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CAHIER DU MOIS |
La franc-maçonnerie en Iran : entre utopies et jeux d’influence
Présentation des mouvements francs-maçons
Survol historique de la franc-maçonnerie iranienne de ses débuts à la Révolution islamique de 1979
L’influence de la franc-maçonnerie dans la Révolution constitutionnelle
La franc-maçonnerie et le chiisme en Iran
Le soufisme et la franc-maçonnerie en Iran
La franc-maçonnerie iranienne après la Révolution et à l’époque actuelle : les racines d’un exil
CULTURE
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Repères
Il est minuit précis !
Le coup d’Etat de 1953
La Fondation Avicenne, ex-Maison de l’Iran à la Cité Universitaire de Paris
Reportage
Henri Cartier-Bresson
Centre Georges Pompidou, Paris, 12 février-9 juin 2014
Le Mariage forcé
Soirées théâtrales à Téhéran dans la langue de Molière
Littérature
L’Iran mythique au contact de l’Occident
Bobin, une folie à la folie
LECTURE
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Récit
Nouvelles sacrées (IV)
La conquête de Fâv (11 février 1986)
La franc-maçonnerie est ainsi définie par le dictionnaire Larousse : « Ordre initiatique universel fondé sur la fraternité et visant à réunir les hommes par-delà les différences. Au sens figuré : groupe à l’intérieur duquel se manifeste une solidarité agissante entre membres. Exemple : la franc-maçonnerie des anciens élèves d’une grande école. La grande maçonnerie spéculative (moderne) est apparue en Grande Bretagne au XVIIe siècle, et en France au XVIIIe siècle. Elle se veut l’héritière de la franc-maçonnerie (...)
La franc-maçonnerie entre dans l’Iran du XIXe siècle en accompagnement du colonialisme et de l’impérialisme occidentaux et en association avec les concepts de « modernité » et de « progrès ». En Iran, les débats sur la franc-maçonnerie sont depuis toujours représentatifs de modes de pensée qui s’opposent.
Comparé aux autres pays de la région, l’Iran fait connaissance assez tard avec cette mouvance occulte, et les premiers contacts entre les Iraniens et la franc-maçonnerie ont lieu en Inde, pays occupé par (...)
En 1905, la Perse est encore sous la domination de la dynastie qâdjâre, au pouvoir depuis 1781. Au cours de son règne, la Perse devient peu à peu la proie des politiques impérialistes russes et britanniques. Cette rivalité internationale affaiblit le pouvoir iranien et contribue à générer la déliquescence généralisée du pays. L’élite iranienne pense alors que la seule façon de sauver l’Iran d’une domination étrangère est de combattre le despotisme royal et d’établir un système démocratique, doté d’une (...)
Un regard sur l’histoire de l’Iran suffit pour se rendre compte de l’importance du rôle du chiisme dans la société iranienne, autant dans la sphère privée que la sphère politique. Le rapprochement entre le politique et le religieux date de l’époque safavide. La proclamation du chiisme en tant que religion officielle du pays a permis le développement de la pensée chiite et la légitimation du pouvoir safavide. Sous le règne de Shâh Abbâs, les savants religieux se sont vus conférer des rôles importants dans (...)
Les cercles soufis et leurs khânqâh sont des lieux de stagnation ou d’épanouissement de la culture et du mysticisme dans l’histoire de l’islam chiite. Parmi les soufis iraniens, nous pouvons évoquer les noms de Bâyazid Bastâmi, Sheikh Kharâghâni, Abou Saïd Abolkhayr, Sanâ’i, Sheikh Najmeddin Kobrâ, Najmeddin Râzi, Attâr Neishâbouri, Mowlâna, etc., qui ont considérablement marqué la société iranienne, notamment sa culture et sa littérature.
Plus récemment, durant ces six derniers siècles, les cercles soufis (...)
