N° 6, mai 2006

L’Iran, le paradis des documentaristes


Massoud Ghârdâshpour, Rouhollah Hosseini


Rouhollah Hosseini : L’existence est fortement imprégnée du parfum de l’enfance, à plus forte raison la vie d’un artiste. Permettez-nous donc de commencer par votre biographie. Quel parcours avez-vous suivi pour devenir le célèbre documentariste que vous êtes aujourd’hui ?

Kioumars Derambakhsh

Kioumars Derambakhsh : Je suis né le 25 décembre 1945, par un jour de neige. La deuxième guerre mondiale venait de finir ; les bombes atomiques avaient déjà rasé Nagasaki et Hiroshima. C’est peut-être pour cette raison que je me suis dirigé vers la réalisation de films pour la défense de l’environnement et contre la guerre. Enfant, j’ai été placé, sur l’insistance de ma mère, à l’école franco-iranienne Saint-Louis. Il y avait pas mal d’écoles de ce type à l’époque : Râzi, Jeanne D’arc, Madame Arica, … Parce qu’effectivement, c’était la culture française qui primait en ce temps-là. A Saint-Louis, on nous enseignait la langue et la littérature persanes la moitié de la journée, et pendant l’autre moitié, la langue et la littérature françaises. De ce fait par exemple je connaissais Charlemagne et le gouvernement de Vichy à l’âge de six ans, et à sept ans je m’amusais à monter la Tour Eiffel en maquette. On nous projetait aussi deux fois par semaine des films français, dont ceux de Jean Rouch, et des documentaires variés. Ces derniers m’on beaucoup apporté, au point de déterminer mon parcours, et donc, mon avenir. Je faisais effectivement partie de la troisième génération des écoliers issus de cet institut. Nimâ et Hedayat nous avaient précédé. Sur la banquette même où j’avais l’habitude de m’installer, il y avait leurs signatures, ce qui m’a amené plus tard à faire deux films sur la vie de ces deux écrivains.

R.H.:Votre grand intérêt pour la littérature qui, soit dit en passant, a fortement influencé votre pratique cinématographique, n’est pas étranger, je suppose, à la découverte de ces auteurs ?

K.D : Exactement. Ces deux écrivains ont représenté pour moi, une voie d’accès vers la littérature persane. Comme je vous l’ai dit, nous faisions en même temps notre apprentissage de la littérature française. A l’école française je me suis familiarisé avec les Lettres persanes de Montesquieu, dont l’effigie alla plus tard orner, aux côtés d’une miniature de Réza Abassi, les billets de 200 francs.

Massoud Ghardashpour : Pour en revenir à votre principal centre d’intérêt, je veux dire l’image et le cinéma, parlez-nous de vos débuts…

K.D : Mon père était projectionniste à l’Armée. Il nous projetait des films la nuit, quand il rentrait. Ainsi, c’est à l’âge de cinq ans que j’ai pu voir mon premier documentaire, c’était

"Nanouk l’esquimau" je m’en souviens, de Robert Flaherty, le père du format documentaire, mondialement connu. Ce film m’a beaucoup marqué…

M.GH. :… et vous a conduit vers le genre documentaire. Quel a été votre premier film en la matière ?

Megalithic mysteries

K.D : J’ai commencé par La cloche, qui avait pour objet la vie des guides caravaniers dans le désert. Je suivais deux lignes parallèles dans ce film : celle de la tradition et celle de la modernité. J’envisageais effectivement de montrer le malheur des guides de caravane qui, précurseurs de l’industrie du transport depuis des milliers d’années, étaient alors réduits au chômage par l’arrivée du train. Je voulais évoquer ce cas de figure où l’on voyait clairement que la technologie prenait le dessus sur la tradition. A la fin du film, on aperçoit un guide qui, accompagné de son chameau désharnaché, passe devant un Saghakhaneh, et s’exclame douloureusement : " Je ne m’intéresse plus à la vie qui n’a plus de sens pour moi. Nous n’avons plus de charges à transporter, nous les chameliers." Il dit cela face au Saghakhaneh, qui est une sorte de fontaine aménagée, chargée d’une symbolique religieuse. Autrement dit, il cherche refuge dans la religion, contre la modernité. D’une certaine manière, notre révolution fut aussi une réaction face au faux développement et du vide culturel qui s’en est suivi, et qui à l’époque, a suscité la réaction de la tradition. Quoiqu’il en soit, ce premier film eut un grand succès à l’époque. Il a obtenu la coupe d’or du festival " A.B.U. " de Chiraz, consacré aux pays asiatiques.

