Elodie Bernard

34 articles

  • Les tribulations d’un écrivain voyageur
    pas comme les autres en Iran :
    Josef Schovanec

    Elodie Bernard N° 126, mai 2016

    « Je viens de l’Autistan, cette contrée lointaine, en face de chez vous, où l’on fait de drôles de rencontres […] J’ai été brutalement projeté dans un monde qui n’était pas le mien. »
    Eloge du voyage à l’usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez commence par cette interrogation : « Quand il est question de voyages, faut-il mentionner l’autisme ou pas ? N’est-il pas contradictoire d’évoquer les kilomètres parcourus par ceux qui sont censés résider dans les bulles ? Que pourraient les autistes (...)


  • Le rapport à l’autre dans le mot d’esprit

    Elodie Bernard N° 124, mars 2016

    Le mot d’esprit, c’est ce quelque chose qui fait saillie, qui échappe à la maîtrise pour que brusquement réémerge une autre forme de pensée. Une suspension de la pensée, avant sa réémergence. C’est l’esprit au sens du savoir qui doit advenir. Le « Witz » freudien, du verbe wissen, en allemand, qui signifie savoir.
    On combine et condense des pensées hétérogènes, maladroitement le plus souvent, ce qui déclenche le rire de l’auditoire, allant même parfois jusqu’à surprendre son auteur. « On est obligé de (...)


  • La coupole du Palais du Sénat de Téhéran : une coupole en béton translucide

    Elodie Bernard N° 118, septembre 2015

    Sous la flamboyante lumière du soleil d’Orient,
    cette coupole recrée
    dans le kaléidoscope
    de l’imagination, l’œil de gazelle de la houri,
    le corps ocellé de la divinité,
    le plumage de l’oiseau
    au poing du Grand Khan,
    et c’est encore
    le béton.
    Max Gérard
    Iran Senat Heydar Ghiaï, Editions Draeger, 1976
    Grand architecte iranien du début du XXème siècle, Heydar Ghiaï-Shâmlou est présenté comme un des pères de l’architecture moderne en Iran. Lors de la construction du Sénat, à Téhéran, dont il a eu la (...)


  • Présentation de la production industrielle du verre en Iran

    Elodie Bernard N° 111, février 2015

    L’Iran a une grosse production industrielle de verre. Ses origines remontent à l’époque sassanide, comme le montrent les œuvres exposées au Musée du verre et de la céramique à Téhéran, le Musée Abguineh. Fermement ancrée dans l’histoire du pays, la production industrielle se développe aux côtés d’une fabrication d’objets de verre artisanale qui s’inspire des modèles traditionnels et qui perpétuent les techniques de fabrication d’antan. En matière de verrerie, les ateliers d’artiste côtoient en Iran les grandes (...)


  • La Géorgie et les Géorgiens iraniens à l’époque safavide

    Elodie Bernard N° 104, juillet 2014

    histoire de la communauté des Géorgiens, présente aujourd’hui en Iran, remonte au XVIIème siècle, à l’époque des campagnes punitives de Shâh Abbâs Ier (1614-1616). Ces campagnes furent suivies du transfert de plusieurs centaines de Géorgiens en Iran. La Géorgie telle que nous la connaissons aujourd’hui a été un enjeu important pour l’Iran dès le XVIème siècle, ce qui explique le brassage et les transferts de population. Cependant, le Caucase fut un objet de rivalité depuis l’Antiquité entre les puissances (...)


  • Perses et Chinois au temps de l’Empire mongol

    Elodie Bernard N° 99, février 2014

    Si la guerre mongole est connue pour la terreur qu’elle sema et ses ravages, la pax mongolica qui s’instaura pour 150 ans, entre le XIIIème siècle et le XIVème siècle, permit de nombreux échanges et des contacts féconds entre la Chine et l’Iran, territoires tous deux sous le joug des Mongols. Aucune des routes de la soie ne fut dès lors contournée. Les routes de la soie sous les déferlantes mongoles de Gengis Khân
    Les territoires de Perse ont été incorporés à l’Empire mongol à la suite des conquêtes (...)


  • Du yoga en Afghanistan,
    ou comment guérir les blessures de la guerre
    Entretien avec Amandine Roche

    Elodie Bernard N° 91, juin 2013

    Militante des droits de l’Homme et de la non-violence, la Française Amandine Roche est consultante au sein de l’Union européenne et des Nations-Unies. Basée en Afghanistan, Amandine a créé sa fondation, Amanuddin Foundation, en vue de promouvoir la culture de paix et de non-violence dans le pays grâce, entre autres, aux pratiques de yoga et de méditation.
    Enseigner le yoga et la méditation en Afghanistan est un projet qui peut paraître audacieux pour des personnes qui n’ont jamais pratiqué le yoga. (...)


