N° 23, octobre 2007


  • L’économie iranienne et le défi de la croissance

    Arefeh Hedjazi N° 23, octobre 2007

    Nous sommes actuellement au début de la troisième année de l’application de la Convention du développement économique, qui a été mise en place en 2005.
    Selon la Convention du développement économique sur vingt ans de la République Islamique, l’Iran doit devenir dans dix-huit ans, c’est-à-dire en 2025, la première puissance économique régionale.
    Les statistiques montrent que les grands pays en voie de développement de la région tels que les Emirat Arabes unis, le Pakistan, l’Arabie saoudite avancent plus (...)


  • Iran : après plus de 20 ans de sanctions, quelle influence sur l’économie ?

    Amélie Neuve-Eglise N° 23, octobre 2007

    Redevenu d’actualité avec la crise du nucléaire iranien et le vote de nouvelles résolutions du Conseil de Sécurité qu’elle a entraîné, le débat concernant l’adoption de sanctions économiques pour atteindre des objectifs de politique étrangère demeure ouvert, alors que l’efficacité d’un tel dispositif est de plus en plus discutée. Pourtant, de l’Irak à Cuba et de la Libye à l’Iran, l’adoption de sanctions visant à étouffer l’économie de pays qui, pour des motifs idéologico-politiques, sont mis au ban de la (...)


  • L’économie iranienne sous les dynasties safavide et qâdjâr

    Babak Ershadi N° 23, octobre 2007

    L’empire des Safavides : la fin d’une période économique heureuse
    Productivité économique
    Au XVIIe siècle, c’est-à-dire à l’apogée de la puissance de l’empire des Safavides, la population iranienne comptait, selon les estimations, de 6 à 10 millions d’âmes. Du point de vue de la productivité économique, la population iranienne se répartissait en trois grandes catégories liées les unes aux autres : les éleveurs nomades, les agriculteurs ruraux et les artisans urbains. Il est à noter qu’à partir de l’an 1000, (...)


  • Le rôle des artistes-peintres dans le développement de la peinture qâdjâr

    Mehdi Mohammad-zâdeh N° 23, octobre 2007

    La peinture qâdjâr, non seulement par ses sources d’inspiration mais également par la technique et le matériel qu’elle utilisait ; par son style, les sujets traités et la figure de l’artiste lui-même, occupe une place à part dans l’histoire de l’art persan. Avant l’avènement de la dynastie qâdjâr, la peinture était presque toujours liée à la Cour. En un mot, c’était un art royal. Les peintres étaient fonctionnaires des rois ou de leurs courtisans. Ne gagnant pas toujours d’importants salaires, ils travaillaient (...)


  • La ville de Rey et l’histoire des temples du Feu
    La colline de Mile et le temple du feu de Rey

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 23, octobre 2007

    Quelle relation y a-t-il entre le feu, cet élément brûlant de la nature, et l’homme ? Par quelle magie embrase-t-il de ses flammes rougeâtres tout ce qui se trouve autour de lui ? Il est depuis toujours l’un des éléments ayant permis la survie de l’être humain. L’homme aujourd’hui ne s’en émerveille plus guère, cependant, cet élément occupait une place centrale dans les croyances de l’homme d’autrefois : loin de se résumer à son rôle d’éclaireur et de source de chaleur, le feu a également été un symbole de (...)


  • Les Mannéens

    Arefeh Hedjazi N° 23, octobre 2007

    Les Mannéens étaient un peuple antique dont l’origine est inconnue, qui vécut sur le territoire de l’Iran actuel, du Xème au VIIème siècle av. J.-C.
    Ils étaient à cette époque voisins des empires assyrien et urarturien, ainsi que de certains petits Etats tels que Musasir et Zikirta, qui faisaient office d’Etats-tampon entre ces deux empires.
    Leur territoire originel était situé au sud du lac d’Orumieh, près de l’actuelle ville de Mahâbâd, et au moment de l’extrême expansion de leur territoire, leurs (...)


  • Ontologie d’un humanisme spirituel*

    Rezâ Feiz N° 23, octobre 2007

    Si l’on recherche le mot « humanisme » dans le dictionnaire, dans Le Grand Robert entre autres, on peut principalement extraire trois définitions :
    1-Un mouvement de l’esprit représenté par les humanistes de la Renaissance et caractérisé par un effort pour élever la dignité de l’esprit humain et le mettre en valeur.
    2-La formation de l’esprit humain par la culture littéraire ou scientifique.
    3-Philosophie, théorie, qui prend pour fin la personne humaine et son épanouissement. Doctrine qui s’attache à (...)


