N° 130, septembre 2016


  • Le motif de l’Arbre parlant dans la littérature et la culture persanes

    Samirâ Deldâdeh N° 130, septembre 2016

    Bahram Beyza’ï, écrivain et metteur en scène iranien, publie en 2004 et 2011 deux ouvrages dans lesquels il prouve l’origine indo-iranienne des Mille et Une Nuits et conteste sérieusement les prétendues racines arabes de ce chef-d’œuvre. Dans un chapitre intitulé « L’Arbre parlant » (Derakht-e sokhangou), il nous raconte la légende de cet arbre d’après l’Avesta (livre sacré des zoroastriens), le Shâhnâmeh (Livre des rois de Ferdowsi), et les Mille et Une Nuits pour en dégager les points de convergence. Cet (...)


  • Les arbres anciens en Iran,
    berceau de spécimens unique

    Hamideh Haghighatmanesh N° 130, septembre 2016

    Les arbres font partie des créatures vivantes ayant la plus grande longévité au monde. Le premier secret de cette longue vie est la nature du système vasculaire irriguant toutes les parties des arbres : il est possible qu’une partie meure sans entraîner l’extinction de l’ensemble. En outre, de nombreux arbres ne vieillissent pas au même rythme que les créatures animales. Ainsi, certains des pins ayant atteint l’âge de 3000 ans continuent à grandir, certes à leur propre rythme, à côté de ceux qui n’ont (...)


  • La place du cyprès
    dans la culture et la littérature persanes

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 130, septembre 2016

    Les textes anciens et les inscriptions sur pierre confirment que les arbres du type du cyprès ont été constamment loués et admirés par les Iraniens. De plus, les témoignages archéologiques et historiques prouvent que les Iraniens ont porté une attention particulière aux arbres toujours verts comme le cyprès, le cèdre, le myrte, le dattier, le buis, le pin, etc. De ce fait, on peut observer des arbres de ce type âgés de plusieurs milliers d’années dans différentes régions du pays et plus particulièrement (...)


  • La sacralité de l’arbre dans l’Iran ancient

    Roshanak Danaei N° 130, septembre 2016

    Dans la plupart des cultures, l’arbre a été ou est entouré d’une aura de sacralité, et a donné naissance à de nombreux récits où s’exprime une riche symbolique. La croyance en une dimension sacrée de l’arbre peut aboutir à révérer ou même à vouer un culte à certains arbres auxquels est attribué un esprit divin, ou qui incarnent l’âme de personnages intercesseurs avec le divin. Les particularités de certains arbres sont particulièrement propices à l’apparition de telles croyances : des arbres anciens et toujours (...)


  • Le motif et la symbolique de l’arbre dans le Coran

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 130, septembre 2016

    L’arbre est une preuve qui, comme tous les autres éléments de la nature, atteste la toute-puissance de Dieu. Dans le Coran, livre sacré des musulmans, le mot « arbre » est désigné majoritairement par le terme arabe shajar, qui y apparaît à 27 reprises. Plus précisément, en langue arabe, shajar est employé pour désigner toute plante composée d’un tronc. Dans cet article, nous allons donner un aperçu des différentes manifestations et fonctions de l’arbre dans le Coran.
    L’arbre dans les allégories du Coran (...)


  • Schémas culturels et modes de communication en Iran contemporain :
    Etude de concepts caractéristiques de la langue persane en vue d’une meilleure communication interculturelle

    Sarah Mirdâmâdi N° 130, septembre 2016

    Dans son Qâbous Nâmeh écrit en 1082, l’émir perse Keykâvous ibn Eskandar recommande d’utiliser des figures de style (sanâ’ât) et un langage figuratif comme un moyen de manifester son éloquence et son élégance. Bien que datant de plus de neuf siècles, l’importance du "bon mot", même dans le parler quotidien, demeure bien vivante dans la société iranienne contemporaine ; une société où il n’est pas rare de citer des vers de poésie classique pour étayer un propos, et où des programmes de télévision consacrés à (...)


  • Le 50e anniversaire de l’industrie
    du gaz naturel en Iran

    Babak Ershadi N° 130, septembre 2016

    La Compagnie nationale iranienne de gaz (National Iranian Gas Company, NIGC), est l’une des quatre principales sociétés du ministère iranien du Pétrole. Elle fut fondée en 1965, après la signature d’un protocole entre l’Iran et l’ex-Union soviétique, pour l’exportation du gaz naturel iranien vers l’ex-URSS. Le projet fut complété par la construction de la première raffinerie de gaz naturel de l’Iran et du Moyen-Orient en 1968 à Bidboland (à 18 km au nord d’Aghâjâri, dans la province du Khouzestân), la (...)