  • La langue persane,
    au commencement des routes de la Soie

    Elodie Bernard N° 87, février 2013

    De l’Extrême-Orient chinois à l’Europe, du IIème siècle avant J.-C. au XVème siècle de notre ère, les routes de la Soie n’étaient pas seulement une légende. Elles avaient une réalité. Les caravaniers qui en cheminaient les kilomètres transportaient de la soie et autres produits mais aussi, et probablement sans en avoir véritablement conscience, véhiculaient les valeurs religieuses et les réflexions intellectuelles de leur temps. Transporteurs de fonds, banquiers des grands chemins, les caravaniers (...)


  • « Nous avons brûlé et l’âme et le cœur et les yeux »*
    L’eshq dans l’œuvre de Rûmî

    Elodie Bernard N° 76, mars 2012

    Rûmî a marqué de son sang le mysticisme. « Je suis plus proche de vous que votre veine jugulaire », dit Dieu aux hommes dans un verset du Coran (sourate Qaf, 50, 16) indiquant par là que tout être humain renferme l’esprit divin. Chaque battement de son sang, chaque battement du cœur renvoie à la présence de Dieu en l’homme.
    Eloigné de Leyli, Majnûn souffrait tellement
    […]
    « Je ne crains pas ta lame
    J’ai plus de résistance que le roc des montagnes
    Comme amant, je recueille en mon sein les souffrances (...)


  • Atiq Rahimi, Maudit soit Dostoïevski

    Elodie Bernard N° 71, octobre 2011

    Après Syngué Sabour, qui lui valut le prix Goncourt 2008, l’écrivain afghan francophone Atiq Rahimi revient avec un livre intitulé Maudit soit Dostoïevski qui questionne le sens de la culpabilité dans un pays où règnent violence et chaos : l’Afghanistan.
    Rassoul, le personnage principal, assassine une vieille rentière, nana Alia, pour la punir de ce qu’elle a fait endurer à sa fiancée, Souphia, qu’elle forçait à se prostituer. Entre culpabilité et volonté d’expiation, le personnage principal cherche à (...)


  • Quelle psychanalyse en Iran ?

    Elodie Bernard N° 70, septembre 2011

    Le 27 janvier 2011, se tenait une table ronde à l’Institut du Monde Arabe de Paris sur « la psychanalyse au Maghreb et au Machrek ». Etaient conviés différents psychanalystes de pays aux profils variés, de la Syrie à l’Iran, en passant par l’Algérie et la Tunisie. Cette table-ronde faisait suite à la publication d’un numéro spécial de la revue de psychanalyse « Topique » sur ce thème. Comme le mentionne dans son éditorial la directrice de la revue, Sophie de Mijolla, l’introduction de la psychanalyse dans (...)


  • Voyage en Arabie Heureuse

    Elodie Bernard N° 67, juin 2011

    « Allons ! La marche, le fardeau, le désert, l’ennui et la colère. » Rimbaud
    Passer l’été dans un bout du monde pour la première fois n’aurait probablement pas de sens, si quelques images légendaires et romanesques n’y étaient pas accolées, bibliothèques et ciné-clubs aidant à leur persistance. Comme ces images du Yémen des Mille et Une Nuits de Pasolini qui s’enchaînent les unes aux autres, entre mafraj et bazars, entre le rêve et la réalité des péripéties amoureuses du film. Les yeux de l’Europe se braquent (...)


  • Entretien avec Abdollah Kiae,
    maître calligraphe

    Elodie Bernard N° 62, janvier 2011

    Abdollah Kiaie est calligraphe. Il débute son apprentissage dès l’âge de 5 ans, aux côtés de son grand-père, et le consolide ensuite auprès du maître Amirkhâni. A Téhéran, il a travaillé comme calligraphe et graphiste pour la télévision iranienne et autres institutions. Arrivé en France en 1987, Abdollah Kiaie expose régulièrement ses œuvres lors de manifestations en France et à l’étranger. Son atelier se situe dans le Quartier Latin, à Paris. Il y exerce diverses activités, notamment la réalisation de (...)


