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Luc Trouche, mathématicien français et professeur émérite en didactique, a récemment exprimé son appréciation pour la Maison des mathématiques d’Ispahan, active même pendant la pandémie de coronavirus. Il s’est adressé en ces termes aux enseignants iraniens en mathématiques : « Vous avez une très grande chance d’avoir des institutions pareilles. » Dans une vidéo, il a manifesté sa joie de voir de telles institutions facilitant les échanges de savoirs en mathématiques entre les enseignants. Il a proposé un (...)
Même peu détaillés, les éléments de la vie et des œuvres de Giyâth ad-Din Jamshid al-Kâshi sont mieux connus que ceux de beaucoup d’autres mathématiciens iraniens du XVIe siècle. Cela est notamment dû au fait qu’il datait la plupart de ses œuvres avec précision, mais aussi en raison de l’accessibilité d’une partie de sa correspondance avec son père, qui recèle des informations très riches.
Al-Kâshi naquit en 1380 à Kâshân, ville située dans un désert au pied des monts Zagros. C’est le fils d’un médecin nommé (...)
Autrefois nommées « Tombô » ou « Nabio Tomb », la Grande Tomb et la Petite Tomb sont deux îles iraniennes situées dans les eaux semi-orientales et semi-septentrionales du golfe Persique. Le mot Tomb signifie « colline » en dialecte tanguestani. Ces îles appartiennent au district de Tomb et se situent au nord de la ville d’Abou Moussa, dans la province de Hormozgân. Les chiffres concernant le nombre de leurs habitants respectifs divergent : selon les sources, la Grande Tomb compterait de quelques (...)
En Iran, l’art du stuc remonte au temps des Élamites qui sont considérés comme la première civilisation à utiliser la chaux comme matière première dans la construction de leurs bâtiments ; un usage limité à ses débuts au blanchiment des murs. Les réalisations élamites en chaux les plus anciennes sont celles trouvées à Haft Tappeh (Khouzestân). Les archéologues ont découvert au nord du site des cavités, deux tombes en brique et en chaux.
Après les Élamites, les Achéménides ont utilisé la chaux pour couvrir (...)
L’œuvre littéraire de Nezâmi est composée d’œuvres épiques et lyriques réunies dans le recueil que l’on appelle le Panj Ganj ou Khamseh, signifiant « Les Cinq Trésors », qui comprend également des ghazals, des qasidas, des quatrains et d’autres formes poétiques lyriques. Selon certaines sources anciennes, notamment l’anthologie de l’historiographe Dowlatshâh Samarqandi, le grand divân de Nezâmi comprendrait jusqu’à 20 000 distiques. Néanmoins, ce qui reste aujourd’hui de ce recueil ne comprend que 6 qasidas, (...)
Couvrant une superficie de 18 011 kilomètres carrés, la province d’Ardebil est d’une splendide beauté naturelle et abrite de nombreux sites touristiques. Elle se délimite au nord par la République d’Azerbaïdjan, à l’est par la province du Guilân, au sud par celle de Zanjân et à l’ouest par celle de l’Azerbaïdjan oriental. Elle jouit d’un climat généralement froid sur les hauts plateaux de Sabalân, doux vers la ville d’Ardebil, et chaud dans la plaine de Môghân (Dasht-e-Môghân). Cependant, le climat qui (...)
L’eau provenant d’une source thermale – à plus de 36° C – est chauffée par une chaudière géothermale. Vu que la solubilité de l’eau augmente avec la température, l’eau de la source chaude contient une quantité considérable de minéraux solubles. Certains y attribuent des vertus thérapeutiques et s’y baignent pour soulager leurs douleurs articulaires ou tout simplement pour « réveiller » leur corps. On connaît depuis longtemps l’utilité des sources thermales pour s’accorder un moment de tranquillité, favoriser la (...)
Quatre jeux, plus ou moins spectaculaires, sont prédominants dans la province du Guilân (nord de l’Iran) et emblématiques de l’identité régionale : morghâneh jang (guerres de l’œuf), lâfand-bâzi (la corde raide), koshti-e Guileh-mardi (lutte traditionnelle du Gilân) et varzâ Jang (guerre des taureaux). Le premier, associé à la fête de Norouz, a pour protagonistes deux individus qui se jettent des œufs. Il se pratique souvent dans l’espace privé, mais aussi parfois en public, les jours de marché sur la place (...)