  • "La voie de l’éloquence" (Nahju-l-balâgha) de l’Imâm ’Ali

    Amélie Neuve-Eglise N° 23, octobre 2007

    Gendre, cousin, et fervent disciple du Prophète Mohammad, premier Imâm du chiisme et quatrième calife de l’islam sunnite, l’Imâm ’Alî a également laissé une œuvre importante et riche tant du point de vue spirituel que littéraire rassemblée dans Nahju-l-balâgha (en persan : Nahjo-l-balâgheh ou "La voie de l’éloquence"), ouvrage reconnu à la fois par les milieux chiites et une partie des écoles sunnites, notamment en ce qu’elle témoigne des extraordinaires richesses lexicales et stylistiques de la langue arabe. (...)


  • Les îles iraniennes du golfe Persique

    Mortéza Johari N° 23, octobre 2007

    L’île d’Ormuz
    L’île d’Ormuz (Hormoz) est située près du détroit du même nom entre le Golfe Persique et la mer d’Oman.
    Elle fait partie des îles volcaniques du Golfe Persique. De forme ovale, son périmètre mesure près de 17 km. A la surface de l’île, on peut apercevoir des collines dont la hauteur ne dépasse pas les 90 mètres, à l’exception d’une montagne située au milieu de l’île dont le sommet culmine à 210 m. Par rapport à celui de Bandar Abbas, son climat est plus doux et comporte également des pluies (...)


  • Enfance de Nathalie Sarraute : une autobiographie contournée, évitée et pourtant renouvelée

    Samira Fakhâriyân, Sommayeh Djabbâri N° 23, octobre 2007

    Aujourd’hui comme hier à l’école communale, je n’aime pas ces étalages de soi-même et je n’ai pas l’impression qu’avec Enfance je me suis laissée aller. Comme dans Tropismes, ce sont plutôt des moments, des formes de sensibilité. Je n’ai pas essayé d’écrire l’histoire de ma vie parce qu’elle n’avait pas d’intérêt d’un point de vue littéraire, et qu’un tel récit ne m’aurait pas permis de conserver un certain rythme dans la forme qui m’est nécessaire."
    Nathalie Sarraute est âgée de quatre-vingt-trois ans lorsqu’elle (...)


  • Entretien avec Mohammad Ali Inânlou

    chercheur, réalisateur, documentaliste et globe-trotter

    Afsaneh Pourmazaheri, Farzâneh Pourmazâheri N° 23, octobre 2007

    Né en 1947, Mohammad ’Alî Inânlou (محمدعلی اینانلو) a vécu son enfance dans la tribu Shâhsavane. Il s’accoutuma donc très tôt aux champs ensoleillés et à l’air frais des vastes plaines. Alors qu’il n’était encore qu’un jeune homme, il se lança dans les activités télévisuelles et journalistiques. Toutefois, il ne s’éloigna jamais de la nature. Dans le domaine du journalisme, il a une expérience riche d’une quarantaine d’années et a notamment travaillé comme rédacteur en chef. (...)


  • Seyfeddine Mohammad Farghâni

    سیف الدین محمد فرغانی

    Azar Bâbâsafari N° 23, octobre 2007

    Molânâ Seyfeddine Abol-Mohammad est l’un des grands poètes des VIIe et VIIIe siècles de l’hégire (XIII et XIVe siècles). Son goût pour l’ascèse et son refus de la compromission firent de lui un poète éminent au style unique. Il mourut pourtant discrètement dans un couvent de derviches à Aksaray, petite ville située en Turquie actuelle, importante dans l’Asie mineure à l’époque des Seljoukides. Il ne laissa qu’une faible trace dans l’histoire de la littérature persane, notamment du fait qu’il mourut à une (...)


  • Mortéza Johari en son royaume

    Voyage au Lorestân (2)

    (La salamandre…suite et fin)

    Esfandiar Esfandi N° 23, octobre 2007

    De l’eau, en quantité. Voilà ce que j’ai vu. Il me restait en guise de bouche, un désert miniature de Gobi. J’avais le regard gercé, presque autant que mes lèvres. En lieu et place d’une belle composition naturaliste, je ne voyais devant moi qu’un amas compact de molécules d’eau. C’est dire à quel point j’étais indifférent au décor paradisiaque dans lequel nous venions d’entrer. J’eus l’étrange sentiment de parcourir à reculons les quelques mètres qui me séparaient encore de la source d’eau vive. Les yeux (...)


