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Mantiq at-Tayr (Le Langage des Oiseaux) d’Attâr Neyshâbouri : de la poésie mystique par excellence
Le Mantiq at-Tayr (Le Langage des Oiseaux), masnavi symbolique et mystique de 4458 vers, est sans doute le plus beau et le plus poétique des ouvrages gnostiques de Sheikh ’Attâr Neyshâbouri, poète mystique iranien des XIIe et XIIIe siècles. Ce livre a également été nommé Maghâmât-e Toyour (Rangs des oiseaux), en référence à sa dimension pédagogique d’enseignement des étapes et des rangs du cheminement soufi. Il met en scène des oiseaux, symbolisant l’homme, qui se mettent à la recherche de leur Roi, le mythique Simorgh. Le titre du Mantiq at-Tayr, qui signifie littéralement « le langage des oiseaux » a été choisi par ’Attâr en référence au verset 16 de la sourate An-Naml (Les fourmis) : « Et Salomon hérita de David et dit : « O hommes ! On nous a appris le langage des oiseaux ; et on nous a donné part de toutes choses. C’est là vraiment la grâce évidente. »
’Attâr utilise l’expression de Mantiq at-Tayr dans le sens coranique mais aussi dans le sens d’une parole gnostique à décoder. C’est ce deuxième sens qu’utilise ’Attâr dans son autre ouvrage mystique, Asrâr Nâmeh (Le livre des secrets) et dans nombre de ses ghazals.
’Attâr semble avoir choisi d’intituler ainsi son recueil dans un but pédagogique, c’est-à-dire pour montrer que le cheminement de chaque pèlerin-oiseau (seul animal qui peut s’envoler et s’éloigner de la terre pour les cieux) dépend de son rang mystique et de sa volonté et capacité à vouloir arriver au but. Il le dit d’ailleurs explicitement à la fin de l’ouvrage, lorsqu’il lève le voile sur le mystère du Simorgh.
Comme nous venons de l’évoquer, cet ouvrage, comme la plupart des œuvres de la littérature soufie, suit avant tout un but pédagogique. Il s’adresse à tout le monde, même si sa poésie et l’usage d’expressions soufies le rendent quelque peu hermétique au regard du lecteur néophyte. Cela dit, malgré ces qualités poétiques, comme les autres textes soufis, il est doté d’un style simple, peu orné et loin des circonlocutions littéraires. Dans cet ouvrage, ’Attâr tente d’exprimer l’essence de l’être et plus profondément, la naissance de la recherche (talab) dans le cœur du soufi, première étape qui lui permettra, après un cheminement semé de dangers et de tentations, d’atteindre le rang de l’adoration et du dévouement (erâdat). Dans ce livre, il met en scène ce cheminement avec pour acteurs des oiseaux symboliques, renfermant chacun un mythe, qui représentent l’homme et sa recherche. Les références coraniques sont nombreuses dont la huppe, oiseau proche du roi-prophète Salomon, que les oiseaux choisissent pour être leur guide lors de ce périlleux voyage. ’Attâr utilise cette armature de « fable » pour illustrer dans un langage codé, les différents états et étapes de l’initiation gnostique, ainsi que les tentations et les dangers qui menacent le pèlerin, on le voit par exemple dans la célèbre histoire du Sheikh San’ân.
Après avoir loué Dieu, son dernier Prophète et les quatre califes, ’Attâr entre de plain-pied dans l’histoire des oiseaux, qui se poursuit sans cassure jusqu’à la fin du 45e chapitre. Chaque partie de l’histoire est entrecoupée par d’autres récits illustrant le propos principal du chapitre. A la fin du livre, les oiseaux rejoignent finalement la demeure du Simorgh et le cheminement se termine dans la paix. L’histoire des oiseaux ou l’histoire principale, est un récit symbolique qui met en scène la marche du pèlerin mystique à la recherche de Dieu sous la forme d’un voyage d’oiseaux tentant d’atteindre le Simorgh, leur souverain.
