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A l’origine de la radio en Iran, il y le télégraphe sans fil qui fut introduit dans ce pays en 1924 par le ministère de la Guerre de l’époque. Officiellement inauguré quelques temps plus tard, le télégraphe sans fil vit ses infrastructures se développer pour permettre une utilisation civile.
En 1934, un décret permit l’utilisation d’appareils de réception radiophonique pour l’écoute de la radio nationale. D’après les documents existants, les premiers appareils de réception furent importés d’Autriche, d’Allemagne, de Suisse, d’Angleterre et même d’Afghanistan. Cependant, à cette époque, la radio iranienne n’existait pas encore. Deux ans plus tard, le gouvernement prêt à lancer une station de radio se vit opposer le refus du roi Rezâ Pahlavi, profondément méfiant contre cette nouvelle institution. Il avait d’ailleurs donné l’ordre de surveiller les possesseurs de récepteurs radiophoniques.
Mais il changea d’avis après une visite en Turquie en 1937. Impressionné par le rôle de la radio dans la vie politique et sociale de ce pays, il étudia plus attentivement le projet et permit finalement le lancement d’une radio. A la suite de quoi, le ministère des Télécommunications prépara et présenta le projet « La radio et la lutte contre l’influence des radios étrangères en Iran », qui fut à la base de la création de la radio et plus tard de la télévision iranienne. Après avoir accordé sa permission, Rezâ Pahlavi, enthousiasmé par ce qu’il avait vu en Turquie, voulut que la radio iranienne soit lancée avant 1938, mais l’absence d’infrastructures, entre autres raisons, n’autorisait pas encore l’application du projet.
Cependant, les émetteurs nécessaires, après avoir été mis en adjudication, furent importés d’Allemagne et installés. Il fallut désormais préparer les émissions, tout en développant les infrastructures techniques nécessaires. C’est pourquoi sur ordre de Rezâ Khân, l’organisme Sâzmân-e Parvaresh-e Afkâr (L’organisation pour le développement des idées) fut mis en place pour l’étude et l’orientation de l’opinion publique. Cet organisme comprenait six commissions, chacune étant placée sous la direction d’un ministre. Leur travail consistait en la programmation et la préparation des émissions radiophoniques avec six mois d’avance, l’installation des émetteurs et l’installation de radios et de hauts parleurs dans les lieux publics, à Téhéran et dans les grandes villes du pays.
Mais ce programme, au vu des moyens disponibles, était trop ambitieux, d’autant plus qu’il coïncidait avec la Seconde Guerre mondiale et ses désastreuses conséquences.
Finalement, en février 1940, deux émetteurs furent mis en service, le premier couvrant uniquement la capitale et le second l’ensemble du pays. Les émissions proposées au départ comprenaient essentiellement des informations en persan mais aussi en anglais, russe, français et allemand. Cette programmation et ces informations en langue étrangère, inutiles et incompréhensibles pour les Iraniens, étaient le résultat de la situation politique du pays après la Grande Guerre. La radio fut officiellement inaugurée par Mohammad Rezâ Pahlavi, alors dauphin, en 1940.
Au début, trois haut-parleurs furent placés sur les places importantes de la capitale et les habitants se rassemblaient autour d’eux pour écouter les nouvelles et la musique.
La Seconde Guerre mondiale provoqua un arrêt quasi-total des activités de développement de la radio et l’unique station de radio demeura dans un état primaire jusqu’en 1948. Ainsi, les quelques émissions étaient alors toutes préparées dans une seule pièce.
Jusqu’en 1961, la radio demeura sous la direction de l’Organisation pour le développement des idées dont le travail était d’orienter et de façonner l’opinion publique, en particulier dans le domaine politique. De 1948 à 1961, les troubles politiques empêchèrent la radio d’avoir une stabilité même relative et ses directeurs changèrent tous les six mois, c’est-à-dire à chaque changement de cabinet, puisque la radio était directement placée sous la supervision du Premier ministre. De plus, chaque section de la radio, telle que la section du développement technique ou celle de la programmation, était gérée par des ministères différents, ce qui contribua à renforcer le désordre.
