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CAHIER DU MOIS |
Grandes figures et enjeux de la Révolution constitutionnelle iranienne (1905-1911) (I)
Présentation générale de la Révolution constitutionnelle iranienne (1905-1911)
La littérature persane engagée à l’époque de la Révolution constitutionnelle
Yeprem Khân et Stepan Stepanian : Ces deux Arméniens de la Révolution constitutionnelle
Ali Monsieur ou Monsieur Ali :
l’apport d’un Iranien francophone à la Révolution constitutionnelle
CULTURE
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Arts
Iran Photo – Badguir
Repères
Le Téhéran de Nikolaï Markov
(2e partie)
Une bande dessinée pour la Bande de Gaza
La photo malgré soi
Littérature
Bozorg Alavi, écrivain pionnier de la littérature moderne persane
Mohammad Ali Eslâmi Nodouchan, "De ce qui a poussé Ferdowsi à composer Le Livre des Rois", in La vie et la mort des preux dans le Livre des Rois
LECTURE
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Poésie
Aperçu sur la poésie
d’Ali Moussavi Garmâroudi
Mohammad Hossein Behdjat Tabrizi ou
le poète Shahriyâr
L’établissement d’un régime constitutionnel en Perse était l’objectif principal de la Révolution de 1905-1911. Comme toute autre grande révolution, la Révolution constitutionnelle iranienne englobait un large éventail d’idées et d’objectifs, reflétant diverses tendances intellectuelles, origines sociales et revendications politiques. Malgré les ambiguïtés idéologiques, cette révolution reste un épisode historique important de l’histoire moderne de la Perse. Elle visait à déloger l’ancien ordre par l’action (...)
Introduction
La Révolution constitutionnelle est considérée comme un tournant important dans l’histoire contemporaine de l’Iran. Certains éléments ont préparé le terrain à cet événement historique. Les premiers pas dans la modernisation du pays ont notamment été effectués par Abbâs Mirzâ, prince héritier et fils de Fath-Ali Shâh, via la traduction d’ouvrages européens, ainsi que par l’envoi d’étudiants iraniens en Europe et notamment en France. La nécessité de connaître la civilisation occidentale et ses (...)
Stepan Stepanian naquit en 1868 à Nork, un petit village près d’Erevan, capitale de l’Arménie sous domination russe. Il passa son enfance dans son village natal et alla à l’école à Erevan. Pour continuer ses études, le jeune Stepanian entra à l’école des sciences humaines et religieuses de la cathédrale Sainte-Etchmiadzin à une cinquantaine de kilomètres d’Erevan. Plus tard, il se rendit à Tbilissi, capitale de la Géorgie, où il apprit la photographie.
En 1890, Stepanian adhéra, à 22 ans, au « Mouvement de (...)
On se perd encore dans les ruelles labyrinthes de ce vieux quartier si dense de Tabriz. Faute de panneaux indicatifs, ce n’est pas facile de trouver la maison-musée d’Ali Monsieur, dans ces allées longues, étroites, circulaires et complexes. Les constitutionnalistes avaient consciemment choisi ce quartier pour y installer leur Markaz-e gheybi, ou Centre secret de la Révolution constitutionnelle, afin d’égarer les visiteurs curieux et les agents du régime despote des Qâdjârs. C’était au cours des (...)
Lors de sa venue en France l’année dernière, la photographe Shâdi Ghadiriân concluait ainsi la présentation de son œuvre et celle de certains de ses confrères : “Il y a beaucoup de complexité culturelle et humaine dans mon pays, l’Iran est le dix-huitième pays le plus grand du monde. Il y a plus de vingt-cinq groupes ethniques et soixante-quinze dialectes, il est très difficile de montrer la réalité de la vie des femmes.” L’Iran, comme un puzzle à la réalité multiple, à composer au gré de ses paysages, (...)
L’histoire de l’architecture iranienne connaît une « période de transition », allant des dernières décennies du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. En effet, les dernières décennies du règne de la dynastie des Qâdjârs (1786-1925) et les trois premières décennies du règne de la dynastie des Pahlavis (1925-1979) connurent la réalisation d’importants projets d’architecture et d’aménagement à Téhéran, ce qui se traduisit par la réalisation de nouveaux bâtiments publics et privés d’abord par les architectes (...)