Sorti en 1982 et immédiatement interdit d’écran à l’époque, ce film de Hâtami relate la triste vie de Hossein-Gholi Nouri (Sadr-ol-Saltaneh), le premier ambassadeur d’Iran aux Etats-Unis. C’est seulement seize ans après sa production, en 1998 qu’il sera finalement diffusé. Compte tenu des tensions entre l’Iran et les Etats-Unis, il a été tourné en Italie durant cinq mois successifs, et ce malgré de nombreux problèmes financiers. Selon l’acteur principal Ezzatollâh Entezâmi, Ali Hâtami rédigeait les (...)
Les débuts de la photographie en Iran remontent au règne de Mohammad Shâh et surtout de son fils et successeur, Nâssereddin Shâh. Figurant les coutumes du temps, les photos prises à cette époque constituent des documents précieux pour étudier la vie ordinaire, ainsi que l’organisation administrative de l’Iran au XIXe siècle.
Les photographes iraniens de l’époque qâdjâre se répartissent principalement en trois groupes :
Ceux qui recherchaient la diversité culturelle, ethnographique et naturelle et (...)
D’une superficie de 16 264 kilomètres carrés, la province de Kohkilouyeh va Boyer Ahmad se situe au sud-ouest de l’Iran, entre la latitude 29.52° et 31.26° N et la longitude 49.55° et 51.53 E. Elle avoisine les provinces d’Ispahan au nord, de Tchahâr Mahâl va Bakhtiâri à l’est, de Fârs et de Boushehr au sud, et du Khouzestân à l’ouest. C’est une région montagneuse aux paysages pittoresques et à la nature préservée. Elle compte actuellement une population d’environ 1,4 million d’individus dont la moitié habite (...)
Les premiers récits concernant l’ascension du mont Damavand ont été transmis par Abu Dolaf. Ce géographe arabe prétend en avoir essayé l’escalade en 952, sans pouvoir en atteindre le sommet. Il a néanmoins réussi à s’approcher de « fontaines énormes et de tas de pierres brutes en soufre. »
Trois siècles plus tard, Yâkut Homavi écrit : « Le sommet du Damavand est très haut et la région environnante escarpée et magnifique. Personne ne peut atteindre le mont. » Il ne mentionne rien au sujet d’éventuelles (...)
Les monuments de l’ère mède
C’est dans le royaume mède qu’il faut rechercher le lien intermédiaire entre les cultures de l’Assyrie, les pays de l’Asie Mineure et l’art achéménide. La capitale mède, Ekbatana, fut fondée environ 150 ans avant la montée en puissance des Achéménides. Elle se trouvait dans une vallée fertile et montagneuse, protégée par les montagnes de Zagros. Selon Polybe, la ville ne possédait aucun rempart et c’étaient les montagnes environnantes qui en faisaient une citadelle naturellement (...)
Connue sous le nom du « Plateau au sommet », la province de Zanjân est située dans le nord-ouest de l’Iran, avec une superficie d’environ 22 164 km2. Elle partage ses frontières avec les provinces du Guilân et d’Ardebil au nord-est, celle de Qazvin à l’est, la province du Kurdistan au sud-ouest, et la province de l’Azerbaïdjan à l’ouest. Son centre administratif est la ville de Zanjân, et ses principales villes sont Abhar, Idjeroud, Khôrramdarrêh, Khodâbandeh, Târom et Mâh-Neshân. Environ 90% de la (...)
Située dans le sud-ouest de l’Iran, au pied des montagnes Zagros, à 250 km à l’est du fleuve Tigre, l’une des plus anciennes villes du monde, Suse, fut le centre religieux et la capitale de l’ancien royaume d’Elam ainsi que l’une des capitales des Achéménides. Aujourd’hui encore, elle possède des chefs-d’œuvre des arts élamite et achéménide. La ville historique est maintenant un site archéologique situé aux abords de la ville moderne de Suse (Shûsh).
La vieille ville de Suse a fait l’objet de fouilles dès la (...)
Depuis que l’homme existe, il a utilisé des ressources naturelles telles que l’eau, le vent, le sol, puis le charbon, le pétrole et le gaz comme sources d’énergie. Au cours des cent dernières années, ces ressources ont principalement été utilisées pour la production d’énergie électrique, qui est l’un des produits les plus universels et les plus consommés de nos jours.
La situation géographique de l’Iran, dans une région riche en hydrocarbures, offre à ce pays une position-clé en termes de sécurité (...)
Créé en 2012 par le Studio d’architecture Kalout, le complexe culturel et religieux Emâm Rezâ est un espace urbain dynamique apprécié par tous les âges et les goûts. Selon Saeed Boreiri et Samâneh Ghâsempour, les architectes responsables du projet, l’emplacement1 du complexe au cœur de la capitale est favorable à l’interaction sociale et à la participation de différentes générations et groupes sociaux.
