N° 123, février 2016

A la recherche des espaces perdus
Regard sur l’architecture rurale de
la province d’Ardebil


Minâ Alaï
Zohreh Golestâni*
Traduit par :

Rezâ Mokhles, Zeinab Golestâni


L’homme et la nature, une interaction en question

Dans le monde tumultueux d’aujourd’hui, l’identité est une question centrale. Si on en parle tant, c’est peut-être que dans beaucoup de cas, cette identité est perdue et qu’elle demande à être retrouvée. De nombreuses définitions en ont été données. Celle-ci nous intéresse plus particulièrement ici : « L’identité est un concept reliant une œuvre (comme une réalisation architecturale) ou une créature (comme l’homme) à son origine, à sa racine et à sa source. Du point de vue de l’homme traditionnel, l’être humain est créé par Dieu. Le monde dans lequel il se trouve est aussi une création de Dieu. Par conséquent, l’origine de l’homme et de l’univers se trouve dans un au-delà. Pour atteindre son origine, l’homme doit donc se rapprocher de ce qui relève de la même origine que lui, à savoir la nature. C’est en effet la nature qui est la configuration divine la plus proche de l’homme. Dieu a créé toute cette nature vierge, ce chef- d’œuvre parfait de la création, et en a fait un lieu d’adoration pour les musulmans. » [1] La présence de l’homme dans la nature lui permet ainsi de se rapprocher de son objet final d’adoration et de son origine. Par extension, plus l’homme et ses propres créations, notamment dans le domaine de l’art et de l’architecture, prennent modèle sur la nature, plus ils sont proches de leur origine.

Village de Drav, région de Shâhroud, province d’Ardebil. Photos : Mehdi Veysâniyân

Le village, co-constitution de l’homme et de la nature

« Le village est une construction qui n’appartient qu’à la période de la tradition. C’est un complexe d’habitats constitués de constructions, de croyances et de comportements d’une société humaine limitée qui apparaît pour répondre à ses besoins basés sur la quiétude et cela, par le biais de l’interaction égale et bilatérale des villageois avec leur territoire, et après la découverte des potentialités de ce territoire. » [2] L’architecture et le tissu du village prennent également forme sous l’influence d’une mentalité ayant cohabité avec la nature pendant des siècles et ayant appris à la respecter.

L’architecture rurale, co-habitation avec le champ de la nature

« L’architecture indigène est un aspect particulier de l’image universelle. Elle présente une image de l’environnement dans lequel « a lieu » la vie, non pas d’une manière abstraite, mais selon une configuration poétique et recevable. » [3] Selon Christian Norberg-Schulz, l’architecture rurale est connue comme étant la meilleure incarnation du concept d’« art du lieu ». La forme générale de l’architecture traditionnelle rurale prend racine dans une tradition populaire. Les modèles de construction se sont progressivement constitués au cours des siècles, en fonction des conditions locales et des besoins matériels et spirituels des habitants. Le corps d’un village est plus qu’un ensemble d’abris protégeant ses habitants, il remplit aussi une fonction spirituelle et symbolique. Ainsi, l’élément principal du village est l’homme, avec sa réflexion sur le monde et des attentes propres. L’architecture est le fruit de la réflexion de l’âme humaine.

Village de Drav, région de Shâhroud, province d’Ardebil.

Croquis : Sarah Ârique

Par conséquent, le contenu de sa pensée s’y manifeste. « L’homme qui vit nuit et jour dans la belle nature de Dieu ne peut qu’avoir une âme belle et créative. La nature est vivante, dynamique et instructive. C’est une enseignante habile. Tout homme qui est en relation avec la nature s’élève. D’un point de vue physique, elle apprend ce qui est nécessaire pour le travail, la production et la construction. D’un point de vue spirituel, l’homme y acquiert la clairvoyance et ce qui s’ensuit en termes de goût, de sagesse, de pensée et d’art. L’homme villageois esquisse et construit son architecture en prenant conscience de son environnement, de son milieu socio-culturel et en connaissant l’existence et la nature. » [4] Cet homme est donc en quelque sorte artiste par nature. Il n’a pas de connaissance spéculative de l’art, mais sait comment le créer. Il définit l’art par l’action. L’architecture rurale est belle et agréable, car la pensée de celui qui la construit est en harmonie avec la nature.

