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Entretien avec Kioumars Ghourchian
N° 10, septembre 2006Q : Commençons par le commencement. Nous aimerions connaître les circonstances dans lesquelles vous avez fait connaissance avec la peinture.
R : L’art est quelque chose d’inné et de naturel chez les hommes et, à mon avis, la peinture est le moyen d’expression artistique le plus essentiel, avec lequel nous sommes en contact dès le départ. Certains commencent la peinture dès leur plus jeune âge, et, si cela leur plaît, ils suivent un parcours académique et vont même parfois au-delà. Je suis à peu près (...)
Intervention de Pierrette Fleutieux à l’Université Shahid Beheshti
N° 10, septembre 2006Je suis tellement heureuse de vous voir. C’est étrange. Car j’ai longtemps été professeur d’anglais. Maintenant, c’est fini, je ne fais qu’écrire. Mais je retrouve ici les salles de classe, les élèves, les regards des élèves. J’ai beaucoup aimé enseigner.
Nous avons pris comme sujet " le personnage dans le roman ". Peut-être que je vais parler de cela, et peut-être d’autre chose. D’abord, il faut que je vous dise que j’aime le roman. Je trouve que c’est une forme artistique. Il permet de parler de la vie (...)
Propos de Gilberte Tsaï
Recueillis par
Intervention de Gilberte Tsaï à la maison des artistes de Téhéran à l’occasion des journées de la francophonie.
L’intitulé de ma conférence est "Le théâtre contemporain en France : nouvelles tendances". C’est peut-être un titre un peu ronflant ; venant de moi j’entends, car je ne suis pas historienne du théâtre et j’aurais bien du mal à rendre compte de la diversité du théâtre contemporain en France. De plus, ma vision sera fatalement personnelle étant donné que je n’ai pas l’objectivité des historiens. Je suis (...)
Rouhollah Hosseini : vous êtes, monsieur, à Téhéran depuis quelques jours. Puis-je vous demander, pour commencer votre impression sur le pays ?
Stéphane Heuet : Ce sera plutôt mon impression sur Téhéran, car je ne reste pas assez longtemps pour pouvoir m’éloigner de votre capitale. Je suis émerveillé par les gens. Franchement, de la ville, je n’ai pu voir que quelques avenues, bâtiments et musées, et la Maison des artistes que je trouve remarquable ; très bien bâtie, et munie d’équipements techniques (...)
Le 26 avril 2006, l’Institut Français de Recherche en Iran (IFRI) a organisé une conférence-débat à la Maison des Artistes de l’Iran, à l’occasion de la parution d’une nouvelle version de l’Atlas d’Iran.
La manifestation a été ouverte par le professeur Christian Bromberger, le nouveau directeur de l’IFRI, qui a présenté les conférenciers. A sa suite, Mme le docteur Dominique Carnoy-Torabi a pour sa part présenté en ces termes le service des publications de l’IFRI dont elle est la responsable : "L’IFRI est (...)
Avec la Révolution islamique d’Iran en 1979, le cinéma de l’époque monarchique s’est effondré en même temps que l’ensemble des structures politiques qui soutenaient le régime des Pahlavis. Connu sous le nom de cinéma " farsi " par les critiques, il se définissait comme cinéma de divertissement et profitait des formules et des codes utilisés dans les films indiens et égyptiens, avec pour unique objectif d’attirer un nombre croissant de spectateurs et de capitaux. Ce cinéma recourait à ce titre, à toute la (...)
oilà une dizaine d’années que les activités culturelles et artistiques prennent de plus en plus d’ampleur au sein de la République Islamique d’Iran. La réouverture des galeries d’exposition au début des années 1990, l’organisation de Biennales de la peinture et de la sculpture autour de 1995, l’attrait croissant des filières artistiques dans les universités, etc… sont des exemples parmi bien d’autres des dynamiques impressionnantes, toujours plus marquées, que connaît la scène artistique iranienne. Dans un (...)
Rouhollah Hosseini : L’existence est fortement imprégnée du parfum de l’enfance, à plus forte raison la vie d’un artiste. Permettez-nous donc de commencer par votre biographie. Quel parcours avez-vous suivi pour devenir le célèbre documentariste que vous êtes aujourd’hui ?
Kioumars Derambakhsh : Je suis né le 25 décembre 1945, par un jour de neige. La deuxième guerre mondiale venait de finir ; les bombes atomiques avaient déjà rasé Nagasaki et Hiroshima. C’est peut-être pour cette raison que je me suis (...)
Aux derniers jours du mois de moharram, l’Académie de l’art a consacré ses galeries à l’Achoura. D’une richesse extraordinaire, on pourrait suivre dans cette exposition l’histoire de l’évolution de l’art de l’Achoura en Iran. L’exposition commence par les dessins de Ghahveh Khaneh, parmi lesquels on trouve des tableaux du peintre qadjar Ali-Réza Ghoullar Aghassi et Abbas Bolouki-Far, grand maître en la matière. Dans les galeries suivantes, on trouve des sculptures, des gravures sur planches de cuivre, (...)