Ce magnifique centre de 7000 m2 abrite une mosquée, une galerie d’art, un café-librairie, un amphithéâtre (...)
Le Boustân est la première œuvre majeure de Saadi écrite à une époque où, selon les mots du poète, le monde était « en désordre comme les cheveux d’un Ethiopien, avec les enfants d’Adam devenus assoiffés de sang comme des loups aux griffes acérées ». De ce recueil de poèmes, l’auteur y explique qu’il n’a pas voulu tirer de sa rédaction ni bénéfices matériels, ni la gloire de la cour, ni la bénédiction des cheikhs musulmans. Il y exprime sa compréhension du monde et partage ses observations sur la vie, en essayant (...)
Depuis 1975, le pouvoir de la femme dans la famille iranienne augmente continuellement. On peut constater au sein des familles iraniennes une marche vers la démocratisation et la réduction du rôle de l’homme dans la prise de décisions. Selon un sondage d’opinion effectué en 1975, pour 72% des sondés, ce sont les hommes de la famille qui prennent univoquement les décisions. En 2004, cette proportion a diminué à 33%.
La scolarisation féminine en Iran
Avec la généralisation de l’éducation gratuite et (...)
Avec l’arrivée de l’Islam en Perse et sa diffusion graduelle, une nouvelle tradition architecturale régionale apparaît au travers de la construction de mosquées. Elle donne naissance à plusieurs styles empruntant à divers courants artistiques et dotés de leurs propres éléments originaux, occupant une place à part parmi les styles architecturaux de la région, aux cotés des écoles syro-égyptienne, indienne, maghrébine, ottomane et autres, chacune avec leur propre diversité interne.
La tradition (...)
L’Iran découvre le cinéma très peu de temps après son apparition, avec des films importés et d’actualités. Le premier long métrage iranien est Abi va Rabi (Abi et Rabi) (1930), réalisé par Avanes Ohâniân. Avec l’apparition des films sonores en persan, le cinéma devient très populaire, notamment avec Dokhtar-e Lor (La Fille Lor), réalisé en 1933. Dans un premier temps, le cinéma iranien est à la fois sous l’influence du cinéma indien et de la censure. Les films étrangers au contenu politique, par exemple (...)
Nous avons tous entendu durant notre enfance le récit magique d’un tapis volant. Avec la lecture des contes iraniens des Mille et Une Nuits, nous avons volé sur ces merveilleux tapis, accompagnés des héros de contes de fées. Puis on a grandi, les récits magiques et les tapis volants ont disparu, mais les tapis eux-mêmes restent toujours aussi magiques et étonnants. Bien qu’on tisse des tapis dans le monde entier, le cœur de ce métier bat depuis longtemps en Perse et continue à vivre dans l’Iran (...)
Avec une superficie de 82 864 km2, la province orientale du Khorassân du Sud (en persan, Khorâssân-e-Jonoubi) recouvre 10,9% de la superficie de l’Iran. Elle avoisine l’Afghanistan sur une longueur de 330 km à l’est, et les provinces du Khorâssân-e Razavi au nord, de Yazd et de Kermân à l’ouest, et le Sistân et Baloutchestân au sud. Suite à la réforme la plus récente concernant la division administrative du pays, la province comprend les onze villes de Birjand, Ghâenât, Darmiân, Sarbisheh, Nehbandân, Tabas, (...)
Pour les Iraniens, le cyprès est l’emblème de l’Iran. Symbolisant la liberté, il a même été le motif principal des couronnes royales. Il constitue un symbole de ce pays en raison de sa droiture qui suggère le rejet de la servitude et l’aspiration à la liberté. Le cyprès dont la pointe est courbée symbolise la modestie, et c’est la raison pour laquelle on appelait souvent l’Iran "le pays des modestes" (belâd al- khazâ’in).
La simplicité de la forme et les possibilités géométriques du cyprès ont sans doute (...)
Lorsque les chrétiens du monde entier se préparent à fêter Noël le 25 décembre, les Iraniens ont déjà rendu hommage à l’une de leurs plus grandes célébrations festives le 21 décembre, à la veille du solstice d’hiver, la plus longue nuit et le jour le plus court de l’année. En Iran, cette nuit est appelée shab-e yaldâ, également connue sous le nom shab-e tchelleh, qui fait référence à l’anniversaire ou la renaissance du soleil.
Autrefois, les hommes vivaient dans une harmonie plus grande avec la nature. Ainsi, (...)
L’ancienne religion des tribus iraniennes
L’ancienne séparation entre les tribus iraniennes et indiennes a probablement eu lieu au cours du deuxième millénaire av. J.-C. Jusqu’à cette époque, les croyances religieuses et la langue de ces deux groupes tribaux étaient similaires. Une certaine idée de l’ancienne religion des Iraniens peut être donnée par la religion védique indienne.
