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90 est une émission de football diffusée sur la chaîne de télévision iranienne IRIB 3 tous les lundis entre 22h30 et une heure du matin. Adel Ferdosipour est à la fois son concepteur, présentateur et producteur. On dit que les lundis soirs, cette émission est la rivale des femmes à la maison, que les mardis matins, elle empêche les enfants d’arriver à temps à l’école, et qu’elle atteint une audience d’une « vingtaine » de millions d’Iraniens. On dit aussi que personne dans le monde du football iranien ne (...)
Bahrâm Sâdeghi (1937-1984) est l’un des premiers écrivains modernes du XXe siècle en Iran. Il s’est surtout fait connaître avec ses nouvelles et a préféré composer ses poèmes sous le pseudonyme de Sahbâ Meghdâri. C’est pendant la troisième décennie de sa vie que Sâdeghi a écrit la partie majeure de son œuvre en prose, c’est-à-dire une trentaine de nouvelles. Aussitôt après, il s’est enfermé dans le silence. Pourtant, ce petit nombre de nouvelles – comparé avec un Maupassant - a produit une forte impression sur (...)
« [A]ie toujours un exemplaire de Café Piano dans ton sac,
afin de le leur montrer et leur dire que mon père est écrivain. » (Café Piano, p. 266)
Café Piano, publié en hiver 2008, est le seul roman de son auteur, Farhâd Ja’fari. Né en 1965, il est avant tout journaliste. Ayant commencé par publier son propre magazine, Yek Haftom (Un Septième), il fut ensuite obligé de le fermer à cause de problèmes financiers. Il continua son travail de journaliste tout en étanchant sa soif d’écrire en tenant un blog. (...)
Pour l’art de la calligraphie persane, la dynastie qâdjâre est une période brillante durant laquelle cet art put non seulement résister face à l’entrée de l’imprimerie en Iran, mais présenta en outre à l’univers de l’art deux grandes figures exceptionnelles : Mirzâ Rezâ Kalhor et Mirzâ Gholâm-Rezâ Esfahâni. Le premier changea habilement la forme des lettres, les rendant plus lisibles et plus rapidement imprimables, le second, profitant de sa situation et de son génie, porta la calligraphie à son apogée. Dans (...)
« Comment pourrais-je, alors qu’aucune parcelle de mon être n’est lucide, décrire cet Ami qui n’a point de pareil ? »
(Masnavi, Vol.1, vers 130)
Le soleil s’approcha de la lune, la terre tomba enceinte, l’amour vint au monde… Shams ed-Din Mohammad Tabrizi est l’un des plus grands mystiques persans, celui qui a été à l’origine de l’œuvre et de l’univers poétique et mystique de Mowlavi. A l’époque de la rencontre entre Shams - qui signifie « soleil » en arabe - et Mowlavi, ce dernier était déjà un (...)
La longue nappe persane s’est dressée sur l’écran. La famille est réunie... Déjà, par Hâtami (Mâdar) et Mehrjou’i (Mehmân-e Mâdar), aujourd’hui par Seyyed Rezâ Mirkarimi. Connu en France depuis qu’il a reçu le Grand Prix de la Semaine de la critique de Cannes en 2001 pour Zir-e noor-e maah (Sous la lumière de la lune) : un film admiré, le plus souvent, pour son regard neuf sur la vie des religieux. Et maintenant, encore de la nouveauté : « une étape décisive dans le cinéma de l’Iran. »
Yeh Habbeh Ghand (Un (...)