Au terme de ma scolarité à Saint-Louis, mon père m’a offert comme cadeau un appareil photo grâce auquel je me suis initié aux techniques cinématographiques. J’ai peu à peu appris à maîtriser le volume de l’écran, la lumière, le cadrage, la perspective. J’estime en fait que pour devenir un bon cinéaste, il faut commencer par la photographie. Finissant mes études à Saint-louis, j’informai ma mère de mon hésitation à continuer mes études en Iran ou à l’étranger. A cette époque, il n’y avait pas vraiment la possibilité de se consacrer à des études dignes de ce nom en Iran. "Tu peux t’installer au bord d’un bassin, m’a un jour dit ma mère, pour pêcher des grenouilles. Tu peux aussi aller au bord d’un océan pour pêcher une baleine". Ainsi, j’ai décidé de partir en France.

R.H.:Connaissiez-vous l’atmosphère culturelle de la France de l’époque ? Celle des années soixante ? Pourquoi avez-vous choisi la France pour " pêcher votre baleine" ?

La tribu Qachqai

K.D : Je connaissais déjà la France à travers des films et des livres qu’on nous fournissait à l’école. J’avais aussi des amis français en Iran. Je collaborais avec une agence française, Presses Associées , pour laquelle j’envoyais des photos de l’Iran. En France, je me suis directement adressé à cette même agence. C’était en 1968, l’année des émeutes estudiantines. J’ai photographié les événements pour le compte de ladite agence. J’ai moi-même participé occasionnellement au mouvement, en criant des slogans. Au cours de ces mêmes mouvements, je me suis fait un ami célèbre : Daniel Cohn Bendit, l’un des animateurs de 68. Avec lui, nous avons occupé la Sorbonne. C’est là que j’ai produit mes meilleures photos. Puis, je me suis inscrit à Paris 1, pour y étudier le cinéma. Au terme de mes études, je suis rentré en Iran.

M.GH. : Et vous avez commencé à faire vos premiers films, dont La cloche.

K.D : Oui. Mon deuxième film intitulé L’immigration des oiseaux raconte l’histoire d’un garde-chasse de l’île de Mian-Kaleh, une zone protégée. Il avait tant vécu dans le voisinage des oiseaux, qu’il communiait avec eux. Il habitait sur l’île depuis trois ans. Il commençait à percevoir le tragique de sa condition : cloué sur place tandis que les oiseaux pouvaient se déplacer à volonté. Il les jalousait même, aspirant donc à devenir un oiseau. Puis, j’ai proposé à la télévision de réaliser La chouette aveugle. Le responsable de l’époque, Nasser Gorguine mit du matériel à ma disposition ; Parviz Fanizadeh accepta de jouer dans le film, lequel fut tourné dans un village de la région de Zanjan.

M.GH.:Vous avez aussi réalisé un film sur l’artiste en exil, qui traitait de la vie de Hedayat. Il n’est pas sans rapport avec ce dernier film.

K.D : Oui, en préparant La chouette aveugle, l’idée m’est venue de consacrer un film aux derniers jours de Hedayat à Paris. Fanizadeh accepta de jouer aussi dans ce film en posant comme seule condition, d’être accompagné en France par un musicien iranien susceptible de lui recréer à l’étranger, l’atmosphère de notre pays. Nous avons donc amené avec nous un joueur de Sintour, Ali Achouri, qui joua de son instrument durant toute la durée de notre séjour à Paris.

M.GH. : Comment réagissaient les français que vous rencontriez à Paris ?

K.D : Ils s’étonnaient de notre zèle et de notre attachement vis-à-vis de notre musique traditionnelle.

