont été perdus suite aux (...)
Fâtemeh Heydari
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Les anciens jardins iraniens, de par leur valeur esthétique et architecturale, font partie du patrimoine national et sont considérés comme des marques de l’identité historique et culturelle iranienne.
La construction des jardins en Iran remonte à l’époque achéménide. Parmi les jardins existant à cette époque, on peut par exemple citer les jardins royaux de Pasargades (VIe siècle avant J.-C.) qui auraient été constitués en forme de quatre parties symétriques.
A l’époque sassanide (224-651), la (...)
Cette époque, qui fut celle des débuts et de l’enracinement du persan moderne en tant que langue littéraire et officielle, est d’une grande importance. Roudaki, « le Maître des poètes », vivait au début du Xe siècle, dont la fin correspond aux périodes les plus riches de Ferdowsi et Onsori, deux grands maîtres de la poésie persane. Il est difficile d’user de superlatifs en parlant des poètes de cette époque, tant ils jouèrent tous un rôle primordial dans la formation d’une langue nouvelle et extrêmement (...)
Mohsen Hâfeziân est l’auteur d’une thèse intitulée Didactologie des Langues et des Cultures soutenue à l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris III) en 2001. Il a suivi des études postdoctorales au département de didactique à l’Université de Montréal de septembre 2004 à septembre 2005 en ce consacrant à l’étude de la représentation linguistique des notions mathématiques en inuktitut ainsi qu’à l’évaluation des mesures d’aide au français au Québec. Chercheur, enseignant, traducteur et écrivain, Mohsen Hâfeziân est (...)
La période s’étendant du XIe à la première moitié du XIIe siècle est intéressante à étudier à plusieurs égards, notamment en ce qu’elle marque l’âge d’or de l’islam en Iran. Le XIe siècle, premier siècle après un intermède de quatre siècles qui vit un souverain persan régner, fut un âge brillant pour le développement de la littérature et des sciences. La première moitié de ce siècle fut marquée par le règne de la dynastie des Samanides, qui régna principalement sur la Transoxiane, le grand Khorâssan, le Sistân, Rey (...)
Dans toutes les cultures, la berceuse signifie un chant que la mère ou la nourrisse chante pour calmer l’enfant dans son berceau, avec certaines caractéristiques que nous allons évoquer. Nous pouvons notamment distinguer trois aspects : un aspect poétique (du point de vue du contenu, du rythme et de la rime), la musicalité (la berceuse est souvent chantée), et enfin un aspect que l’on pourrait qualifier de "théâtral" dans le but de créer des liens avec l’enfant. La berceuse est accompagnée de la voix, (...)
La littérature persane, vieille de mille cents ans, pratique tous les genres : poétique, didactique, narrative, tazkira (recueil de biographies), dramatique, épique... et compte parmi l’une des plus riches littératures du patrimoine mondial. L’étude de l’histoire de cette littérature, au sens strict du mot, telle que nous l’étudions aujourd’hui en tant que science ou discipline universitaire, n’existait pas en Iran avant le XIXe siècle. Seuls certains poètes inséraient dans leurs tazkira les récits de (...)
Chez les Grecs, un poème lyrique était un poème court chanté et accompagné par la lyre. Le lyrisme se rattache donc à la "lyre", instrument de musique utilisé pour accompagner le poète et souvent associé à la création poétique ; d’où cette appellation du "lyrique" (du grec lura = lyre, lyre en français et en anglais, ghanâ en persan). En général, il s’agit de poèmes où le poète exprime ses sentiments personnels.
Dans la littérature française, on peut caractériser le lyrisme moderne en (...)
"La femme est le dernier anneau de la chaîne.
La montre n’a peur d’aucune sonnerie
Et l’amour ne s’arrête au sifflet d’aucun agent.
…
Moi, j’arrive à la maison,
Un morceau du ciel à la main
Toi, tu m’ouvres la porte avec un lilas sur le cœur.
La nuit est pleine des aboiements des chiens
Pourtant, toutes nos vignes,
Dans ces ténèbres,
Rampent vers le raisin".
Hossein Monzavi, poète iranien contemporain
Commençons avec Karl Marx. Pour lui, l’union la plus pure qui puisse être est celle, (...)
