N° 158, janvier 2019


  • Les Joyaux de la couronne d’Iran

    Babak Ershadi N° 158, janvier 2019

    Les Joyaux de la couronne d’Iran sont une collection de bijoux, pierres précieuses et objets incrustés de grande valeur rassemblée au cours des siècles par les différentes dynasties iraniennes. Cette collection est conservée aujourd’hui dans un musée de la Bank Markazi Iran (Banque centrale d’Iran) à Téhéran. Sur une cinquantaine des plus grandes pierres de cette collection sont gravés les dates et les noms des monarques iraniens.
    De nombreuses allusions ont été faites dans les documents historiques à (...)


  • La présence de la thématique des pierres précieuses
    dans les anciens documents scientifiques persans et dans la poésie persane

    Vadjiheh Panâhi
    Traduction et adaptation :

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 158, janvier 2019

    L’une des thématiques principales de la poésie classique persane est la science ou la connaissance scientifique. Depuis le IVe siècle de l’Hégire et l’apparition de grandes figures scientifiques comme Râzi, Birouni et Avicenne, on voit le développement de différentes branches scientifiques et de nombreuses écoles et facultés. La rédaction d’ouvrages scientifiques dans différents domaines dont la médecine, l’astronomie, les mathématiques, etc., contribuent à fortifier les bases de la culture et de la (...)


  • Le rubis et le grenat
    dans la poésie classique iranienne

    Zohreh Moradi
    Traduction et adaptation :

    Marzieh Khazâï, Zeinab Golestâni N° 158, janvier 2019

    Les minerais et les pierres précieuses ont toujours été d’une grande valeur pour l’homme. Ce dernier les a notamment utilisés comme ornements. En minéralogie, il existe deux types de gemmes : les pierres précieuses et les pierres semi-précieuses. Les premières ont attiré l’attention des hommes en raison de leur beauté, de leur éclat, de leur fermeté et solidité, de leur rareté, de leur couleur, et de leur portabilité. Le diamant, le rubis, l’émeraude et le grenat font partie de ces pierres précieuses. Elles (...)


  • La turquoise iranienne :
    historique et pratiques artistiques

    Mahsâ Gharâtchorloui Sâbegh N° 158, janvier 2019

    La turquoise est une pierre bleue à l’histoire fascinante, qui a parcouru l’ensemble de la Route de la Soie avant d’arriver en Europe. La turquoise de Perse, ou « Persian turquoise » est réputée comme l’une des meilleures du monde. En comparaison, la turquoise d’Amérique est également une pierre de qualité, mais sa couleur quelque peu verdâtre et ses veines plus nombreuses la rendent moins attractive que la turquoise de Perse.
    Aux origines de la turquoise
    Il existe plusieurs versions et récits au (...)


  • Le tourisme de mine en Iran :
    le cas de la mine de turquoise de Neyshâbour

    Saeid Khânâbâdi N° 158, janvier 2019

    Ils sortent du tunnel de la mine. Une bande énergique et bruyante composée d’une dizaine de trentenaires. Ils portent des gilets et des casques jaunes de sécurité. Leurs visages ne ressemblent pas tellement à ceux des mineurs qui quittent la mine après une journée difficile de travail, au fond d’un tunnel de 80 mètres creusé dans la montagne. En réalité, ils ne sont ni ouvriers, ni techniciens, ni ingénieurs. Ces visiteurs, dont le minibus de luxe est garé depuis quelques heures dans le parking de la (...)


  • L’Irak, cœur d’Irânshahr

    Hossein Soltân Zâdeh
    Traduction et adaptation :

    Rahâ Ekhtiâry N° 158, janvier 2019

    La transmission de l’histoire et de la culture iraniennes de l’époque sassanide à l’ère islamique s’est passée sur le territoire qu’on appelle aujourd’hui l’"Irak". Capitale administrative de la dynastie des Sassanides (226-651), l’Irak a plus tard été celle des califes dans ses grandes villes telles que Bassora, Koufa et Bagdad. Il a toujours été un centre de la civilisation et de la culture iraniennes, en rassemblant les élites de tous les domaines. Mais l’Irak ne portait pas ce nom au début et n’était (...)