R.H.:Vous avez expliqué au début la raison qui vous a amené à réaliser des films axés sur l’environnement, mais une grande partie de vos œuvres portent sur les tribus iraniennes. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?

K.D : Pour mieux vous répondre, je vais dire que mes films se divisent en cinq catégories : les biographies, avec deux films, l’un sur la vie de Hedayat, l’autre sur Nima. Je voulais aussi réaliser un film sur la vie de Aminollah Hossein, le grand musicien, né à Balkh. Malheureusement, il est resté inachevé à cause de la Révolution. La seconde catégorie concerne les films environnementaux. Lors de la Conférence de Rio en 1992, à l’occasion de la journée mondiale de la Terre, il fut décidé que tous les pays s’engageraient à projeter, un jour par an, des films relatifs à l’environnement. A la suite de quoi j’ai décidé de réaliser Attention, un court métrage de 8 minutes, lequel a été diffusé par les télévisions de 32 pays. Ce film évoque la nostalgie d’un dessinateur pour la nature que l’homme détruit sans regret. On montre aussi avec ces dessins de réelles scènes de destruction de la nature. A mon retour en Iran, nous avons organisé le premier festival de films environnementaux. Ont été retenus pour l’occasion 700 films venant des quatre coins du monde. Nous avons ainsi pu les prêter aux universités en vue de sensibiliser le public à l’environnement. Puis, j’ai réalisé Les respirations de Maryam, un film sur la pollution de l’air à Téhéran et sur les dangers encourus, surtout par les enfants. Ce film relate les malheurs d’une fillette atteint de problèmes respiratoires, et donc, hospitalisée. J’ai fait ce film suite à une commande de l’Unesco, lequel l’a présenté lors d’une séance, où l’on s’apprêtait à conclure le traité relatif à l’interdiction des expérimentations nucléaires dans les océans.

Voyage en Perse

Les films de voyage constituent un autre aspect de ma vie de cinéaste. Après ma soutenance de thèse de doctorat, je retournai en Iran et me mis à filmer le récit du voyage d’Eugène Napoléon Flandin, le grand explorateur français. J’en tirai 13 films. Flandin était peintre et passa par l’Iran, il y a 160 ans. Il a laissé des dessins de presque toutes les villes iraniennes, depuis Persépolis jusqu’au dôme de Soltanieh. Moi, j’ai réalisé des films à partir de ces dessins. Partout où il a posé son trépied de peintre, moi j’ai posé le trépied de ma caméra (M. Khatami a offert lors d’une rencontre en France cette série de films à Jacques Chirac). Le jardin céleste figure dans cette catégorie. Le mausolée de l’Imam Réza a fait l’objet de cinq films. J’ai effectivement abordé cet endroit spirituel avec un regard de muséologue qui narre l’histoire millénaire de l’art iranien, manifeste dans tous les recoins du mausolée : des figures paradisiaques tels que l’oiseau, la fleur, l’arbre, le ruisseau et l’ange, présentées par le biais de différents matériaux ou différentes pratiques artisanales et artistiques : l’art de la toile, de la miroiterie, de la craie et du bois. Ce dernier projet trouve son origine dans l’amour que j’éprouve pour ce vénérable Imam.

J’ai également réalisé une série de films sur la vie des mineurs, entre autres La nuit et L’éclipse qui aura nécessité un an et demi de tournage.

R.H. : Vous avez donc, si je puis dire, commencé votre parcours en vous intéressant à la nature et à l’environnement, pour déboucher sur l’homme, en sa qualité d’agent qui travaille cette même nature ?

K.D : Oui, et dans cette optique on peut aussi considérer ces derniers films comme des films en faveur de la défense de l’environnement. L’homme pénètre effectivement la nature et, dans des conditions difficiles, s’unit avec elle. J’ai vu des mineurs qu’on distinguait à peine de la montagne elle-même.

Attention ! (The warning !)