  • L’écho en France du cinéma venu d’Iran

    Elodie Bernard N° 61, décembre 2010

    Depuis plusieurs années, la sélection du festival de Cannes fait la part belle aux films iraniens, ce qui témoigne de la vitalité et de la diversité des productions cinématographiques venues d’Iran. Ce phénomène a débuté dans les années 80 avec des noms qui font désormais autorité dans le métier, Abbâs Kiârostami, Mohsen Makhmalbâf, Alirezâ Davoudnejâd, Niki Karimi. Mais le cinéma iranien ne cesse d’évoluer, sous l’impulsion notamment de metteurs en scène dont les films ont très récemment marqué son retour en (...)


  • Pour un cinéma nomade…

    Elodie Bernard N° 54, mai 2010

    Le chemin de vie des tribus nomades a nourri l’inspiration de bon nombre d’écrivains et réalisateurs de cinéma. Du film Grass : A Nation’s Battle For Life réalisé par l’américain Merian C. Cooper en 1925 à celui de Mohsen Makhmalbâf Gabbeh sorti en salles en 1995, soixante-dix années ont séparé ces deux œuvres. A chaque fois, les réalisateurs ont su amener le spectateur à porter un nouveau regard sur les tribus d’Iran, teinté d’ethnographie ou de poésie, sur les Bakhtiâris pour le premier, les Qashqâ’is pour le second.


  • ’Attâr, vu de l’Occident

    Elodie Bernard N° 53, avril 2010

    Différentes traductions des œuvres de Farid ad-Din ’Attâr ont fait date en Occident, propageant notamment parmi les adeptes du romantisme, les idées du poète. Le Pand-Namêh (ou Recueil de Conseils) est traduit en Occident dès le début du XIXe siècle par Sylvestre de Sacy. Sous le Second Empire, plus exactement en 1863, paraît en France la première traduction de Mantiq at-Tayr (La Conférence des Oiseaux), par l’orientaliste Garcin de Tassy et, à la fin du siècle, celle du Tadhkirat al-Owliâ (ou Le Mémorial des Saints), rédigée en deux volumes par Pavet de Courteille.


  • Entretien avec Jean-Claude Carrière

    La Conférence des oiseaux (Mantiq at-Tayr)

    Elodie Bernard, Mireille Ferreira N° 53, avril 2010

    Scénariste, dramaturge et écrivain français, Jean-Claude Carrière a tiré de La Conférence des Oiseaux, conte soufi de Farid ad-Din ’Attâr, une œuvre théâtrale dont la mise en scène de Peter Brook, homme de théâtre britannique installé en France depuis de nombreuses années, connut un très grand succès lors du festival d’Avignon de 1979. Cette œuvre reste, dans la mémoire de ceux qui ont eu la chance de la voir, un grand moment de théâtre.


  • Les sables de l’imaginaire

    Elodie Bernard N° 46, septembre 2009

    « Et les grands déserts du monde, le Sahara, le Kalahari, le Gobi, ceux d’Arabie, de Perse et d’Australie, le grand désert américain enfin, offrent leurs vallées mortelles et leur solitude dangereuse à ceux qui savent que l’esprit languit dans la sécurité et vit de privations. Sur ces terres étranges la vie tire une soudaine noblesse du danger et du dénuement. »
    Albert Camus
    Le monothéisme est né dans le désert. De sa terre originelle, il puise un vocabulaire spécifique : révélations, conquêtes, visions (...)


  • Rencontre avec Atiq Rahimi

    Entretien réalisé par

    Elodie Bernard N° 39, février 2009

    Le 10 novembre 2008, l’écrivain afghan Atiq Rahimi recevait le prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français, pour le livre Syngué sabour (littéralement "Pierre de patience"). Ce roman, directement écrit en langue française, vient d’être publié aux éditions POL. Pour cet Afghan qui a émigré il y a à peine un quart de siècle en France, ce prix couronne sa détermination à engendrer un pont romanesque entre l’Orient et l’Occident.
    Chapeau haut vissé sur une tête brune, cet écrivain (...)


  • Et au bout du chemin, l’Afghanistan

    Elodie Bernard N° 39, février 2009

    De l’Occident au monde perse, de la France à l’Afghanistan, une longue route faite de corridors à emprunter, de routes mythiques à défier, d’imaginaires collectifs auxquels se confronter. Et au bout de ce cheminement est l’Afghanistan, comme est Vladivostok sur le tracé du Transsibérien.
    L’Afghanistan, une destination sans doute mythifiée, imaginée, rêvée par les gamins que nous étions. Mais qu’importe. Les mots du philosophe Gaston Bachelard résonnent encore dans nos têtes d’adulte dont l’innocence (...)