Village d’Asbu, région de Shâhroud, province d’Ardebil.

Les particularités de l’architecture rurale

« La première particularité de l’architecture rurale est l’harmonie avec ses propres éléments, ainsi qu’avec la nature et l’environnement. Qu’il se situe dans le désert, dans la montagne ou dans la forêt, le village se conforme dans tous les cas à son environnement. Il n’est pas possible qu’un villageois construise quelque chose qui soit en contradiction avec la nature de son environnement. L’une des caractéristiques saillantes de la nature réside dans le fait qu’elle prend racine dans un système homogène. Tout comme la musique, cette harmonie règne sur tous les aspects de la nature. L’harmonie de l’architecture rurale (indigène) est à la fois externe et interne. C’est ainsi que cette architecture permet à la nature de s’intégrer en elle et crée une harmonie avec elle, dans tous les aspects. […] La simplicité constitue l’autre particularité de l’architecture rurale. Le villageois crée son architecture d’une manière simple pour que sa maison soit la transfiguration du sacré et qu’il ne néglige pas Dieu, même pour un instant. La simplicité anime le sentiment de la présence de Dieu dans la configuration architecturale, ainsi que dans le cœur de l’homme ingénu. Le villageois vit donc toujours dans la maison et dans la nature, en se rappelant Dieu. » [5]

Les particularités que nous venons de mentionner se manifestent de différentes façons dans tout village et dans toute culture indigène, car ces principes relèvent de la nature humaine même et prennent leur source dans l’âme humaine. Nous allons cependant ici étudier la façon dont se manifestent ces particularités dans les maisons traditionnelles et l’architecture de la province iranienne d’Ardebil.

Village de Til, région de Shâhroud, province d’Ardebil.

La province d’Ardebil, reine montagneuse du nord-ouest de l’Iran

Dotée d’une histoire très ancienne, la région d’Ardebil ou « Ârtâvil » s’étend sur un territoire immense. Composé des mots « ârtâ » (sacré) et « vil » (ville), Ârtâvil est un terme avestique renvoyant à un lieu saint. Tout au long de son histoire, Ardebil, qui est aussi le nom de la capitale actuelle de la région du même nom, eut d’autres noms, notamment Dâr-ol-ershâd (foyer de la guidance), Dâr-ol-erfân (foyer du mysticisme), ou encore Dâr-ol-amân (foyer de la paix), qui soulignent chacun le statut sacré de cette ville. Ardebil se trouve sur la route de la soie. Selon les dernières découvertes archéologiques réalisées dans la vallée de Morâdlou [6], la région aurait un passé historique de près de 40 000 ans. Ardebil a ainsi été, pendant plusieurs millénaires, le théâtre de guerres et de paix, et le lieu d’établissement de nombreux souverains. Ce passé historique et culturel a influé sur l’architecture rurale de la région, en rapport étroit avec la nature, qui traduit le véritable sens de l’« art » (honar) [7]. Comme nous l’avons évoqué, cette architecture se caractérise par sa simplicité, avec des demeures d’une couleur unique, des portes et des fenêtres en bois, de la paille en guise de toit, qui résistent étonnamment à l’ensemble des inconvénients climatiques.

Azizâbâd

La structure des villages de la province d’Ardebil

Les constructions formant le noyau principal de ces villages sont en général centralisées, et ce pour des raisons climatiques et culturelles. Comme si les liens étroits unissant les habitants du village se reflétaient aussi dans la disposition des maisons. A cet égard, les champs et les vergers, considérés d’ailleurs comme les pôles économiques du village, se trouvent généralement loin des habitats, entourant ainsi les villages. Orientées vers le haut des collines, presque toutes les maisons dotées d’un toit plat sont construites sur un terrain en pente, ou sur les deux flancs de vallées peu profondes.

