Samira Fakhâriyân

26 articles

  • Entretien avec le maître Gholâmhossein Amirkhâni

    Ali Moghaddam, Samira Fakhâriyân N° 62, janvier 2011

    Maître Gholâmhossein Amirkhâni, le plus grand maître contemporain de calligraphie nasta’ligh en Iran, est né à Taleghân en 1939. Il est président du conseil Supérieur et membre du conseil d’administration de la Société des calligraphes iraniens. Il a commencé son activité artistique sous l’égide des maîtres calligraphes Hossein et Hassan Mirkhâni en 1961. Ses œuvres, internationalement connues, ont été maintes fois exposées en Iran et à l’étranger, notamment en France, au Pakistan, en Syrie et au Royaume-Uni. (...)


  • L’Occident et la pensée de Mollâ Sadrâ

    Seyyed Hossein Nasr
    Traduit et adapté par

    Samira Fakhâriyân N° 60, novembre 2010

    Les lacunes des études orientalistes sur l’évolution de la civilisation islamique
    La plupart des Occidentaux considèrent la civilisation islamique comme une civilisation ancienne qui a influencé, à une certaine époque, le destin de leur civilisation puis a ensuite disparu peu à peu. Jusqu’à une époque récente, beaucoup de chercheurs étudiaient la civilisation islamique et le savoir qu’elle a produit comme on étudie Babylone ou l’Egypte antique – c’est-à-dire comme si elle n’avait plus aucun représentant (...)


  • Omar Khayyâm – aperçu sur sa vie et ses principales œuvres

    Samira Fakhâriyân N° 59, octobre 2010

    Hojjat al-Haqq Khâdjeh Imâm Ghiyâth ad-Din Abdoul Fath Omar Ibn Ibrâhim al-Khayyâm Neyshâbouri, plus connu sous son pseudonyme Khayyâm, naquit à Neyshâbour, ville située au nord-est de l’Iran actuel. On ignore la date précise de sa naissance mais la plupart des chercheurs penchent pour 1048. Il est néanmoins certain qu’il vécut de la première moitié du XIe siècle à la première moitié du XIIe siècle. Les historiens sont unanimes pour le savoir contemporain du roi seldjoukide Djalâl ad-Din et de son fils Soltân (...)


  • Initiation à l’ethnologie baloutche

    Mohammad Rezâ Tâheri
    Traduction et adaptation par

    Samira Fakhâriyân N° 47, octobre 2009

    L’histoire du peuple baloutche, la date de son installation au croisement de l’Orient et de l’Inde demeurent relativement inconnues, de même que la raison qui poussa les Baloutches à élire ce triangle sec et rude. La patrie principale des Baloutches est le Baloutchistân, autrefois nommé le Makrân. C’est sous le règne de Nâder Shâh (1736-1747) que le mot Baloutchistân remplaça celui de Makrân. L’ethnie baloutche
    Pour certains, les Baloutches appartiendraient à l’ethnie irano-aryenne, pour d’autres, ils (...)


  • La situation actuelle de l’astronomie en Iran

    Sharâgim Amini*
    Traduit par

    Samira Fakhâriyân N° 45, août 2009

    Lorsque Nassireddin Tusi construisit l’observatoire de Marâgheh, le plus grand observatoire de la région dans la deuxième moitié du XIIIe siècle, il pensait, avec raison, que l’astronomie iranienne deviendrait alors le leader mondial de cette science. Après la construction de cet observatoire, terminé après deux décennies d’efforts incessants, d’autres observatoires furent bâtis sur son modèle, notamment ceux de l’Inde et d’Istanbul. Pendant longtemps, l’observatoire de Marâgheh fut l’un des plus (...)


  • L’observatoire national d’Iran*

    Samira Fakhâriyân N° 45, août 2009

    Il y a sept cents ans, un grand observatoire était construit à Marâgheh ; un observatoire sans pareil à cette époque, avec des astronomes tels que Nassireddin Tûsi, l’un des pionniers de l’astronomie de son époque. Dans cet article, nous aborderons l’astronomie en Iran après l’invention du télescope. Les Iraniens connurent le télescope pour la première fois à l’époque safavide, quand des missionnaires religieux italiens apportèrent quelques télescopes à la cour de Shâh Abbâss pour que le roi observe le ciel, (...)


