N° 22, septembre 2007

Behzâd ou la figuration du sens spirituel (II)


Rezâ Feiz, Samira Fakhâriyân

Voir en ligne : Première partie


3. Les éléments et les allégories constitutifs des cadres :

A. L’espace sombre et invisible de la marge

Comme nous l’avons souligné, les éléments du cadre entourant l’espace principal du dessin, au premier regard, ne sont pas tout à fait perceptibles. Des arbres, des animaux et des ramures denses remplissent tout cet espace. Dans cet espace de forêt vague, on ne peut même pas distinguer facilement les cornes des gazelles des branches des arbres. De même, quelques animaux sauvages, dont un léopard, une gazelle et un cerf, se distinguent vaguement. A gauche, la présence du Sîmorgh [1] renforce chez le spectateur l’idée de l’existence d’une ambiance équivoque proche d’un monde merveilleux. Dans cet espace, seulement quelques oiseaux représentés par des couleurs plus vives sont clairement visibles. Le nombre de ces oiseaux (presque trente) ne ressort pas du hasard et il rappelle certainement les "trente oiseaux d’Attar" [2] qui cherchent le "Sîmorgh" invisible [3]. Dans cet espace, les trente oiseaux sont clairement visibles bien que le Sîmorgh soit vaguement perceptible.

Le combat des chameaux, Moraqqa’-e Golshan, Behzâd, XVIe siècle

Bien que Behzâd, en dessinant ces oiseaux avec de belles couleurs dans cet espace de la miniature, ait créé un équilibre harmonieux entre la laideur et la beauté, l’obscurité et la clarté, en réalité il donne une représentation intelligible d’un monde perceptible où la vie se limite à la vie végétale et animale et où sont partout présent l’ambiguïté, la guerre et la fuite. Cependant, au milieu de ce cadre, l’espace clair du dessin attire soudainement l’attention du spectateur et l’amène vers un horizon vaste de beaux éléments vivants. En effet, ce passage du regard représente une sorte de passage du monde perceptible au monde des réalités invisibles.

Le combat des chameaux, Moraqqa’-e Golshan, Behzâd, XVIe siècle

B. L’espace semi-visible

Après l’espace vaste et ambigu entourant le dessin, nous arrivons à l’espace situé à l’intérieur du cadre du dessin. Dans cet espace, tout apparaît clairement et visiblement. Cependant, tout à côté du cadre, dans trois directions (sauf en haut), on distingue des espaces clairs-obscurs ou les éléments visibles sont plus sombres. Cet espace que l’on peut nommer l’espace de purgatoire ou de "l’entre-deux" (barzakhî) est l’image de l’espace qui se trouve entre les deux espaces visible et invisible (autrement dit le monde des âmes et des corps) et qui les sépare.

Les deux chameliers et les chameaux dans le tableau du Combat des chameaux de Behzâd

En effet, le purgatoire ne constitue pas un espace indépendant et il se situe entre deux espaces. Dans cet espace qui n’est lui-même ni sombre ni clair, tout se trouve dans un clair-obscur, comme au moment de l’aube ou au crépuscule. Dans cet espace, les objets et les réalités ne changent pas mais leur figure et leur apparence nous semblent plus claires ou plus sombres. Cet espace nous rappelle le monde des Idées ou des rêves où les événements se manifestent (apparaissent) comme des ombres de la réalité ou comme des réalités cachées dans l’ombre. Cet espace se trouve au milieu du cadre, dans la partie intérieure du dessin et bien que l’on ne puisse pas le considérer comme un monde tout à fait spéculatif, on peut l’indiquer comme un monde extra-perceptible. [4]

C. L’espace clair et visible

L’espace clair de l’intérieur du cadre dont le fond est coloré d’une belle couleur turquoise et ocre orangé, constitue l’espace principal du dessin et tous les événements visibles (pour un regard familier) se déroulent dans cet espace.