L’Iran est connu dans le monde entier pour ses monuments historiques uniques au monde : l’architecture et le style de ses mosquées, de ses mausolées, le labyrinthe de ses longs bazars, ses hammâm traditionnels, son artisanat… Une récente découverte a néanmoins attiré l’attention des archéologues du monde entier, et est considérée comme la plus importante des dix grandes découvertes archéologiques du monde durant ces dernières années : celle des "hommes de sel" (Mardân-e namaki) découverts dans la mine de (...)
Le quatrième site historique iranien inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco*
N° 35, octobre 2008Takht-e Soleymân est le nom d’un lieu historique situé près de Takâb et du village de Takht-e Soleymân (Nosrat Abâd), dans la province de l’Azerbaïdjan de l’ouest. Il fut l’un des lieux les plus sacrés du zoroastrisme. Selon les historiens, ce lieu fut peuplé dès le premier millénaire avant J.-C. Cette région rassemble des monuments datant des époques parthe, sassanide et ilkhânide, dont plusieurs âtashkadeh ou "temples du feu" zoroastres, des monuments datant de l’époque sassanide situés sur la montagne (...)
La grotte Karaftou fait partie des sites touristiques de la province du Kurdistan et se situe à 72 km au nord de Divândareh, près du village de Youzbâshi Kandi. La route de Takâb est le chemin le plus facile pour y accéder. Selon les chercheurs, au Mésozoïque, la grotte était sous l’eau et émergea peu à peu à la fin de cette ère. Karaftou est une grotte naturelle en chaux à quatre étages dont la profondeur est de 750 m. La grotte de Karaftou est située dans une montagne en chaux près de laquelle se (...)
Poèmes traduits par
N° 35, octobre 2008La nuit tombe,
Et je me renouvelle.
Enthousiasmé par la pluie de rosée,
Tel un nénuphar,
J’ouvre la bouche vers le ciel.
O créateur de la rosée et des nuages !
Mets-tu fin à ma soif ?
Quel est mon destin ?
Je veux être comblé par toi. ***
L’univers est le Coran illustré.
Et ses versets
Au lieu de s’asseoir, se tiennent debout.
L’arbre est un concept
La mer est un concept.
La forêt, le sol, le nuage
Le soleil, la lune et les plantes aussi.
Avec des yeux amoureux,
Viens lire l’univers. (...)
"S’il y a une vérité, c’est l’amour
Tout autre chose n’est que métaphore"
Ghadamali Sarâmi est l’un des grands poètes et écrivains contemporains iraniens. Docteur ès lettres persanes, il est né en 1322 (1943) à Râmhormoz, l’une des villes de la province du Khouzestân. Son premier recueil de poèmes intitulé Le Sourire des vœux a été publié alors qu’il n’avait que vingt ans. Depuis, il a publié de nombreux recueils de poèmes dont Avec ce silence rouge (1967), Plus doux que le vol (1988), De deux points jusqu’à tout (...)
Sohrâb Sepehri (1928-1980), est l’un des poètes contemporains iraniens qui a abordé les thèmes de la vie et de la mort tout au long de son œuvre. Son point de vue optimiste mêlé d’épicurisme permet au poète de représenter la vie comme "une coutume agréable" dont il faut jouir. Il ne cesse de répéter que la vie, que certains tiennent pour un système compliqué et difficile à saisir et à définir, est une réalité très simple : "La vie, c’est de laver une assiette".
La particularité de l’optique de Sepehri (...)
L’épopée (hamâseh en persan) est l’un des genres les plus anciens de la littérature persane dont les récits se transmettaient oralement de génération en génération pour être ensuite peu à peu diffusés sous une forme écrite. Cependant, le "Hamâseh" n’évoque pas seulement l’héroïsme ou la conquête, il relate l’Histoire d’une nation, ses croyances et ses anciennes coutumes. L’épopée d’une nation est la représentation de ses idéaux, aussi bien que les efforts de l’humanité dans le chemin menant à la gloire, l’honneur (...)
N. Nouri
Traduit par
Arasbârân, آrâz bâr ou Gârâ Dâgh est une région montagneuse s’étalant sur une superficie de 12 200 km2 et située au nord de la province d’Azerbaïdjan de l’ouest et au sud de la rivière Aras, près des villes de Meshkin Shahr, Moghân, Sârâb, Marand, Tabriz et Ahar. Arasbâran jouit d’un climat de montagne relativement doux, et il y pleut beaucoup. Ces abondantes précipitations ont sans doute favorisé la formation d’une grande forêt de 120 000 hectares rassemblant plus de 180 espères d’arbres et de nombreuses plantes (...)