La radio était alors la voix de l’Etat, la programmation se faisait donc en considération des politiques étatiques, la plus importante étant d’empêcher toute forme de « subversion » idéologique et politique et l’occidentalisation forcée de la société iranienne. La radio était donc strictement guidée par une politique générale d’orientation de l’opinion publique et soumise à une censure absolue.
Pour décider de la politique générale de la radio dès les origines, un conseil avait été dès le départ mis en place sous le nom de Shorây-’âli-e enteshârât (Haut conseil aux publications). Ce conseil, dont la première mission n’était pas tant de débattre d’une politique radiophonique, mais bien plus de programmer et de préparer les émissions, était composé des grands lettrés et intellectuels de l’époque tels que Allâmeh Mohammad Ghazvini, Mohammad Ali Foroughi, Ghâssem Ghani, Ali Akbar Siâssi ou Mahmoud Afshâr. La musique diffusée par la radio iranienne durant les premières décennies de son existence ayant joué un rôle fort dans la généralisation de la radio, il faut également citer ses premiers maîtres de musique : entre autres, Ali-Naghi Vaziri, Ali Akbar Shâhnâzi, Habibollâh Shahrdâr, Abolhassan Sabâ, Moussâ Ma’roufi, Mortezâ Mahdjoubi ou Banân.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, malgré le désordre de gestion dont souffrait la radio, son développement technique continua, bien qu’à un rythme assez lent. On peut citer l’ouverture d’école de diction, le développement des infrastructures pour la généralisation de l’utilisation de la radio, en particulier dans la capitale, ou l’ouverture d’une école de théâtre, destinée à formée des acteurs pour les pièces radiophoniques.
Les premiers auteurs et collaborateurs de la radio figurèrent parmi les grands noms des lettres et des arts iraniens. On peut citer Mohammad Hedjâzi, sénateur, écrivain et conteur, Hossein Gholi Mosta’ân, écrivain, Abdorrahmân, écrivain et rédacteur en chef du journal Keyhân ou Abolghâssem Pâyandeh, écrivain.
Les émissions culturelles ou scientifiques étaient préparées par le ministère de la Culture, mais aussi le ministère de l’Agriculture et celui de la Santé. Des écrivains et hommes de lettres corrigeaient les textes et les vulgarisaient si nécessaire. Parmi ces derniers, on peut citer Ebrâhim Pourdâvoud, Rashid Yâssemi ou Saïd Nafissi, grands lettrés et chercheurs iraniens, qui écrivaient également des articles autour de leurs propres domaines de recherche ou traduisaient des articles d’ailleurs.
En 1941, le Haut conseil aux publications fut rattaché au ministère de la Culture. La même année, des programmes religieux furent ajoutés, une demi-heure par semaine. Deux ans plus tard, l’appel à la prière, la récitation coranique et les chants du sport antique iranien, varzesh-e bâstâni, furent ajoutés.
Dès le départ, la généralisation de l’usage de la radio fut l’un des buts de l’Etat, qui continuait à importer des émetteurs et des récepteurs. Cela dit, durant quelques décennies, les radios furent généralement uniquement disponibles à partir de haut-parleurs publics et n’eurent pas encore de place importante dans les ménages iraniens. D’autre part, les utilisateurs n’avaient pas le droit, sous peine d’amende et de prison, d’écouter autre chose que la radio étatique.
L’une des raisons qui ralentit notablement la généralisation de la radio fut la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences. En raison de l’occupation de l’Iran à l’époque et durant les années qui suivirent, l’Etat iranien fut également forcé de consacrer quelques heures quotidiennes aux émissions des occupants, souvent des émissions préparées par les clubs "culturels" d’occupation en Iran. Deux ans après la fin de la guerre, la diffusion de ces émissions continuait, ce qui conduisit à des émeutes de la part des Iraniens. Finalement, leur diffusion prit fin en mars 1948.