Avant d’aborder l’étude des éléments de cet espace, il faut mentionner que Behzâd a également divisé à son tour ce même espace en trois parties :

- La partie de la vie spirituelle

- La partie charnelle et la mort morale

- La partie intermédiaire

Tous les éléments présents dans la partie gauche du dessin, avec notamment le vieillard habillé en vert figuré tout en haut du dessin et l’arbre fort sur lequel se trouvent un nid et deux oiseaux, représentent dans cette partie une image de la vie morale et spirituelle.

En revanche, tous les éléments présents dans la partie droite du dessin, incluant l’arbre sec et déformé ainsi que la tête du renard, présente cette partie comme une image de la mort spirituelle.

Au milieu, près de l’arbre déformé et du renard, trois arbres assez touffus et colorés du même rouge que la selle du chameau donnent une image de l’abondance et la fraîcheur sans fruit ni résultat [5]. En effet, la partie du milieu et celle de droite constituent ensemble un espace commun qui est séparé par une montagne du côté gauche.

Le vieillard aux cheveux blancs et habillé en vert dans le tableau du Combat des chameaux de Behzâd

Dans la culture et la tradition islamiques, on a toujours représenté la bonté et le salut à droite alors que la perversité et la mauvaise fin sont présentés à gauche (par exemple, selon la pensée islamique, on donne le registre des actions des vertueux à leur main droite tandis que les gens corrompus le reçoivent dans leur main gauche). Par conséquent, nous pouvons nous demander pourquoi Behzâd a figuré le symbole du bien à gauche et le symbole du mal à droite.

Tout d’abord Behzâd a consciemment renversé cet ordre pour faire de sa peinture une sorte de miroir pour le spectateur. Ainsi, l’observateur doit en réalité supposer sa gauche comme étant le côté droit de la miniature et sa droite comme le côté gauche de celle-ci ; comme s’il regardait une image dans un miroir.

Les éléments et les allégories de l’espace principal du dessin

Les deux chameaux clair et sombre dont les têtes coïncident l’une avec l’autre et qui sont apparemment invités, par les deux chameliers, à se coucher constituent l’élément principal de cette partie. Sur le dos de chacun des chameaux est également dessiné une pièce de tissu coloré aux marges ornées de motifs floraux. Le tissu du chameau clair est de couleur rouge brodé de noir et bleu, alors que le tissu du chameau sombre est de couleur bleu brodé de blanc et de rouge. La pièce du tissu de chaque chameau est attachée autour de son ventre par une courroie dorée.

Ces deux chameaux sont des symboles du jour et de la nuit dont la représentation s’est probablement inspirée des versets coraniques tel que le verset 29 de la sourate de Luqman : "N’as-tu pas vu qu’Allah fait pénétrer la nuit dans le jour et qu’il fait pénétrer le jour dans la nuit." Dans ces versets, l’image de la nuit et du jour qui se pénètrent et celle de la mort et de la vie sont des sources inépuisables de réflexion.

De même que le jour et la nuit, les chameaux sont les symboles de la continuité et du passage du temps. Le chameau est le signe du voyage et il traverse les déserts difficiles de la vie. Il est également le symbole de la patience et de la tolérance devant des difficultés. De même, le fait de coucher les chameaux indique la fin du voyage ou la fin d’une étape du voyage. Ainsi, dans ce dessin, les chameaux sont les symboles du jour et de la nuit et de la souffrance permanente des hommes mortels. Enfin, le fait de coucher les chameaux dans l’espace automnale du dessin laisse pressentir la fin d’une vie.

Le fil et le fuseau du vieillard figurés en haut et à droite de la miniature renforce ce symbole des chameaux représentant le passage du temps.

Mais pourquoi Behzâd a-t-il orné le dos des chameaux de beaux tissus colorés ? Outre les raisons purement esthétiques, Behzâd fait par ce biais également allusion aux ornements d’un monde qui sont souvent passagers. Embellir quelque chose de faux ornements est tout différent de la beauté naturelle. Orner et embellir les bêtes de somme semble futile, mais les ornements séducteurs de notre monde passager ne représentent-t-ils pas la même chose aux yeux d’un homme conscient ? En décorant le dos des chameaux, Behzâd s’est probablement inspiré du verset 7 de la sourate "La Caverne" : "Nous avons placé ce qu’il y a sur la terre pour l’embellir, afin d’éprouver (les hommes et afin de savoir) qui d’entre eux sont les meilleurs dans leurs actions".