L’Avestâ comporte des indications sur le culte des esprits des ancêtres (fravashi, qui devient plus tard fravahr). Comme les (...)
Les poissons de la mer Caspienne sont étonnamment diversifiés, tant du point de vue de leurs espèces que de leur style de vie. Du point de vue de la taille aussi, cette mer rassemble à la fois le béluga, le plus grand poisson d’eau douce du globe, et des poissons minuscules, les gobies. La longueur et le poids de chaque espèce de poisson sont déterminés par des facteurs héréditaires, mais les conditions de l’environnement aquatique (température, quantité de nourriture) peuvent également affecter ou (...)
La province de Hamedân est une région montagneuse située sur les pentes du massif montagneux d’Alvand, possédant des cours d’eau abondants et par conséquent de beaux pâturages qui ont, depuis des siècles, attiré les nomades. La population approximative des nomades qui transmigrent annuellement vers cette province est d’environ 40 000 personnes. Avec ses hivers relativement froids et ses étés tempérés, la province fournit des pâturages printaniers et estivaux au bétail des nomades, attirant même bon nombre (...)
Après l’invasion arabe de l’Iran et l’effondrement de l’Empire sassanide, l’Iran perd son indépendance pour une durée de 850 ans. Durant cette période allant de 651 à 1502, le pays est donc privé d’une pleine indépendance, d’une unité nationale et de son intégrité territoriale, étant d’abord sous la gouvernance des califes de Damas et Bagdad, puis soumis aux souverains étrangers ou aux dirigeants locaux. Pendant cette période, l’Iran n’entretient pas de relations politiques ni commerciales indépendantes avec (...)
Située au nord de la province d’Ispahan, la ville de Kashân est la première grande oasis sur la route Qom-Kermân qui serpente entre les déserts du centre de l’Iran. Son charme est en partie dû au contraste entre les paysages désertiques arides et une oasis joyeusement verte. Les découvertes archéologiques réalisées dans les collines de Sialk, à 4 km de la ville, ont fait connaître cette région en tant que l’un des principaux centres de civilisation à l’époque préhistorique. L’histoire très ancienne de la (...)
La dynastie zand règne sur l’Iran de 1750 à 1794. L’arrivée au pouvoir de Karim Khân Zand constitue une période de stabilité relative, et offre un terrain favorable au développement de la culture. Ce moment coïncide donc avec un nouvel épanouissement de la littérature persane, dont l’une des figures les plus éminentes est Hâtef Esfahâni.
Hâtef Esfahâni naît à Ispahan au début du XVIIIe siècle, l’année exacte de sa naissance restant inconnue. Dès sa jeunesse, il est le disciple et un partisan fervent du maître (...)
Mohammad Karim Khân Zand prend le pouvoir en 1753. Refusant le titre de roi, il se nomme Vakil-ol-Roâyâ (Représentant du peuple). Les Zands sont l’une de ces rares dynasties iraniennes de souche persane qui ont réussi à unifier le pays, généralement gouverné par des dynasties d’origine turco-mongole. Le règne de Karim Khân est également cité par les historiens comme l’un des meilleurs de l’histoire iranienne, du fait de l’intérêt de ce roi – rare chez les rois iraniens – pour le bien-être du peuple, sa (...)
La province du Golestân est située au nord-est de l’Iran, et au sud-est de la mer Caspienne. Elle a été séparée de la province du Mâzandarân en 1997, pour devenir une entité administrative à part entière. Elle couvre une superficie de 20 380 km2 et est divisée en douze préfectures, 27 districts ruraux et 868 villages. Elle est bordée par les provinces du Khorassân du nord au nord-est, Semnân au sud, et du Mazândarân au sud-ouest. Elle s’ouvre également sur la mer Caspienne au nord-ouest. Ses principales (...)
La grotte de Shir-Abâd
L’est de la province de Gorgân abrite en son sein une grotte unique en son genre. Selon les croyances populaires locales, elle aurait été le lieu de résidence du fameux Démon Blanc (div-e sefid), personnage légendaire du Shâhnâmeh (Livre des Rois) de Ferdowsi. Cette grotte, baptisée Shir-Abâd, est située à côté du village du même nom, mais les locaux l’appellent plutôt la grotte du Démon blanc, du fait de la raison évoquée plus haut et de l’obscurité totale qui y règne à l’intérieur. (...)