L’architecture des maisons rurales, ou la découverte du genius loci
La cour, cœur battant de l’architecture rurale

Elément indissociable non seulement du plan des maisons mais aussi du mode de vie de ses habitants, la cour s’avère être le point central du bâtiment. Etant particulièrement attachées à cet espace, les villageoises passent de longs moments à nettoyer et à embellir la cour.

Le balcon, union des espaces public et privé

Ressemblant à un portique, le balcon, avec ou sans colonnes, rappelle ceux présents dans l’architecture du nord de l’Iran, où les balcons sont appelés gholâm-gard. Il existe cependant une différence : dans le nord, les gholâm-gard font le tour de la maison, alors que les balcons des maisons rurales d’Ardebil ne s’ouvrent que sur un seul angle du bâtiment. Trait d’union entre le construit humain et la nature, cet espace permet la contemplation de cette dernière, et relie non seulement les espaces extérieur et intérieur de la maison, mais aussi le dedans et le dehors, le public et le privé.

Village de Guilavân, région de Shâhroud,
province d’Ardebil.

Sakkou (plate-forme ou podium), entre extérieur et intérieur

Un nombre limité de marches sépare presque toutes les maisons rurales de la surface de la terre, constituant ainsi une sorte de podium. Celui-ci constitue un élément intermédiaire entre les espaces privé et public, entre intérieur et extérieur de l’espace du rez-de-chaussée. Le sakkou permet également le nivellement des espaces intérieurs de la maison.

Tanour (le four), l’odeur de la vie dans l’atmosphère de la maison

Le four était anciennement considéré comme l’un des objets centraux de la maison où on préparait du pain. Cependant, l’introduction de la production industrielle de pain a progressivement conduit à la disparition de cet espace au sein des maisons rurales. Il a cependant été conservé dans certaines, où le villageois prépare son pain avec le même blé qu’il a planté et récolté.

Pastou(le cabinet), le mystère de l’espace intérieur

Le pastou est défini dans le dictionnaire Dehkhodâ comme une petite pièce où sont entreposés des coffres. Cette pièce constitue, dans l’architecture rurale, un petit espace privé où sont gardés les objets importants. Décoré par de petits coffres de différentes couleurs, notamment rouge, le cabinet confère une beauté mystérieuse à l’espace intérieur des maisons rurales.

Tâghtcheh (la niche), galerie des souvenirs

Constituant un espace multifonctionnel, la niche est un élément de la décoration intérieure. L’épaisseur du mur diminue en fonction des espaces vides et pleins conçus par la niche, celle-ci créant ainsi un espace plus agréable. Outre sa dimension esthétique, elle permet de ranger les objets d’usage courant comme une lampe à pétrole, le Coran, du blé, un vase rempli de fleurs, des photos de famille...

Village de Guilavân, région de Shâhroud,
province d’Ardebil.

Les matériaux de construction, présents de la nature

La terre, la pierre, le bois, le roseau, les plantes indigènes, et même les arbustes comme l’astragale constituent autant de matériaux de construction de cette architecture rurale, ceux qui assumeront aussi un rôle dans la conception de la poétique de l’espace, s’ils sont employés selon les règles de l’art.

La typographie montagneuse de la région est à l’origine d’une importante utilisation de pierres dans la construction des maisons, ce qui permet à la fois de garantir la stabilité de ces bâtiments ainsi que leur faible coût, grâce à l’emploi de matériaux indigènes. Dans certains bâtiments, les murs sont en pisé (kâhguel), alors que dans d’autres, ils sont faits de pierres. Dans le premier cas, recouverts par le mortier du torchis, ces derniers font près de 50 centimètres d’épaisseur, ou même 80 centimètres en cas de la présence d’un autre étage.

Village d’Asbu, région de Shâhroud, province d’Ardebil.