  • "Salim le Bijoutier" et "Les Mille et Une Nuits"

    Mohammad Jafari Qanavati
    Traduit par

    Samira Fakhâriyân N° 43, juin 2009

    ‘Salim le bijoutier’ est une histoire traditionnelle iranienne, qui était encore très populaire il y a peu. L’existence de nombreux manuscrits et lithographies de cette histoire confirment son importance. On retrouve plusieurs versions de cette histoire dans une vaste région géographique allant du Hérat en Afghanistan jusqu’au Khouzestan iranien, ce qui est une autre preuve de sa popularité auprès des persanophones. Son attrait a été tel qu’elle a même été traduite en arabe et en turc au cours des (...)


  • Goli Taraghi "Chroniqueuse de la quête de soi" (II)

    Samira Fakhâriyân N° 39, février 2009

    Quand la Révolution éclate en Iran, Goli Taraghi part en France, un voyage envisagé pour une durée d’un an, mais qui s’est prolongé jusqu’à aujourd’hui. Confrontée à une nouvelle situation à laquelle elle met du temps à s’habituer, elle ne publie rien pendant longtemps.
    Mais en 1986, sa nouvelle, "La Grande Dame de mon âme", qui, avant son départ en France, avait déjà été publiée en Iran dans la revue Livre du vendredi (Ketâb-e Jom’eh), obtient le prix "Contre Ciel" de la meilleure nouvelle (...)


  • Goli Taraghi
    "Chroniqueuse de la quête de soi"* (I)

    Samira Fakhâriyân N° 38, janvier 2009

    “Mon père était souvent en train d’écrire. Je me mettais à coté de lui et voyais qu’il plongeait sa plume dans l’encre, et que c’était de cette encre magique que sortaient toutes les paroles et histoires. Une fois seule, j’ai plongé un à un mes doigts dans l’encre et les ai passés sur la table, la nappe, mes vêtements et mon visage, et j’ai ainsi commencé ma première histoire en faisant un gâchis jouissif qui continue toujours.” [1]
    Goli Taraghi est l’une des écrivaines iraniennes les plus lues et les plus (...)


  • Bouvard et Pécuchet

    Samira Fakhâriyân N° 36, novembre 2008

    En 1872, Flaubert écrit : "Je médite une chose où j’exhalerai ma colère […]. Je vomirai sur mes contemporains le dégoût qu’ils m’inspirent. Cette chose est Bouvard et Pécuchet, sorte de roman philosophique d’un comique grinçant. "
    En 1872, Flaubert se met à écrire son dernier livre, Bouvard et Pécuchet, un roman philosophique sur les sciences, que la mort ne lui permet pas d’achever. Selon Guy de Maupassant, "Cette œuvre est la plus profonde, la plus fouillée, la plus large ; mais pour ces raisons mêmes, (...)


  • Simine Dâneshvar
    La première grande femme écrivaine iranienne (II)

    Samira Fakhâriyân N° 34, september 2008

    En juin 1991, Choice magazine écrit : " Le roman de Simine Dâneshvar est un des nombreux romans iraniens dont les traductions sont actuellement disponibles en anglais et qui méritent d’avoir une place dans les bibliothèques publiques et universitaires [...]. Savuchune est important pour plusieurs raisons. C’est le roman le plus vendu, jusqu’à maintenant, en Iran et le premier roman publié par une femme écrivain. Ainsi, c’est l’une des douzaines, ou même moins, de fictions iraniennes qui mettent en (...)


  • Mana

    Moniroo Ravanipour
    Traduit par

    Samira Fakhâriyân N° 32, juillet 2008

    Le robot est sans pareil et il fait tout en appuyant sur un bouton, avait dit Andrew. On charge sa batterie, programme sa mémoire, et alors, il fait tout, comme un être humain, et agit selon les ordres qu’on lui donne… Le robot peut accueillir cent personnes sans se fatiguer ; en voyant arriver chaque invité, il s’approche de lui, s’incline, lui serre la main et le conduit au salon. La réception terminée, il raccompagne chacun jusqu’à l’ascenseur et appuie sur le bouton. Quand l’ascenseur arrive, il (...)


  • Simine Dâneshvar
    La première grande femme écrivaine iranienne (I)

    Samira Fakhâriyân N° 30, mai 2008

    "Jusqu’à une époque très récente, les femmes en littérature étaient bien entendu une création d’hommes",
    écrit Virginia Woolf en 1929.
    Jusqu’aux dernières décennies du XIXe siècle, les femmes sont restées quasiment absente du champ littéraire, n’étant représentées et perçues que par les hommes. La révolution constitutionnelle de 1906 contribua fortement à l’évolution de la situation des femmes et dès lors, des intellectuels parlèrent de plus en plus des droits des femmes dans la société. Après la Première Guerre (...)