La franc-maçonnerie iranienne actuelle est une franc-maçonnerie en exil. Du statut de force influente au sein de l’élite intellectuelle et politique aux époques qâdjâre et pahlavie, l’ordre vit son influence réduite à néant en Iran après la Révolution de 1979. Loin d’être le fruit d’une décision soudaine et conjoncturelle, l’interdiction dont cet ordre a alors été l’objet et son rejet au sein des nouvelles élites et de la société trouvent en réalité ses racines dès son apparition en Iran au XIXe siècle. Nous (...)
Le rapport de Donald Wilber, agent secret de la CIA, intitulé Le renversement du Premier ministre iranien Mossadegh, était d’une clarté étonnante : « Depuis la fin de 1952, il est clair que le gouvernement de Mossadegh ne cherche pas à comprendre les intérêts des pays occidentaux sur la question du pétrole. Sa présence au poste de Premier ministre aura pour résultat la consolidation de son pouvoir personnel, la prise de décisions politiques irresponsables basées sur les émotions, et l’affaiblissement du (...)
La Cité Universitaire Internationale de Paris, utopie devenue réalité
L’histoire de la Cité Universitaire Internationale de Paris remonte aux années 1920. Les principaux initiateurs de ce projet d’hébergement étudiant - Paul Appell (mathématicien, Recteur de l’Académie de Paris et Président du conseil de l’université de Paris) et André Honnorat (Ministre de l’Instruction publique) - avaient pour préoccupation l’amélioration des conditions de logements des étudiants et des universitaires invités. A cette (...)
Parler d’un photographe et de la photo dans une revue iranienne, c’est parler aussi d’un art qui occupe la place d’un art majeur dans l’histoire contemporaine de l’Iran. Un art qui, outre ce qui le caractérise, et la photo iranienne a bien ses propres caractéristiques, vit en dialogue permanent avec la photo du monde. Car la photo étant image est l’un de ces arts qui voyage tellement aisément sur la toile qu’elle ne saurait échapper aux échanges avec celle du monde. Un regard de peintre
Henri Cartier (...)
Reportage de
N° 101, avril 2014Mise en scène :
Dârioush Moaddabiân
Assistant de mise en scène :
Hamid-Rezâ Shairi
Distribution des rôles :
Sganarelle, futur époux de Dorimène (Dâvoud Nejâti)
Géronimo, ami de Sganarelle (Mohammad Karimiân)
Dorimène, jeune coquette, promise à Sganarelle (Minâ Doroudiân)
Pancrace, docteur aristotélicien (Hamid-Rezâ Shairi)
Marphurius, docteur pyrrhonien (Hamid-Rezâ Shairi)
Alcantor, père de Dorimène (Dârioush Moaddabiân)
Alcidas, frère de Dorimène (Sâmân Mohammadi)
Lycaste, amant de Dorimène (...)
Dans l’histoire culturelle de l’Orient et de l’Occident, le mythe apparait comme un vecteur révélateur qui associe la richesse historique au patriotisme héroïque dans le cadre d’une nouvelle conception : la révélation du mythe est liée à l’authenticité culturelle. Autrement dit, la présence du mythe dans un registre interculturel désigne l’importance des rapports réciproques entre deux nations étant susceptibles de le valoriser comme une référence réactive qui apporte une nouvelle histoire pour nourrir (...)
« Les mots n’ont pas si grande importance, qu’avons-nous à nous dire dans la vie, sinon bonjour, bonsoir, je t’aime et je suis là encore, pour un peu de temps vivante sur la même terre que toi ? »
Christian Bobin est né le 24 avril 1951 au Creusot, une petite ville en Bourgogne où il vit toujours. Élevé dans une petite maison près de l’église Saint-Charles, il s’intéresse au monde des livres dès son enfance. Il a un frère et une sœur, tous deux ses aînés. Son père était dessinateur industriel dans les (...)
En 1986, les victoires militaires de la République islamique d’Iran, dont la libération de Khorramshahr en 1982, menacent de plus en plus la réputation de l’Iraq dans les milieux nationalistes. Saddam Hussein, qui dispose des appuis politiques et financiers de ses alliés, doit faire son possible pour retourner le jeu. A la suite des combats directs sur les fronts sud, l’armée irakienne décide de planifier une guerre aérienne et navale, mais c’est l’Iran qui prend l’initiative consistant à traverser (...)