  • Récolte des pistaches à Badghis

    Elodie Bernard N° 39, février 2009

    Photos : Guive RAFATIAN
    Badghis est une province du Nord-Ouest de l’Afghanistan. Une grande forêt de pistaches sauvages s’étend dans la province. Chaque année après autorisation par un décret des autorités, les habitants des alentours sont autorisés à aller récolter des pistaches pendant plusieurs jours, ou faire le "Pesté lig", selon le jargon local. Les pistaches ainsi récoltées sont ensuite revendues dans le chef lieu de la province, Qala-i Now. Le prix des pistaches peut rapidement atteindre des (...)


  • "Œuvre : fragment", Pierre Boulez à l’honneur au musée du Louvre

    Elodie Bernard N° 37, décembre 2008

    Le musée du Louvre a reçu le compositeur et chef d’orchestre français Pierre Boulez en l’honorant du rôle de commissaire d’exposition et conférencier. Succédant au français Robert Badinter, au Prix Nobel de littérature Toni Morrison et à l’artiste allemand Anselm Kiefer, le compositeur français a imaginé une programmation autour de la question de l’inachevé et du fini, de l’interrogation même du processus de création artistique et du rapport entre création musicale et création plastique.
    C’est à partir de (...)


  • La Figuration narrative, un mouvement artistique très engagé dans le Paris des années 60

    Elodie Bernard N° 33, août 2008

    Jusqu’au 13 juillet 2008 s’est tenu au Grand Palais de Paris l’exposition "Figuration narrative. Paris 1960 - 1972 ". Courant artistique engagé des années 60, la Figuration narrative renouvelle profondément le paysage de la peinture française. En rupture avec l’abstraction et la neutralité de l’époque, cette peinture s’approprie, en s’inscrivant dans la filiation du surréalisme, des images du quotidien produites par la société de consommation, la culture de masse, la publicité, le cinéma ou la bande (...)


  • Par delà la femme d’exception :

    Camille Claudel, un génie artistique

    Elodie Bernard N° 32, juillet 2008

    "J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber."
    Stendhal, Extrait de Rome, Naples et Florence (1817). Des débuts dans un atelier aux vertiges claudéliens
    "Aujourd’hui, Camille Claudel est trop connue. Son histoire d’amour avec Rodin, sa relation avec son frère Paul, son statut d’icône du (...)


  • A la découverte d’un talent littéraire français :

    Entretien avec Oliver Rohe

    Entretien réalisé par

    Elodie Bernard N° 32, juillet 2008

    Oliver Rohe, romancier français né en 1972, s’est fait remarquer en 2003 avec son livre Défaut d’Origine, publié aux éditions Allia. Ayant également écrit un roman intitulé Terrain vague (éditions Allia, 2005) et une fiction biographique consacrée à David Bowie, Nous autres (éditions Naïve, 2005), il est coauteur, avec François Bégaudeau et Arno Bertina, de l’ouvrage Une année en France, Référendum, banlieue, CPE (éditions Gallimard, 2007) qui dresse une cartographie littéraire de la vie politique française de (...)


  • Sibiu, Capitale Européenne de la Culture

    Elodie Bernard N° 31, juin 2008

    Le Parlement européen a pris l’initiative en 1985 d’élever une ville de l’Union Européenne au rang de Capitale Européenne de la Culture. Si ce titre n’était au départ décerné qu’à une seule ville, ce sont dorénavant deux villes qui se partagent ce privilège. Lorsqu’une ville est ainsi choisie, des manifestations artistiques et des performances issues de toute culture s’y déroulent durant l’ensemble de l’année. Ainsi en 2007, c’est au tour des villes de Sibiu en Roumanie et du Luxembourg de se faire couronner. (...)


  • "Auteurs sans frontières"

    La littérature française du bout du monde

    Elodie Bernard N° 30, mai 2008

    "Ce que j’aime dans les voyages, c’est l’étonnement du retour", Stendhal.
    La concrétisation littéraire de cet aphorisme, c’est le projet "Auteurs sans frontières". Ces "retours de Stendhalie" sont administrés depuis le ministère français des Affaires étrangères et européennes et financés par Culturesfrance. En 15 ans, près de 800 écrivains, grands noms de la littérature française ou jeunes auteurs, ont parcouru le monde pour écrire, via ce collectif. Ils s’appellent Emmanuel Carrère, Philippe Claudel, Marie (...)