- Les deux chameliers

Deux chameliers portant des vêtements de couleurs différentes et opposées, figurés l’un devant l’autre, sont également représentés. Le chamelier situé à gauche oblige le chameau à se coucher en tirant le fil attaché à son pied droit. Son visage (sa barbe, ses yeux regardant la terre, son arme mise dans le fourreau et son anneau à l’oreille - signe de servitude - suggère chez le spectateur les notions d’obéissance, de soumission et de paix. Au contraire, le chamelier de droite (moustachu et avec les yeux insolents) suggère la révolte, le doute et même la peur. Le havresac qu’il porte sur son dos indique son attachement aux biens terrestres. Il porte également une arme semblable à un poignard mais en regardant plus attentivement, on peut voir que cet objet est un fuseau pareil à celui du vieillard ; le peu de laine dessiné à côté du fuseau et caché sous le vêtement de ce chamelier renforce par ailleurs cette idée. En effet, l’existence de ce fuseau attaché à la ceinture (et non dans la main) représente une idée opposée à celle que suggère le fuseau du vieillard. En dessinant le fil et le fuseau tournant du vieillard, Behzâd suggère le passage du temps, alors qu’en attachant le fuseau et en cachant un peu de laine sous le vêtement de ce chamelier, il figure son désir vain d’arrêter le temps et même de le voler.

Les arbres dans le tableau du Combat des chameaux de Behzâd

En observant plus attentivement ce chamelier et le bâton menaçant qu’il tient en l’air, le spectateur pourra se demander si ce chamelier veut également faire coucher le chameau clair ou au contraire, s’il ne veut pas plutôt empêcher le chameau sombre de se coucher. On peut également remarquer que ce chamelier menace le chameau sombre pour le faire lever car le chameau clair, tout en regardant docilement le chamelier de gauche et en imitant le chameau sombre, se montre prêt à se coucher.

De même, il faut rappeler que le chamelier de gauche est dessiné à l’ombre du vieillard et dans la partie idéale du dessin tandis que le chamelier de droite est figuré au dessous de l’arbre sec et de la tête du renard, et donc dans la partie plus négative du dessin.

En outre, avec ses chaussures et son chapeau noirs, le chamelier de gauche représente la nuit alors qu’avec ses chaussures et son chapeau colorés, celui de droite symbolise davantage le jour. Par conséquent, la couleur des chaussures et du chapeau de ces deux chameliers montre respectivement leur appartenance aux particularités de la nuit et du jour (c’est-à-dire le calme spirituel pour l’un et les préoccupations matérielles pour l’autre).

Le vieillard aux cheveux blancs et habillé en vert

A gauche et dans la partie la plus haute de la miniature, Behzâd a dessiné un vieillard habillé en vert qui a les cheveux tout blancs [6]. Celui-ci tourne un fuseau d’une main et tient un fil dont l’extrémité se trouve dans le ciel. En figurant ce vieillard à gauche (en réalité, à droite) dans la partie la plus haute de la miniature et à côté de l’arbre de vie, Behzâd souligne son importance et sa dignité de même qu’en mettant en relief les chameaux, il fait allusion à leur rôle central comme figuration du temps et de l’alternance du jour et de la nuit.

Le vieillard est ici le symbole de la liberté et de la perfection, tandis que son fuseau est le symbole de la rotation de la terre et du temps. Son fil représente également la continuation du temps immémorial jusqu’à l’éternité. De même que les deux chameaux sont les symboles du jour, de la nuit et la fuite du temps, le fuseau et le fil du vieillard sont le symbole du prolongement du temps spirituel (zamân-e malakoutî) dans le temps matériel (zamân-e nâssûtî).