L’histoire commence ainsi : les oiseaux se rassemblèrent pour élire un roi mais la sage huppe les stoppa, leur disant qu’ils avaient déjà un souverain, Simorgh. Les oiseaux décidèrent alors de partir à sa recherche. La huppe les mit en garde : le voyage jusqu’au roi demandait d’immenses efforts et de grands sacrifices. Les oiseaux devaient traverser sept étapes, sept vallées périlleuses, avant d’arriver au but. Les paroles de la huppe effrayèrent plusieurs des oiseaux qui se désistèrent, quant aux autres, ils se lancèrent avec passion dans le voyage. Ils commencèrent alors ainsi un cheminement difficile et dangereux qui les mena finalement jusqu’à la demeure du Simorgh, située sur le Mont Qâf de la Vérité. Pour ce voyage, ils élirent la huppe, qui avait de longues années durant vécu et appris sous la coupe du roi-prophète Salomon, - qui symbolise l’âme -, pour être leur guide.
"La première vallée qui se présente est celle de la recherche (talab) ; celle qui vient ensuite est celle de l’amour (‘ishq), laquelle est sans limite ; la troisième est celle de la connaissance (ma’rifat) ; la quatrième celle de l’indépendance (istighnâ’) ; la cinquième celle de la pure unicité (tawhid) ; la sixième celle de la terrible stupéfaction (hayrat) ; la septième enfin celle de la pauvreté (faqr) et de l’anéantissement (fanâ’), vallée au-delà de laquelle on ne peut avancer." [1]
La première étape ou la première vallée est celle de la recherche, au cours de laquelle le pèlerin doit se purifier et se débarrasser de ses liens terrestres. La deuxième vallée est celle de l’amour. Le pèlerin y est si enflammé par l’amour divin qu’il en oublie sa propre existence. Lors de cette étape, l’oubli de soi conduit à la témérité. La troisième vallée est celle de la connaissance, dans laquelle tout est oublié, hormis Lui. Selon ’Attâr, dans cette vallée :
"Nécessairement le chemin spirituel ne se manifeste que dans les limites des forces respectives de chacun. Comment, en effet, dans ce chemin que parcourut Abraham, l’ami de Dieu, la faible araignée pourrait-elle suivre le pas de l’éléphant ? La marche de chaque individu sera relative à l’excellence qu’il aura pu acquérir et chacun ne s’approchera du but qu’en raison de sa disposition." [2]
La quatrième vallée est celle de l’indépendance et c’est lors de cette étape que le pèlerin réussit finalement à se libérer de tous ses liens terrestres. La cinquième vallée est la terre de la pure unité, le pèlerin s’y rend compte que Dieu connaît tous les secrets. Il découvre alors le mystère de l’Unité. Dans la sixième vallée, celle de la stupéfaction, le pèlerin se perd et quitte soudainement son moi. La septième vallée et la dernière est celle de la pauvreté et de l’anéantissement, expérience demeurant à jamais indescriptible. C’est en atteignant cette vallée que le pèlerin peut finalement trouver le repos.
Nombre d’oiseaux qui commencèrent ce voyage disparurent ou moururent sans pouvoir atteindre la montagne du Qâf, et finalement seuls trente oiseaux (si morgh) réussirent à atteindre la demeure du Simorgh. Ils rejoignirent le palais et furent reçus en audience. Ils purent alors se reposer et se purifier et lorsque le soleil matinal les illumina, ils furent placés devant le miroir de la Vérité dans lequel, à leur grande stupéfaction, ils ne purent que se voir, les trente oiseaux qui avaient atteint leur but. Ils comprirent alors que le Simorgh ne faisait qu’un avec eux. Le Simorgh leur dit alors :
"Le soleil de ma majesté est un miroir ; celui qui vient s’y voit dedans, il y voit son âme et son corps, il s’y voit tout entier. Puisque vous êtes venus ici trente oiseaux, vous vous trouvez trente oiseaux (si morgh) dans ce miroir. S’il venait encore quarante ou cinquante oiseaux, le rideau qui cache le Simorgh serait également ouvert. Quoique vous soyez extrêmement changés, vous vous voyez vous-mêmes comme vous étiez auparavant." [3]
Le Langage des Oiseaux de ’Attâr bénéficie d’une structure complexe, qui révèle la maturité d’un cadre narratif et poétique puissamment bâti. Effectivement, même si ’Attâr est le premier auteur à avoir réussi à faire de cette histoire d’oiseaux un ensemble poético-mystique modèle, qui fut de nombreuses fois repris après lui, il n’est pas le premier à avoir imaginé cette histoire.