  • Al-e Ahmad, un écrivain "engagé"

    Samira Fakhâriyân N° 27, février 2008

    Au printemps de l’année 1324, la revue Sokhan annonça, en publiant la nouvelle Le Pèlerinage, la naissance d’un nouvel écrivain ; un écrivain qui commença sa carrière sous l’influence de Hedâyat mais qui tenta très tôt de trouver son indépendance artistique et écrivit quelques unes des histoires les plus significatives de la tradition iranienne.
    Al-e Ahmad fut cet écrivain engagé, intellectuel conscient à la plume toujours au service du peuple. Il eut une vie assez courte, riche et tourmentée… Repères (...)


  • Historique de la naissance de la nouvelle persane

    Djamâlzâdeh, le pionnier de la nouvelle persane

    Samira Fakhâriyân N° 24, novembre 2007

    Un mercredi soir de l’année 1300 de l’hégire lunaire (1921 de l’ère chrétienne) - Berlin.
    Ils étaient six, tous iraniens et étrangers. Ils se réunissaient tous les mercredis soirs pour étudier les articles proposés par les uns et les autres. Tous les membres de l’équipe de rédaction de Kâveh lurent leurs articles et ce fut au tour de Djamâlzâdeh, le membre le plus jeune, de présenter son travail devant ses confrères.
    Il hésita, son récit ne reproduisait pas les mêmes modèles que d’habitude ; sa langue (...)


  • Enfance de Nathalie Sarraute : une autobiographie contournée, évitée et pourtant renouvelée

    Samira Fakhâriyân, Sommayeh Djabbâri N° 23, octobre 2007

    Aujourd’hui comme hier à l’école communale, je n’aime pas ces étalages de soi-même et je n’ai pas l’impression qu’avec Enfance je me suis laissée aller. Comme dans Tropismes, ce sont plutôt des moments, des formes de sensibilité. Je n’ai pas essayé d’écrire l’histoire de ma vie parce qu’elle n’avait pas d’intérêt d’un point de vue littéraire, et qu’un tel récit ne m’aurait pas permis de conserver un certain rythme dans la forme qui m’est nécessaire."
    Nathalie Sarraute est âgée de quatre-vingt-trois ans lorsqu’elle (...)


  • Behzâd ou la figuration du sens spirituel (II)

    Rezâ Feiz, Samira Fakhâriyân N° 22, septembre 2007

    3. Les éléments et les allégories constitutifs des cadres : A. L’espace sombre et invisible de la marge
    Comme nous l’avons souligné, les éléments du cadre entourant l’espace principal du dessin, au premier regard, ne sont pas tout à fait perceptibles. Des arbres, des animaux et des ramures denses remplissent tout cet espace. Dans cet espace de forêt vague, on ne peut même pas distinguer facilement les cornes des gazelles des branches des arbres. De même, quelques animaux sauvages, dont un léopard, une (...)


  • Entretien avec Charles-Henri de Fouchécour

    Kâmrân Gharagozli
    Traduit par

    Samira Fakhâriyân N° 22, septembre 2007

    Comptant parmi les plus éminents spécialistes européens de la langue et de la littérature persane classique, Charles-Henri de Fouchécour a enseigné à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) et est actuellement professeur émérite à Paris-III-Sorbonne Nouvelle. Il a également dirigé l’Institut Français de Recherche en Iran (IFRI) dans les années 1970 et a fondé en 1978 Abstracta Iranica, revue recensant périodiquement et de manière critique l’ensemble des travaux de recherche (...)


  • La musique iranienne de l’époque islamique

    Samira Fakhâriyân N° 21, août 2007

    La chute de la dynastie sassanide, l’établissement du califat islamique et les conséquences de ces changements éloignèrent, du moins pendant un certain temps, l’attention habituellement portée à la musique, cependant l’antécédent technique de cet art et sa place dans l’Iran préislamique l’empêchèrent de disparaître tout à fait.
    D’ailleurs, les conditions sociales et politiques de l’époque exercèrent une influence considérable sur les artistes et les mélodies tristes remplacèrent la musique gaie de l’époque (...)