De façon générale, la situation politique iranienne fut troublée entre les années 1941 et 1955 et la radio, entre autres institutions, en souffrit. En 1951, deux nouveaux studios furent inaugurés mais aucun changement notable n’était encore visible au niveau de la programmation. C’est donc seulement à partir des années 50 que l’amélioration des programmes radiophoniques fut sérieusement prise en main. Durant cette décennie, la musique prit beaucoup de place et les émissions de paroles ne duraient pas plus de quinze minutes. Cependant, on commençait à tenir compte des goûts et des choix des auditeurs. C’est après le coup d’Etat américain de 1953, quand l’Iran trouva enfin une paix de façade, que la programmation radiophonique devint plus sérieuse et qu’une plus grande attention fut consacrée à ce média. Jusqu’à cette année, tous les programmes de la radio étaient en temps réel, mais à partir de 1953, on commença à préenregistrer les émissions. Le coup d’Etat américain eut également des conséquences au niveau des programmes étrangers, puisque les Américains exigèrent d’avoir un champ totalement libre pour leurs propres programmes. Ils souhaitaient pouvoir utiliser la radio iranienne en tant que moyen le plus important de propagande.
Jusqu’en 1957, le grand problème de la radio fut le manque de budget. C’est pourquoi à partir de cette année, les publicités commencèrent à être diffusées. Les sociétés et compagnies étrangères telles que Colgate ou Palmolive, présentes en Iran, furent les premières à utiliser ce service publicitaire. A la suite de quoi, une loi fut passée, qui permettait désormais à la radio de profiter d’une partie des gains ainsi obtenus.
Les centres d’intérêt populaires étant désormais pris en compte, des sondages furent menés, souvent à l’aide de la presse écrite, sur la qualité des émissions ou leurs genres. Les résultats marquèrent avec évidence un détail important : la radio n’était pas disponible pour toute la population, elle était encore publique. C’est pourquoi un contrat fut passé avec une compagnie suédoise pour l’implantation d’une usine de construction de radios en Iran pour les Iraniens. En même temps, on commença une refonte des programmes. Ainsi, des réunions furent organisées auxquelles participaient même des ministres. Le but étant la "guidance" de l’opinion publique, la nécessité d’un accès plus général à la radio et l’amélioration des émissions étaient de plus en plus ressentie par le gouvernement. Une nouvelle organisation, remplaçant l’ancienne, fut mise en place sous le nom de Edâre koll-e enteshârât va râdio (Conseil général des publications et de la radio).
De plus, à la fin de 1956, avec la collaboration de l’organisme américain en Iran pour l’application de l’Act 4, le ministère des Renseignements iraniens (la Savak) et le ministère des Télécommunications, un traité fut passé entre l’Iran et les Etats-Unis selon lequel les Etats-Unis :
- Mettraient à la disposition de l’Iran un émetteur de 50 kw sur une longue durée.
- Mettraient l’équipement nécessaire à la disposition des studios de création radiophonique.
- Mettraient en place les émetteurs nécessaires.
- Prêteraient 18 000 dollars à la radio iranienne.
- Enverraient des spécialistes américains en Iran
- Enverraient des étudiants et des techniciens iraniens aux Etats Unis pour des stages de formation.
Dans le même temps, le développement de la radio iranienne continua. Le budget fut augmenté, des réglementations plus complètes et plus précises préparées, les équipements rénovés et développés, une revue mensuelle spécialisée fut désormais publiée, etc.
Avec le développement de la radio, une loi de politique générale pour la publicité radiophonique était nécessaire. Ainsi, en août 1957, un nouvel organisme fut mis en place sous la direction de l’adjoint du Premier ministre dont le travail était de permettre la répercussion des activités gouvernementales à la radio.