  • L’art politique iranien de 1953 à la Révolution islamique de 1979
    (1ère partie)

    Hodâ Zabolinezhâd N° 158, janvier 2019

    Mohammad Mosaddegh (1882-1967), le président du mouvement Jebheh Melli (littéralement « Front national ») prit la tête des manifestations pour la nationalisation de l’industrie pétrolière de l’Iran, du fait des fortes critiques liées au contrat entre l’État et la Compagnie pétrolière Anglo-iranienne, dans lequel la part de l’Iran en tant que producteur n’était que de 15 %, et celle de la Grande-Bretagne de 85 %. En outre, de façon symbolique, Mosaddegh demanda de changer le nom de la société en « Compagnie (...)


  • Marzieh Hadidchi,
    femme combattante révolutionnaire

    Narjes Abdollâhinejâd N° 158, janvier 2019

    La Révolution Islamique de 1979 en Iran est considérée comme l’un des événements majeurs du XXe siècle. Elle a non seulement mis fin à la monarchie en Iran, mais a aussi modifié les équilibres régionaux et internationaux. La participation des femmes à diverses activités politiques et sociales aux côtés des hommes durant cette période est notable. Bien que cette présence politique des femmes ne soit pas nouvelle et ait été observée à différentes périodes cruciales de l’histoire de l’Iran notamment en 1891, (...)


  • Archéologie :
    les piles électriques des Parthes

    Babak Ershadi N° 158, janvier 2019

    Qu’y a-t-il de plus banal aujourd’hui qu’une pile électrique, une batterie ? Mais ce n’était pas le cas en 1799 quand la première pile voltaïque fut inventée par l’Italien Alessandro Volta (1745-1827). La pile électrique primitive du physicien et chimiste lombard était un dispositif électrochimique qui convertissait l’énergie chimique en énergie électrique par le biais d’une réaction chimique d’oxydoréduction au cours de laquelle se produit un transfert d’électrons, c’est-à-dire l’électricité (Figure n° 1). (...)


  • ZAO WOU-KI
    L’espace est silence
    Musée d’Art moderne de la ville de Paris,
    1er juin 2018 – 6 janvier 2019

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 158, janvier 2019

    L’exposition est accueillie dans de vastes salles du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris où les œuvres de l’artiste sont essentiellement les grands et très grands formats qu’il peignit à partir du milieu des années cinquante et ce, jusqu’à sa mort. Ce sont souvent des polyptyques qui atteignent les dimensions telles qu’elles se sont pratiquées aux États-Unis à la même époque, dimensions relativement peu usitées en Europe où les artistes ne disposaient alors guère d’espaces de travail assez vastes ; (...)


  • Mon Aznamour à moi

    Saeid Khânâbâdi N° 158, janvier 2019

    "Nous avions vingt ans toi et moi Quand on a sous le même toit Combattu la misère ensemble Nous étions encore presqu’enfants Et l’on disait en nous voyant Regardez comme ils se ressemblent Nous avons la main dans la main Surmonté les coups du destin Et résolu bien des problèmes Le ventre vide en privation Tu te nourrissais d’illusions Il te suffisait que je t’aime"
    Et en ce temps-là, nous avions exactement vingt ans, elle et moi. Je l’ai rencontrée dans un cours de français. Ce jour-là, (...)


  • Faranguis, brave fille d’Iran

    Narjes Abdollâhinejâd N° 158, janvier 2019

    « Rappelle-toi, je serai la dernière personne à quitter ce village. Pour moi, fuir c’est mourir. Ne me demande pas de m’enfuir aisément. Rappelle-toi, je suis Faranguis. C’est vrai que je suis une femme, mais je me bats comme un homme, je n’ai peur de rien. Tu comprends ? »
    Les huit années de la guerre Irak-Iran (1980-1988), malgré toutes ses conséquences funestes, sont également imprégnées de la bravoure, de la résistance et du dévouement du peuple iranien. Ces actes d’héroïsme ont donné naissance à (...)


  • Pourquoi mange-t-on les animaux ?

    Gilles Lanneau N° 158, janvier 2019

    Je suis végétarien depuis l’âge de trente-trois ans. J’en ai soixante-neuf aujourd’hui, et je croque toujours la vie à pleines dents. Une moitié de vie en tant que carnivore, ou carnassier, au choix, l’autre pas.
    C’est un article anodin, à première vue, paru dans un journal régional, qui attira mon attention à une époque où ni le végétarisme, ni le véganisme n’étaient des phénomènes à la mode. Épris depuis l’adolescence d’expérimentations nouvelles et de théories bousculant les idées reçues, j’adhérai aussitôt (...)