Le ghasîdeh, le ghazal, le masnavî, le robâ’î, le ghét’eh, le tarkîb band, le tardjî band, le bahreh tavîl, le mostazâd et le mossammat constituent les anciennes formes [1] poétiques persanes et n’ont pas d’équivalent français. Le ghasîdeh [2]
Le ghasîdeh est la forme la plus fréquente du IIIème au IVème siècle de l’hégire (IXe et XIe siècles de l’ère chrétienne), est une sorte de poème lyrique formée de plus de trente-deux vers ayant tous le même rythme. Tout comme dans un ghazal, le premier vers rime avec les (...)
Cristallisation de l’intelligence humaine dans le métal ouvragé
N° 24, novembre 2007Les couteaux, les ciseaux, les petits marteaux à couper le sucre fabriqués à la main, vous en avez quelques-uns dans votre maison. Vous les utilisez peut-être sans avoir réfléchi comment et pourquoi ont-ils été fabriqués. Il est probable que vous ne saviez pas avec quelle peine et quel amour les maîtres les fabriquent dans leurs petits ateliers dotés de four. Si vous visitez ces ateliers, fascinés, vous vous y attarderez des heures à contempler l’épopée qu’est leur travail : les étapes, depuis (...)
Ali Hashtroudi & Golâmréza Arjang
Traduit par
Littéralement, sabk, mot proposé comme l’équivalent persan du style, signifie "verser de l’argent fondu dans des moules". Il est à noter que le style poétique diffère de la forme poétique. Celle-ci constitue une catégorie dans laquelle un poème peut être classé et ce classement peut être effectué selon différents critères.
Dans la littérature persane, les oeuvres littéraires sont classées par genres parmi lesquels on trouve l’épopée, la tragédie, la comédie, le roman, la poésie... En classant les poèmes selon (...)
Ali Ashraf Darvishiân
Tradut par
Kâké Morâd Tchambatâni compta à maintes reprises son argent et contrôla attentivement chacun des billets. Il tourna autour de lui-même et jeta un coup d’œil derrière lui pour être sûr qu’il n’en manquait aucun. Il se dit : "Dieu est grand. Jusqu’à l’an prochain, on le dépense. Qui vivra verra !"
Il trouva la ferblanterie et commença à apprécier passionnément les poêles.
La voix de sa femme résonna dans ses oreilles : "En tant que bon père de famille, achète un poêle, que nous nous débarrassions de la fumée de (...)
"Le but de mon travail de traducteur est de défendre la liberté et la démocratie, de lutter contre le conservatisme et la superstition."
En Iran, la traduction d’ouvrages rédigés en langues européennes, et plus particulièrement en français, commença avec la fondation de l’école Dâr-ol-Fonoun. Les maîtres européens ou européanisés de cette école y amenaient des manuels scolaires étrangers que les élèves traduisaient en persan. Les relations étroites existant à l’époque entre l’Iran et l’Europe, la (...)
La province de Zandjân se situe au Nord-Ouest de l’Iran, entre l’Est de l’Azerbaïdjan et Qazvin, et s’étend sur une superficie de 22 164 km carrés. La langue du peuple de cette région est le turc azeri. Ses villes principales sont Abhâr, Khodâbandeh, Khorramdâreh, Soltâniyeh, Târom et Mâhnéshân.
L’ancienneté de la ville de Zandjân remonte au IIème siècle avant J.-C. Elle aurait été érigée sous le règne d’Ardéshir Bâbakân, fondateur de la dynastie sassanide. Cette ville s’appelait alors "Shâhin", c’est-à-dire ce (...)
En septembre 1941, à Kermânshâh, Ali Ashraf Darvishiân vit le jour dans une famille pauvre. Son père était forgeron, mais il perdit son travail et changea plusieurs fois d’occupation. En tant qu’aîné de la famille, il partit avec son père à Téhéran pour faire de la contrebande d’opium. Enfant, son père et sa grand-mère lui racontaient des histoires et depuis ses premières années, il fut attiré par les livres et les histoires. La famille menait une vie très spartiate et il devait travailler dur pour gagner de (...)