Le Resâlat at-Tayr (Epître des Oiseaux) d’Avicenne : Avicenne a rapporté pour la première fois une histoire semblable d’oiseaux en ajout à l’un de ses ouvrages philosophiques et l’a nommé Resâlat at-Tayr. Ce récit fut traduit en persan par Sheikh Shahâbeddin Sohrawardi et Ghâzi Omar Ibn Sahlân Savi, ainsi que Sheikh Kamâleddin Ali Ibn Soleymân Bahrâni l’ont commenté, respectivement en persan et en arabe. Le théologien Ghazzâli a, pour sa part, composé un nouveau Essai sur les Oiseaux pour lequel il s’est inspiré de l’Epître d’Avicenne. Ce récit a été traduit par Mehren avec trois récits philosophiques d’Avicenne et publié à Leyde entre 1894 et 1899.
La traduction persane de Sohrawardi, le commentaire de Omar Ibn Sahlân Savi et deux autres récits mystiques d’Avicenne Safir-e Simorgh (Le chant du Simorgh) et Loghat Mourân (Le langage des fourmis) ont été traduits en anglais par Otto Spies et S.K. Khattak et publié à Stuttgart en 1935.
L’Epître des Oiseaux d’Avicenne raconte l’histoire d’un oiseau emprisonné dans une cage où sont déjà retenus d’autres oiseaux. L’oiseau principal voit un jour certains des oiseaux s’échapper de la cage. Il les supplie alors de lui montrer le chemin de la liberté et de lui permettre de les accompagner dans le voyage qu’ils projettent pour aller rejoindre le monde libre. Ils acceptent de le guider et libéré de la cage, il débute avec eux le grand périple. Ils traversent d’abord le vert territoire de la montagne d’Aloh (Alamût) pour arriver à un mont, lequel s’ouvre sur huit hautes montagnes périlleuses. Ils traversent les six premières montagnes sans s’arrêter, puis se reposent sur la septième où ils rencontrent de très beaux oiseaux qui leur apprennent que derrière la huitième montagne, il y a une fort belle cité où vit un très grand roi. Ils s’envolent donc vers cette ville et reçus par le roi, ils lui demandent de les libérer des liens qui les retiennent encore, mais le roi leur répond que c’est uniquement celui qui a apposé ces liens qui peut les en affranchir. Les oiseaux reprennent donc le chemin du retour pour enfin retrouver leur vrai libérateur.
Selon Badi’ozzamân Forouzânfar, Avicenne a probablement été inspiré pour ce récit par l’histoire des oiseaux dans le Kelileh va Demneh, avec cette différence que dans ce texte, la dimension philosophico-mystique est soulignée, aux dépens de la dimension solidaire et sociale, dimension qui est au contraire centrale dans la fable du Kelileh va Demneh. Dans le récit d’Avicenne, l’individualité règne et chacun des oiseaux s’est libéré sans l’aide des autres. Dans cette fable, les oiseaux, en tant que symboles de l’âme et de l’intelligence (nafs-e nâtegheh) sont emprisonnés dans la cage qui est le symbole du corps. Les oiseaux qui se sont libérés représentent les sages qui ont pu briser la cage et s’affranchir des liens en apprenant la hikmat. Les huit montagnes représentent le zodiaque ou les cieux et les planètes. Les beaux oiseaux qu’ils rencontrent sont l’incarnation des âmes libres et le grand roi représente l’intellect (’aql), finalité du cheminement du philosophe. Ces symboles avicenniens ont été pour la première fois développés avec minutie dans le commentaire de Sâvi.