  • Siraf

    Hoda Sadough N° 23, octobre 2007

    La ville de Sirâf ou plutôt le port de Sirâf, située au centre de la grande ville de Kangân, est l’un des vestiges historiques du port de Boushehr, au sud de l’Iran, sur les bords du Golfe Persique.
    Cette ville fut pendant très longtemps l’un des plus importants et anciens ports de la Perse et même de l’Asie du sud-ouest, où les grands navires des armateurs prospères jetaient l’ancre à longueur d’année. On y importait et exportait des produits venant des quatre coins du monde, en particulier de l’Asie de (...)


  • Bijan Jalâli, La poésie du soleil

    Rouhollah Hosseini N° 23, octobre 2007

    Il y a des gens
    Qui ne comprennent rien à ce monde
    C’est pourquoi
    Leurs gestes sont confus et pleins d’effroi
    Je connais des gens
    Dont les yeux brillent d’une immense espérance
    Débordant les confins du monde
    Pour atteindre le jour et la nuit infinis
    Il y a pourtant
    Un étrange chagrin dans leurs yeux
    Car
    Ils ne comprendront rien à ce monde
    Jusqu’à son dernier jour… ***
    Bijan Jalâli (1927- 1999) est le poète des noces de l’homme et du monde ; un poète qui fait abstraction du temps historique (...)


  • Kâké Morâd

    Ali Ashraf Darvishiân
    Tradut par

    Mahnâz Rezaï N° 23, octobre 2007

    Kâké Morâd Tchambatâni compta à maintes reprises son argent et contrôla attentivement chacun des billets. Il tourna autour de lui-même et jeta un coup d’œil derrière lui pour être sûr qu’il n’en manquait aucun. Il se dit : "Dieu est grand. Jusqu’à l’an prochain, on le dépense. Qui vivra verra !"
    Il trouva la ferblanterie et commença à apprécier passionnément les poêles.
    La voix de sa femme résonna dans ses oreilles : "En tant que bon père de famille, achète un poêle, que nous nous débarrassions de la fumée de (...)


  • Les nouvelles voies de la radio

    Au Journal de Téhéran

    N° 23, octobre 2007

    17 Shahrivar 1315 8 Septembre 1937
    M. David Sarnoff a annoncé dernièrement une curieuse prophétie : dans quelques années, chacun de nous pourra être propriétaire d’une longueur d’ondes déterminée, tout comme aujourd’hui on possède son numéro de téléphone individuel. Les investigations auxquelles se livrent actuellement les savants dans le monde à peu près inexploré des ondes ultra-courtes ouvrent des perspectives inattendues devant l’application de la radio dans la vie courante. Le jour n’est sans doute pas (...)


  • Nafas-ol-Mahmoum ou la tragédie de Karbala

    Sarah Mirdâmâdi N° 23, octobre 2007

    Nafass’ol mahmoum ou la tragédie de Karbalâ de Sheikh ’Abbâs-e Ghomî, la dernière traduction de Farîdeh Mahdavî-Damghânî
    octeur en littérature européenne, Farîdeh Mahdavî-Damghânî est une spécialiste de la littérature médiévale et a traduit de nombreux ouvrages du persan au français et à l’italien, en espagnol et en allemand. Elle a également traduit plusieurs dizaines d’ouvrages étrangers en persan tels que La divine comédie de Dante, Le jour d’avant d’Umberto Eco ou encore La vie des maîtres de Baird T. (...)


  • Sussan Chelcherâgh & la salamandre de Gorgân

    Faune et flore iraniennes

    Mortéza Johari N° 23, octobre 2007

    Sussan Chelcherâgh
    Nom scientifique :
    Lilium ledebourii
    De 50 à 150 cm de haut, ce lys unique au monde est doté d’un bulbe ové d’un diamètre de 5-7 centimètres possédant beaucoup de balances. Sa tige est verte et faiblement nervurée. Ses feuilles sont dispersées, plus petites sur la partie supérieure de la tige. Les fleurs sont blanches, très parfumées, de 5-6 centimètres de travers, marquées de rouge et de brun foncé sur les marges. Cette plante fleurit de juin à juillet. Ses habitats indigènes sont la (...)