  • La réception du cinéma iranien en France dans la dernière decennia

    Fabrice Guizard N° 130, septembre 2016

    Introduction
    Bien peu de productions cinématographiques internationales peuvent se targuer d’être aussi reconnues en France. Il y a bien toujours depuis plusieurs décennies les aficionados du cinéma de l‘Extrême-Orient (Japon, Corée, Chine, Hong Kong…) qui courent les salles d’art et d’essai. Mais le cinéma iranien connaît sans doute aujourd’hui, en France en particulier, un engouement certain.
    Les études n’ont pas manqué sur ce cinéma, expliquant notamment le devenir du 7e art dans l’Iran d’après la (...)


  • Avec l’« ouverture », la culture iranienne rayonne un peu plus en France

    Samuel Hauraix N° 130, septembre 2016

    Avec l’accord sur le nucléaire de juillet 2015, la curiosité pour l’Iran et sa culture a pris de l’ampleur en France. Un intérêt qui ne date pas d’aujourd’hui, tant les échanges culturels ont marqué l’histoire commune aux deux pays.
    Un raz-de-marée médiatique. Voilà ce qu’a engendré l’annonce de la mort d’Abbas Kiarostami, lundi 4 juillet à Paris. Nécrologies par dizaines, compilations exhaustives de réactions : l’emballement a été à la hauteur du mythe. Journalistes, politiques, personnalités du monde (...)


  • Le MAMAC de Nice
    (Musée d’Art Moderne et Contemporain)
    l’Ecole de Nice et l’exposition temporaire :
    Ernest Pignon-Ernest

    Jean-Pierre Brigaudiot N° 130, septembre 2016

    Une non-Ecole de Nice ?
    Le MAMAC de Nice est ce musée d’art moderne et d’art contemporain ouvert en 1990 ; il a constitué peu à peu une collection permanente et présente simultanément des expositions temporaires dont aujourd’hui celle de Ernest Pignon-Ernest, en une rétrospective qui permet de mieux cerner une œuvre, finalement mal connue hors des cercles du monde de l’art. Nice s’est très longtemps contentée de peu, sinon de rien, en matière de musée d’art contemporain ou moderne, ceci malgré une (...)


  • Une histoire de roses
    La culture des roses à Ghamsar

    Elodie Bourgoin N° 130, septembre 2016

    Ce matin, je pars en voiture de Téhéran avec mon guide et ami, Ali. Nous sommes le 17 mai 2016 et il m’emmène à Ghamsar, une petite ville au nord de la province d’Ispahan. Cette commune est réputée pour son festival de fleurs qui a lieu tous les ans au mois de mai. Pendant que le paysage désertique iranien défile sous mes yeux, j’explique à Ali ce qui m’a entraîné ici.
    Tout a commencé avec Dior, il y a quelques années. Cette institution de la mode et du luxe revisite la formule de ses parfums (...)


  • Nouvelles sacrées (XXXIII)Hoveyzeh

    Khadidjeh Nâderi Beni N° 130, septembre 2016

    Durant les trois premiers mois de la guerre (de septembre à décembre 1980), l’armée iranienne (artesh-e irân) n’accomplit qu’une opération conjointe avec les volontaires populaires et paramilitaires, dont le résultat n’est par ailleurs pas significatif. La ville de Soussanguerd, déjà occupée par l’armée irakienne, est reprise grâce à la résistance des forces populaires et au sacrifice des combattants de la troupe irrégulière commandée par Mostafâ Tchamrân. Cette conquête ne dure cependant pas, et la ville (...)


  • Poèmes sur l’Iran

    Aida Hamza N° 130, septembre 2016

    A cet enfant qui nous sourit,
    un beau matin
    Iran sourire, oui Iran je voudrais te dire
    Iran visage d’avenir
    Iran chuchote
    Iran se voile
    Iran dévoile ses soupirs
    Iran en noir
    Iran fleurit comme un espoir.
    Oui Iran, je voudrais danser
    Dans tes pensées
    Suivre le fil de tes idées
    Jusqu’à l’enfant qui nous sourit.
    Et cet enfant qui nous rejoint
    Dans ce pays qui se refuse
    Ce pays aux mille ruses
    Que l’on caresse sur la carte
    Que l’on devine et on s’écarte
    Et qui revient comme un destin (...)