Aéroport international David-Ben-Gourion, Tel-Aviv
Le lundi 13 octobre 2014
“Juste avant le tamponnage, ils m’ont emmené dans une salle d’attente à part. Ça a duré un peu plus de quatre heures. La personne qui dépendait du ministère de l’Intérieur m’a dit qu’ils me refusaient l’accès. Ils m’ont dit : « On sait ce que vous écrivez sur notre pays. »
« Ils ont fouillé mes affaires, mon téléphone portable, en me questionnant sur les noms arabes de mon répertoire, en me demandant pourquoi je portais la barbe. Ils (...)
Frappante, choquante, pénétrante. Cette photo est une photo malgré elle. Malgré elle, à deux niveaux : elle est premièrement le déploiement de l’impossibilité de la photographie documentaire, et deuxièmement le franchissement de cette impossibilité : impossibilité de la médiation de l’immédiat, de la transmission de la catastrophe. Néanmoins, cette impossibilité est rendue possible par la révélation de l’immédiat du médiat. Malgré elle, donc, elle l’est par excellence.
La photo documentaire, ici comme (...)
Contestation et déconstruction
L’exposition rétrospective consacrée à Gordon Matta-Clark (1943-1978) par le Jeu de Paume est consacrée à l’essentiel de l’œuvre de sa courte vie, puisqu’il est mort à trente-cinq ans. Cette œuvre s’inscrit dans la mouvance de formes d’art alternatives, tel qu’elles vont émerger dans le courant des années mille neuf cent soixante. Ces formes d’art véhiculent d’autres et nouvelles définitions de l’art, du concept d’art, mais également d’autres postures de l’artiste dans sa (...)
Farzâneh Nassimi
Traduit par
Bozorg Alavi, écrivain iranien de renom, naquit à Téhéran le 2 février 1904 et décéda à Berlin le 17 février 1997). Son œuvre a été interdite en Iran de 1953 à 1979.
Bozorg Seyyed Mojtabâ a été élevé dans une famille de commerçants. Son grand-père, Hajj Seyyed Mohammad Sarrâf, a activement participé au mouvement constitutionnel qui conduisit à la Révolution Constitutionnelle en 1906. Le père d’Alavi, Seyyed Abolhassan, fut également impliqué dans la politique constitutionnelle. A ce titre, il dut s’exiler en (...)
Traduction :
N° 153, août 2018Un manque national
Les histoires racontées dans le Shâhnâmeh (Le Livre des Rois) mettent en scène ce que les Iraniens de l’époque sassanide considéraient comme l’histoire ancienne de leur pays. Les Sassanides savaient peu de choses des dynasties mède et achéménide. Pour eux, seuls les récits qui tiraient leur source du saint Avesta (les gâthâs et les yashts) ou des récits transmis oralement au fil des générations constituaient l’histoire de leurs aïeux. L’ensemble de cette histoire mêlée de légendes (...)
Mohammad-Kâzem Kâzemi
Traduction et adaptation :
Ali Moussavi Garmâroudi est né en 1941 à Qom. Son père, figure religieuse importante de Qazvin, assure son éducation primaire. Puis il se rend à l’école nationale de Bâgherieh où il suit des études religieuses. En tant que poète, traducteur du Coran, et professeur de littérature persane, il a exercé une influence particulière dans le domaine de la poésie rituelle contemporaine (she’r-e âyini). Il est également considéré comme l’un des précurseurs de la poésie de la Révolution en Iran. Même avant la victoire (...)
Mohammad Hossein Behdjat Tabrizi, dont le nom de plume est Shahriyâr, est un poète iranien azéri, né en 1906 à Tabriz. Son père, Hadji Mir Esmâïl, connu sous le nom de Mir Aghâ Khoshkenâbay, de Sâdât Khoshkenâb (un village près de Ghareh Chamane), était un érudit et un soufi connu, notamment célèbre pour sa maîtrise de la calligraphie. Sa mère, Kokab Khânom, était une proche de Mir Agha Khoskenâbay.
Shahriyâr passa son enfance dans un milieu villageois chaleureux et paisible, près de la montagne enchantée (...)