Durant notre voyage de retour vers la France, un film iranien était projeté dans l’avion ; film où l’on pouvait dénombrer plusieurs centaines de morts. Mes amis français, effrayés me demandaient où je les conduisais, et dans quelle sorte de pays. Moi je leur assurais que l’Iran était bien différent de ce qu’on avait bien voulu leur montrer dans ce film. Ils auraient bien voulu, si possible, rebrousser chemin. Là, j’ai pris la décision de consacrer des films aux tribus iraniennes afin de montrer, par ce biais, la beauté et l’authenticité de notre pays aux voyageurs étrangers. Mon premier film s’appelait Les qachqais. Il fut présenté pendant toute une année par Iran Air. Ensuite j’ai filmé Les Chahsavans, projeté en ce moment même. Ainsi, et avec l’appui de ma femme, Soraya, j’ai fait une liste comportant une dizaine de films à propos des différentes tribus iraniennes. Nous avons jusqu’ici produit trois films de ce genre, et le quatrième sera bientôt prêt. Cet ensemble peut être considéré comme la carte d’identité de notre pays.

M.GH. : Que pensez-vous de cette diversité culturelle, de l’existence de tant de tribus en Iran ? Pouvez-vous citer d’autres pays qui présenteraient la même particularité, en Occident par exemple ?

K.D : Selon moi, l’Iran est le paradis des documentaristes du monde entier. Le documentariste peut y trouver tout ce qu’il lui faut pour réaliser un documentaire : de la couleur en abondance, et une infinité d’attractions naturelles ; une flore giboyeuse, des champs, des montagnes, des prés, des déserts ; il a tout à sa disposition. Et évidemment, il y a également les nomades, essentiels, comme l’arbre et la fleur. Vous avez en un seul et même pays, au même moment, la neige et la fleur, vous pouvez faire du ski dans le nord du pays et de la natation dans le sud, à Kish. Vous avez des sources d’eau minérale partout dans le pays, des us et coutumes très variés, une musique et un espace géographique spécifique à chaque tribu. A Bouchehr, nous avons un instrument de musique qui imite la voix du vent ; en plus l’architecture de la ville est merveilleuse. Cette ville est, autant que je sache, la seule ville au monde où l’on ne trouve aucune impasse. Des fenêtres abondent sur les murs de ses habitats, ce qui trouve son origine dans l’obsession des habitants à surveiller l’extérieur en prévision d’une éventuelle attaque. On le sait bien, le port de Bouchehr a longtemps fait l’objet d’attaques de la part des Espagnols et des Portugais. Pour multiplier les exemples, à Yazd, où la chaleur atteint parfois 50°, on peut jouir d’une brise rafraîchissante à l’abri de larges murs munis de soupiraux. Pour ce qui concerne les jardins de notre pays, ils sont à dire vrai magnifiques. Au coeur du désert de Kermân se trouve un surprenant jardin, Le jardin du Prince, qui nous fait totalement oublier le décor désertique. Si par ailleurs nous prétendons que l’architecture iranienne satisfait les cinq sens, c’est parce que, à titre d’exemple, quand vous mangez dans un de ces habitats typiquement iraniens, vous apercevez l’eau qui coule sous vos yeux, et vous entendez la musique de l’eau qui trace l’architecture du chemin qu’elle parcourt.

L’Iran est en fait une combinaison de monts et de déserts, ce qui explique le nombre de Ghanats (système souterrain de canalisation d’eau) d’une longueur, paraît-il, égale à la distance Terre-Lune. J’ai demandé à un tisseur de tapis la raison pour laquelle ils dessinent tant d’arbres et de fleurs sur leur tapis. Il m’a répondu qu’ils vivaient dans le désert, et qu’à ce titre, ils n’ont pas accès aux jardins. Ils tissent donc ces derniers pour pouvoir eux aussi marcher dans un jardin. Nous sommes allés aussi dans un village au nord du Khorasan, où l’on confectionne les plus chers tapis du monde, des tapis en soie. Il y avait une vieille femme qui avec ses neuf filles, étaient toutes passées maîtres en la matière. Nos travaux de Khatamkari sont d’ailleurs sans équivalents dans le monde. Voilà, tout est à la disposition des documentaristes.