Après cela, de nouveaux locaux furent affectés à la radio et les horaires de diffusion augmentèrent. Au total, quarante programmes dignes d’intérêt furent ajoutés jusqu’à la fin des années 50. Durant ces mêmes années, non seulement la quantité, mais la qualité des programmes s’améliorèrent également. Ces changements n’étaient pas seulement dus à l’expérience acquise, mais aussi au rôle politique que devait jouer la radio après le coup d’Etat américain, en tant que plus important moyen d’influence sur l’opinion publique. L’Etat, voulant à cette époque empêcher la politisation de la société, souhaitait absolument une radio qui donne l’impression d’être politiquement neutre. Pour appliquer cette méthode, on utilisa l’ironie et la caricature et bon nombre de programmes furent comiques. Ceci pour contrebalancer l’effet des journaux, qui eux, étouffés par la censure, étaient obligés d’utiliser également la caricature et l’ironie pour pouvoir critiquer le régime.
Dès sa création, la radio iranienne fut prise en compte en tant que média de "propagande" par le gouvernement et elle connut son apogée entre les années 1954 et 1958, c’est pourquoi entre autres chaînes radiophoniques, l’Etat décida de mettre en place une chaîne de programmes pour « intellectuels » qui fut nommée « Radio Téhéran ».
A partir des années 60, la radio devint le média le plus utilisé. D’après le recensement effectué par le bureau des Nations Unies en 1962, il y avait en Iran alors 2,5 millions de récepteurs, soit 70 récepteurs pour mille personnes contre 15 journaux pour 1000 personnes. Soit une radio pour une famille citadine sur deux. Mais ces chiffres ne satisfaisaient pas l’Etat, qui décida de faciliter l’achat de radios pour les paysans et les villageois. En 1964, le Ministère des Renseignements, la tristement célèbre Savak, se vit confier la mission de concentrer tous les moyens de publicité et de communication visant à faire connaître la culture iranienne à tous, en Iran ou à l’étranger. Ainsi, la radio, de même que tous les autres médias de masse, passèrent sous le contrôle de ce ministère.
Avec ce changement, certains problèmes budgétaires de la radio furent réglés mais elle devint de plus en politisée, à tel point que les responsables de haut rang étaient choisis par ce ministère.
Après cela et en particulier durant les années 70, la radio joua un rôle important dans l’occidentalisation de la culture iranienne. La culture occidentale était ainsi sans cesse offerte comme modèle par ce média à la population iranienne.
Après la fusion de la radio et de la télévision en 1971, la radio iranienne entra dans une nouvelle phase de son existence car avec le développement de la télévision, la radio se voyait confrontée à un concurrent dynamique et attirant. Et ce n’est pas seulement le public, mais aussi le personnel de la radio qui changea. Une nouvelle génération de professionnels, jeunes et désireux d’appliquer de nouvelles théories, prit place aux côtés de l’ancienne. Durant son existence, la radio iranienne avait développé ses coutumes et traditions propres. Mais les changements nécessitèrent parfois de remettre en question ces traditions. Et c’est la jeune génération qui se chargea d’améliorer ou de changer les programmes ou les techniques d’enregistrement. Par exemple, le ton des voix ou le vocabulaire utilisé par les speakers fut modifié. Pour permettre un meilleur contact avec les auditeurs, on revint aux programmes en direct. Des stations de radios en langues étrangères furent également lancées en pashto, russe, turc, arabe, anglais, français et allemand, ainsi qu’une chaîne radiophonique pour les Iraniens expatriés. De plus, la mise en place de stations radiophoniques départementales fut suivie avec plus de sérieux durant cette décennie.
Durant les deux années précédant la Révolution, le but de la radio fut d’engager des personnalités capables d’améliorer les programmes et durant cette période de troubles, bien évidemment, le rôle politique joué par ce média ne fut pas à négliger. La radio iranienne fut durant toute la période d’avant la Révolution islamique de 1979 au service absolu de la propagande étatique dont le but était le renforcement de la puissance royale et de la politique officielle.