Le plancher est en général fait de bois. Il recouvre la surface entre les colonnes, généralement distantes de 3 à 3,5 mètres les unes des autres. Si la distance entre les piliers est plus grande, les piliers seront construits plus épais pour pallier la distance. La distance entre ces piliers en bois et le plancher est comblée avant tout par des nattes et des petites branches, qui seront ensuite couvertes de pisé. C’est pour limiter l’érosion du plancher, notamment par hydrométéores, et en vue d’empêcher la pénétration de l’humidité à l’intérieur du plancher qu’on recourt au pisé en tant que couverture de cet espace.

Chaque année, en retirant à la truelle le pisé, le villageois augmente l’épaisseur du mur et du plancher de 0,5 centimètre. Empêchant tout changement brusque de température, le pisé fonctionne ainsi comme un épais bitume. L’ajout de sel dans ce mélange de terre et de paille empêche l’infiltration de l’eau à l’intérieur. Les murs sont généralement en bois. Au cœur de ce grand volume de couleur kaki, les fenêtres bleues et vertes s’offrent comme des fleurs au milieu du désert. Les matériaux utilisés dans ces constructions rurales, qui paraissent au premier abord sans aucune valeur, décèlent un sens caché, et manifestent une certaine présence de l’invisible. « La terre, c’est la matière première de la nature. Lorsqu’elle se mêle à l’eau qui est la substance de la vie, c’est l’argile qui naît. Dans la nature, l’argile constitue la matière première de toute végétation et de toute naissance. Dans la nature, tout végétal est lié à la terre et à l’eau, et donc à l’argile. L’argile est ainsi dotée d’un pouvoir de fertilité. La terre mérite donc d’être considérée avec honneur.

Village de Drav, région de Shâhroud, Ardebil.

Le villageois traditionnel connaît bien la terre et l’argile. Il reconnaît ses propriétés, car il est en contact avec elle dans la nature. Il croit en la valeur de l’argile, car il est musulman. C’est grâce à la terre qu’il peut faire des cultures et gagner sa vie. C’est en recourant à l’argile qu’il construit la maison et la mosquée où il vénère son Dieu lors de sa prière. Il pose tous les jours la tête sur la terre, en se prosternant ainsi devant son Créateur, par l’intermédiaire de la terre. Toute architecture rurale (en tout temps et en tout lieu) emploie de l’argile. Avant l’époque moderne, les constructions traditionnelles étaient en argile ou faites de matériaux dérivés d’argile. Car l’argile provient de l’union des éléments principaux et vitaux de la nature, à savoir la terre et l’eau. Elle se trouve d’ailleurs partout, ce qui veut dire qu’elle est le matériau le plus indigène. Il est simple de travailler avec cette matière qui est aussi en harmonie avec la substance humaine. Alors, l’essence de l’homme est constituée d’argile. Cette consubstantialité constitue le secret de la paix et la tranquillité de l’homme dans un corps constitué d’argile. Car, depuis la pérennité, l’homme était accompagné de l’argile. Et tout ce qui est construit de terre et d’argile se conforme au principe du caractère éphémère du monde face à l’Etre Absolu. » [8]

La longue histoire de l’architecture révèle les formes les plus belles et les plus parfaites de cet art lorsque celui-ci s’unit aux mains créatrices de l’homme traditionnel. Enraciné dans la société rurale, cet art se trouve à l’origine d’une conception des habitats en profonde harmonie avec l’âme et la nature humaine ; une architecture si intimement liée à la nature qu’on la prend comme l’un de ses reflets. Cependant, cette architecture tend à connaître un inexorable déclin face à l’essor de nouveaux modes de vie portés par des conceptions modernistes du monde qui tendent de plus en plus à s’éloigner de la nature.

Village de Drav, région de Shâhroud, Ardebil.