M.GH. : Est-ce qu’ils profitent suffisamment de tout ce qu’ils ont à leur disposition ? Je voudrais par là que nous évoquions la situation actuelle du cinéma documentaire iranien.

La respiration de Maryam

K.D : Malheureusement, notre cinéma, au lieu d’attirer des touristes, les fait fuir. Il est à mon sens anti-touristique. Il suffit d’énumérer les sujets de prédilection de nos auteurs : Toxicomanie, Filles fugueuses, Enfants des rues etc,… que je ne nie pas, bien entendu. Mais nous avons d’autres sujets intéressants à développer. Nous sommes doués d’une culture riche. A Mechkin chahr, j’ai découvert des mégalithes de 6000 ans d’âge. Ces derniers se trouvent seulement dans trois points du monde, dont l’Iran. Les premiers cultes métaphysiques auraient été organisés près de ces pierres, lesquelles servaient aussi aux hommes en vue de prévoir l’avenir, grâce aux étoiles. Leur ombre informait les humains sur les semences à venir. Sur toutes ces pierres des images féminines affublées de sabres étaient gravées ; l’époque était au règne des femmes. Cependant, on a abandonné ces objets si précieux à la chaleur et à l’aridité du désert.

Pour ce qui concerne notre travail de documentariste, nous avons réalisé nos films dans une optique muséale. C’est dire que nous n’avons pas voulu présenter un jeune berger, aujourd’hui en T-shirt, mais l’homme qu’il a du être conformément à ses traditions et ses origines. Nous avons reconstruit la vie d’autrefois. A ce titre, nos films sont "véridiques" et non pas "réels". Nous reconstituons leur passé, celui qu’ils ont peut-être oublié. Nous présentons également ces us et coutumes sous leur meilleure forme pour illustrer par exemple que la femme tribale est sensible aux variations de tons et de couleurs ; qu’elle aime vivre dans la joie, en famille. Tout ce qu’on trouve chez ces femmes a effectivement trait à l’identité, à la civilisation. Elles jouent un rôle essentiel dans la vie de la tribu. Elles s’adonnent au travail du matin jusqu’au soir. Elle est éblouissante surtout quand on la compare avec la femme citadine. Cette dernière paraît isolée, emprisonnée dans une petite cuisine. Elle est, contrairement à une idée courante, réduite à l’inactivité, alors que la femme de la tribu participe activement à la vie sociale, à la production. Des statistiques montrent que la production d’une femme turkmène est 35 fois supérieure à celle d’une femme de la ville. Et cela dans des conditions où elle jouit de 48 fois moins de facilités par rapport à cette dernière.

R.H.:Quel devrait être le rôle de l’Etat dans la conservation de ces micros cultures ? Comment l’Etat peut-il les préserver ?

K.D : En Europe, à ma connaissance, certains pays ont opté pour la revivification du nomadisme. Entre autres, des pays scandinaves tels que la Suède, la Norvège et le Danemark qui ont consacré un budget de 1,000,000,000 euros à cette question. En fait, ils ont pris la mesure de l’importance du rôle joué par les tribus pour le maintient de la vitalité de la Nature. Celles-ci possèdent généralement des troupeaux dont les déplacements enrichissent le sol. Il ne faut surtout pas chercher à réduire l’existence de ces gens à une vie sédentaire, voire, à les transformer en citadins. On peut en revanche leur apporter de quoi faciliter leur quotidien. Ils trouvent le sens de la vie dans la nature, dans la montagne, dans le chant des oiseaux et chez leurs animaux domestiques. Si on les prive de leurs droits naturels, ils deviendront des mendiants et des criminels, de ceux qu’on peut apercevoir aujourd’hui en bordure des villes. L’Etat doit à ce titre leur apporter son soutien à l’endroit même où ils habitent. Il peut, par exemple, leur monter des ateliers où ils pourront par exemple confectionner de la confiture et d’autres produits ; également, leur fournir des appareils et du matériel pour la conservation des aliments. En ce moment et malgré ce manque de moyen, ils parviennent à produire 30 pourcent de la viande du pays. Avec le soutien du gouvernement, imaginez les résultats qu’ils pourraient obtenir.


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