Contrairement aux autres miniatures de Behzâd où le vieillard se trouve toujours assis sous un arbre, ici notre vieillard habillé en vert, se tient debout à coté de l’arbre. Peut-être qu’en figurant le vieillard debout et en dessinant le fil et le fuseau entre ses mains, Behzâd a voulut ici faire allusion à son rôle d’intermédiaire entre le ciel et la terre et à sa dimension universelle (keyhânî).

En effet, selon les mystiques, l’existence du monde, la rotation des cieux et l’alternance des jours ne peuvent se réaliser que grâce à une aide invisible. Dans ce sens, l’homme parfait est l’intermédiaire de cette aide invisible et constante. L’idée de l’existence d’un intermédiaire invisible est une idée connue en mystique musulmane, et ce dernier est souvent mentionné sous le nom de "l’homme parfait" (ensân-e kâmel). Parfois, les théologiens chiites et sunnites utilisent l’expression d’"homme parfait" pour parler des élus de Dieu (owlîâ-e khodâ).

Les rochers dans le tableau du Combat des chameaux de Behzâd

En colorant le vêtement du vieillard en vert, Behzâd fait certainement allusion à la couleur de l’islam et au ciel (khadhra) ou au prophète Khezr, sa verdure et sa vie éternelle. [7]

Les arbres

A gauche du dessin figure un gros arbre droit situé entre les rochers et dont les branches ornées de feuilles sont dispersées dans le ciel. Deux oiseaux blanc et noir sont également posés sur ses branches. Les couleurs des feuilles et la chute de ces dernières annoncent l’automne de la vie de Behzâd.

Dans les miniatures de Behzâd, des signes de vie figurés sous la forme d’une source, d’une plante ou d’un ruisseau sont presque toujours représentés autour du vieillard. Ce dernier est souvent assis sous un arbre touffu et vert et le sultan ou ses disciples se présentent devant lui. Outre l’arbre vivant, le nid et les deux œufs qui se trouvent sur une branche annoncent également la vie et sa continuité. L’œuf et le grain représentent une période de la vie. Tout en figurant le début de la vie, Behzâd a donc ici également représenté sa fin.

Cet arbre gros avec ses racines fortes qui se trouvent dans les rochers et ses branches dispersées vers le ciel peut être considéré comme un symbole de l’arbre Tûba (shajare Tûba) [8], "l’arbre saint" [9](shajare tayyebeh , Sourate Abraham, verset 24) ou "l’arbre cosmique" [10].

Un peu plus loin, presque au centre de la miniature, on voit deux arbres plus minces, plus touffus et plus colorés mais il n’y a aucun nid sur leurs branches. Une vigne fraîche et touffue s’enroule autour d’un de ses arbres. Apparemment, en utilisant ces belles couleurs variées, Behzâd représente les joies et la diversité de la vie matérielle et tout en évoquant les plaisirs et la fraîcheur éphémère de la vie terrestre.

De l’autre côté de la miniature, devant le vieillard, un arbre sec et déformé est dessiné à côté de la tête d’un renard qui regarde les chameaux. Sur les branches de cet arbre ne figure qu’un petit oiseau qui regarde avec regret un autre oiseau en train de voler. Cette situation suggère au spectateur l’étrangeté et la solitude de l’âme dans cet espace et son envie de voler à la hauteur des monts et dans les espaces lumineux. La présence de la tête du renard dans cet espace et son regard porté sur les deux chameaux représentent la ruse et la séduction de la vie mondaine.

Les rochers

Les monts et les rochers dessinés au milieu de la miniature représentent un chemin difficile tout en suggérant les idées de fermeté et de dureté. [11] Dans cet espace, il n’y a pas beaucoup de verdure ni d’herbe mais plutôt de petits arbustes dispersés évoquant un pays sec ou peu fertile.

Comme nous l’avons vu, cette miniature qu’a peinte Behzâd durant les dernières années de sa vie n’est pas seulement un chef-d’œuvre artistique, mais elle est également le reflet d’une tradition religieuse, philosophique et mystique ancienne. L’écriture de Behzâd en haut de la miniature illustre très bien son but qui ne consistait pas simplement à dessiner le combat des chameaux mais à représenter une image de la création et à inviter les gens à en tirer des leçons.