Resâlat at-Tayr (Essai sur les Oiseaux) d’Abou Hâmed Ghazzâli : Ghazzâli est également l’auteur d’un essai sur les oiseaux, rédigé en arabe et terminé avec l’aide de Sheikh Mohyi-ed-din Sabri Kordi Kânimeshkâni. Dans cette version, les oiseaux se rassemblèrent un jour et décidèrent qu’il leur fallait un roi et que ce roi ne pouvait être que le ’Anqâ (Simorgh). Pris de passion, ils se préparaient à partir à sa recherche lorsqu’une voix venue de l’invisible (ghayb) les mit en garde contre les dangers d’un tel voyage. Mais les oiseaux n’écoutèrent pas cette voix qui ne fit qu’attiser leur passion. Ils commencèrent leur dur périple qui coûta la vie à nombre d’entre eux mais ils ne perdirent jamais espoir et finalement, les survivants arrivèrent un jour à l’île du roi. Ils demandèrent audience et précisèrent au chambellan que c’était l’amour pour le roi qui les avait attirés sur cette île. Mais ce dernier refusa de les voir et leur répondit que leur venue était inutile et qu’ils soient venus ou non, il était le roi. A entendre cette sentence, le désespoir prit les oiseaux. Ils se dirent qu’ils n’avaient d’autre choix que de rentrer, mais comment rentrer alors qu’il ne leur restait plus de forces ? Ils se dirent qu’ils étaient destinés à mourir sur cette île. Et alors qu’ils s’abandonnaient au désespoir, le roi leur fit savoir qu’ils ne devaient pas se laisser aller au désespoir en sa présence. Voyant son indépendance (esteghnâ’), ils eurent honte d’eux-mêmes. Le roi leur dit alors que puisqu’ils avaient compris à quel point ils étaient incapables de comprendre le vrai rang du roi, ils étaient dignes de sa protection.
Ce récit, qui fut publié en arabe en 1911, avec un texte complémentaire, a eu une grande influence sur le récit de ’Attâr. Cela dit, alors que les récits d’Avicenne et de Ghazzâli étaient tous deux narrés en un langage sec et philosophique, ’Attâr, grand poète aussi bien que grand mystique, a réussi à faire de cette simple fable une œuvre poétique d’envergure, d’une beauté littéraire et mystique que les deux premières versions citées n’ont pas. L’une des stratégies subtiles de ’Attâr a été de remplacer le ’anqâ par son synonyme « simorgh », - si morgh signifiant également en persan « trente oiseaux » -, et d’avoir joué avec les possibilités linguistiques de ce mot en diminuant finalement les innombrables oiseaux qui avaient commencé le voyage, jusqu’à ne laisser que trente oiseaux (si morgh) atteindre le Simorgh. Ce récit unique montre la grande originalité et les dons littéraires de ’Attâr qui a su parfaitement utiliser à leur place les codes poétiques pour montrer, avec poésie et pédagogie, les différentes étapes du cheminement initiatique, tout en donnant au récit une saveur littéraire et poétique remarquable. Sans perdre le fil de l’histoire, il insère des dizaines de contes mystiques qui, chacun à leur tour, aide à bâtir la structure d’ensemble de la marche mystique des oiseaux. Plus tard, son talentueux disciple, Jalâleddin Mowlavi Rûmi, - qui considérait ’Attâr comme son maître et dans le soufisme et dans la littérature soufie -, reprit ce procédé d’insertion dans son immense Mathnavi Ma’navi.
Aql-e Sorkh (L’archange empourpré) et Al-Ghorbat al-Gharbiyya (Récit de l’exil occidental) : Le premier est un récit en persan du grand mystique Shahâbeddin Sohrawardi qui comprend entre autres une histoire d’oiseaux. Le second est un récit en arabe du même auteur qui rappelle par son ton l’Epître des Oiseaux d’Avicenne. Il parle dans son second récit du nafs (l’âme) et de ses états.
Mantiq at-Tayr (Le langage des Oiseaux) : Egalement récit mystique, cette fois du soufi Amir Alishir Navâ’i. Ce récit n’existe plus et le seul ouvrage de référence à l’avoir signalé est le Kashf-o-Zonoun de Hâdj Khalifeh.