La culture du thé a été introduite en Iran en 1900 par Kâshef-os-Saltaneh. Aujourd’hui, le thé iranien est cultivé sur une superficie de 34 000 hectares sur la côte australe de la Caspienne, à la proximité de villes comme Rasht, Lâhidjân, Langaroud et Tonekâbon. Il existe plus de 100 usines travaillant dans ce secteur en Iran, avant tout dans le traitement du thé. Jusqu’à ces dernières années, environ 6,5% de la demande du pays était satisfaite par la production intérieure, et le reste fourni par les (...)
Les luges sur rails
Le site des luges sur rails de Téhéran se trouve au nord de la capitale, entre la place Tadjrish et la place Darband. Au printemps et en été, il est ouvert au public de 10 heures à 21 heures, et jusqu’à 18 heures en automne et en hiver. Cette attraction hybride d’une vitesse pouvant aller jusqu’à 40 km/h évolue sur un circuit incliné ayant des montées et des descentes, l’utilisateur pouvant lui-même choisir la vitesse de sa luge grâce à une manette située devant lui. Le site peut (...)
A partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis se définissent comme une superpuissance sur la scène internationale et malgré les relations historiques tissées depuis des siècles entre l’Iran et la Chine, la diplomatie américaine est un facteur qui influence de façon conséquente les relations entre les deux pays.
Durant les premières phases de la Guerre froide et les rivalités hostiles qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, l’Iran est influencé par deux considérations de politique (...)
Le complexe palatin de Persépolis est l’un des plus célèbres de l’Antiquité. Depuis de nombreuses années, il a été l’objet de fouilles archéologiques et malgré de nombreuses études approfondies, le site conserve encore un grand nombre de mystères et d’énigmes. Il y a plus de deux mille ans, Persépolis était la capitale sacrée et rituelle de l’empire achéménide, l’une des plus anciennes puissances du monde. Symbole de la grandeur et la splendeur de l’Empire, Persépolis est également devenu celui de sa chute. Il (...)
Un chef de file dans la fabrication des récipients en verre
Le groupe industriel Râzi est l’un des principaux fabricants iraniens de récipients en verre à usage pharmaceutique ayant pour objectif de servir à la fois les marchés nationaux et internationaux de médicaments et d’aliments. L’utilisation des technologies de pointe dans la production de verre lui a donné l’avantage de pouvoir fournir sur le marché iranien des produits de qualité supérieure ou égalant celle de ceux importés de l’étranger. (...)
L’identité nationale et ethnique repose sur une solidarité affective créée par une langue, des croyances ou un territoire. D’un point de vue géographique, elle repose sur l’idée d’un pays et selon un angle philosophique, la culture et l’histoire sont considérées comme des éléments essentiels dans la création de l’identité nationale. Les anthropologues et les sociologues, de leur côté, s’intéressent plutôt aux concepts impliqués par des notions comme « Nous », « sentiments communs » et « conscience collective (...)
L’art pictural
Précisons d’abord que les arts visuels iraniens, comme d’autres sphères de la culture picturale iranienne au XVIIIe siècle, n’ont pas encore été suffisamment étudiés.
Les changements qui se produisent dans la vie spirituelle de l’Iran couvrant sa culture en général sont exprimés, même dans la forme classique de la miniature persane, après une période de déclin soudain de la culture picturale, en particulier à l’époque des gouverneurs sunnites afghans qui faisaient scrupuleusement respecter (...)
Le Baloutchistan est une région qui s’étend de Karachi au Pakistan jusqu’au détroit d’Hormuz en Iran, en passant par l’Afghanistan. Avec une superficie d’environ 700 000 km2, elle abrite une ancienne civilisation. La première apparition des Baloutches dans les registres historiques que nous connaissons date de 982 - dans un ouvrage de géographie intitulé Les Limites du Monde - et de 985 - de Moghaddassi - où ils sont appelés Balous ou Balouth. Le Baloutchistan figure sous le nom de Makrân dans les (...)
Spécialiste des langues et religions indo-iraniennes et professeur au Collège de France, Jean Kellens est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages dans ce domaine dont Le verbe avestique, Le panthéon de l’Avesta ancien, La quatrième naissance de Zarathoustra et Les noms-racines de l’Avesta. Assistant de recherche dans les années soixante-dix à l’université d’Erlangen, Jean Kellens a ensuite été collaborateur scientifique à l’université de Mayence, assistant puis professeur à l’université de Liège, membre (...)
Il existe aujourd’hui en Iran près de sept mille monuments funèbres qui font partie des trésors de l’héritage historique et religieux de la civilisation iranienne. Les mausolées des Imâmzâdehs sont également importants de par l’influence spirituelle, culturelle, sociale et politique qu’ils exercent. Un nombre considérable d’entre eux se situent dans la province de Guilân, au nord de l’Iran, qui n’a jamais été conquise par les Arabes musulmans hostiles aux Imâms chiites, c’est-à-dire par les personnes au (...)