  • Etude d’une œuvre mystique de Behzâd

    Behzâd ou la figuration du sens spirituel (I)*

    Rezâ Feiz, Samira Fakhâriyân N° 20, juillet 2007

    Un simple concours de circonstances et une discussion m’ont amené à rédiger cet article. Il y a quelques temps, le 28 mai 2003, j’ai reçu une lettre de l’éditeur Flammarion annonçant la publication d’un livre de Michael Barry intitulé La Peinture figurative en Islam médiéval. On avait joint à la lettre une image de la miniature Le combat des chameaux de Behzâd en me demandant de trouver une photo de cette œuvre.
    Après avoir un peu réfléchi au sujet du dessin et en particulier au calligramme que Behzâd y a (...)


  • L’enluminure Tazhîb

    Massoumeh Mehrâvarân, Samira Fakhâriyân N° 20, juillet 2007

    Le mot tazhîb vient du mot arabe "zhahab" qui signifie : "enduire d’or, dorer ou orner d’or des livres, calligraphies, marges des miniatures et en particulier, les marges des sourates et des versets Coraniques." On a également définit le tazhîb de la façon suivante : "lorsqu’un artiste orne d’or des livres et ouvrages constitués de pièces rapportées (moraqqa’t), on l’appelle l’art du tazhîb".
    Le tazhîb ou la peinture dorée fait partie des arts décoratifs que l’on trouve surtout dans les motifs de tapis et (...)


  • La calligraphie persane
    A travers l’entretien avec M. Heidari, éminent maître calligraphe à l’Association des calligraphes d’Iran

    Samira Fakhâriyân N° 20, juillet 2007

    Mohammad Heidari est né en 1959 à Abarkooh. Il s’intéresse à la calligraphie dès le primaire et participe aux activités artistiques de l’école. Mais c’est en 1977 qu’il commence méthodiquement à travailler sa calligraphie en s’inscrivant aux cours de l’association des calligraphes de l’Iran. Il profite à l’époque des cours du défunt maître Seyyed Hossein Mirkhâni. Après le décès de ce dernier, il continue l’apprentissage du style Nasta’liq avec le maître Keykhosrow Khoroosh. Il débute l’apprentissage du style (...)


  • Behrangi

    l’écrivain et le combattant dont "le chef d’œuvre est sa vie"

    Samira Fakhâriyân N° 19, juin 2007

    Samad Behrangi naquit à Gherendab, l’une des provinces de Tabriz (Azerbaïdjan), en 1939. En 1957, après avoir fini l’école normale, il fut instituteur dans différents villages d’Azerbaïdjan durant onze ans.
    La plupart de ses œuvres appartiennent au domaine de la littérature rustique et folklorique. Dans toutes ses histoires et ses articles, il s’adresse au peuple, aux gens ordinaires et aux enfants en ayant recours au langage familier des gens de rue et de village. Il exerça une influence considérable (...)


  • W ou le souvenir d’enfance, une nouvelle forme d’autobiographie

    Samira Fakhâriyân N° 18, mai 2007

    Il y a dans ce livre deux textes simplement alternés ; il pourrait presque sembler qu’ils n’ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun des deux ne pouvait exister seul, comme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointaine qu’ils jettent l’un sur l’autre, pouvait se révéler ce qui n’est jamais tout à fait dit dans l’un, jamais tout à fait dit dans l’autre, mais seulement dans leur fragile intersection.
    L’un de ces textes appartient tout entier à (...)


  • A l’occasion du 250e anniversaire de Mozart

    Samira Fakhâriyân N° 10, septembre 2006

    " -… Et puis je vais te faire un cadeau…
    Il rit encore.
    Ah !petit bonhomme, petit bonhomme, j’aime entendre ce rire !
    Justement ce sera mon cadeau."
    Wolfgang Amadeus Mozart fit un grand cadeau à l’humanité en partageant la souffrance de son âme et de ses sentiments purs avec tous ceux qui savent écouter. Ses compositions dépassant à n’en pas douter toutes les frontières, volent et nous font voler, jusqu’à la planète où le petit prince vivait avec sa rose. Elles donnent naissance à des images (...)


  • Les grands illustrateurs iraniens

    Samira Fakhâriyân N° 9, août 2006

    Man-é Honar, le 14 juin 2006
    Ces illustrations de livres pour enfants se mêlent à celles des livres ou revues destinés aux adultes. Certains lecteurs lisent de façon réfléchie, tandis que d’autres laissent libre cours à leurs émotions et se mettent à rire ou à pleurer. Ces gens qui murmurent et qui crient donnent vie aux images et permettent à celles-ci d’être le reflet d’un certain sens de l’existence, celui qu’ils se donnent à eux-mêmes.
    Consacrée aux illustrations et caricatures, l’exposition présente (...)