"Mân-é honar". Depuis plus d’une année, sur les panneaux publicitaires, partout dans la ville, dans le métro et dans les journaux, on peut voir ce titre, avec, en sous-titre, "Iranian museum of modern art". Le titre anglais évoque l’idée d’un musée de l’art moderne, sans apporter de précisions sur le sens du mot "mân". Certains panneaux apportent cependant des explications supplémentaires, auxquels s’ajoutent les commentaires avisés des camarades. Au final, on parvient à se faire une idée assez précise (...)
L’Institut Sabâ accueille en ce moment l’exposition "Les jeunes pousses de l’imagination", première exposition d’art traditionnel consacrée aux oeuvres de la jeune génération des artistes iraniens. Les œuvres se répartissent en treize catégories parmi lesquelles la miniature et l’enluminure, la calligraphie, la tapisserie, la verrerie. 750 ouvrages appartenant à 420 artistes, en tout, deux générations d’artistes dont les âges varient entre 25 et 35 ans. Ces œuvres ont été, il va de soi, sélectionnées par (...)
Aujourd’hui, la présence même du cinéma iranien au sein de n’importe quel festival international valorise ce dernier. On imagine donc l’importance d’un festival tel que le Festival de Fajr, qui condense les meilleures productions annuelles du cinéma d’Iran. Ce festival est une fenêtre ouverte sur le cinéma indépendant et reste pour les Iraniens, mais aussi pour les étrangers, l’occasion de s’informer de l’actualité cinématographique du pays.
Cette année, de grands réalisateurs étaient absents au (...)
Le Musée des Arts Contemporains accueille ces jours-ci une exposition qui vaut, pour le moins, le détour. Deuxième du genre depuis la révolution Islamique en 1979. Celle-ci s’intitule "mouvement de l’art moderne iranien". La manifestation initiale, qui s’est déroulée il y a à peine cinq mois, avait également trait à l’art moderne. Cette précédente exposition aura permis aux visiteurs d’admirer des classiques de l’âge d’or de la période dite "moderne" de l’art occidental. La seconde, actuellement en cours, (...)
Au mois de décembre, le département de français de l’Université Shahid Béhéshti a accueilli Charles Dantzig, poète, romancier, essayiste et éditeur français, auteur entre autres, d’un Dictionnaire égoïste de la littérature française, (Prix Décembre 2005).
Passionné de littérature et inconditionnel de la lecture, ce dernier a évoqué, lors d’un séminaire organisé par et sur le site de l’université, les raisons qui ont motivé sa venue en Iran. Il a également évoqué son parcours d’écrivain, sa conception de la (...)
Réza Seyed-Hosseini, éminent traducteur d’ouvrages littéraires (pour la plupart français) est l’un de ceux qui a permis de favoriser, par son travail, l’ouverture de notre pays sur la culture, et en particulier la littérature mondiale. Ses deux tomes portant sur Les Ecoles littéraires entre autres, restent une somme incontournable pour ce qui concerne la compréhension de l’évolution des tendances et des courants littéraires en occident. Le remarquable Dictionnaire des œuvres vient également de paraître (...)
La question de l’adaptation cinématographique des textes littéraires laisse sous-entendre l’idée d’une confrontation entre deux arts de nature bien différentes : d’un côté, un art dont l’histoire s’enracine dans le plus lointain passé de notre civilisation : la littérature ; de l’autre côté, une technique récente, un art sans histoire dont certains affirment qu’il est dénué de noblesse tout en étant hautain : le cinéma.
A l’aube du 21ème siècle, le cinéma reste encore assez jeune par rapport aux autres arts, (...)
On a coutume de présenter l’Occident comme un pôle de modernité et de progrès technologique, en l’opposant un peu hâtivement à l’Orient, dont on dit qu’il constitue l’autre pôle, celui de la candeur et du naturel. A la vérité, il est préférable d’éviter les dichotomies réductrices. Cependant, il n’en reste pas moins que cette séparation a d’une part, une vertu explicative, mais aussi et surtout, qu’elle est réellement palpable, en particulier à travers et dans le domaine des arts. L’art est le miroir dans lequel (...)
La plus importante collection d’art moderne existant en dehors de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord…Un des dix ensembles les plus complets sur l’évolution de l’art moderne… Pour la première fois, le Musée d’art contemporain de Téhéran dévoile ses trésors inestimables dans une exposition intitulée " le mouvement de l’art moderne."
" Je n’en crois pas mes yeux, ce tableau de Monnet, dont nous avons tant parlé pendant nos études, se trouve dans ce musée et nous appartient, à nous, les Iraniens ! " (...)
“C’était une Grande
Elle était d’aujourd’hui
Ouverte à tous les horizons,
Et comprenait si bien le langage de l’eau et de la terre.”
Forough Farrokhzâd, grande poétesse contemporaine iranienne est née à Téhéran en 1934. Très tôt, dès l’âge de dix ans, elle compose de nombreux poèmes, où “mon Moi de ces jours-là, dit-elle, prenait une grande part”. En 1950, à l’âge de seize ans, elle se marie avec l’homme de son choix, malgré l’opposition de leurs familles respectives…un mariage malheureux qui la laisse déçue (...)