Le rapport de Donald Wilber, agent secret de la CIA, intitulé Le renversement du Premier ministre iranien Mossadegh, était d’une clarté étonnante : « Depuis la fin de 1952, il est clair que le gouvernement de Mossadegh ne cherche pas à comprendre les intérêts des pays occidentaux sur la question du pétrole. Sa présence au poste de Premier ministre aura pour résultat la consolidation de son pouvoir personnel, la prise de décisions politiques irresponsables basées sur les émotions, et l’affaiblissement du (...)
La dure et cruelle invasion mongole et la domination qui s’en suivit provoquèrent à long terme de nombreuses révoltes. Les devises religieuses tirées du chiisme, du zoroastrisme et du mouvement khurramite ainsi que l’encouragement de seigneurs rebelles tels que le Sheikh Califa Mâzandarâni, ont encouragé sans relâche la rébellion contre l’envahisseur mongol. L’une de ces révoltes permit aux Sarbedâr de libérer la quasi-totalité de l’ouest du Khorâssân du joug mongol en 1337-1338 et d’y établir leur Etat, (...)
Présentation et entretien :
N° 97, décembre 2013La galerie d’art Seyhoun a organisé du 18 au 30 octobre une exposition de Jean-Pierre Brigaudiot, un artiste français qui utilise et croise plusieurs médias : la poésie, celle qu’il écrit, la peinture, la photographie et la vidéo. Ces croisements permettent à son imaginaire de se développer pleinement, entre silence, murmure, lecture et perception visuelle, en des œuvres où ce qui est écrit est autant à lire qu’à contempler, où le texte est peinture ou bien photo ou bien encore mouvement des images (...)
"Afin de savoir pour quelles raisons la culture put se propager dans le monde entier et quelles sont ses forces motrices, je me souviens que le regretté Seyyed Ahmad Hedâyat Zâdeh Pârizi (mon maître en CE2 et en CM1), avait l’habitude de s’asseoir sur un banc au soleil chez mon père et de lire des pages des Misérables de Victor Hugo ; et comme s’il s’agissait d’interpréter un livre sacré, mon père parlait de tout ce qu’il savait de la France et des personnages des Misérables, alors que je les écoutais (...)
Parus en différents formats depuis les années 1930, les dictionnaires de Haïm sont utilisés depuis près de 80 ans en Iran, et un éditeur vient de publier l’œuvre complète de ce philologue juif. Le regretté Solayman Haïm maîtrisait des langues comme l’anglais, le français, le persan et l’hébreu, et il fut le premier à rédiger des dictionnaires bilingues selon la méthode européenne, dictionnaires dont le succès réside dans l’érudition, les talents et la riche culture de leur auteur dans chacune de ces langues. (...)
Traduit du russe par
N° 95, octobre 2013Grant Avanesovich Voskanian est un philologue et spécialiste de l’Iran, professeur en sciences philologiques, et professeur de langues à l’Institut militaire des langues étrangères et du Moyen-Orient. Né le 28 décembre 1924, cet Arménien reçut son diplôme en 1948 au terme de sa formation universitaire et possède une expérience de travail scientifique et pédagogique de 35 ans, dont 33 ans d’expérience universitaire. Il a été élu au poste de professeur du département en septembre 1996. Grant Voskanian (...)
Durant son histoire plurimillénaire, l’Iran a été le berceau d’une longue tradition médicale, et il y existe aujourd’hui des services médicaux de qualité qui répondent aux normes mondiales. En raison des investissements importants réalisés dans le secteur de la santé au cours des dernières années, d’importants progrès ont été réalisés, et l’Iran jouit maintenant d’un système de santé comparable à celui des pays développés.
La tradition et le savoir médical iraniens furent célèbres tout au long de la période (...)
Réalisé par
N° 94, septembre 2013Le premier candidat à une greffe de cellules souches fut le blessé de guerre Gholâm Delshâd, qui ayant perdu la vue depuis 14 ans bénéficia d’un don de sa sœur Badri Delshâd en 1999. L’opération qui dura 9 heures fut réalisée à l’hôpital Baghiat-Allâh de Téhéran sous la direction du docteur Khosrô Djadidi. Avant cette opération en Iran, Gholâm Delshâd s’était rendu dans plusieurs hôpitaux occidentaux dont celui de la ville de Gand en Belgique, célèbre pour ses ophtalmologistes, sans pouvoir recouvrer la santé. (...)