  • Disparition de l’écrivain

    Alain Robbe-Grillet, une figure du Nouveau Roman

    Elodie Bernard N° 29, avril 2008

    Des grands écrivains français de la seconde moitié du XXème siècle, Alain Robbe-Grillet a probablement figuré comme l’auteur le plus connu à l’étranger et le moins aimé à Paris. Le 18 février dernier, le chef de file autoproclamé du "Nouveau Roman" disparaissait à l’âge de 85 ans, laissant derrière lui une somme importante d’ouvrages, théoriques ou fictifs, de réalisations cinématographiques, le plus souvent de dimension très polémique.
    Alain Robbe-Grillet : Les Gommes (1953) et Le Voyeur (1955).
    Alain (...)


  • Regard de géopoétique sur l’or noir

    L’Or noir des steppes, Sylvain Tesson

    Périple de l’Aral à la Méditerranée, par la Caspienne et le Caucase

    Elodie Bernard N° 28, mars 2008

    SYLVAIN TESSON :
    est écrivain-voyageur, de formation géographe, parcourant le monde depuis son plus âge. Né en 1972, il fut l’un des précurseurs de cette nouvelle vogue que connaît la France aujourd’hui sur les récits de voyage et d’aventure. Tour du monde en vélo, l’Himalaya à pied d’est en ouest, les steppes d’Asie centrale à cheval, la jonction en solitaire du cercle polaire russe à l’Inde de Calcutta : de ces voyages jaillissent des romans - plus d’une quinzaine à son actif - qui recèlent la magie des (...)


  • "Le chant du monde ou l’art safavide" présenté au musée du Louvre

    Elodie Bernard N° 27, février 2008

    Les charmes de la Perse enchantent la capitale française via le succès incontestable de l’exposition sur l’art de l’Iran Safavide au musée du Louvre. Depuis le 5 octobre 2007 et ce, jusqu’au 7 janvier, c’est sur ce thème que le musée attire les foules du monde. L’occasion de découvrir cet art métaphorique et les manuscrits qui recèlent toutes les clés pour comprendre la richesse de cette culture.
    Un parfum d’Orient flotte au Louvre
    Cette exposition a été lancée dans le cadre du département des Arts de (...)


  • Les prix littéraires, agitateurs du Quartier de Saint-Germain des Prés

    Elodie Bernard N° 25, décembre 2007

    Au cours du mois de novembre, le Quartier de Saint-Germain des Prés à Paris s’agite lors des remises des prix littéraires français. Prix Goncourt et prix Renaudot, prix Médicis et Prix Femina, prix Interallié. Les distinctions ne manquent pas à l’automne. Cette année, les prix Goncourt et Renaudot ont été décernés en premier, le lundi 5 novembre. Les lauréats du Femina et du Médicis n’ont été connus qu’une semaine plus tard, le 12. Et le lendemain, le 13, a été remis l’Interallié.
    Le Goncourt est la (...)


  • Kermân

    Elodie Bernard N° 16, mars 2007

    "Kermân est le cœur du monde " disait autrefois le poète soufi du XIVème siècle, Shâh Nematollah Vali. Cela ne semble plus être aujourd’hui une évidence pour bon nombre de voyageurs. Il y a cinq ans, on aurait peut-être encore pu le penser. Car il y avait Bam et sa forteresse. Réel château de sable, cette forteresse était un monument unique au monde. Mais en décembre 2003, le rêve s’envola. Un tremblement de terre de forte magnitude fit s’écrouler la magie de ce lieu. Bam ravagé, Kermân reste-t-elle à (...)


  • À l’ombre des platanes de Téhéran

    Elodie Bernard N° 12, novembre 2006

    Téhéran est un passage presque obligé pour découvrir l’Iran. A son égard, j’ai le plus souvent entendu des critiques : une ville mal aménagée, toujours encombrée et polluée. L’hiver y est rude et l’été, impitoyable, transforme la ville en une mer de poussière. L’air sec émane alors dans les ruelles étroites et les rues neuves dépourvues d’ombre, sans qu’un souffle d’air extérieur ne puisse laisser s’infiltrer un peu la fraîcheur de la nuit. Tracées au couteau, les larges avenues ne semblent pas garder un cachet (...)


  • Le juchoir d’Alamout

    Elodie Bernard N° 10, septembre 2006

    Haut lieu de la pensée ismaélienne, la forteresse d’Alamut a fait trembler plus d’un dirigeant politique entre le XIème et le XIVème siècles. La légende d’Alamut débute exactement en 1090 lorsque la citadelle fut capturée par le grand chef des Ismaéliens d’obédience ismaélite, Hassan Ibn Sabah. En effet, le " Vieux Sage de la Montagne ", comme l’avaient surnommé les Croisés, en fit un véritable camp retranché où discipline du corps et rigueur d’esprit étaient mis en exergue. Servant de base arrière à la (...)