Behzâd est un artiste qui, au-delà de la beauté esthétique de ses œuvres, parvient, par ses représentations allégoriques, à figurer des sens invisibles.

Notes

[1Oiseau légendaire présent dans de nombreuses épopées iraniennes.

[2Le nombre trente s’inspire du nombre des parties du Coran. Nous savons que le Coran est appelé "trente fragments" (si pâreh). Dans la poésie de Rûmî, ces trente fragments représentent l’Imam ou "l’homme parfait", c’est-à-dire celui qui connaît tout le Coran et dont le Sîmorgh est une allégorie. C’est pourquoi, le Sîmorgh et le vieillard sont tous les deux dessinés à gauche de la miniature (en réalité, à droite).

[3Un des manuscrits du livre d’ ’Attâr, Mantiq-olTayr, est illustré par Behzâd. Ce manuscrit se trouve actuellement dans le musée du Metropolitan de New York.

[4Djâmî a appelé ce purgatoire "martab-e messâl" et il le considère comme l’intermédiaire entre le monde spirituel (le monde des âmes) et le monde charnel (le monde des corps).

[5Dans une autre miniature intitulée "Le Conseil du vieillard" (Behzâd dar Golestân, p. 45), Behzâd a figuré ces trois espaces respectivement par un arbre fort, feuillu et vert (à gauche de la miniature, au dessus de la tête du vieillard), un arbre plus petit et moins feuillu et enfin par un arbre sec et sans feuillage (à droite du dessin, au dessus de la tête du serviteur).

[6Seyyed Borhan-o-dîn Mohaqqaq Tarmâsî (qui fut après son père, pendant neuf ans, le guide spirituel de Rûmî) décrit dans une belle phrase allégorique la perfection et les cheveux blancs du vieillard : "le vieillard a les cheveux tout blancs et aucun cheveu n’est noir… les cheveux noirs représentent les attributs humains". Ainsi, la chevelure blanche du vieillard est une allégorie qui indique son détachement du monde terrestre tout en montrant son caractère divin.

[7Le ciel est appelé "khadhra’" (qui veut dire vert) car sa pluie verdit la terre et le prophète "Khezr" est nommé ainsi parce que lorsqu’il descend sur un pays, de la verdure pousse autour de lui. De plus, en littérature persane, le ciel est appelé "sphère céleste verte" (falak-e sabz), ou encore "la voûte azurée" (gombad-e khadhra’).

[8"L’arbre Tûba" est une allégorie pleine de sens. Ibn ’Arabî trouva des points de convergence entre cet arbre paradisiaque, la création d’Adam et la création de Jésus-Christ ; tous les trois sont créés par la main de Dieu et Dieu leur a insufflé leur âme. (Ibn ’Arabî, Fotouhat-ol makieh, Dar sader Bayrout, troisième volume, p. 436).

[9Dans le Coran, "La belle parole" (kalameh tayyebeh) est comparée à l’arbre saint (shajare tayyebeh), un arbre dont les racines sont au fond de la terre et ses branches sont dispersées dans le ciel.

Seyyed Borhan-o din Mohaqqaq Tarmasî considère l’arbre saint (shajare tayyebeh) comme une allégorie de la religion.

[10"L’arbre cosmique" (shajarat-ol-Kawn) ou "l’Arbre de l’être " est le titre d’un livre célèbre d’Ibn ’Arabî. En s’inspirant de ce nom, M. Barry a appelé l’arbre figuré au dessus du vieillard "l’Arbre cosmique" ou "l’Arbre de l’être".

[11Dans les miniatures de Behzâd, les rochers sont souvent figurés comme des fantômes vivants ou comme des nuages mobiles. En dessinant les rochers de cette manière, Behzâd a probablement fait allusion au sens du verset 88 de la sourate de la fourmi.


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