Presque simultanément à l’établissement de l’Etat safavide en Iran, l’Empire ottoman s’étend considérablement, et celui des Moghols s’impose en Inde. Les Russes poussent leur zone d’influence jusqu’à la frontière nord-ouest de la Perse, et les Ouzbeks remplacent les Timourides dans le nord-est. Au sud, les Portugais développent leur influence dans le golfe Persique, suivis par les Hollandais et les Anglais. Ces changements presque simultanés auront des influences variables sur le commerce iranien. Par (...)
La naissance de la peinture réaliste s’accompagne de l’évolution de la miniature vers un style plus expressif par rapport aux œuvres d’un Behzâd. La floraison de cet art voit le jour dans les années de règne de Shâh Abbâs (1587-1628). Sa capitale Ispahan est devenue sous son règne, un grand chantier de construction avec de grandes places destinées aux jeux, des édifices remarquables comme la Mosquée royale (1612) avec une coupole turquoise, des arabesques et le palais Ali Ghâpou, depuis lequel on pouvait (...)
Les Elamites nommaient leur pays Haltamti qui signifie Le Pays du Seigneur, d’où le nom d’Elam premièrement apparu dans les registres hébraïques. Alliés de Suse depuis 2007 av. J.-C., ils mirent fin à l’empire d’Ur et s’ensuivit, juste après, l’annexion de Suse par Elam. La ville de Suse fut construite en 4000 av. J.-C. Les pouvoirs d’Ur et d’Akkad s’intéressaient au plateau iranien contrôlé par Elam pour ses ressources naturelles comme le bois, la pierre et les métaux, et l’attaquaient souvent. Leurs (...)
Le tâti ou le dzohouri est un dialecte qui appartient au groupe nord-ouest des langues iraniennes et dont la structure grammaticale et lexicale est très proche du persan. Pourtant, sur le plan grammatical, il conserve encore certaines caractéristiques que le persan moderne a perdues avec le temps, ce qui donne au tâti un aspect relativement archaïque. Etant donné qu’il fut longtemps parlé par les juifs vivant dans les montagnes du Caucase, son vocabulaire est également légèrement influencé par (...)
Née le 10 novembre 1979 à Téhéran, Shirin Nezâmmâfi est une romancière iranienne vivant au Japon depuis 1999. Diplômée de la faculté de génie à l’Université de Kobe, elle travaille depuis juin 2009 comme ingénieur de système chez Panasonic. Elle a écrit son premier roman à l’âge de 14 ans, un roman intime qui raconte ses histoires d’écolière. Elle a également reçu le Prix littéraire des étudiants (Ryugakusei Bungakusho), en aspirant fervemment à devenir un écrivain, pour son roman Salam publié en 2006.
Le 14 avril (...)
"Le 13 juin 1932, écrit Tantawi, j’ai rencontré un écrivain égyptien, Kamil Gilani, qui me raconta une histoire stupéfiante. Un jour, il était avec un orientaliste américain du nom de Finkle avec lequel il avait une relation intellectuelle profonde. "Dites-moi, êtes-vous toujours parmi ceux qui considèrent le Coran comme un miracle ?" murmura Finkle à l’oreille de Gilani, en accompagnant cette question d’un rire qui visait à indiquer le ridicule de cette croyance. Il pensait que les musulmans croyaient (...)
Repères historiques
La dynastie qâdjâre, qui régna en Iran de 1794 à 1925, n’a pas eu les mêmes convictions ni la même façon de gouverner que les Safavides. Au moment de l’avènement des Qâdjârs, l’invasion des tribus afghanes avait réduit à néant l’empire safavide, et avec Nader Shâh, le pays était entré dans une période de chaos. A travers son histoire récente, pendant les transitions successives du pouvoir, le pays a toujours vécu des périodes de guerres entre tribus et a été témoin des luttes entre féodaux. (...)
La politique russe en Iran au XIXe siècle se distingue par un certain nombre de caractéristiques importantes qui permettent de considérer cette période comme une étape indépendante du développement des relations russo-iraniennes. A la base de cette nouvelle approche politique de la Russie se trouve la signature du traité de paix de 1828 de Torkamânchây, qui ouvrit la voie à une coexistence très longue entre les deux pays.
Entamées dès le XVIe siècle, les relations mutuelles entre la Russie et l’Iran, (...)
La fluctuation du niveau de la Caspienne fait de cette mer une attraction scientifique à part, et se remarque sous forme de chutes libres du niveau de l’eau, aux durées variées, pour des raisons inconnues jusqu’à nos jours. Cependant, on a établi un lien entre ces fluctuations et les évaporations et précipitations de la Caspienne et des fleuves de son bassin comme la Volga (qui assure 80% de l’apport en eau douce de la Caspienne). La déformation du fond et l’entrée de l’eau par-dessous la terre, ainsi (...)