Resâlat at-Tayr (Essai sur les Oiseaux) : Cet essai a été rédigé par Abolhassan Beyhaghi, connu sous le nom d’Ibn Fandogh, mort en 565, l’auteur entre autres de l’Histoire de Beyhagh. Cet essai a aujourd’hui disparu, mais d’après l’auteur du Mo’jam-ol-odabâ’, il s’agissait d’un commentaire littéraire sur l’Essai sur les Oiseaux d’Avicenne. Il s’agit d’une thèse vraisemblable, d’autant plus que d’autres essais et commentaires du même auteur sur l’œuvre d’Avicenne nous sont parvenus.
Il ne faut pas oublier dans cette liste la pièce Les Oiseaux d’Aristophane dans laquelle les oiseaux rassemblés trouvent un guide dans la personne de la huppe qui les guide et leur permet ainsi de bâtir une cité.
Mantiq at-Tayr (Le langage des Oiseaux) : Khâghâni Shervâni, grand poète persan du VIe siècle, qui ne se situe guère dans la lignée des littéraires mystiques, a composé également un ghasideh assez long et célèbre, Le langage des Oiseaux. Dans ce ghasideh, il commence par louer la venue du printemps, puis s’étend longuement sur les oiseaux, leurs espèces, leurs physiques et leurs caractères pour finir avec un panégyrique du Prophète de l’islam. Ce poème ne comprend absolument pas de dimension mystique et appréhende uniquement la référence coranique du « langage des oiseaux ».
Après Le Langage des Oiseaux de ’Attâr, il y eut beaucoup d’autres récits homonymes, presque tous inspirés du récit de ’Attâr. Les deux plus importants furent le Mantiq at-Tayr be Erâdat al-Kheyr de Zeyn-ol-’Abedin Alvardi du XVe siècle et le Mantiq at-Tayr de Shahâbeddin Al-Talsmani qui date du même siècle.
Le résumé du Mantiq at-Tayr de ’Attâr et son commentaire : Dans son ouvrage Kashf-o-Zonoun, Hâdj Khalifeh cite le livre Ekhtiâr-e Mantiq at-Tayr de Sheikh Ali Hamedâni qui comprend un résumé et des extraits choisis de l’ouvrage de ’Attâr. L’auteur, quant à lui, a été le plus célèbre soufi du XVIe siècle. D’après ce que dit Hâdj Khalifeh, également un certain soufi turc, nommé Mowlâ Sham’i, écrivit un commentaire en turc du Langage des Oiseaux de ’Attâr à la demande de Hassan Aghâ Toranghtchi.
Il existe de nombreuses traductions de cet ouvrage. Mais les plus anciennes traductions connues sont les suivantes :
Le Langage des Oiseaux a été traduit en urdu par Jeddi, un poète indien au XIVe siècle. En Europe, ce fut d’abord le Français Garcin de Tassy qui publia d’abord l’intégralité de la version originale en persan en 1857 à Paris, puis sa traduction en prose française en 1863. Edward Fitzgerald a également rédigé un résumé du Mantiq at-Tayr en anglais en prose versifiée. Il existe également une autre ancienne traduction anglaise de cet ouvrage par Gholâm Mohammad Obeyd, un sheikh indien qui a traduit mille vers de ce texte pour le publier en 1911 à Bombay. Ce texte a aussi été traduit en suédois sur la base de sa traduction française par le baron suédois Erik Hermlelin et publié en 1929 à Stockholm. De plus, un Parsi de l’Inde, Rostam Masami a traduit environ la moitié du texte original sous le titre de La Conférence des Oiseaux et l’a publiée en 1924 à Oxford. Une autre traduction anglaise à citer est celle de S. C. Not qui s’est basé sur la version française. Cette traduction a été publiée sous le titre The Conference of the Birds.
Bibliographie :
Faridoddin ’Attâr Neyshâbouri, Mantiq at-Tayr (Le Langage des Oiseaux), Ann. Mohammad-Javâd Mashkour, Tabriz, Editions Ketâbforoushi Tehrân, 1964.
Farîd-ud-Dîn ‘Attar, Le Langage des Oiseaux, traduit du persan par Garcin de Tassy, Paris, Editions Albin Michel, 1996.
[1] Farîd-ud-Dîn ‘Attar, Le langage des oiseaux, traduit du persan par Garcin de Tassy, Paris, Editions Albin Michel, 1996, p.230.
[2] Ibid, p. 247.
[3] Ibid, p. 296.