Etrangement, même si les révolutionnaires étaient considérés comme des rebelles à arrêter, la radio faisait cependant des reportages en direct sur les immenses manifestations populaires. Finalement, le 16 février 1979, le siège principal de la radio tomba aux mains des forces révolutionnaires et ce média entra dans une nouvelle ère de son existence.
Après la victoire de la Révolution islamique en 1979, la radio télévision iranienne continua son travail avec un nouveau contenu. Nommée désormais Sedâ va Simâ-ye Jomhouri-e Eslâmi-e Irân, la direction de la radio télévision iranienne fut désormais choisie tous les cinq ans par le Guide suprême. Cette nouvelle radio favorisa dorénavant plusieurs axes :
- Le développement de la pensée religieuse avec la prise en compte de la dimension artistique de la foi.
- La diffusion des idéaux révolutionnaires
- La présentation d’un idéal social et éducatif sur le modèle des grandes personnalités religieuses et saintes.
- La lutte contre l’invasion de la culture de masse et du consumérisme.
Les buts éducatifs suivis pour la programmation sont entre autres les suivants :
- La radio doit être une académie universelle devant faire connaître des modèles sociaux adéquats, les nouveautés scientifiques, politiques ainsi que les idées nouvelles aux auditeurs dans un langage clair, simple et compréhensible pour tout le monde.
- La radio est un moyen de transmission des connaissances au sens large du terme.
- La radio doit divertir.
Durant deux ans après la victoire de la Révolution, tous les partis politiques, y compris les groupuscules extrémistes eurent également droit à la parole. Mais une vague de protestation générale poussa à une limitation des prestations politiques en direct.
Quant au personnel de cette nouvelle radio, il était généralement composé de révolutionnaires travaillant dans le domaine culturel ou religieux. Ce nouveau personnel prit place aux côtés des techniciens et du personnel déjà expérimentés qui travaillaient à la radio avant la Révolution.
Jusqu’en 1997, la chaîne généraliste de radio iranienne couvrit l’ensemble du territoire. Elle fut alors divisée en deux stations indépendantes, dont l’une est devenue la radio culturelle nationale.
Il faut également citer la station de l’armée, inaugurée en 1981 et qui couvrit très professionnellement l’une des guerres les plus techniquement lourdes et meurtrières du XXe siècle, la guerre Iran-Irak. Après cette radio et du fait de l’enlisement de la guerre, en 1985 et 86, une nouvelle station militaire, fruit du travail d’un groupe de soldats d’une moyenne d’âge de 25 ans, fut mise en place, qui était principalement écoutée par les soldats sur le front et couvrait en particulier les zones de conflit. Cette radio devint immédiatement la radio la plus écoutée pour l’actualité de la guerre. Après la fin de la guerre, elle continua son activité, cette fois tournée vers les prisonniers de guerre iraniens revenant au pays après une longue absence ou les vétérans. En 1983, durant la guerre, une chaîne de radio coranique à visée religieuse fut lancée. Une autre station rapidement devenue une station généraliste pour tout type d’auditeur est la station radiophonique Payâm, qui couvre également l’actualité du traffic routier. Parmi les radios iraniennes actuelles les plus importantes, on peut également citer Râdio Farhang (Radio Culture), Râdio Javân (Radio Jeune), Râdio Varzesh (Radio sport), Râdio Sedâ-ye Ashenâ (Radio Voix Familière) pour les Iraniens de l’étranger depuis 2004, Râdio Goft-o-Gou (Radio Dialogue), où les intervenants peuvent discuter de tout sujet d’actualité, en particulier politique ou culturel, etc.
Aujourd’hui, une quarantaine de stations radiophoniques iraniennes sont les voix de l’Iran.