Les vestiges découverts sur les bords méridionaux de la Caspienne montrent que l’homme y vit depuis près de 75 000 ans. Les premières remarques la concernant reviennent à Hérodote, qui évoque les ethnies de la région. Du Ve au IIe siècle av. J.-C. y vivait le peuple Sakas (Scythes) et après la conquête des Turcs, aux IVe et Ve siècles, les Talysh (ou Tâleshi) s’y sont établis. Les chroniques persanes et arméniennes parlent d’explorateurs russes naviguant sur la Caspienne durant les IXe et Xe siècles. La (...)
Situé au croisement de la Grèce et de l’Inde, l’Iran sut développer durant son histoire une science médicale nourrie à la fois de l’enseignement de ces deux grandes civilisations.
Il arrive souvent que l’expression de « médecine traditionnelle » soit perçue comme ayant une dimension commune ou grossière. Il n’en demeure pas moins que les grands représentants de cette pratique en Iran comme Avicenne, Rhazès, Majoussi et Gorgâni n’avaient pas fondé leur science sur les croyances du peuple. Bien au contraire, (...)
Laissé en route par la caravane, un pèlerin se croit perdu et prie Dieu de l’aider. Chemin faisant, dans son désespoir, il aperçoit au loin la silhouette d’un homme en qui il fonde son espoir. Priant, il lui demande de le ramener chez ses camarades. L’homme accepte de bon cœur et le ramène à sa caravane. Le pèlerin lui demande alors son identité. L’homme rougit et tente d’éviter de répondre : "Quelle est cette étrange enquête ? Tu as été libéré de ton tourment et tu as atteint ton but." Le pèlerin jure (...)
Le Dâghestân, qui signifie "pays de montagne", est situé au nord-ouest des chaînes caucasiennes. Il est voisin, au nord, de la Russie, à l’ouest, de la Géorgie, au sud, à la République d’Azerbaïdjan et à l’est, de la Caspienne. La population du Dâghestân est à 87% musulmane, majoritairement chiite ou sunnite. Les groupes ethniques y résidant sont les Avars, les Aguls, les Rutuls, les Tsakhurs, les Kumyks, les Nogays, les Juifs de montagnes, les Kurdes, etc.
Les guerres irano-russes du début du XIXe siècle (...)
Tchelghis, la fille d’un brave gouverneur, est trompée par sa marâtre. Elle va au jardin de la magie et devient la captive du démon qui y réside. Hassan le chauve, fils paresseux, chassé chez lui par sa mère afin de le forcer à affronter les réalités de la vie, arrive par hasard dans ce jardin. Il connaît Tchelghis qu’il aime passionnément et essaie de briser le talisman qui la tient captive. Un génie lui explique qu’il ne pourra briser le sortilège qu’au prix de sa vie. Hassan le chauve veut parler à (...)
L’enfance, les premières études, les débuts de sa carrière
Né en 1900 à Tabriz, Allâmeh Seyyed Mohammad Hossein Tabâtabâ’i est l’un des plus remarquables penseurs contemporains du chiisme duodécimain. Il est notamment connu pour ses travaux sur l’herméneutique sacrée ou l’interprétation du Coran, l’histoire de l’islam, la philosophie, la pensée politique et même les mathématiques. Orphelin à dix ans, il fit ses premières études sous la tutelle de son oncle paternel dans sa ville natale. Il écrit à propos de (...)
Souvent connu en tant que poète pour ses fameux quatrains, Omar Khayyâm était également un éminent mathématicien. Ses efforts notamment dans la résolution des équations algébriques auraient influencé René Descartes au XVIIe siècle dans la fondation de la géométrie analytique. Il est intéressant de voir que ces deux hommes ont eu plus que les mathématiques en commun. Descartes, théologien et recteur de l’Université d’Utrecht, fut accusé d’athéisme. Khayyâm avant lui, avait également risqué la persécution pour (...)
Nadjmeddin Ebn Salâh Hamedâni, mathématicien et médecin iranien du XIIe siècle de l’Hégire, originaire de Hamadân, partit pour Bagdad afin d’approfondir ses connaissances scientifiques après avoir terminé ses études préparatoires dans sa ville natale. A Bagdad, Ebn Salâh devint l’élève du grand mathématicien Abol-Hokm Maghrebi durant quelques années, travaillant en même temps en tant que médecin du gouverneur de Mardin, l’émir Teymourtâsh Artaghi, sur l’invitation de ce dernier. Abol-Hokm Maghrebi, son maître, (...)