*Étudiants en architecture, Université d’Urmia

Bibliographie :
- Akrami, Gholâm-Rezâ, « Râz-hâye me’mâri-ye roustâ’i » (Les secrets de l’architecture rurale), in Maskan va mohit-e roustâ (L’habitat et l’environnement ruraux), N° 131, Automne 2010 (1389), pp. 27-150.
- Bazin, Marcel & Bromberger, Christian, avec la collaboration de Askari-Khânghâh, Asghar & Karimi, Asghar, Gilân et Âzarbayjân oriental, cartes et documents ethnographiques, traduit en persan par Farshtchiyân, Mozaffar Amin, Institut français de recherche en Iran, Bibliothèque iranienne, vol. 24, Téhéran. Ed. Toûss, 1987 (1365).
- Djâdjromi, Kâzem, Motale’ât-e roustâyi (Les études rurales), Téhéran, éd. Alborz-e farr-e dânesh, 2009 (1388).
- Kousheshgarân, Ali-Akbar ; Golvardi, Modjtabâ, « Martabeh shenâsi-ye me’mâri-ye doreh-ye sonnat : darâmadi bar martabeh shenâsi-ye me’mâri-ye roustâ’i bar mabnâ-ye tabyin va naghd-e ârâ-ye Chistian Norberg-Schulz » (Le statut de l’architecture traditionnelle : introduction au statut de l’architecture urbaine selon la définition et la critique des pensées de Christian Norberg-Schulz), in Maskan va mohit-e roustâ (L’habitat et l’environnement ruraux), N°143, Automne 2013 (1392), pp. 101-120.
- Râheb, Ghazâl, « Derangui dar mafhoum-e roustâ » (Arrêt sur le concept de village), in Madjaleh-ye mohit shenâsi (La revue de la connaissance de l’environnement), N° 14, 2007 (1386), pp. 105-116.
- Sartipi, Mohsen, « Me’mâri-ye maskan dar roustâ-hâye Irân » (Architecture de l’habitat dans les villages iraniens), in Maskan (Habitat), N° 119, Automne 2007, pp. 2-15.
- Zargar, Akbar, Darâmadi bar shenakht-e me’mâri-e roustâ’i-e Irân (Introduction à la connaissance de l’architecture rurale en Iran), Téhéran, éd. Université Shahid Beheshti, 1999 (1371).

Notes

[1Seyyed Hossein Nasr in Akrami, Gholâm-Rezâ, « Râz-hâye me’mâri-ye roustâyi » (Les secrets de l’architecture rurale), in Maskan va mohit-e roustâ (L’habitat et l’environnement ruraux), No. 131, automne 2010 (1389), pp. 27-150 : 33.

[2Kousheshgarân, Ali-Akbar ; Golvardi, Modjtabâ, « Martabeh shenâsi-ye me’mâri-ye doreh-ye sonnat : darâmadi bar martabeh shenâsi-ye me’mâri-ye roustâyi bar mabnâ-ye tabyin va naghd-e ârây-e Chistian Norberg-Schulz » (Le statut de l’architecture traditionnelle : introduction au statut de l’architecture urbaine au travers de la définition et de la critique de la pensée de Christian Norberg-Schulz), in Maskan va mohit-e rustâ (L’habitat et l’environnement ruraux), No. 143, Automne 2013 (1392), pp. 101-120 : 102.

[3Voir Ibid., p. 110.

[4Ayn-al-Qozat Hamadâni, p. 39.

[5Voir Ibid., pp. 37-41.

[6Affilié au département de Meshguin Shahr, cette vallée se trouve presque au centre de la Province d’Ardebil.

[7Le terme hunara (honar) est un mot ancien employé dans les textes avestiques et pehlevis, notamment dans les Gathas où on trouve les traces les plus anciennes de ce mot. Celui-ci est, dans la langue avestique, composé de deux mots, le premier étant « hou » (équivalent de nikou (adjectif) et nikouyi (nom) qui signifient en persan le « bon », et la « bienfaisance ») et le deuxième « nar » (équivalent de tavân (nom) et dalir (adjectif) en persan, signifiant la force et le courage).

[8Ibid., pp. 42-43.


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